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 [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr

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Nagendra Tuncay
Chevalier Dragon
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Nagendra Tuncay


Date d'inscription : 15/05/2020
Présentation : URL
Messages : 18
RPs : 15
Race : Humain
Âme-Soeur : Le Bronze Llyr
Fonction : Verseur de Sang
Affiliation : Clan Dominant
Alignement : Loyal Mauvais (Kaerl Ardent)
Ordre Draconique : Ordre Draconique d'Ombre (Kaerl Ardent)

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MessageSujet: [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr   [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Icon_minitimeVen 15 Mai 2020 - 11:51


Nom : Nagendra Tuncay. Son prénom signifie « Seigneur des serpents » et son nom « Lune de bronze ». En vérité, il se nomme Maciej Zieliński, mais il a choisi de laisser ses origines derrière lui lorsqu'il est arrivé au Màr Tàralöm.

Surnom : Aucun.

Âge : Printemps. 22 ans, né en Iolyaku 897.

Race : Humain.

Physique, Caractère : Fier et élégant, Nagendra n’est certainement pas le genre de personnage que l’on peut facilement ignorer, et ce où qu’il se trouve. Il rayonne de magnétisme et sa présence électrisante ne laisse personne indifférent – en bien, ou en mal. Ses traits sont droits, comme taillés dans le marbre, et une expression sérieuse confère à son visage une dureté exemplaire. Malgré sa posture militaire et la rigidité de son maintien, il porte sa tête haute, toisant le monde avec une supériorité qui n’a pas forcément sa place chez un soldat. Sa peau est pâle, accentuant les ombres sous ses pommettes saillantes. La courbe de ses lèvres pleines et l’arrondi d’épais sourcils apportent au tout une générosité sensuelle. Nichés sous de longs cils, ses yeux sont deux ambres chaleureux, à l’éclat mêlé d’or et de cuivre. Vifs et curieux, ils traduisent fidèlement les émotions de l’Humain. Ses cheveux, d’un brun froid et sombre, sont coupés courts, toujours impeccablement coiffés, découvrant ses oreilles. Nagendra cultive une apparence noble, exacerbée par son attitude, ses atours et même sa façon de s’exprimer. Il affectionne les habits bien seyants, près du corps, le plus souvent dans les tons vert sombre, bleu paon ou noir. De petite stature, l’Humain dépasse de peu le mètre-soixante-dix. Il compense cela par une musculature assez développée, une silhouette plutôt carrée. Si son visage a été épargné (pour le moment), il est à noter que Nagendra est orné de multiples cicatrices, aussi diverses de taille que de forme.

Pétri d’ambitions et très sûr de lui, son esprit froid et calculateur travaille de pair avec une aisance chaleureuse en société afin de le mener vers l’excellence. Nagendra est de très bonne compagnie – cultivé, poli, réfléchi et courtois, il est capable de converser pendant des heures sur tout et n’importe quoi. Il possède l’âme d’un esthète et son goût pour les belles choses est particulièrement prononcé, quoique très pur et simple, au point d’en avoir développé une certaine tendance à la maniaquerie, qui fait alors écho à son besoin maladif d'avoir un contrôle total sur un monde carré, cadré au possible. Ce contrôle, il l’exerce aussi avec rigueur et sans aucune pitié sur lui-même. L’Humain ne s’autorise pas grand-chose, en-dehors de ce qui pourrait l’amener à devenir meilleur. Tout le reste – qu’il s’agisse d’émotions, de liberté ou de droit à l’erreur – est superflu. Il porte un regard critique sur ses choix, ses pensées, ses actions et ses progrès, continuant ainsi le travail entrepris par sa Maîtresse, Dorcha Elerinna. Sa capacité d’analyse se révèle le plus souvent une qualité. En effet, dans toutes les situations du monde, il possède cette faculté terrifiante et enrageante à réagir et à s'en sortir avec à la fois grâce et intelligence. Il attache beaucoup d’importance aux valeurs de loyauté, de franchise et de respect. Selon lui, ce sont elles qui l’élèvent au-dessus du reste de la population Ardente. Il ne supporte pas les hypocrites, les intrigants et les fourbes. Un brin naïf, sans doute, il a tendance à rapidement mettre sur un piédestal toute personne s’étant démarquée par sa droiture, ses actes guerriers ou sa bravoure.

Arrogant sans qu’on puisse le qualifier de narcissique, il est simplement heureux d’appartenir à la catégorie d’hommes nés pour diriger. Il respecte la hiérarchie, non pas par humilité, mais parce qu’il pense que celle-ci relève d’un ordre indispensable et naturel. Certains règnent quand d’autres servent. Néanmoins, il privilégie une ascension lente et légitime à une prise de risques trop importante. Actuellement, il se satisfait d’obéir aux ordres car il sait que ce cadre est nécessaire à son développement. Il méprise les lâches, les indécis et ceux qui ne tiennent pas parole. De par sa relation conflictuelle avec sa mère et l'histoire sordide de sa naissance, la moindre évocation du corps féminin ou de sensualité provoque chez lui une réaction épidermique, mélange de dégoût, de rejet et de honte. D’un point de vue émotionnel, Nagendra est un personnage qui ne s’ouvre pas. Il ne parle jamais de son passé avant son arrivée sur Tol Orëa, et n’est pas du genre expansif. Il ne considère pas que les sentiments sont une faiblesse, mais, comme toute chose, il les manipule avec parcimonie et les passe au filtre de la raison. Pour autant, il est entier et ses ressentis sont souvent violents. Tout ce qu’il n’arrive pas à canaliser est évacué à travers le combat, pour lequel il possède un talent certain.

Alignement : Loyal Mauvais.

Clan choisi : Ordre Draconique d'Ombre, Kaerl Ardent.

Histoire :


Elwira Zieliński avait grandi dans une famille de petits nobles du Vaendark, dans le confort et le luxe – pour autant qu'il existait de telles choses dans le Grand Nord.  Alors, lorsque, à l’aube de ses seize ans, ses parents l’envoyèrent avec son frère en Orën pour reprendre l’élevage de chevaux d’un ancien client, la jeune femme eut beaucoup de mal à s’adapter. En vérité, elle n’accepta jamais tout à fait cette nouvelle vie. Ici, il fallait se lever tôt. Il n’y avait pas de servante pour s’occuper des repas, ou pour natter ses longs cheveux noirs. L’air sentait le crottin. La nourriture était riche, mais fade. C’était son frère qui gérait l’argent laissé par leurs parents, et il était hors de question de le gaspiller dans des tissus de bonne fabrique, surtout pas pour satisfaire les caprices de sa sœur.

Pendant deux longues années, Elwira vit sa joie de vivre être dévorée doucement par les flammes de l’amertume et de la frustration. Elle développa une rancune tenace envers ses parents et son frère, puis envers les vastes plaines du Nyfedh, le silence et l’odeur du foin. Le quotidien était parfois troublé par la visite de bourgeois et de nobliaux venant apprécier les meilleures bêtes du haras. Ces jours-là, elle tentait tant bien que mal de rentrer dans ses vieilles robes, de se coiffer convenablement et de se farder le visage. Elle affichait son plus beau sourire, ouvrait grand ses yeux de saphir. Elwira était sans conteste très belle – et bien éduquée, aussi. Elle nourrissait ainsi l’espoir de charmer un quelconque habitant des villes, pour qu’il la sauve de cette existence misérable et qu’il la couvre de satin et d’or, ainsi qu’elle le méritait.

La chance sembla être de son côté, car conformément à ses attentes, un jeune homme fortuné, au sourire solaire et à la voix chantante, la demanda en mariage au printemps 895. Sans attendre l’accord de son frère, Elwira décida de suivre son sauveur à l’autre bout du continent, au cœur du Patriciat d’Astrelinden, dans la très célèbre cité de Tramaghel. Là-bas, elle fut immédiatement assaillie par le faste de la vie urbaine méridionale. Son promis lui achetait tout ce qu’elle était capable de désirer et d’imaginer. Elle paradait dans des robes exquises. Dans ses cheveux coulaient des rivières de perles et de gemmes précieuses. Elle mangeait les mets les plus raffinés, les plus rares, les plus à la mode. En échange, son futur époux n’exigeait d’elle rien de plus que la liberté de disposer de son corps lorsqu’il le souhaitait, et Elwira aurait été prête à sacrifier bien plus que sa dignité pour continuer à vivre cette vie de rêve. Elle voulait que cela continue pour toujours. Elle se satisfaisait pleinement de la soie, du velours, des dentelles, des parfums, des épices, du vin et des liqueurs de fruits. Elle n’avait que faire de l’amour.

Et puis, aussi rapidement que tout cela avait commencé, tout s’arrêta. Un jour, elle crut être tombée enceinte et en informa son promis, lui recommandant de hâter les épousailles afin que l’enfant à naître puisse être proprement reconnu. Le lendemain de cette annonce, il l’emmena au nord de la ville, lui fourra une bourse bien peu dodue entre les mains et lui promit qu’il reviendrait la chercher quand il aurait fini les préparatifs de la noce. Elwira n’était pas folle au point de croire un tel mensonge. Mais dans cette cité qu’elle n’avait finalement jamais vraiment pris la peine de découvrir, jetée hors de sa cage dorée, elle n’était rien de plus qu’un oisillon tombé au pied de son arbre. Elle tenta d’envoyer une lettre à son frère, n’eut malheureusement jamais le temps de découvrir s’il y avait seulement répondu. La ville ouvrit grand sa gueule pour l’avaler, s’essuya la bouche avec sa manche tout en se frottant la panse, puis ôta de ses dents quelques fils de rêves qui s’y étaient coincé.  

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I : Débris

Je suis né dans cet endroit sans nom, en périphérie des villes – là où personne n’ose poser le regard, là où l’on jette et se débarrasse autant des déchets que des hommes. Ma mère vivait dans cet endroit, au milieu d’un millier d’autres fragments de vies brisées. Son histoire est sans intérêt. Privée de tout, elle échoua sur les berges de la cité, une épave comme tant d’autres. Pour ce que je sais, elle aurait très bien pu ne pas me donner naissance ; j’ai vu tellement de femmes user de tisanes abortives, de techniques plus glauques et cruelles, ou profiter de la nuit pour déposer leur nouveau-né sur le parvis d’établissements divers. Le métier que la vie les avait forcées à faire, « ce n’est pas un métier pour une mère », disaient-elles. La mienne préféra me garder, même si je ne suis qu’un fruit pourri issu de la violence et de l’abus, issu d’une de ces créatures nocturnes qui disposaient de son corps selon leur bon vouloir. Elle cherchait sans doute une preuve que quelque chose de beau pouvait encore émerger de la misère et du désespoir – mais je pleurais beaucoup, j’avais faim et froid en permanence, et je ne lui ai jamais renvoyé que l’image de ses erreurs. Elle ne dut pas m’aimer comme elle l’aurait voulu.

Durant ma petite enfance, je partageai le quotidien de mes semblables. Comme les autres, j’ai tendu mes mains innocentes pour exciter la compassion des plus riches sans comprendre ; j’ai volé dans les marchés tout ce qui se trouvait à ma portée ; j’ai couru, me suis fait attraper puis rouer de coups, puis j’ai couru encore. Je n’ai pas ressenti de haine en observant les enfants de mon âge qui se cachaient dans les jupons de soie ou de velours de leur mère, qui s’accrochaient fièrement aux jambes de leur père, qui pointaient du doigt une brioche et l’obtenaient quelques secondes plus tard. Pas de haine, seulement une question, presque une obsession : qui, ici-bas, distribuait les cartes ?

Ma mère, au contraire, se plaignait beaucoup, et cela me dérangeait. Je n’avais pas connu le confort, mon horizon se limitait aux canaux d’évacuation puants et aux ruelles trop étroites. Je n’avais pas eu de famille comme la sienne – j’avais des dizaines de frères et de sœurs, plusieurs mères et plusieurs pères. Sûrement, je ne devais pas avoir l’air malheureux. Pourtant, elle se plaignait, s’excusait auprès de moi car elle ne m’avait pas offert la vie que je méritais, puis se plaignait à nouveau, maudissait le ciel et tous les Dieux de Rhaëg. Du haut de mes quelques années d’existence, je ne comprenais pas pourquoi cela aurait dû être sa faute, ni ce qu’elle pensait que je méritais. Je ne savais même pas ce qu’était le mérite, parce que nous survivions tous grâce au vol, grâce au meurtre, grâce à la prostitution et au mensonge. C’était sans doute là un univers peu favorable pour les enfants que nous étions. Chaque soir, il y avait un membre de notre famille qui ne revenait pas ; chaque matin également. Parfois, au hasard des ruelles et des canaux, un corps autrefois familier était aperçu. D’autre fois, la personne avait simplement disparu et devait ne jamais être trouvée – Tramaghel disposait d’une police très efficace.

Pour toutes ces raisons, j’ai grandi plus vite que ces enfants de la cité, qui continuaient de se cacher dans les jupons de leur mère, de s’accrocher aux jambes de leur père, de quémander pour une brioche chaude. Quand j’eus neuf ans, à la suite d’une nuit plus violente que les autres qui la laissa défigurée au point que je n’arrivais plus à la reconnaître, ma mère se plongea dans un mutisme qui l’accompagna ensuite jusqu’à sa mort, quelques années plus tard. Je ne saurais aujourd’hui vous dire si je fus touché par cet évènement – ou simplement soulagé de ne plus l’entendre se plaindre. La vie n’était facile pour personne, ici, et je continuais de penser que ses jérémiades constantes ne faisaient que rendre la situation encore plus insupportable. Le silence était bienvenu, même si, sans doute, les berceuses qu’elle me chantait parfois le soir viendraient à me manquer.

Malgré cette maturité étrange dont font preuve les enfants des rues, j’étais un garçon vulgaire, insolent et retors. Je refusai de m’occuper de ma mère et la laissai ainsi aux bons soins de ses compagnes d’infortune. J’avais des choses bien plus importantes à faire, comme réfléchir au meilleur moyen de répartir les enfants et les estropiés dans les lieux d’affluence ou trouver à quels endroits placer les guetteurs pour faire en sorte que tout le monde puisse se mettre à l’abri avant l’arrivée des patrouilles – rarement conciliantes. Tramaghel avait une réputation à entretenir, et nous étions comme les mauvaises herbes dans ses jardins d’agrément. Tenaces, nombreux et nuisibles. Je n’étais jamais le dernier pour jeter de la boue et des pierres sur les soldats – ça vous surprend, n’est-ce pas ? – mais j’en étais déjà un, à ma manière. Et de l’autre côté de la loi. Je guidais mes troupes vaillamment au combat. Je les encourageais lorsque le moral baissait. Je préférais me faire tabasser plutôt que d’abandonner l’un des miens. Je ne sais pas pourquoi ; peut-être parce que sans ça, je n’aurais été rien de plus qu’un autre débris, insignifiant et remplaçable.

Être en vie ne me suffisait pas. Survivre n’était pas assez. Il me fallait une raison d’être, et d’être plus que mes frères et sœurs, et je l’ai trouvée en décidant de devenir responsable d’eux.

Bien sûr, tous ne m’appréciaient pas. Il y en avait toujours pour dire qu’ils n’avaient pas envie de faire ce que je leur demandais, qu’ils n’avaient pas d’ordre à recevoir d’un fils de putain – ironique, quand la moitié d’entre eux l’était probablement aussi. Je ne fus pas toujours tendre avec ceux qui s’opposaient à moi. Je n’ai jamais apprécié le refus, surtout que l’expérience avait prouvé que mes idées et mes plans étaient plus souvent couronnés de succès que l’inverse et j’estimais donc que le simple bon sens aurait voulu qu’on s’en remette à moi. J’appris à me faire respecter ; par la peur, la violence ou par le réconfort que je savais procurer à ceux qui me faisaient confiance. J’avais pris goût à cette situation. J’aimais être celui vers qui on se tournait pour chercher conseil, pour confesser ses doutes et ses peines. Celui qu’on appelait naturellement lorsqu’il fallait régler un problème ou prendre une décision. Je n’imaginais plus qu’il puisse en être autrement.

Pour autant, je n’étais pas destiné à quoi que ce soit. Je ne savais pas lire, pas écrire – je pouvais compter, de manière sommaire, car il fallait bien partager le fruit de nos rapines, le mettre en commun avec nos aînés. Je n’avais reçu aucune sorte d’éducation, à part celle qu’il fallait être plus fort, plus nombreux ou plus intelligent pour s’en sortir. Que la plus petite erreur pouvait se payer au prix le plus fort. Que c’était dans la nature de la vie de ne pas être juste, et qu’il était donc inutile de voir dans sa propre misère une injustice. Et puis, nous étions sans visage, sans nom ; une gangrène immonde rongeant les larges allées lumineuses de la ville. J’allais finir par mourir – de faim, de froid, de maladie. Plus tard que les autres, sans doute, mais certainement trop tôt pour atteindre l’âge adulte. Nous dormions tous entassés à même le sol dans des bicoques branlantes, à moitié en ruines, où le vent, la pluie et parfois la neige pouvaient s’infiltrer à l’envi. Dans les ruelles à côté, la nuit, nous entendions les règlements de compte, les beuglements de ivrognes et les rires forcés de nos mères, de nos sœurs. Parfois leurs cris aussi, mais ces femmes ne nous laissaient jamais voir leurs larmes. L’odeur des canaux, après les jours de pluie ou ceux de forte chaleur, collait à la peau. Les Dieux savent quelles infections, quelles pourritures y infusaient .

Ce ne fut pas par miracle ni par chance que je survécus suffisamment longtemps pour rencontrer celui – ceux, à vrai dire – qui allaient m’emmener ici, mais parce que, de bien des manières, j’étais plus résistant que mes frères. Les quelques années qui me séparaient encore de cet évènement n’eurent, je le crains, rien de très captivant. Ma mère s’éteignit définitivement durant une nuit d’automne, après trois ans de silence, me laissant seul avec des questionnements qui n’avaient pas pu exister avant mon entrée dans l’adolescence. Ses cauchemars furent mon seul héritage, en plus d’un nom que je n’aimais pas porter car il était taillé dans le souvenir de sa voix. Je grandissais, et on me disait que je lui ressemblais – à l’exception de mes yeux. Mes yeux devaient être ceux de mon père. Une part de moi-même a toujours voulu les arracher ; l’autre arguait que la cécité n’impacterait pas mon imagination et les images que mon inconscient s’appliquait à façonner.

J’avais quatorze ans lorsque, pour la première fois, ils croisèrent un regard inconnu qui ne chercha pas immédiatement à les fuir.

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II : Apprenti

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Maîtresse Dorcha Elerinna, Liée à la Bleue Crïstel.

Je fis mes premiers pas au Màr Tàralöm en 911, sous un nouveau nom, choisi au hasard dans les mots que j’avais pu entendre en traînant à proximité du port. Nagendra Tuncay. Je trouvais leurs sonorités plaisantes ; leur signification adaptée à un futur Seigneur Dragon.  

Un an après la fin de la Grande Guerre des Ordres, l’atmosphère était des plus particulières. Si certains traînaient dans les couloirs leur humiliation et leur désir de vengeance quand d’autres noyaient leurs démons et tentaient d’oublier leurs blessures, tous participaient à transmettre les récits de bataille à travers le Kaerl. Je fus bercé par toutes ces histoires, dont les protagonistes devinrent mes nouveaux héros. Naïf comme peut l’être un jeune adolescent, je décidai qu’un jour, ce serait mon nom qu’on chanterait entre les murs de la Forteresse. On me présenta au Seigneur, puis à celle qui deviendrait mon instructrice. Son air n’avait rien d’engageant, pas plus que ses premières paroles à mon égard, froides et tranchantes comme l’acier, mais je compris assez tôt qu’ici n’était pas le lieu où se réunissaient les bonnes âmes. J’ignorais pour l’instant ce qu’il y avait de mauvais en moi, en-dehors de mon ascendance honteuse, et il y eut bien un temps où je m’interrogeai sur ma présence parmi les ombres – jusqu’à ce que je découvre que même celles-ci, aussi effrayantes fussent-elles, s’inclinaient et rampaient devant les flammes.

Quatorze années passées dans les bas-fonds de Tramaghel avaient eu le mérite de me préparer, au moins en partie, à la vie dans les dortoirs réservés aux Aspirants. Je fus certes mieux loti que tous ceux qui avaient dû abandonner une famille aimante, riche ou simple ; je restais cependant désavantagé par ma jeunesse. Je fis ce que je pensais être le plus prudent, et cherchai qui était le plus fort, le plus craint de mes camarades de chambrée afin de lui offrir mes poings, à défaut d’une épée que je ne possédais pas encore. Je n’avais aucun problème à occuper la position pourtant peu respectée d’homme de main. Je savais qu’en temps voulu, cette petite société parallèle s’organiserait naturellement pour que chacun se retrouve à la place qui lui revenait – car c’est ainsi que sont faits les hommes. Les faibles ne peuvent survivre sans les forts, et les forts n’ont aucune raison de l’être sans les faibles.

Dorcha Elerinna faisait partie des rares élus que la nature avait choisis pour régner, d’une manière ou d’une autre. Pour moi, du moins pendant les premiers temps de mon apprentissage, elle fut un démon. Je pouvais sentir dans son regard, dans sa voix, dans la courbe cruelle de ses lèvres, tout le dégoût que je lui inspirais. Ni elle ni sa Liée, insupportable serpent à la voix de velours et aux mots suintants de venin, ne m’accordaient la moindre once de respect et aucune ne se privait de me le faire savoir. Nous n’étions définitivement pas faits de la même étoffe. Je ne ressemblais pas non plus aux autres élèves qu’elle acceptait parfois de prendre sous son aile et qui, au bout de quelques mois, étaient présentés sur les Sables pour y rencontrer leur Âme Sœur. Jamais je ne fus convié à rejoindre les Cavernes Flamboyantes, et je mis d’abord cela sur le compte de mon âge, puis sur celui de mon manque d’expérience, puis j’imaginai que ce n’était qu’une interminable humiliation de la part de Dorcha. J’évitais d’être jaloux, car dès que mon comportement trahissait un peu trop mon ressenti, Maîtresse Elerinna ne se satisfaisait pas d’une gifle pour me rappeler que je ne devais pas douter de ses décisions. Finalement, je n’eus pas d’autre choix que de prendre mon mal en patience. De faire inconditionnellement confiance à cette femme qui suscitait en moi des émotions contradictoires.

Peur. Respect. Fascination. Mépris. Je voulais la rendre fière et pourtant je ne rêvais que du jour où j’écraserais sa joue sous mon talon en lui demandant de répéter mon nom.

En trois ans, et presque à mon insu, elle m’avait entièrement transformé. Je savais désormais lire et écrire. Elle m’avait fait lui réciter des passages entiers de l’histoire du Kaerl, de traités stratégiques, d’ouvrages philosophiques, de récits obscurs sur les us et coutumes de peuples vivant aux quatre coins de Rhaëg. Elle m’apprit à manier l’épée, le sabre et la lance ; comment désarmer un adversaire et utiliser mes mains et mes jambes pour maîtriser et neutraliser. En plein combat, elle m’ordonnait de résoudre des problèmes mathématiques ou logiques, et n’arrêtait de me rouer de coups que lorsque j’avais la bonne réponse. À la moindre apparition d’un sentiment sur mon visage, elle utilisait ses mots pour me blesser, m’humilier, me rabaisser avec la précision d’une flèche atteignant sa cible – c’étaient d’ailleurs les seules occasions où sa Liée intervenait, généralement pour surenchérir. Je ne devais jamais rien montrer. Je ne devais jamais désobéir, jamais tenir tête, jamais décevoir. Je n’avais le droit ni de pleurer, ni d’abandonner, ni de me tromper.

Évidemment, il est inutile de vous dire que je n’avais guère le temps de nouer, et encore moins d’entretenir, n’importe quelle relation avec qui que ce soit. J’eus quelques amis, peut-être, mais la notion même était nébuleuse et tous disparaissaient une fois passée l’Empreinte. Il était mal vu pour un Chevalier de bavasser avec un Aspirant – surtout pas lorsque celui-ci l’était encore après tant d’années.

Les Seigneurs et les Seconds se succédaient à la tête du Kaerl et les réunions du Concile me rendaient une Maîtresse d’humeur massacrante. J’étais devenu un soldat, mais cela n’était pas encore assez pour elle. Le dégoût, néanmoins, avait disparu de son visage, et je sus à ce moment-là qu’elle avait vu en moi un potentiel. Certains matins, elle venait me tirer du lit avec une question – Quel est le prix de la loyauté ? Quel est le devoir d’un Maître Dragon ? Que te faudra-t-il sacrifier pour être respecté ? Comment mesurer la valeur d’un homme ? Qui es-tu ? Que veux-tu ?  – puis m’envoyait me battre dans la Fosse. Le soir, les cheveux poisseux de sang, de sueur et de poussière, je la retrouvais au Sanctuaire pour lui faire part de mes réflexions. Cette fois, il n’y avait pas de bonne réponse. Elle se contentait de m’écouter, ne répondait jamais rien, puis se levait en silence et me laissait méditer encore quelques heures dans le clair-obscur des alcôves. De temps à autre, Dorcha me faisait un résumé de sa séance du jour, évoquait les guerres de pouvoir, les alliances entre les clans et les problématiques plus triviales qui régissaient la vie du Kaerl.

Je me rappelle lui avoir alors déclaré fermement que la politique ne m’intéressait pas, ce qui m’avait valu une gifle de plus et un éclat de rire dédaigneux – car selon elle, tout était politique, et il était hors de question qu’elle ait gaspillé son précieux temps pour que je me contente de suivre le mouvement.

Conformément à ce qu’elle attendait de moi, je me mis à écouter d’une oreille les bruits de couloir, les plaintes de mes confrères. Je m’immisçai dans leurs conversations. Je traînai près des cuisines, de l’armurerie, des Bassins Ignés ; rôdai dans les allées du Sanctuaire pour essayer de me mettre un nom et un visage sur les ombres qui s’y attardaient, s’y rencontraient. Je gardai tout cela pour moi, car je n’avais aucune intention de devenir l’espion personnel de Dorcha. De toute évidence, elle possédait déjà son réseau d’informateurs, et connaître tous les ragots du Màr n’avait jamais fait partie de mes aspirations. Elle passait d’ailleurs de moins en moins de temps en ma compagnie. Il s’écoulait parfois plusieurs jours sans qu’elle me donne le moindre travail.

Une nouvelle Dame monta sur le trône, et quelques mois plus tard, Dorcha m’annonçait que j’étais enfin prêt à me présenter à l’Empreinte.

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III : Spectre


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Maître Neriah Akachi, Lié au Bronze Tamrat
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Chevalier Sanae Kemiyā, Lié au Brun Enki


Le printemps 917 succédait à un long hiver marqué par la funeste Prophétie des Deux Lunes. Limna On Nïksé, élève d’Alauwyr Iskuvar, avait fait partie des quelques rares Aspirants envoyés aux quatre coins de Rhaëg pour tenter de combattre le Chaos, et en était revenue Liée à une Dragonne sauvage dont les écailles étaient une singularité. Et puis, elle était devenue Dame – par le vote. Dorcha ne semblait pas l’apprécier outre mesure bien qu’elle lui eût donné sa voix et revenait la mine grise des séances du Concile, mais elle ne prit jamais la peine d’expliquer d’où lui venait cette humeur massacrante. Au printemps, donc, alors que l’Incarnate Nephtys régnait sur les Sables pour la seconde fois, elle m’offrit une tenue cérémonielle à la blancheur passée qui avait dû être utilisée par de nombreux Candidats avant moi, me recommanda de couper mes cheveux plus courts et ne se manifesta plus jusqu’à l’Éclosion.

Le jour venu, je me souviens d’avoir été tétanisé par la peur – pourtant, je n’avais sans doute jamais été aussi sûr de moi. Six ans s’étaient écoulés depuis mon arrivée au Màr ; six ans passés à subir l’éducation de l’une des plus redoutables guerrières du Kaerl. J’étais prêt, c’était une évidence. Du garçon que j’étais lorsque mes pieds avaient foulé pour la première fois le sol de la Forteresse Ardente, j’avais tout oublié. La tête haute face à la Reine Dragon, les épaules carrées et le dos droit, j’attendais d’enfin rencontrer le glorieux destin qui m’avait été promis, tentant de ne pas penser à ce que Dorcha me réservait dans l’éventualité d’un échec. Que pouvait-il y avoir de pire que la mort ? Le regard d’une Incarnate, peut-être. À mes côtés se trouvaient d’autres Aspirants – Kasim Adrikan, Scylla Lòkë, Orathor, Aastrial Mérhan, Brendart Fawkes – et dans les gradins, la Dame en personne. Je savais que je n’échouerais pas.  

Llyr m’en voudra certainement si je ne m’appesantis pas sur les détails, mais, en vérité, je conserve bien peu d’images nettes de notre Empreinte. Depuis ce jour où nos âmes se sont Liées, il s’est fait une place dans tellement d’aspects de ma vie qu’il m’est aujourd’hui difficile de parler d’une époque où il n’était pas avec moi. Il ne se passe pas une seule seconde sans qu’il peuple mes pensées. Jeune, il vibrait d’audace et d’ambitions, de colères enfouies et de rage de vaincre. Tout comme moi, il rêvait d’aventure et de gloire. En quittant les Sables, Llyr blotti dans mes bras, je crus bien apercevoir comme un éclat de fierté sur le visage impassible de Dorcha, et pour la première et dernière fois, je me surpris à lui sourire.  

Désormais Chevalier, ma première décision fut de m’engager dans les Spectres des Cendres. Profitant du nom de celle qui m’avait formé ainsi que de sa réputation, je rejoignis sans trop de mal une Décurie encore jeune, sous les ordres du Maître Neriah Akachi, Lié au Bronze Tamrat – un Neishaan aux yeux presque mauves qui avait été champion de quelques arènes au Ssyl’Shar et qui, s’il se battait pourtant comme un fauve, possédait un certain recul qui avait fait de lui un Introverti. Moi-même, je rejoignis peu après le Clan Dominant, par conviction mais aussi par familiarité. Pendant un an, mes journées furent rythmées par la croissance de Llyr, les entraînements intensifs et les rares missions que Maître Akachi parvenait à se faire confier, et également par les réunions du Clan. Car nos Liés étaient tous deux trop jeunes pour voler, Maître Akachi m'assigna comme partenaire un Chevalier répondant au nom de Sanae Kemiyā.

Puis vint à nouveau l’hiver, et avec lui la mort de Dorcha. On l’avait retrouvée dans ses appartements, et après elle sa Bleue, la nuque brisée. Un accident dont le Kaerl se désintéressa bien vite. Je ne comprenais pas. Les gens comme Dorcha ne meurent pas par accident, ni sans combattre. Il était évident pour moi qu’entre la nomination d’Alauwyr Iskuvar et ses réformes, la présence de mon ancienne Maîtresse était soudainement devenue superflue ou bien importune. Que le Màr puisse fermer les yeux sur le meurtre d’un Enfant de Flarmya … Je ne peux toujours pas le pardonner. La nouvelle m’impacta plus que je ne l’aurais cru et pendant un temps, je militai à chaque réunion du Clan Dominant pour l’ouverture d’une enquête impartiale. Mais personne n’avait de temps à perdre avec les revendications d’un jeune Chevalier Bronze car, évidemment, le futur appartenait aux vivants. Je finis par le comprendre, et abandonnai la lutte ouverte au profit de méthodes plus modestes.  

Laissant de côté mes activités au sein du Clan, je préférai me consacrer entièrement à mon rôle de Spectre des Cendres – afin d’oublier cet incessant sentiment de trahison, probablement. Avec Llyr suffisamment grand, Maître Akachi pouvait désormais nous envoyer à l’autre bout de Rhaëg, parfois seuls, parfois en compagnie de Sanae et de son Brun – et je ne me privais pas de répondre positivement à la moindre de ses demandes. J’avais toujours rêvé de voir le monde. Les hauts sommets des Monts Sérénéides, les steppes enneigées des terres Kaacheen, le Désert Profond du Ssyl’Shar où je tuai mon premier homme, les lagons turquoise de Qahra... Llyr semblait devenir une meilleure version de lui-même lorsqu’il n’était pas obligé d’arpenter les cavernes et les corniches centenaires où un millier d’autres Dragons s’étaient tenus avant lui, ni soumis au jugement de ses frères.  

Cet arrangement, cette vie loin du Màr nous convenant à tous deux, nous nous trouvions au Ssyl’Shar lors des funestes complots de l’Ombremage. Ce ne fut qu’à notre retour que nous découvrîmes les dégâts causés par celui-ci, et que nous en fîmes indirectement les frais : un Kaerl tourné vers sa propre reconstruction ne laissait que peu de place aux missions extérieures. Maître Akachi veillait certes à ce qu’aucun de ses soldats ne goûte aux joies de l’oisiveté, mais Llyr me pressait, grondait dans la partie de mon âme la plus indocile. Si lui ne désirait rien plus que retrouver des cieux inconnus, il me semblait pourtant qu’il flottait comme un air étrange au sein de la Forteresse. Bien sûr, le Kaerl a connu plus d’une tempête et se tient toujours droit et fier. Celle qui se prépare ne sera pas la dernière – seulement, cette fois-ci, je vois se dessiner dans la tourmente la possibilité d’un futur où je n’appartiendrai plus à l’ombre.  

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La suite de l'histoire en RP ...
Aube de certitude ou d'incertitude ?, Reconnaissance, Mise à l'épreuve, Parmi les Vestiges, Embrasement, Sombre Étincelle, La Promesse des Étoiles, La Danse des Feux Célestes.

Possessions: Nagendra aime ramener des "trophées" de ses diverses missions à travers Rhaëg (armes, ustensiles, objets décoratifs, instruments de musique...). En-dehors des armes qu'il garde pour lui-même, il offre généralement ses trouvailles à l'Observatoire. Il s'est particulièrement attaché à une dague appartenant au premier homme qu'il a tué.
Le tabard ocre frappé aux armes du Màr Tàralöm réglementaire, attestant de son rang de Verseur de Sang.

Magie : Le Don.

Divers : Triple compte d'Amaélis Eleicúran.


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Dernière édition par Nagendra Tuncay le Mer 15 Juil 2020 - 17:27, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr   [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Icon_minitimeVen 15 Mai 2020 - 12:16

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[Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Cresce10

Nom : Llyr.

Couleur : Bronze.

Ascendance : La Reine Incarnate Nepthys et le Bronze Melkor. Frère de couvée du Noir Jahangir (Lié de Kasim Adrikan) et de la Noire Selasphorath (Liée de Scylla Lòkë).

Âge : 3 ans. Né au Printemps 917.

Description Physique : D'une taille se situant dans la moyenne de ses congénères, peut-être légèrement en-dessous, Llyr se démarque principalement par une silhouette racée, aux muscles fins mais bien développés, qui lui permet plus d'agilité en vol qu'il n'est coutume d'en voir chez les Bronzes. Fort élégant dans l'ensemble, de sa tête au port altier jusqu'à sa queue en pointe de flèche, le Dragon n'est pourtant pas le premier à vanter son apparence. Ses écailles ont la couleur du soleil couchant ; elles sont plus claires sur son ventre et plus sombres, presque brunes, à l’extrémité de ses membres.

Description caractérielle : Llyr est un Dragon dont l'âme est peinte aux couleurs des tempêtes et des flammes. Colérique, impulsif et volontiers cruel, il ne tire satisfaction que du défi et ne reculera devant rien pour arriver à ses fins une fois provoqué. Souvent moqué par ses aînés pour son apparence "faible" et pour son manque flagrant d'esprit, il a développé une rancune tenace envers les Dragons du Màr et, s'il en a souffert par le passé, il prend désormais un malin plaisir à évoluer en-dehors des sentiers battus, échappant aux traditions et aux codes draconiques. Il n'est d'ailleurs pas particulièrement attaché à son Màr de naissance, lui préférant l'étendue des cieux lointains – sans doute par dépit car il pense ne jamais réussir à trouver sa place parmi ses frères, mais aussi par esprit d'aventure. S'il ne brille pas par son intelligence, Llyr possède un cœur puissant et rayonne d'une énergie solaire, conquérante et implacable. Tout comme son Lié, il est attiré par la beauté, mais lui la trouve dans le chaos de la vie, le rugissement des éléments et la violence – et pas dans la froideur mortifère de la précision et de l'épure.
Bien qu'il paraisse brutal et superficiel dans sa réflexion, Llyr est plus que capable d'appréhender toute la complexité et toute la profondeur des émotions, avec une sensibilité surprenante pour un Dragon de son espèce. Le Bronze croit fermement que les actions valent bien plus que les mots ; ainsi, il méprise tout autant les stratèges que les menteurs. Il n'a de respect que pour ceux qui vont au bout de leurs ambitions, quelles qu'elles soient, et apprécie ceux qui ne se laissent pas aveuglés par leurs préjugés. Bien évidemment, cela inclut quiconque est prêt à reconnaître son potentiel.
Fier de ce qu'il est et des valeurs qu'il tente de défendre, fier de son Lien avec Nagendra, il a tout de même besoin de recevoir les encouragements et les louanges de ses proches pour se sentir pleinement en paix avec lui-même et confiant – même s'il ne l'admettra jamais ouvertement.  

Forme humanoïde choisie :

[Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Llyr2-51f6fad

Sous forme humaine, Llyr prend la forme d'un Elfe de haute stature, dépassant facilement son Lié d'une bonne tête. Ses longs cheveux blonds, aux reflets parfois presque cuivrés, lui tombent jusqu'à la taille lorsqu'il ne les attache pas. Ils encadrent un visage fin et agréable, percé de deux yeux d'ocre brun, dont les traits arborent généralement une expression détachée et un rien moqueuse. Il porte sur le front un tatouage de flamme stylisée, tracé à l'aide d'une poudre rouge, coutume empruntée lors d'une mission à Qahra. Sa tenue varie selon son inspiration, mais il préférera les tons chauds et les habits amples.

[Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Cresce10


Regard de Flarmya : Aucun pour le moment.


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MessageSujet: Re: [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr   [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Icon_minitimeMer 15 Juil 2020 - 22:06

Coucoooou !
Et bien en toute objectivité, je n'ai rien à redire de mon côté !
La fiche est parfaite selon moi, je te donne une première validation =)


.:: Qu'ils nous haïssent pourvu qu'ils nous craignent ::.
[Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Sarzlogo2[Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Final
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MessageSujet: Re: [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr   [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Icon_minitimeJeu 16 Juil 2020 - 12:43

Après lecture, relecture, moult cris de groupie et piaillements, ça me parait tout à fait complet et validable également !

Plus qu'une voix ! \o/

*lui envoie Adhâvan pour lui adresser ses ardentes félicitations*
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MessageSujet: Re: [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr   [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Icon_minitimeJeu 16 Juil 2020 - 16:14

Troisième validatiooooooon /o/
Bienvenue au Chevalier Bronze Tuncay en chair et en os n_n
Te voilà validé !
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MessageSujet: Re: [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr   [Chevalier Bronze] Nagendra Tuncay & Llyr Icon_minitime

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