[RP] Un nouveau départ...

Depuis plus d'une minute qu'il se tenait là, immobile, hésitant, un passant inattentif aurait pu le confondre avec une statue... Le couloir était large, finement ouvragé et richement éclairé, mais il était avant tout désert. L'heure était matinale. La prochaine séance du Sénat ne se tiendrait pas avant plusieurs heures, aussi rares étaient les clercs qui s'activaient déjà dans le bâtiment. Le silence régnait dans la place. Ta'imiti n'était pas en avance, pourtant. A dire vrai, il n'avait pas de rendez-vous, mais son maître avait bien insisté sur le fait qu'il n'en avait nul besoin. Il souffla et abattit finalement sa main sur la porte. Des lettres d'or l'ornaient : Sénateur Erhali erdennei.

« Entrez ! »

La voix semblait distante, comme étouffée par les réflexions innombrables qui nichaient derrière ces murs. Avant même d'ouvrir la porte, l'ondin devinait le sénateur absorbé dans quelque pile de parchemins, une plume asséchée à la main, plongé dans la pénombre d'une bougie solitaire.
Il ne s'était pas trompé, constata-t-il après quelques pas, traversant l'antichambre jusqu'au repère du vieux maître. Sans un mot, il prit place dans le profond fauteuil qui faisait face au bureau. Cette scène s'était maintes fois répétée et l'aspirant savait devoir patienter jusqu'au bas du document en cours, sinon du dossier dans son ensemble pour les affaires les plus épineuses. Chacune des leçons dispensées par ce maître fort demandé avait commencé ainsi.

Pourtant, nulle leçon ce matin là. Erhali n'avait pas convoqué son aspirant, aucun entraînement n'était prévu avec Sobeêk, ni avec quelqu’enseignant de substitution. Aucun devoir n'était à rendre qui méritait que le jeune homme soit présent. Celui-ci était venu de son propre chef, sur son jour de repos, l'air sombre et les traits tirés de qui a veillé longtemps.
Son échec sur les sables avait profondément marqué Ta'imiti. Lui qui était avare de mots était enfoncé plus avant dans le mutisme. La Mouette était rêveuse, le regard vers un horizon qui n'existait pas ici bas. Son visage demeurait aussi inexpressif qu’à l’accoutumé, mais nombreux étaient-ils à deviner que les pensées qui habitaient les yeux de ciel d’hiver se faisaient plus sombres qu’auparavant. S'il demeurait fidèle à ses engagements et assidu dans ses entraînements, l’aspirant y semblait moins investi. Un doute l'habitait dont il ne s’était ouvert à personne. La jeune Thrawnen seule, qu'il semblait fréquenter depuis peu, pouvait-elle en savoir quelque chose, mais rares étaient les téméraires pour l’interroger.
L'ondin demeura silencieux, impassible, jusqu'à ce que se lèvent sur lui les yeux perçants du sénateur. Empli de détermination, le regard de l'yssien soutint sans mal celui de son aîné. Il avait longtemps pensé ces mots, qu'il prononça d'une voix grave.

« Maître, je crois que je dois retourner à Ys ? »

Un silence s'installa, pesant.

« Pouvez-vous m'accompagner à Paroroneke ? »

L’aspirant connaissait très bien les habitudes de son maître-dragon, pour parfaitement deviner les occupations de ce dernier quand il vint toquer à la porte de son bureau. En tant que Sénateur et Maître-Dragon ayant atteint un âge d’expérience conséquent, il avait toujours voué être procédurier dans ses diverses activités et plus encore quand il y avait des dossiers à traiter. Aucun n’était reporté au lendemain ; s’il devait être lu, traité, et signé, il le faisait. Combien de temps son Aspirant n’avait-il pas attendu qu’il termine ses affaires en cours avant d’aborder la leçon du jour avec lui ? Le temps ne manquait pas une fois qu’on était lié à son âme-sœur draconique. Alors quand on était jeune Aspirant, jeune en âge, jeune en apprentissage, l’attente était donc un bon moyen d’acquérir la patience et pourquoi, découvrir qu’avec ce temps, l’esprit pouvait se consacrer au repos, à résoudre quelques petites interrogations. Ta’imiti avait déjà mis à profit ces longs instants pour acquérir ou parfaire les connaissances apprises la veille ou quelques jours auparavant dans un manuscrit emprunté à la Flèche du Cadastre.
Mais aujourd’hui, le jeune Ondin ne venait pas pour une leçon. Point de rencontre prévu avec Sobeêk. Il était venu pour un objectif précis, que Erhali découvrirait incessamment sous peu ce qui avait fini par étreindre le cœur de son élève.

’’Entrez ‘’avait-il alors énoncé depuis son bureau, terminant de griffonner sa signature sur une affaire courante, de la pointe de sa plume d’oie. Il prit un autre parchemin, quand dans le recoin un peu flou de son champ de vision, la silhouette de l’Ondin fit son apparition. Ne détournant pas le regard de son début de lecture, il l’entendit, comme à l’accoutumé, comme si de rien n’était, se diriger vers le fauteuil qui l’avait si souvent accueilli dans les phases de silence, en guettant le moment où son Maître aurait fini de traiter sa paperasse. Heureusement pour Ta’imiti, il n’aura pas à patienter longtemps. Erhali se gratta le menton, face à une réclamation faite au Sénat. Il paraissait pensif. Puis, il prit sa plume, la trempa dans l’encrier, veilla à faire goutter le surplus en la tapotant sur le rebord arrondi du récipient et griffonna une courte réponse. Cela fait, il prit le parchemin pour le poser sur un tas sur un coin de son bureau.

Après avoir rangé sa plume, il posa son regard sur l’Ondin. A voir ses traits tirés, son visage morne, il sut qu’il n’aurait guère besoin de lui demander comment il se sentait. D’ailleurs, il n’eut pas besoin de demander quoique ce soit au jeune homme, celui prit la parole, sur un ton déterminé et plein d’assurance. Il ne parut pas interloqué de ce qu’il entendit.
’’Pourquoi ‘’ demanda-t-il simplement, en posant sa main droite sur le dos de sa main gauche.

Il attendit quelques secondes avant de reprendre.

’’Ne crois pas tu aies échoué, Aspirant. Je puis comprendre l’énorme déception que tu as du ressentir en voyant des amis et camarades présents sur place se lier avec un des Enfants de Flarmya. Mais ne crois pas que tu n’es pas digne d’être lié….C’est une phase où on se remet en question, après toutes ces heures, ces journées à étudier… des monts et des merveilles que moi et Sobêek t’avons narrés. C’est pour cela que je n’ai pas demandé à ce que tu poursuives tes études….. pour que tu t’accordes du temps à la réflexion. ’’

Il porta sa main sur le dernier parchemin qu’il avait déposé, pour le mettre plus correctement sur le tas signé.

’’Tu n’as crée aucune déception, je puis te l’assurer. Sobêek et moi-même avons été exigeants durant tes leçons, mais en aucun cas, nous te reprochons quoi que ce soit. Nous tenons plus à te voir à nouveau sur les sables de la prochaine Empreinte d’ailleurs. ‘’

Son regard se fit plus intense.

’’Sauf si c’est ton choix définitif… avec tout ce que cela implique bien entendu….’’

De manière fort peu surprenante, le maître brun demeura tout à fait calme face à l'annonce du jeune ondin. Il n'esquissa ni grimace ni sourire et laissa aux poids des mots le temps de s’évanouir dans la pièce, telle la poussière dérangée dans une raie de lumière qui s’efface doucement. Il étudiait du regard son étudiant comme celui-ci son tuteur.

« Pourquoi ? » fut sa seule réponse après le long silence, et Ta’imiti crut qu'il s'arrêterait là.
Mais, à son étonnement, Erhali se sentit le devoir de rassurer son aspirant, comme s'il craignait soudain de n'avoir été assez présent auprès de lui. Sa gestuelle même, certainement inconsciente, trahissait ce doute : le vieil homme ajustait les parchemins qu'il avait traités comme pour mieux clôturer les activités du sénateur et se consacrer à celle du professeur. Le jeune homme savait Erhali père. Voyait-il en ses devoirs de maître un écho de ceux de père, et en l'échec d'un aspirant une remise en question de sa disponibilité envers sa famille ?

« Ce n’est pas une histoire de déception, l'interrompit Ta'imiti. Je ne suis pas né au kaerl, avec le lien comme seul horizon de vie et la hantise qu'il ne vienne pas. J'ai bien retenu vos leçons et entendu comme l'empreinte peut se faire attendre des années, parce que c'est juste de la chance. Et je ne m'intéresse pas tellement aux attentes des autres. Y compris de vous deux dont je ne doute pas de la confiance. »

Ses paroles ne trahissaient que peu d'émotions. Seul semblait percer un léger agacement, fugitive grimace, lorsqu'il ajouta :

« En fait, je crois que j'étais moins déçu que tous ceux qui m'ont parlé ce soir-là. »

Ce n'était guère là que des faits, froids et rationnels, qu'il égrenait car ils lui importaient peu. Il ne voyait guère l'empreinte que comme un devoir, fut-il de sauvegarde envers une espèce déclinante ou de mémoire envers une amie disparue. S'il venait à ne jamais se lier, Ta'imiti n'en serait guère affligé. Peut-être même serait-il soulagé, lui dont le cœur se languissait de l'infinie liberté du large. Le Don lui était un poids bien davantage qu'un présent. Il soupira, après un silence pesant, et se relâcha quelque peu dans le fauteuil.

« Je ne vous ai pas caché, ni à vous ni à Sobek, mes doutes quant à ma place ici. J'ai le Don et ça m'appelle à rester, je le sais bien. Mais l'Océan m'appelle tout autant, sinon plus. »

Sa voix avait pris le ton de la confession.

« A vrai dire, confia-t-il d'un air plus sombre, je n'ai jamais aussi peu ressenti le Don que durant la cérémonie. »

Il avait fallu longtemps à l'aspirant pour accepter cette réalité douloureuse. Après l'éclosion des enfants de Belareth, l'yssien avait passé le reste de la nuit à la surface, dans les dangereuses eaux nocturnes. Il s'était élancé depuis le rivage, nageant jusqu'à l'épuisement dans les courants traîtres du littoral, s'éloignant jusqu'à ce que l'engloutissent les vagues meurtrières du large indomptée. Et son corps apaisé, lavé, était venu au matin s'échouer sur le sable de la baie d'Eau-claire, sans encombre, car le Chant lui avait été rendu qui dans l'onde le guidait toujours avec justesse. Ce n'était que dans les profondeurs du Dôme que se taisait la mélodie océanique, jetant le doute sur son appartenance.
Mais à la Flèche du cadastre il avait trouvé un lien inattendu. Était-ce le silence de la bibliothèque ou l'altitude du monument qui lui permettait d'y mieux entendre ? Étaient-ce ces cartes et récits du monde entier, qui avaient le goût de la liberté sacrifiée ? Quelle qu'en fut la raison, il se sentait plus à son aise en ce lieu et l'avait assidûment fréquenté depuis peu, lui qui n'était pourtant que lettré néophyte. Et il y avait découvert un lien, enfin, entre son âme de mer et son âme de dragon : un dessin, un nom, et un lieu. S'il était ténu, peut-être suffirait-il néanmoins ?

« Non, je ne suis pas sûr de devoir rester. Mais ce n'est pas parce que je n'ai pas marqué au premier essai. C'est plutôt que chaque jour passé au kaerl semble m'éloigner un peu plus de pourquoi j'y suis venu au départ. Mais justement, c'est pour ça que je voudrais aller à Paroroneke. Je ne parle pas de rentrer chez moi, expliqua-t-il. Il n’y avait de toute façon plus de tel lieu pour lui à Ys, mais il se garda bien d’apporter cette précision.

« Je ne viens pas de cette île-là, précisa l’yssien, même si c'est vrai qu’elle n'est pas loin de mon village. Je crois même que je n'y ai jamais mis les pieds. En fait, je voudrais y aller pour voir un peu plus clair sur ce qui me rattachait à tout ça. A part un Don qui n'est finalement pas si évident.

Avec ces mots il avait désigné d’un mouvement du bras l'ensemble du bureau, comme une tentative de couvrir le kaerl tout entier de son geste. Ta'imiti n'avait jamais caché, depuis leur premier échange au Delta du Cenedril, le peu de cas qu'il faisait du décorum.

« Je suis tombé sur des archives : je pourrais bien avoir une ancêtre à Paroroneke. C'est pour ça. J'y verrai peut-être plus clair là-bas. »

Le vieux Sénateur demeurait silencieux, laissant pleinement le champ libre à son Aspirant, pour qu’il puisse exprimer ses ressentis du moment et bien plus encore. Le jeune Ondin n’avait effectivement jamais dissimulé ses incertitudes quant à sa présence au sein du Màr Neutre et de son avenir en son sein. Le doute l’avait toujours suivi, demeurant silencieux. Malgré cette présence intérieure, le marin avait attendu de voir ce que son avenir lui réservait réellement. Il avait toujours été assidu, écoutant et comprenant les leçons, interrogeant ses Maîtres quand un sujet était difficile à saisir, ou à assimiler.  Savoir faire la part des choses, pour avancer malgré quelques incertitudes n’était pas à la portée de tout le monde. Ta’imiti pouvait paraître comme un jeune ondin timide et n’ayant aucune assurance pour certains domaines, Erhali avait pu voir qu’il en avait été tout autre, et ce, très rapidement. D’ailleurs, l’Aspirant ne faisait-il pas preuve d’une volonté certaine quant à la suite à donner pour son futur ?

Le vieil homme délaissa son intérêt quand à agencer convenablement son tas de parchemin, pour que chaque feuillet soit parfaitement l’un sur l’autre. Il joignit sereinement ses deux mains sur le plat de son bureau, gardant encore le silence pour laisser toute liberté à Ta’imiti de terminer de s’exprimer. L’Aspirant, sans réellement se rendre compte qu’il avait mis les pieds dans un carrefour déterminant de sa vie, ne devait pas se tromper dans son choix définitif. Il ne pourra pas revenir en arrière s’il se trompait de direction. À ses yeux, l’Ondin se cherchait encore, et n’ayant pas encore trouvé sa place, Lié ou pas Lié, au sein de ce monde, il tâtonnait, essayant de trouver quelque chose pour s’orienter. Trouver le bon cheminement pour sa propre existence n’était pas comme de garder le cap d’un navire dans un épais brouillard.

Gardant un visage détendu, malgré le discours qui aurait eu de quoi attrister ou décevoir d’autres Maîtres-Dragons, il demeurait silencieux, le temps de poser chacun de ses mots, avant d’entrouvrir ses lèvres. Son but envers son Aspirant était de le guider, pas de le secouer ou de le sermonner quand à sa décision toute jeune encore sur ce qu’il fera de sa vie dans les prochains mois. Toutes les portes n’étaient pas closes, il l’avait bien entendu. Sinon, pourquoi aurait-il demandé à se rendre à Paroroneke ? Il cherchait un lien, même infime, pour coller tous les morceaux qui parsemaient son incertitude et ses doutes.

Puis, enfin, il prit la parole.

’’Il parait qu’une fois que la Mer a marqué un homme, ou une femme, on est lié à elle jusqu’à la fin…. À comparer au Don, la mer a déjà posé son Empreinte sur ton corps et ton âme. ‘’

Il ne pourra jamais totalement saisir la profondeur des émotions qui coulaient dans l’esprit de son Aspirant, mais il pouvait comprendre que d’être pris entre deux mondes n’étaient pas chose aisée, surtout quand on était encore jeune.

’’En effet, tu as été toujours été franc quant à l’incertitude d’avoir ta place au sein de notre Kaerl. Il est normal d’avoir des doutes, ou encore, quelques appréhensions. Tout être vivant et intelligent en a durant le fil de son existence. C’est un moyen de s’interroger sur soi-même, du parcours déjà fait et de ce qu’il reste encore à faire pour continuer à le poursuivre. Peut-être était-ce pour cela que le Don se manifestait beaucoup moins qu’à l’ordinaire durant la Cérémonie de l’Empreinte, qu’inconsciemment, tu avais besoin de trouver des réponses. Et aujourd’hui, tu as une piste pour certainement en trouver une, voir plusieurs. ‘’

Il s’accorda un petit sourire aux commissures de ses lèvres marquées par le temps. Son Aspirant n’était pas certain d’être réellement à sa place, n’avait pas été convaincu de mériter d’être lié et pourtant, il ne se laissait pas aller. Il gardait en main la barre de sa détermination.

’’Je te permets de te rendre à Paroroneke. Mais tu iras avec Sobeêk. Il pourra toujours t’apporter un peu d’aide, ou de contribuer à éclairer ce que tu découvriras. ‘’

Il garda le silence quelques secondes, avant de lui demander simplement :

’’Cela te convient-il Aspirant ? Ce petit voyage est à prendre comme une forme d'apprentissage non ? ’

Il était toujours délicat de deviner les pensées qui agitaient l'esprit du vieux sénateur, comme. il savait conserver l'imperturbable masque de la sérieuse attention. Sans doute était-ce là ce qui faisait de lui un si redoutable politicien. Car Erhali n'était pas des ces vindicatifs meneurs de foule, conspirateur retors ou orateur de génie. Il n'était pas des grands combats qui lancent les révolutions ou les répriment, ni n'était animé par l'ambition qui fait s'abattre les montagnes. Il était au contraire de ces voix sages et mesurées qui se font entendre lorsque les débats houleux se heurtent à une impasse, pour suggérer la juste voie. Il savait demeurer attentif et silencieux jusqu'au moment où était bienvenue son expertise. Et il avait alors, il est vrai, l'art de la formule.

« A comparer au Don, la mer a déjà posé son Empreinte sur ton corps et ton âme. »

Les paroles résonnèrent au plus profond du cœur du jeune homme, qui firent naître une pensée. Quelle que soit l'issue de cette expédition et de son aspirant, le prochain voyage le mènerait au sanctuaire de l'île de Kaimana, à Ys. Il devait faire part à un prêtre de Kainalu de son don, le temps n'était plus à garder secret le chant de l'Océan. Mais au-delà de la potentielle portée religieuse de ces paroles, cela témoignait que le maître aux cheveux gris comprenait le trouble qui habitait son protégé.
L'appréhension qui avait pu l’habiter s'évanouit tout à fait et son souffle discrètement se fit plus léger. Il savait son maître oréanéen, époux d’une femme oréanéenne et père d'un enfant oréanéen. Erhali n’était pas un voyageur, comme l’était son aspirant. Quand bien même, le rôle du maître brun au sein du Sénat l’empêchait souvent de s'absenter et il avait redouté que cette expédition, si elle était bien acceptée, ne fut repoussée à une date lointaine. Mais comme il avait accepté son besoin, il avait également reconnu son urgence. Ta'imiti regretta quelque peu ne pouvoir bénéficier de l'appui de son maître ondin durant le voyage, mais il nota tout de même avec humilité cette preuve de confiance.

« Merci, maître, déclara-t-il sobrement. J 'aimerais me mettre en route aussitôt que Sobek le pourra. Je m'en vais le prévenir. »

Et, devant le silence positif d'Erhali, il le salua respectueusement et s'en fut.

« Merci, maître. »

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