[RP] Un bijou de famille retrouvé

Dans un des appartements des chevaliers du Kaerl Céleste, ds vêtements, des objets en tout genre et bien d’autres choses gisaient sur le sol comme si une tempête était passées par la fenêtre grande ouverte. Au milieu de ce carnage, Ottilia se tenait debout, réfléchissant sur comment elle pouvait réorganiser toutes ses affaires pour les ranger près avoir tout mis par terre sans réfléchir. Des mois durant, la chevalière avait accumulé toutes sortes de choses à ne savoir quoi en faire et où les mettre.  Du côté du balcon, Briinah regardait sa liée, testant de nouvelles choses pour s’entraîner avec sa forme de bipède.

« Tu as vu, je tiens de plus en plus longtemps ! »

La torhille, bras croisés, se tourna vers la verte aux yeux pétillant de fierté face à ses prouesses.

« Tu pourrait m’aider à trouver une solution, non ? »

« Brûle ou vend le surplus ? C’est ce que font tout les bipèdes non ? »

Ottilia soupira, retournant à ses occupations et ne sachant ni quoi garder, ni quoi vendre ou jeter. Finalement, elle décida de tout trier par ordre d’importance et de valeur.




Après avoir passé plusieurs longues minutes à trier et ranger avec sa verte qui faisait des essais de transformations sur le balcon, la jeune torhille trouva un petit sac en velours dans le fond du sac de voyage qu’elle avait pris a son départ du Vaendark. En l’ouvrant, une bague en or tomba dans le creux de sa main. Pâlissant instantanément en reconnaissant la bague que sa mère avait elle-même reçue de sa propre mère, elle ne sût quoi faire. Cette bague avait une grande valeur sentimentale. Ottilia se souvenait que sa mère lui racontait qu’il s’agissait d’un bijou de faille très important pour elle. Si c’était vraiment le cas, celui-ci devait affreusement lui manquer. Mais elle ne l’avait jamais vu non plus la porter. Arrêtant toute activité, la chevalière appela sa moitié d’âme pour lui montrer sa trouvaille.

« Enfin tu t’intéresse à moi ! Comment tu trouve le roux, c’est chouette hein ? »

Ottilia dévisagea un instant Briinah, n’ayant pas l’habitude de la voir sous cette forme, puis lui montra la bague

« Jolie couleur, Brii. Mais regarde ce que j’ai trouver au fond de mon sac. Je pensais pourtant l’avoir vider. J’ai du la prendre sans faire exprès avec mes affaires. Elle devait sûrement se trouver là où j’ai tout poser vite fait et comme je suis partie à la hâte j’ai pas ait attention. »

La verte pris la bague entre ses doigts fins nouvellement acquis et encore un peu maladroit, puis remarqua un petit symbole étrange à l’intérieur du bijou.

« Regarde, on dirait un symbole dedans. Mais c’est tout petit. Je vois pas bien. »

« Donne-la moi, je regarde. »

Toutes les deux cherchaient à savoir ce que ce symbole pouvait représenter, mais étant trop petit, cela leur était impossible.

« On dirait un poinçon. Une marque de fabrique d’un bijoutier probablement. Si cette bague est vraiment de famille du côté de ma mère, peut-être que a me permettra de retrouver le reste de la famille ? J’ai de gros soupçons sur le fait que mes parents soient d’ici. Ils n’ont jamais rien préciser là dessus et sont toujours resté très évasif sur le sujets. Puis mon père est forgeron, il a sûrement eu une forge ici s’ils sont bien d’ici. »

« Va voir l’intendante ? Elle a peut-être une idée de ce que c’est ce symbole. »

« Brii, t’es la meilleure ! Va te reposer, tu en assez fait avec ta forme de bipède. Moi je vais voir là-bas. A tout à l’heure petite verte »

La dragonnelle n’eut pas le temps de rajouter quoi que ce soit que son âme sœur était déjà partie en courant. Est-ce que ses propres courses folles de dragonnet lui avaient fait le même effet ? Maintenant la verte comprenait ce que cela faisait de se retrouver en arrière plan sans même pouvoir dire quelque chose. Ce n’était pas très agréable.




Ottilia était arrivée près à l’Intendance, près des archives, en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Elle cherchait quelqu’un en faisant tourner nerveusement la bague entre ses doigts, jusqu’à apercevoir quelqu’un qu’elle avait déjà croisé à plusieurs reprises, notamment lors de son passage à l’Empreinte. Elle se souvenait l’avoir vue se lier à une reine dorée, mais ne souvenait plus de son nom. En revanche, elle travaillait à l’Intendance et ça l’arrangeait quelque peu de pouvoir s’adresser à quelqu’un de déjà connu, en quelque sorte. La chevalière s’avança donc, décidée de savoir ce que représentait ce symbole et cette bague bien que gênée de ne pas savoir comment entamer la conversation.

« Hum… Bonjour, Dakarai, c’est bien ça ? Tu travaille bien avec l’Intendante ? Je… J’aurais un service à te demander, si c’est possible. Et je m’appelle Ottilia, on était toute les deux à l’Empreinte. »

La torhille essaya de sourire, masquant sa gêne par la même occasion, triturant toujours sa bague entre ses doigts.

Ouranosku commençait doucement, les récoltes finissaient doucement. Il restait à peine quelques récoltes d'hiver à faire, le Kaerl avait emmagasiné la quasi-totalité de ses réserves pour l'année.

Et c'était le temps de l'inventaire.

Terrible temps de l'inventaire.

Dak découvrait encore le métier, mais il ne lui avait pas fallu plus de deux heures pour comprendre qu'elle haïssait au plus haut point les inventaires. Et que Myrelle aussi d'ailleurs. Parce que l'efficace intendante n'était restée que le temps de lui faire comprendre ce qu'elle devait faire avant de la laisser gérer toute seule assortit d'un joyeux:

"Je suis sûre que tu vas t'en tirer!"

Vieille peau.

Et ça faisait deux semaines qu'avec les aides sans-dons, elle retournait les réserves de la ville.

Quand Ottilia passa les portes de l'intendance, ils venaient de finir, la journée était presque finie et Dakarai cherchait un alibi, un truc a faire avant qu'on ne lui demande de faire un truc chiant.

Et la chevalière verte passa donc la porte.

Myrelle voulait que Dak puisse nommer chaque habitant du Kaerl comme elle. Dak, nulle en prénoms, s’y entrainait donc. Et elle avait commencé par sa propre éclosion. Donc dès qu’elle vue la verte, elle sut qui elle était. Ottilia. Chevalière de la verte… Birnnah ? Briinah ? Un truc du genre.

"Oui, Dakarai. Et tu sais, une majorité des gens ici travaillent avec l’intendante."

Doucement sur le sarcasme. Elle l’adoucit d’un sourire accueillant :

"Oui, oui, je me souviens de toi Ottilia. Raconte, que puis-je faire pour toi ?"

La pauvre était toute gênée. Mais Dakarai se sentait en confiance et énergique. Elle ouvrit son don pour laisser ses émotions se communiquer à la liée de la sœur de sa liée. Est-ce qu’Ottilia n’était pas une sorte de belle-sœur, du coup ?


"Allons dans le bureau, on sera plus au calme."

Elle dirigea gentiment la chevalière vers un bureau un peu à l’écart. En entrant, le bruit diminua de moitié ce qui fut bien agréable. C’est alors que Dakarai remarqua que la Torhille tenait une bague.

"Tu as trouvé cette bague ?"

Voilà qui facilitait les choses, Dakarai l’avait reconnue. Ce qui enlevait un vilain poids sur la gêne d’Ottilia. La fealocë l’invita directement dans le bureau pour être plus tranquille. La torhille en fût plus que reconnaissante. Un peu de calme pour parler de sa trouvaille n’était absolument pas de trop. Enfin à l’écart, l’assistante du l’intendante lui demanda si elle avait trouvé la bague qu’elle tenait entre les doigts.

« Oui et non. La bague était à ma mère. J’ai dû certainement poser mes affaires dessus quand je suis partie avec le chevalier. Il faut dire que je n’ai prévenu personne et que j’ai fait mes affaires très vite vite pour qu’on me surprenne pas. Sinon ils m’auraient retenue. Mais du coup je l’ai retrouvée dans un coin de mon sac tout à l’heure. Briinah y a vu un symbole tout petit à l’intérieur. »

Ottilia tendit la bague à Dakarai pour qu’elle puisse y jeter un œil si elle le désirait.

« Comme mes parents ont toujours été vague sur leurs origines et que sais de source sûre que ma mère l’a eue de sa famille. Et donc que ce petit symbole pourrait m’aider à retrouver cette famille que je ne connais pas. Tu pense que c’est possible ? »

Les chances de retrouver les origines de ses parents avec un simple symbole dans une bague étaient minces, mais il fallait tout de même essayer. Peut-être que s’ils n’étaient pas partis au Vaendark elle et ses frères et sœurs seraient nés ici et auraient eu une vie dans les kaerls auprès des dragons… Ou alors c’est justement parce qu’ils ne voulaient pas de cette vie pour leurs enfants qu’ils sont parti vivre si loin… peut-être même au prix de leur mémoire. Mais pourquoi ? Ottilia balaya ces pensées d’un revers de la main, se disant que tant qu’elle n’en saurait pas plus, il ne servait à rien de se poser trop de questions. Elle revint donc a la fealocë, focalisant sa concentration sur son objectif.

« Tu pense que les livres ou autre chose pourraient m’aider à remonter la piste du bijoutier ou forgeron et qu’il pourrait m’éclairer ? »