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 [Chevalier Brun - Errant] Zackheim de Galastden & Sarevok

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Zackheim de Galastden
Chevalier Errant
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Zackheim de Galastden


Date d'inscription : 24/02/2019
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Messages : 4
RPs : 3
Race : Humain
Âme-Soeur : Le Brun Sarevok
Fonction : Ex-Seigneur du Kaerl
Affiliation : Maison Galastden
Alignement : Chaotique Bon (Kaerl Céleste)
Ordre Draconique : Ordre Draconique de Lumière (Kaerl Céleste)

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MessageSujet: [Chevalier Brun - Errant] Zackheim de Galastden & Sarevok   [Chevalier Brun - Errant] Zackheim de Galastden & Sarevok Icon_minitimeMer 27 Fév 2019 - 17:54

[Chevalier Brun - Errant] Zackheim de Galastden & Sarevok Zackcheimsalvatio...5ac05c71-3c74f7b
portrait du jeune et encore innocent Zackheim
Nom : Zackheim de Galastden

Surnom : aucun pour l'instant

Âge : 25 ans

Race : Humain

Caractéristiques physiques et morales:

Evitez, si vous souhaitez ne pas vous attirer ma colère, de me comparer à mon frère aîné ! Même si nous avons en commun nos parents et quelques traits physiques : teint clair, grande taille élancée, il suffit de m'observer attentivement pour voir que la comparaison ne va pas plus loin. Vous voyez Kieran comme un charmant jeune homme, un brin séducteur, bon orateur, l'oeil clair, au physique accompli aguerri dans le maniement des armes ... Je n'ai rien de charmant ... non pas que je sois peu gâté par la nature, non . Mais je ne joue pas de mon apparence pour captiver l'attention des hommes comme des femmes. Mon regard glacial aux nuances les plus sombres du vert vous évoquera la couleur des sapins de la sylve et vous sondera en silence pour évaluer votre potentiel et la résistance que vous déploierez à combattre ma force de persuasion . Ma bouche charnue est peu encline au sourire contrairement à celle de mon frère. Vous y verrez plutôt trainer une moue boudeuse ou dédaigneuse typique de l'adolescence ou encore un rictus narquois inspiré du sarcasme qu'elle retient. Plus petit que le beau Kieran parce que plus jeune et moins enclin aux pratiques des armes, je préfère cultiver ma connaissance des sciences, de l'art et de la politique. J'aime à entendre de mes précepteurs qu'ils sont étonnés par ma clairvoyance et ma finesse d'analyse et ce depuis mon plus jeune âge, mais je dois avouer que j'ai été à bonne école depuis ma tendre enfance.

Mon physique moins développé, moins spectaculaire me permet de passer inaperçu contrairement à lui. Mais ne vous leurrez pas, je sais me servir de mes mains pour me défendre : fines et nerveuses, elles savent serrer le cou de mes proies si je l'ai décidé et si je n'ai pas le talent spectaculaire de Kieran dans le maniement des lames, je maitrises quelques bottes secrètes inusitées au Mar Menel qui pourraient en surprendre plus d'un et je manie la lame courte en corps à corps de manière très efficace. Plus musclé qu'il n'y parait et surtout bien plus nerveux que ma placidité apparente pourrait le laisser croire, je peux fort bien me rendre maître d'une proie sur laquelle j'ai jeté mon dévolu, pour peu qu'elle ne soit pas trop corpulente, en plaçant ma lame sur son artère jugulaire par surprise. J'aime les approches indirectes dans lesquelles j'excelle plus que l'affrontement convenu et mon apparence physique semble s'y prêter: discret et silencieux, toujours vêtu de noir mais sans ostentation, mes cheveux auburn même ont une disposition classique, ni trop courts, ni trop longs, ni savamment coiffés, ni exagérément ébouriffés. En fait je cultive une admiration pour les reptiles et particulièrement les serpents et j'affectionne leur façon de se glisser dans les endroits les plus insolites et inattendus subrepticement et sans éveiller l'attention. J'ai travaillé dans ma façon de me mouvoir cette furtivité liée à la rapidité . Contrairement à mon frère, ma force sera de ne pas être "remarqué".

Si les jeunes filles ne me trouvent pas sans charme, elles ne m'intéressent guère. Aux jeux de l'amour, je préfère les intrigues politiques que j'étudie depuis que j'ai commencé à appréhender les jeux du pouvoir. Je traiterai donc avec un infini dédain la malheureuse qui aura la mauvaise idée de s'amouracher de moi. La seule femme que j'ai jamais aimée était ma mère trop tôt disparue, la si belle Lëly Dalneÿs . Sa mort me hante et vient souvent agiter mon sommeil de sombres cauchemars dans lesquels elle absorbe un étrange breuvage dans un calice tendu par la main d'un vieil homme, la voix lui dit que c'est pour lutter contre son mal ... Mes nuits sont tout le contraire de mes jours ... agitées, perturbées, torturées de visions étranges ... de courses dans les couloirs de la Maison Galastden qui se finissent immanquablement dans le bureau d'Eshan, mon protecteur. Je ressens une grande admiration pour Eshan même si je ne comprends pas l'affection et les liens qu'il partage avec Kieran. Je m'efforce de gagner sa confiance en étant un disciple irréprochable dans son enseignement que j'approfondis à mes heures perdues. J'ai toujours à la main un traité sur l'histoire de Tol Orëa ou sur la politique interne des Kaerls ... L'histoire avec un grand H m'intéresse bien davantage que les histoires du commun des mortels pour lesquelles je n'éprouve que mépris, même si les livres m'ont déjà appris que la première s'écrit parfois dans les alcôves des secondes. Connaissant la grande propension des hommes à servir leur pouvoir personnel derrière le rideau du bien être commun, j'étudie et je décortique à plaisir les scénarios passés que me livre l'histoire et me plait à imaginer ce que pourraient être ceux du futur . Mon grand plaisir est dans les réunions publiques d'observer et de sonder les intentions et la prégnance de chacun dans les jeux politiques.  

Alignement : Chaotique bon

Clan choisi : Màr Menel

Histoire :

Froissement de tissus soyeux, effluves de ses parfums si suaves aux accents floraux, le cliquetis de sa boucle d'oreille dans laquelle s'emmêlent ses cheveux si doux dont les mèches sortent du chignon à la base du cou pour jouer en accroche-coeurs dans le bijou, la douceur de ses lèvres sur mon front d'enfant, plaquant furieusement les épis qui se disputent au sommet de mon crâne. Des bras tendus autour de son cou, les miens bien sûr, une étreinte et je m'échappe dans la chaleur de cette fin d'après-midi, courant entre le jardin, les terrasses et les portes fenêtres ouvertes.

- Cherche-moi maman ! Cherche-moi !

Eclats de rire, course, cache-cache derrière les tentures puis derrière les buissons. Des bruits de voix filtrent du bureau où travaille Eshan depuis le début de matinée. Je m'éclipse discrètement en voyant maman apparaitre sur le perron, relevant délicatement le jupon de sa robe pour qu'elle ne traine pas dans l'herbe, son regard me cherche, espiègle tandis qu'un sourire plein de joie enfantine traine sur ses lèvres. J'ai trois ans, peut-être quatre... Elle est le centre de mon univers, le joyau qui occupe l'écrin de ma vie. La cité volante c'est un navire et je suis le chef des pirates de ce navire. Elle est ma princesse délicate et aucun ne doit la toucher ... si belle, si aimante. Kieran, pour une fois, s'est laissé entrainer dans mes jeux avec elle. Il a filé en direction des communs pour se cacher.

Je me dissimule derrière un tronc pour la contempler, retenant mon souffle, dans la lumière déclinante du soleil. L'orangé du ciel empourpre son profil velouté, alors que je la vois plisser les yeux pour discerner l'ombre des bosquets. Ce moment n'est qu'à nous, loin des obligations de mon précepteur qui m'enseigne déjà trois langues et les bases du calcul. Loin de ce qui déchire son coeur, loin de cette tristesse qu'elle laisse paraitre quand elle ignore que je l'observe. Loin de ses rêveries nostalgiques pour l'homme au portrait . Un immense chevalier aux cheveux bruns mêlés de reflets roux. Il a les yeux vert clair comme Kieran mais j'ai ses cheveux. Qui est-il ? Pourquoi les doigts de maman s'attardent-ils en dessinant le contour de ce visage inconnu mais pourtant si familier ?

Un craquement de branche sous mon pied me fait sursauter. Elle est si belle. Elle m'a repéré ! ma rêverie m'a trahi ! je m'élance, coupant par le jardin pour gagner les communs à la recherche de mon frère. Elle me suit en riant.

- Zack, monseigneur! je vais vous rattraper! vous ne perdez rien pour attendre ! vous aurez votre bain!

Je réponds par un fou rire et pénètre dans la cuisine ou le majordome, la cuisinière et le marmiton sont en train de discuter les menus de la semaine à venir. Vacarme des gamelles de cuivre qui tournent alors que je m'accroche à une poignée. Rire tonitruant des deux hommes tandis que la forte femme crie en portant les mains à ses joues rouges.

- Cet enfant me rendra folle! ... mes confitures qui figeaient !

Je me relève les mains poisseuses et je file sans demander mon reste dans le couloir qui mène à la salle à manger, dans lequel j'ai vu la silhouette de mon aîné disparaitre. J'entends les pas de maman qui cliquettent derrière moi et un échange de fou-rire entre elle et les domestiques. Les fenêtres de la salle à manger sont fermées. Je le sais pour être passé devant tout à l'heure. Je poursuis donc jusqu'à la bibliothèque dont j'avais vu le voilage flotter au vent. La porte est ouverte... Je m'y précipite ...  et je tombe nez à nez avec Kieran, accroupi derrière un fauteuil. Sa mine est grave, ses sourcils froncés et ses yeux verts reflètent le trouble de l'embarras. Il met son doigts sur sa bouche et me fait signe de me baisser. Alors que la pièce semblait déserte au moment où je courais dans le jardin, deux hommes se tiennent de dos face à Eshan qui sort d'un livre une feuille couverte d'inscriptions et la brandit devant les deux autres. Une main happe mon col et me tire en arrière... Je m'effondre dans la soie mauve, dans les jupes de Lëly. Elle plaque une main sur ma bouche au souffle court. Je sens son coeur qui bat dans sa poitrine, affolé tandis qu'elle me plaque contre elle bouchant mes oreilles de son corsage et de son autre main. Elle se blottit contre mon frère et échange avec lui un regard inquiet.

Les deux silhouettes s'étaient retournées pendant que nous nous aplatissions derrière la bergère d'époque. La voix de notre protecteur s'éleva pour prendre congé des deux invités sur un ton bien plus clair que celui dont il usait dans la conversation précédente.

- Je ne vous retiens pas davantage messieurs! Ce fut un plaisir de converser avec vous! je pense que nous aurons bientôt l'occasion de nous revoir ! A présent, vous laisse, vous connaissez le chemin ... Des affaires d'intendance m'appellent !

Les deux hommes après s'être inclinés avec raideur, avaient tourné les talons et étaient passés devant nous qui étions toujours accroupis, nous adressant un regard en biais que je n'aimai pas. Eshan était retourné derrière son bureau, affichant un air contrarié.

- Eh bien Dame Dalneÿs, pensez-vous rester encore longtemps derrière ce fauteuil ?

Le visage de maman s'empourpra et ses lèvres se mirent à trembler mais elle ne bougea pas . Notre protecteur traversa la pièce à grandes enjambées et se baissa à notre hauteur, la mine sévère.

- Pardonnez notre intrusion Eshan ... Zackheim avait échappé à notre surveillance ... Kireran et moi le cherchions. J'espère que son entrée bruyante ne vous a pas trop dérangé ... balbutia maman les yeux baissés.

- Il ne fut guère bruyant , à vrai dire ! mais veillez dorénavant à ce qu'il ne vienne plus perturber mes réunions ! Pas plus que son grand frère, d'ailleurs ! Kieran, à ton âge tu devrais savoir qu'il est impératif de s'annoncer avant de pénétrer dans une pièce ! lâcha-t-il en portant un regard étrange sur mon frère.

Kieran baisse la tête, confus.

- Oui Maître! l'empressement de retrouver Zackheim... je vous présente mes excuses... il avait disparu de ma vue , alors que mère m'en avait confié la surveillance... j'ai failli à mon rôle d'aîné. Je vous présente mes excuses , ainsi qu'à vous Mère, souffle -t-il la gorge nouée. Je mérite une punition, Maître...

- Effectivement, nous aurons à parler, jeune homme! tu viendras ce soir dans mon bureau! pour l'instant, reconduis ton frère à sa chambre et restez-y jusqu'au retour de votre mère!

Il se tourna vers Lelÿ et d'un ton cassant, conclut:

- J'ai à vous parler ma chère, sur le champ!

Le climat, les jours qui suivirent, fût changé de manière imperceptible pour les gens extérieurs à la maison mais bien senti pour les petits garçons que nous étions. Même Kieran, plus sage que moi, se plaignait de ne plus pouvoir sortir des pièces qui nous tenaient lieu d'appartement que pour suivre les enseignements du précepteur ou ceux d'Eshan. Nous étions confinés par maman entre notre chambre, le salon et notre petite salle à manger. Elle semblait de plus en plus mélancolique et fatiguée et passait de longs moments à écrire dans son carnet mauve . Eshan avait multiplié les entrevues avec elle et mon frère. Il les recevait, séparément dans son bureau durant de longues heures et l'un comme l'autre en revenaient tourmentés, échangeant des propos chuchotés lorsqu'ils me croyaient endormis. Mais si je captais quelques bribes de conversations , je n'y comprenais goutte. Les propos murmurés restaient hermétiques à mon intelligence de bambin. Je remarquai seulement le visage torturé de maman lorsque le Maître venait chercher Kieran  pour de longues " leçons" et les sillons laissés par les larmes sur les joues de mon aîné à son retour.

Un jour maman revint plus bouleversée encore que d'habitude de sa conversation avec notre parrain. De ce moment, son angoisse et sa tristesse prirent le pas sur sa joie de vivre coutumière et elle perdit l'appétit et le sommeil. Sa santé périclita alors que j'entendais ses sanglots ponctuer les longues nuits tissées d'une peur diffuse qui étaient notre lot à tous trois, désormais. Cet abattement n'était pas passé inaperçu aux yeux de notre hôte qui s'en inquiéta et fit mander un médecin. Sa sollicitude allait même jusqu'à veiller en personne à ce que maman suive les prescriptions du médecin, se chargeant lui-même de leur préparation. Nous ne quittions plus guère notre mère que pour aller nous coucher le soir après l'avoir embrassée, puisqu'elle n'eut bientôt plus la force de se lever elle-même. Kieran s'était fermé et pleurait souvent . Parfois nous nous disputions; il me disait que j'étais trop turbulent et que cela avait épuisé notre mère mais je sentais confusément qu'un remords profond tenaillait le coeur de mon aîné. Je m'en voulais tout autant que je lui en voulais. Un jour le Maître nous trouva en pleine dispute et nous roulant par terre. Il en conçut une grande colère, nous sermonnant, arguant que ce n'était pas là des manières de sang noble, puis il conclut en disant :

- Votre mère est très malade ! Veillez à ne pas l'ennuyer et soyez plutôt à son chevet que dans vos vaines chamailleries!

De ce jour, nous passâmes nos journées à ses côtés, essayant de la distraire. Un matin alors qu'Eshan venait lui administrer ses médicaments, elle refusa de les prendre affirmant qu'ils semblaient inefficaces. Il se montra inflexible et invoqua son devoir de mère.

- Allons, ma fille! songez à vos enfants et aux conséquences que pourraient avoir sur eux votre refus d'obtempérer ! Je sais que vous portez un amour immense à vos garçons!

Elle, au teint déjà si pâle, était devenue livide.

- Oooh oui si immense!

Il nous avait envoyés dans notre chambre afin d'avoir une autre conversation avec elle. Kieran était effondré et tournait comme un loin en cage. Le Maître l'avait rappelé à son chevet d'un air grave au bout d'un moment qui nous avait paru interminable.

- Votre mère vous mande Kieran!

Après une heure d'attente, je fus autorisé à les rejoindre. Je trouvais mon frère les yeux rougis, tenant les mains de maman. La coupe vide que notre bienfaiteur lui tendait au moment où j'avais quitté la chambre trônait, vide, sur la table de nuit. De grosses larmes coulaient sur les joues diaphanes de maman. Le patriarche Nalesan était à son chevet. Le vieux sage m'avait adressé un regard affligé. Elle nous avait serrés dans ses bras très fort en nous faisant promettre de veiller l'un sur l'autre.

Elle s'éteignit dans l'après-midi, nous contre elle et suppliant Eshan de prendre soin de nous. Il le fit à sa manière avec une bienveillance un peu froide mais apparemment sans faille. L'attachement qu'il avait pour Kieran semblait réciproque et il montra un réel intérêt pour mes facultés intellectuelles. Il devint notre mentor à tout deux, dans des domaines différents. Avec mon aîné il favorisa les armes et la politique, alors que chez moi il encourageait l'approfondissement des sciences et lettres sans pour autant négliger les bases du maniement des lames et une formation aux affaires du Kaerl, qu'il pensait sommaire. Cette différence de traitement qui cependant n'était pas vécue comme une injustice dans mon coeur,acheva de nous éloigner mon ainé et moi-même. Non qu'Eshan sembla m'aimer moins que lui: le vieux Maître devenu patriarche était peu démonstratif. Mais il cultivait une proximité intellectuelle avec Kieran, qui m'agaçait. Il ne manquait jamais d'exposer les réussites de mon frère à la cour du Mar Menel en pleine lumière, vantant à qui voulait l'entendre les mérites de ce prometteur représentant de la Maison.

Je n'en voyais pas la matière. Mon frère était pour moi un sentimental qui s'encombrait de rêveries inutiles sur les êtres et les situations. Je l'avais vu parler au portrait de maman dans la galerie et s'offusquer plusieurs fois des souffrances croisées durant sa formation: injustices à ses yeux qui n'étaient que l'ordre établi des choses de mon point de vue. Les êtres d'exception étaient faits pour diriger et les autres pour se plier ou mourir. Leur incapacité à prendre des décision de gouvernance les destinait à accepter qu'on le fasse pour eux et il n'y avait rien de choquant à cela pour moi. On ne demandait pas à un âne de connaître le tracé de l'itinéraire, ni de choisir la bonne destination, mais seulement de porter sa charge d'un pied sûr en évitant les obstacles. Pourquoi demanderait-on au peuple de se diriger alors qu'il n'en avait point la faculté ?

J'avais à ce sujet de passionnantes conversations avec mon parrain qui avait inculqué en moi ce sens de la responsabilité de la noblesse à l'égard du tiers état-inculte et aveuglé que nous devions guider sans complaisance aucune, pour son bien et pour le bien des valeurs les plus fortes et anciennes de nos ascendants, les premiers Maîtres Dragon. Tous les autres débats nous semblaient à tous deux, creux et dangereux, voire traîtres à l'ordre céleste et je bouillais qu'Eshan n'eut d'aveuglement que pour l'humanisme écoeurant de mon aîné. Ce frère auquel je n'accordais de supériorité que dans la pratique noble des lames et des palabres de séduction destinés à la gente féminine. Pour le reste, je trouvais affligeante cette mièvrerie dont il se parait et que certaines amies de maman prétendaient lui attribuer comme ressemblance à la douce Lelÿ. Nos différences de caractères allèrent en s'amplifiant avec la maturité et si je me savais apprécié et reconnu par notre tuteur, je n'en nourrissais pas moins une jalousie irraisonnée envers Kieran que je ne tentais pas d'égaler sur son propre terrain mais de surpasser en d'autres connaissances qui ne semblaient pas constituer pour lui des atouts importants dans l'ascension du pouvoir que le Maître noir lui faisait miroiter.

En réalité, si je ne cherchai pas à me perfectionner dans l'art des armes, j'étais insatiable en matière de traités sur les poisons et sciences hypnotiques, de techniques d'interrogatoires, de chroniques et d'analyses historiques touchant à Tol Orëa et aux continents voisins mais j'étendais mon savoir par mes propres soins et à son insu. Visiblement, on ne me destinait pas à entrer en politique, ni à avoir un quelconque rôle dans les rouages du Kaerl mais pour autant en saisir les subtilités me passionnait.

Cet attrait pour l'histoire, la politique et le pouvoir m'amena à lire bien des récits d'époques troublées et de complots et à explorer la bibliothèque d'Eshan à des heures indues. C'est lors de mes recherches que je sentis une irrégularité étrange dans le fond de l'étagère du haut. Passant ma main sur la paroi, je la sentis pivoter. Intrigué au plus haut point, je pris une chaise et me hissai dessus pour mieux voir le mécanisme et ce qu'il dissimulait . C'est ainsi que j'exhumai de la petite cavité plusieurs rouleaux de parchemins. D'autres plus anciens y étaient restés coincés mais je m'attaquai d'ores et déjà à la lecture de la poignée que j'avais extirpée. Cette lecture allait bouleverser ma vision des choses et des êtres qui m'entouraient au sein du Kaerl ...


Equipement possédé : Une épée et un poignard


Magie :   légers dons hypnotiques, connaissance et maîtrise de quelques poisons et drogues de vérité.


Divers : : néant
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