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 [Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion

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Galaad Lucis
Chevalier Dragon
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Galaad Lucis


Date d'inscription : 20/02/2019
Sexe : Masculin
Présentation : URL
Messages : 64
RPs : 51
Race : Neishaan
Âme-Soeur : Le Bronze Elérion
Affiliation : Concerné
Alignement : Loyal Neutre (Kaerl Englouti)
Ordre Draconique : Ordre Draconique Neutre (Kaerl Englouti)

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MessageSujet: [Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion   [Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion Icon_minitimeMer 20 Fév 2019 - 13:28



Nom : Galaad Lucis Lucis, étant le patronyme de sa famille d'adoption (Lucis se prononce loutchiss).
Surnom : Au Kaerl Ardent, on le connaissait surtout comme le lâche, le trouillard ou le larbin de Maître Garaldhorf, ce qu'il détestait prodigieusement. Maintenant, au Màr Luimë, il préfère ne pas y prêter attention mais il est certain qu'il est affublé de quelques sobriquets pas forcément flatteurs.
Race : Neishaan
Age : 23 ans aujourd'hui (né en Euryliaku 896).


Physique, Caractère :

Grand jeune homme aux larges épaules, au corps mince et élancé, il est doté d’une musculature développée par les travaux de la ferme, endurcissant une constitution frêle de neishaan. Avec l'âge, les épreuves et son lien avec le Bronze Elérion, Galaad a pris quelques centimètres de plus, gagné davantage de muscles, des traits plus anguleux, ayant quelque peu perdus de leur caractère enfantin. Son visage possède toutefois encore quelques rondeurs juvéniles, de fortes mâchoires et des pommettes hautes et saillantes. Sa peau pâle comme la neige contraste étonnamment avec ses yeux en amande d’un écarlate sombre, telles des billes de sang. Ses cheveux sont des mèches d’argent terni en bataille qui flottent devant sa figure, indisciplinés. Une expression renfrognée orne souvent son visage. On pourrait le trouver joli garçon si la nature ne lui avait pas conféré un tempérament aussi difficile et insupportable, qui le fait souvent passer pour plus immature qu'il ne l'est en réalité. Doté de membres fins mais solides, avec de grandes mains calleuses, il demeure gracieux dans ses gestes et sa démarche. Avec sa carrure de garçon de ferme robuste reposant sur une charpente de diaphane neishaan, son corps a réussi tant bien que mal à allier ces deux opposés en un mélange improbable.
Sa voix de ténor est remarquablement mélodieuse : chaude, vibrante et riche en tonalités - totalement gâchée par les insanités qu'il peut proférer ou son ton grinçant coutumier. Il est généralement habillé en noir, comme s’il portait le deuil d’une chose que lui-seul sait. Il aime à porter une vieille rapière, même s’il ne sait pas vraiment s’en servir - au moins sait-il la tenir par le bon bout, ce qui est déjà pas mal dans son cas.
Car il a un talent inné pour s’attirer les ennuis, son corps se couvre régulièrement d'hématomes et d'estafilades. Une cicatrice irrégulière, ineffaçable et assez récente, orne son flanc gauche.

Galaad possède un orgueil démesuré : une armure face au monde extérieur. La moindre petite plaisanterie sur son compte et il ressent cela comme une offense personnelle. Arrogant, plus têtu qu'une mule, il se rebelle contre l’autorité, qu’il supporte difficilement : il déteste qu'on le force à faire quelque chose auquel il ne croit pas. Pour se montrer plus fort qu'il ne l'est en vérité, il peut être très désagréable : devenant tour à tour moqueur ou dédaigneux. Il peut se montrer cruel, au moins verbalement, s'il se sent en danger, et n'hésite pas non plus à faire usage de ses poings s'il estime en avoir besoin - ou que son côté revanchard prend le dessus.
Sensible et observateur, cela ne l'empêche pas de se montrer effronté et insolent sans difficultés pour pallier à sa "faiblesse". Car il se sous-estime grandement au quotidien. Il est d'une maladresse frisant l'inconscience, aussi bien en actes qu'en paroles. Il reste très méfiant et accorde difficilement sa confiance, ayant un petit côté paranoïaque qui lui dépeint les gens comme des dangers potentiels, pouvant sans peine lui faire du mal, à lui et son Lié. Il est extrêmement loyal et doté d'un humour douteux. Il aime les choses simples, les petits plaisirs de la vie, et se montre d'un naturel curieux quoique capricieux. En tant que neishaan, il s'est exercé à interpréter avec précision les émotions contenues dans la voix de ses interlocuteurs, ce qui peut être une aide précieuse. On peut le considérer comme lâche et peureux - c'est vrai - mais il tient énormément à ceux qu’il aime et serait prêt à mourir pour les sauver, par des actions stupides et désespérées. Si une plus haute autorité s'attire par ailleurs sa confiance et sa gratitude, il s'y vouera corps et âme, exaltant un sentiment d'appartenance dont il a besoin pour se sentir vivant.
Détail non-négligeable, il est ultra-sensible à l’odeur du sang et sait par conséquent la reconnaître entre mille. Sentir cette odeur le replonge dans son passé, ce qu’il déteste par-dessus tout et ce qui l’empêche d’avoir les idées claires. Solitaire, renfermé et taciturne, il se montre très rancunier. Aujourd'hui encore et depuis sa prime enfance, il est terrifié par les orages.
Depuis peu, Galaad semble s'être assagis et, plus semblable encore à son dragon, il parait être fait de glace car les insultes et les provocations glissent légèrement plus facilement sur lui. Il a mûri et s'est fait à l'idée que sa vie d'avant, sans la renier, est définitivement perdue et qu'il doit aller de l'avant. Il a également conscience de la fragilité de ses attaches et de la dépendance affective forte qui en résulte, puisant sa force dans son entourage comme sa faiblesse.

Alignement : Loyal Neutre (ancien Chaotique Mauvais)
Clan choisi : Ordre Draconique Neutre ou Màr Luimë (ancien Ardent)
Lié : Elérion le Bronze
Rang : Chevalier Dragon & ancien Garde du corps de la Dame du Kaerl Dinjelaï Al'Ysiria

Histoire :

La taverne surchauffée et crasseuse ne le réconfortait en rien et ne lui apportait nul repos. Il aurait mieux valut qu’il reste dehors et meurt dans la prochaine tempête de neige. Son verre vide posé sur la table l’irrita. Pourquoi était-il vide ? Cette servante empotée ne pouvait-elle pas venir le remplir sans qu’il est besoin de l’interpeller ? La gamine arriva en courant presque, les yeux baissés. Elle remplit son verre précipitamment et battit en retraite. Le jeune homme grogna un vague assentiment. Il entreprit de vider son verre d’un trait, au grand dam du tavernier. Les conversations fusaient autour de lui mais tout lui semblait lointain, à des lieux du gouffre de chagrin et de désespoir qui l’avait englouti auparavant.

Une personne encapuchonnée entra dans la taverne et les conversations se turent subitement. L’homme attendit son compagnon sur le seuil de la porte, lui aussi le visage dissimulé par un capuchon. Tous deux se postèrent à l’écart, observant la salle bondée. Quelque chose les avait attirés ici. Quelque chose en rapport avec leur mission…

***

Une famille de Neishaans, vivant sur le continent Vaendark, donna un jour naissance à un fils nommé Galaad. Ils vivaient à l’écart de leurs confrères ; c’était leur choix. Il advint où un soir de grand froid, une tempête de neige détruit leur maison. Deux des jeunes frères de Galaad furent tués ce soir là. Le père voulut sauver sa femme et leur dernier enfant et il disparut, emporté dans la brume glaciale. La Neishaane partit alors loin de la tempête de neige, serrant contre elle son dernier fils. Le froid, le chagrin, l’épuisement et la faim eurent finalement raison d’elle et elle s’écroula dans la neige, sans vie. Un chasseur Neishaan la trouva quelques minutes après, elle et l’enfant miraculeusement sain et sauf. Il comprit aussitôt ce qui avait dû se passer. Les tempêtes de neige étaient fréquentes en cette période. L’hiver chez les Neishaans de Vaendark avait toujours été rude. Il prit alors le petit garçon de cinq ans et le ramena chez lui. Le seul nom que sut prononcer le petit garçon traumatisé fut Galaad, son prénom. Il fut adopté par un couple de Fëalocës. Ceux-ci avaient été bannis de leur communauté car il avait rejeté avec forces les lois nouvelles agricoles sur leurs terres. Il furent les seuls à recueillir le petit Galaad chez eux car on ne savait plus faire des orphelins. Il n'y en eut tellement cet hiver là...  Les années de son enfance se passèrent sans incidents. Il vécut tranquillement dans le village de Jadlavian près de la côte avec sa famille adoptive durant quatorze ans : des années sans nuages.

Une famille d’Ondins errants accosta un jour près du village de Neishaans. C’était la tribu du Havre des Tempêtes. Ils venaient souvent accoster à leur rivage, près du village où vit la communauté de Neishaans ainsi que le seul couple exilé de Fëalocës qui élevaient Galaad. Ils se ravitaillaient puis repartaient en mer sur leurs galions. En réalité, c’était tous des pirates. Au départ, ils étaient de fiers marins au service d’un commandant. Mais ils avaient commis des erreurs, des fautes plus ou moins graves et avaient été bannis. Ils avaient tout perdus : leur famille, leur amis, leur rang social, leur biens et même parfois restaient mutilés. Ils avaient alors formés la Confrérie du Havre des Tempêtes, une grande famille d’Ondins exilés et survivants grâce au pillage de navires marchands. Plus tard, ils rejoignirent une petite troupe d’Elfes Gris qui se mêlèrent à eux, formant la véritable Confrérie définitive.

C’est ainsi qu’ils arrivèrent au village la première fois. Leurs navires avaient essuyés une tempête plus violente que les autres. Ils devaient réparer les dégâts et prendre des vivres pour le prochain voyage et le port le plus proche était celui-ci.

[Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion 40b6
Isabeau du Havre des Tempêtes

Galaad, curieux, vint sur le rivage près du port pour les voir débarquer. En scrutant les visages des Confrères, il marqua un temps d’arrêt sur une jeune Ondine de son âge. Sa beauté délicate en fleur la faisait passer pour un ange venu d’un autre monde aux yeux du jeune Neishaan. De retour en ville, ils firent connaissance. La jeune fille s’appelait Isabeau, Isabeau du Havre des Tempêtes. Elle aussi était orpheline et avait été adopté par le chef de la Confrérie. C’était à ce moment là que tout avait changé dans la tête de la jeune Ondine aux cheveux mauves et aux yeux bleus, si belle avec sa peau nacrée comme les perles des fonds marins ; et dans celle du jeune Neishaan aux mèches argentées rebelles et aux splendides et troublants yeux écarlates.

Galaad tomba éperdument amoureux d’Isabeau. Hélas, les deux amis devaient se séparés. Les navires de la Confrérie réparés et ravitaillés, il fallait reprendre la mer après un mois passé à terre.

Quatre mois passèrent et le destin bouscula à nouveau la vie paisible de Galaad. Le jeune homme se languissait de sa bien-aimée, surtout qu’il n’avait pas eut le temps de lui avouer son amour fou. Un soir, alors que le sommeil se refusait à lui, ses parents adoptifs Fëalocës l’appelèrent avec force de cris de terreur. Galaad sauta à bas de son lit et se précipita à sa fenêtre. Horrifié, il se figea : au loin, derrière les collines illuminées par l’éclat de la lune, des brigands à cheval, dans un tourbillon de poussière, déferlaient vers la ville encore endormie. Il pivota sur ses talons et fouilla à la hâte quelque chose dans sa chambre pour se défendre. Certes, il avait été élevé par des Fëalocës combatifs mais sa nature pacifique Neishaane demeurait bien présente : il ne savait pas se servir d’une arme et l’odeur du sang lui répugnait. Il prit tout de même un bâton de marche et dévala l’escalier. Les brigands étaient déjà aux portes de la ville portuaire. Ils étaient cernés par eux d’un côté et par la mer de l’autre. Les palissades du village ne résistèrent pas longtemps à l’assaut des brigands humains. Ils se jetèrent tels des loups affamés sur les habitants, brûlants les maisons, détruisant les étalages, massacrants les pauvres Neishaans, violant, pillant. Galaad courut dans la rue et, hésitant, se jeta sur un cheval et son cavalier. L’homme tomba à terre et se fit piétiner par sa monture effrayée. L’odeur du sang remonta aux narines du jeune homme et l’étourdit. Il prit alors conscience de ce qu’il avait fait : il venait de tuer. Il était devenu un meurtrier. Même si c’était pour protéger ceux qu’il aimait, il n’avait aucun droit de prendre la vie d’un autre être proche de sa race. Horrifié par son geste et plus encore par le soulagement immense qui l’envahissait à l’idée d’avoir pris une vie pour en sauver une autre, il se retourna sur le spectacle chaotique, sanglant et flamboyant de son village presque natal qui se faisait railler des cartes du monde de Rhaëg.

Quelque chose attira alors son attention. Des points noirs apparaissaient à l’horizon de la mer : la Confrérie du Havre des Tempêtes. Fou de joie et d’espoir, il braqua son bras dans cette direction et hurla dans le vacarme assourdissant de la bataille.

« La Confrérie revient ! Elle vient nous aider !

Seuls les plus proches, Neishaans ou brigands l’entendirent. Ils se figèrent et se tournèrent dans la direction indiquée par le jeune Neishaan aux yeux écarlates. Quelques brigands prirent peur et crièrent :

- Des pirates !

Mais la plupart refusèrent d’abandonner leurs positions et les richesses de la ville. Lorsque les navires furent en vue, assez proches du port, des coups de canons furent tirés, provoquant la débandade d’un grand nombre de contrebandiers. Les Confrères accostèrent bientôt et fondirent sur les humains restant. C’est alors que Galaad aperçut dans la foule sa tendre Isabeau, un cimeterre à la main, postée aux côtés du chef Swan. Son cœur manqua un battement. Ils étaient enfin réunis et peut-être pour toujours si leur destinée était de mourir ici, sous les coups des contrebandiers. Isabeau se précipita vers lui, un grand sourire soulagé aux lèvres. Elle se jeta dans ses bras et s’y blottit. L’espace d’un instant, ils oublièrent la bataille, le cimeterre à la lame ensanglantée qui révulsait le jeune Neishaan, tout.

Puis, un brigand fondit sur eux. Ses yeux écarquillés par l’effroi, dans un geste désespéré tandis que ses compagnons fuyaient ou mouraient sous les coups des pirates Ondins et Elfes Gris, il arma son arbalète. Tuer ou être tué. Le temps sembla s’être arrêté. Isabeau vit le carreau fuser vers le dos de son bien-aimé. Lui ne voyait rien, le visage enfoui dans ses longs cheveux violets. Elle pivota aussi vite qu’elle le put. Le carreau la frappa de plein fouet. Elle étouffa un hoquet contre le torse du Neishaan. Galaad releva soudain la tête, tel un cerf aux abois. L’odeur du sang, toute proche, agressa ses narines. Redoutant ce qu’il allait découvrir, il vit l’homme lâcher son arbalète et s’enfuir, lâche et fuyant l’adolescent qu’il n’avait sut tuer. Il sentit sa dulcinée frémir entre ses bras. Un liquide chaud et poisseux coula sur ses mains pâles. Horrifié, il vit enfin la grande flèche de métal fichée dans l’épaule de l’Ondine. Les paupières d’Isabeau se fermèrent en tremblant tandis qu’elle luttait pour garder les yeux ouverts et contempler une dernière fois celui pour qui elle avait donné sa vie pour le sauver. Ses lèvres formèrent doucement ces mots :

- Je t’aime...

Et elle sombra à tout jamais dans les ténèbres de la mort. La vision de Galaad se brouilla de larmes brûlantes et irrésistibles qui inondèrent son visage livide. Il effleura les lèvres déjà en train de refroidir d’Isabeau. Il la tint encore contre lui, comme s’il pouvait retenir son âme dans son corps, empêcher le fil de sa vie de s’enfuir. Il entendait battre faiblement le cœur de la jeune pirate ou peut-être était-ce son esprit qui essayait de se convaincre qu’elle vivait encore. Une main ferme l’empoigna pour l’entraîner hors du village en flammes. Il tourna vers lui son visage bouffi de larmes et à l’expression désespérée. Un éclat soudain de haine traversa son regard sombre. Les brigands paieraient ce qu’ils avaient fait ; il en faisait le serment inviolable. Il se laissa entraîner par l’Elfe Gris. Mais il voulut emmener le corps gourd d’Isabeau avec lui. Le Confrère lui fit comprendre que cela ne servait à rien, que cela allait les retarder dans leur fuite. Mais il ne voulait rien entendre. L’Elfe Gris leva son épée et en abattit alors le pommeau sur la tête de Galaad. Assommé, il l’enleva rapidement pour le sauver des flammes. L’entrepôt où la Confrérie stockait ses barils de poudre allait bien bientôt exploser. Lorsqu’il aurait reprit connaissance, le village aurait disparu de Rhaëg, définitivement.

Galaad avait tout perdu selon lui : ses parents avaient disparus on ne savait où – peut-être des esclavagistes, sa maison et la ville brûlaient dans la nuit, Isabeau était morte dans ses bras et il n’avait même pas put sauver son corps des flammes. Il rencontra le chef Swan parmi les survivants et courut jusqu’à lui annoncer la nouvelle de la mort tragique de sa fille adoptive. Sébastien en fut profondément touché : il venait de perdre sa petite protégée, celle qu’il avait sauvée des années auparavant et chérie comme sa propre fille. Pourtant, il n’en laissa rien paraître, à part une expression dure et impassible peinte sur le visage ainsi que des yeux humides. Cela révolta Galaad. Il n’arrivait pas à comprendre que les Ondins ou même les flegmatiques Elfes Gris puissent taire de telles émotions, de tels sentiments. Pris d’une rage folle et le cœur rongé par la culpabilité et la peine, il prit la fuite. Il erra de longs jours, passant de villages en villages, tel un fantôme. Il finit par atterrir dans cette fameuse taverne ou son destin le rattrapa…

***

L’un des deux hommes aux capuchons prit place à sa table, face à lui. Irrité, Galaad releva le menton dans un geste de défi et braqua ses beaux yeux rouge sombre dans ceux de l’intrus. Son cœur eut un raté devant le regard que lui rendit l’autre. Ses yeux vert sombre et froid telle de la glace le paralysèrent un instant puis, pour se redonner contenance, il reporta son attention sur son verre à nouveau vide. Les vapeurs de l’alcool lui tournaient la tête. Cela faisait déjà une bonne heure qu’il se saoulait ici. Le deuxième homme rejoignit son compagnon et s’assit à sa droite. D’un mouvement vif, le premier enleva son capuchon, dévoilant un beau visage aux traits fins et arrogants, encadré de longs cheveux de neiges et d’oreilles elfiques. Sous son long manteau commun, ses vêtements étaient de belle facture et fort élégants. Ses mains portaient des gants de cuir clouté de mailles de mithril, les rendant quasiment indestructibles tout en restant étonnamment légers. Aucun doute, il n’était pas d’ici. Et son compagnon non plus apparemment. Une aura étrange, indéfinissable et presque imperceptible se dégageait de lui. Intrigué, le jeune Neishaan se racla la gorge et demanda d’une voix rauque :

- Qui êtes-vous ? Vous n’êtes pas d’ici, vraisemblablement. Qu’est-ce qui amène un seigneur Elfe dans un endroit aussi perdu ?

L’Elfe ne réagit pas à la pique, bien qu’il lui en coûte apparemment de se laisser insulter ainsi. Ce fut le second inconnu qui avait gardé son capuchon rabattu sur son visage qui répondit.

- Nous savons ce que tu ressens. Nous avons entendus parler de l’attaque de ton village sur la côte. Un Neishaan ayant échappé au désastre nous a raconté la tragédie. Nous te proposons un marché.

- Non ! Vous ne pouvez même pas imaginer ce que je ressens !

La voix de l’homme était mélodieuse, calme et posée mais on n’y sentait tout de même une note d’irrévocabilité, comme s’il n’avait pas vraiment le choix et qu’on l’obligeait à accepter le marché. Galaad s’y connaissait beaucoup pour deviner les sentiments et les émotions cachés derrière la façade des mots grâce à sa connaissance neishaane des intonations vocales. Son cœur se gonfla de révolte. Personne ne pouvait l’obliger à faire quoi que soit. Ils n’avaient aucun droit. Pourtant, il écouta patiemment la proposition. Ce fut l’Elfe qui poursuivit de sa voix glaciale et méprisante.

- Nous sommes des descendants des légendaires Seigneurs Dragons, ceux que l’on nommait autrefois les Valherus. Notre territoire s’étend sur tout le continent Tol Orëa, celui que les ignorants et les superstitieux appellent également le royaume interdit. Je suis Eléderkan Garaldhorf, Maître Dragon du Kaerl Ardent et voici mon Lié, le Bronze Thémos ici sous forme humanoïde. Nous étions en mission pour recruter de nouveaux Aspirants potentiels pour notre Ordre lorsque Thémos a senti le Don en toi. Ce Don fait de toi aussi un descendant des Valherus. Leur savoir n’est pas perdu ; quelques personnes ont hérités de ce Don et tu en fais parti.

Galaad buvait chacune de ses paroles mais tâchait en apparence de paraître désintéresser. Quelque chose le chiffonnait dans l’histoire. Que voulaient-ils de lui ?

- Que voulez-vous de moi ? rétorqua-t-il d’une voix dure comme le fer.

Ce fut le dénommé Thémos qui poursuivit, laissant son Lié jauger tout à son aise le jeune homme face à lui de ses yeux de glace.

- Que tu fasse un choix : rester ici et continuer ta misérable existence sans tirer vengeance de ceux qui ont anéanti ta vie d’avant ou nous suivre pour le Màr Tàralöm où tu pourras suivre les pas de tes ancêtres, parfaire ton enseignement et, en temps voulu, accomplir ton dessein de vengeance. Choisis vite. La forme humanoïde m’épuise et nous avons voyagé incognito : je détesterais avoir à me transformer ici et détruire cette taverne à ivrogne. Moi et mon Lié ne voulons pas attirer trop l’attention. »

Il y avait de la tension dans sa voix. Galaad se retrouvait face à son destin. Mais il n'avait aucune envie de suivre ces deux individus pour le moins étranges. Qu'ils aillent voir chez Kaziel s'il y était ! Il repoussa violemment sa chaise et fit volte-face en titubant vers la sortie. Sa tête bourdonnait, il avait la nausée mais n'en avait que faire. Furieux de sa faiblesse, il se rattrapa à une atble proche et continua son errance, les yeux fixés sur son objectif: la porte. Il ne vit pas le coup vicieux que lui porta le Maître Dragon. Il lui asséna un coup de pommeau sur le sommet du crâne et le jeune homme s'effondra aussitôt comme une masse de chiffons, sans un cri. Qu'importe son courroux, ilo en avait vu d'autre. On ne refusait pas sa destinée ainsi. Il emporta le corps à l'aide de son Lié, le tenant chacun sous les bras et sous les genoux et quittèrent la taverne, juste avant la prochaine tempête de neige qui soufflerait bientôt sur l’intérieur du continent Vaendark. Thémos reprit sa forme draconique dans une brume lumineuse d'un blanc étincelant. Il accepta avec un grognement le poids supplémentaires du corps inerte de Galaad et étira ses immenses ailes de bronze. Eléderkan insuffla la destination à son Lié et ils partirent dans la grisaille infinie et froide de l’Interstice.

Arrivés au Kaerl Ardent, Galaad devint l’Aspirant d’Eléderkan. Sa formation dura un an : un an d’études acharnées. Sa formation fut intensive. Eléderkan repoussait toujours plus loin ses limites, tout en le tenant éloigné des intrigues du Kaerl. Son potentiel intellectuel fut sans cesse éprouvé, Eléderkan ne supportant aucun échec de sa part. Mais les rares fois où il avait eu besoin d’aide, le redoutable Maître Dragon l’avait laissé livré à lui-même, forgeant à son protégé un caractère rebelle et une armure de méfiance. A l’issue de son apprentissage, il passa son Empreinte avec succès dans les Cavernes Flamboyantes et se lia à un dragonneau Bronze nommé Elérion. Désormais Chevalier du Màr Tàralöm, il s’occupa de son Lié et de parfaire sa formation durant deux ans. Il était maintenant au Kaerl Ardent depuis trois longues années et traînait souvent dans les jambes d’Eléderkan ou flânait dans l’ombre de son Kaerl. Jamais il n’oublia Isabeau et sa vengeance. Jamais il n'oublia qu'il y n'avait pas de retour possible pour la rédemption maintenant. Jamais il n'oublia que le monde devait payer pour ce qu'il endurait...

Équipement : Il possède une belle rapière sans ornement, sobre mais efficace. Mais il la porte généralement juste pour la frime ou comme arme de dissuasion - il n'a jamais été très bon aux leçons d'escrime.

Magie : Le Don.
L’espace d'une poignée de minutes, Galaad a le pouvoir de devenir invisible. En premier lieu, il ne contrôlait pas son don. Mu par l'instinct, il ne se déclenchait que lorsqu’il se sentait en danger ou que la situation lui échappait. Aujourd'hui, après un apprentissage solitaire et beaucoup d'efforts, il le maîtrise mieux et, surtout, peut soumettre cette magie à sa volonté. Lorsqu'il bascule dans l'invisibilité, tout ce qu'il portait à même sa peau s'efface également de la réalité. Mais il ne peut étendre son pouvoir à ce qu'il touche (meuble, objet etc.), n'ayant pas la puissance nécessaire. Cela ne concerne donc généralement que ses vêtements et de petits accessoires. Il est invisible, mais on peut toujours l'entendre ou le toucher.
De plus, l’énergie brûlée par cet effort est considérable. Son corps est alors habité par une grande tension et se refroidit plus vite que la normale. Plus il maintiendra son invisibilité, plus il risque des vertiges, des nausées, ou de s'évanouir. Après chaque utilisation, faim et fatigue lui tombent dessus.

Divers : Second compte de Persée ^^
Signature par Amaélis Yodera ♥


Dernière édition par Galaad Lucis le Lun 7 Mar 2022 - 15:49, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion   [Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion Icon_minitimeLun 25 Fév 2019 - 15:40

[Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion Ti155310
Nom : Elérion
Couleur : Bronze
Lié : Galaad Lucis, Chevalier Dragon du Màr Luimë, ex-garde du corps de la Dame du Kaerl, transfuge du Màr Tàralöm
Âge : 8 ans

Ascendance : né en 912 de la Reine Incarnate Lye’Den (liée de la Maîtresse Darlana Del Aeran) et du Bronze Antarès (lié du Maître Astérion Del Aeran)
Fratrie : le Blanc Ashtad (lié du/de la Maître(sse) Ansehelm), et beaucoup d'autres...
Descendance : Père de la Bleue Shahara (liée de la Chevalière disparue Eirwen Tümay) et du Bronze Jörmungand (lié du Chevalier disparu Sasha El'Tiwas), issus de son Vol Nuptial avec la Verte Estelinn (liée de la Chevalière Ezyl Tin'Juis) en 919.

Physique, Caractère Pour un Bronze adulte, Elérion ne se distingue pas par sa silhouette élancée ni sa taille démesurée. D'apparence robuste et solide, il arbore le profil d'une montagne infranchissable, avec sa silhouette un peu courtaude, épaissie par une impression de force tranquille. D’une taille appréciable quoique proche d’un Brun, il est dans la moyenne basse de sa couleur et est surtout caractérisé par sa masse musculaire. En effet, sa musculature incroyablement développée en fait un véritable colosse de cuivre. Ses écailles dorsales, d’un bronze mat un peu terne, parfois sombre selon la luminosité, sont larges comme un bouclier et aiguisées sur la pointe comme des épines près de ses articulations. Sa grande tête triangulaire s’orne de deux cornes torsadées et recourbées vers l’arrière. Ses vastes ailes membraneuses, aux couperets acérés, sont mues par des épaules monumentales, elle-même hérissées de pointes ivoirines trompeusement délicates pour un tel géant. Ses écailles s’éclaircissent sur le ventre. Sa longue queue serpentine est terminée par une masse d’armes, nom couramment utilisé pour désigner une masse osseuse vaguement circulaire et couronnée de solides piques osseux. Sur son large poitrail, Elérion exhibe une cicatrice blanchâtre, courte et irrégulière, ultime témoin de son combat contre sa propre mère, l’Incarnate Lye’Den. Malgré – ou à cause de – un Lié pâle et frêle de prime abord, le Bronze incarne la puissance à l’état brut.

Loin d’être aussi terrifiant qu’il peut le paraître, Elérion est un être très calme, méfiant et relativement modeste. D’un naturel flegmatique et observateur, il est peu loquace et ne ment jamais. Il se refuse à parler pour ne rien dire. Pour lui, les mots sont précieux pour la compréhension du monde, traduire ses émotions et, surtout, changer les choses. Dragon adepte du changement, qui déteste les eaux stagnantes résultant des imbéciles et des débats stériles, Elérion encourage la curiosité et la spontanéité chez son Lié. Il ne rechigne pas à aider quelqu’un dans le besoin, ni à conseiller ses pairs – dont il apprécie particulièrement la proximité. Sage et déterminé, s’il aime partager son savoir avec un auditoire attentif, cela ne signifie pas pour autant qu’il est prêt à accepter une idée sans la retourner dans tous les sens. N’aimant guère les solutions faciles, il préfère s’interroger et répugne à adopter un comportement placide en s’enferrant dans des habitudes et des idées reçues. Le confort béat des idiots ne lui sied guère. En revanche, une fois convaincu qu'il a raison, il est difficile de le faire changer d'avis. Malgré son allégeance au Màr Luimë, Elérion ne peut pas totalement taire son ascendance. Quand la glace cède au volcan, la fureur du Bronze est à craindre, car elle couve longtemps sans s’essouffler. Ses colères sont redoutables. Rancunier, sarcastique et provocateur au besoin, il a pour ambition de rendre son foyer d'adoption plus fort, plus sûr et plus sage. Il n'aime guère qu'on remette en doute son allégeance et, bien que tirant vers un caractère contemplatif et mélancolique, n'en demeure pas moins un dragon d'action. Ne rien faire est la pire des solution. Il faut craindre sa nervosité, qui est de très mauvais augure car c'est un dragon qui perd rarement son sang-froid.

[Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion 9f8u

Forme humanoïde choisie : Il prend l’apparence d’un homme dans la force de l'âge, bien bâti, de peau hâlée et de haute taille. Son visage possède des traits durs et anguleux, bien qu'encore juvéniles. Il a de courts cheveux blonds dorés qui dansent follement autour de sa figure en autant de mèches rebelles que celles de son cher Lié. Ses yeux d’or à la pupille verticale ne clignent presque jamais, prouvant que son esprit reste alerte et attentif à chaque détail. Doté d’une musculature impressionnante et d’une allure féline de combattant-né, il émane de lui une aura de solitude et de paix intérieure qui rassure autant que sa stature peut effrayer. Il n'a que faire des ornements des bipèdes et, en vérité, ne prend sa forme humanoïde que lorsque c'est réellement nécessaire.

Regard de Flarmya : Même si Galaad n'est pas encore prêt à passer au rang de Maître - et ne le veut d'ailleurs pas, le Regard de Flarmya commence enfin à se faire ressentir dans ce couple improbable. Si Elérion devient un peu plus sociable - il comprend mieux les humanoïdes et sait mieux décrypter leurs émotions - et perd petit à petit ses habitudes de Fils du Kaerl Ardent, Galaad quant à lui s'est vu peu à peu affublé d'une bien étrange caractérisation physique. Non seulement son pouvoir d'invisibilité s'est vu renforcé et il le maîtrise bien mieux qu'avant - entendez par là qu'il est soumis à sa volonté et non l'inverse, le jeune homme a également remarqué une plus grande endurance et une plus grande force physique comme changements notables. Il est toujours maladroit, mais il résiste plus longtemps aux efforts physiques que la moyenne, sans paraître pour autant tel un titan.

[Chevalier Bronze] Galaad Lucis & Elérion Qovd
Nom : Silki (signifie soie)
Âge : inconnu (sans doute plusieurs années)
Physique & Caractère : Silki est un dragon-fée femelle aux jolies teintes vertes. A l'origine de couleur sombre, proche de l'émeraude ou d'une sylve plongée dans l'ombre, son émail s'orne d'ocelles plus claires, plus vives et aux légers reflets bleus ou violets. De fines stries, en arabesques élégantes, peignent ses flancs. Ses grandes ailes de papillon en sont le parfait reflet. D'apparence serpentine et déliée, la petite dragonne arbore la taille d'un chaton aux griffes pointues et aux yeux brillant d'intelligence.
Probablement née au Màr Luimë - ou bien rapportée d'une couvée de Qahra -, Silki est une créature enjouée, malicieuse mais surtout sauvage et capricieuse, qui aime se fondre dans la nature et déteste qu'on vienne la déranger. Elle n'hésite pas à jouer de vilains tours à ceux qui la croisent. Depuis que Galaad l'a nourrie à l'Allée des Idoles au printemps 918, elle semble s'être prise d'affection pour lui et vient régulièrement lui rendre visite. En raison de son caractère versatile, elle fait un piètre messager et préfère chanter ses illusions uniquement selon son gré.
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