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 [RP] Jumeaux de bronze

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Arjuna Tlaloc
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Arjuna Tlaloc


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MessageSujet: [RP] Jumeaux de bronze   [RP] Jumeaux de bronze Icon_minitimeMar 1 Fév 2022 - 22:15

9 Isashaniku 920

Neuf jours.

Qu’est-ce que c’était, neuf jours ? À peine plus d’une semaine. Pas même une décade. Ce n’était rien du tout, presqu’un battement de cœur dans une vie. Et, en même temps, c’était une éternité. Le temps, justement, était extensible, tout le monde le savait. Une minute d’attente ou d’ennui était toujours incroyablement plus longue qu’une minute de jeu ou de plaisir. Mais là, ces neufs jours étaient dignes d’un rêve. À la fois brefs et longs, passés en un clin d’œil et riches en émotions et en souvenirs.

Et pourtant, ce n’était pas un rêve.

Arjuna n’avait pas rêvé le chant des dragons qui l’avait réveillé à l’aube, au premier jour de l’année. Il n’avait pas rêvé la foule rassemblée sur les Sables d’Éclosion, prête à accueillir les nouveaux nés de la Reine Niàllan. Il n’avait pas rêvé les multiples Empreintes qui avaient eu lieu devant ses yeux, les laissant seuls, Tristan et lui. Et il n’avait pas rêvé l’éclosion du dernier œuf et la naissance de deux dragonneaux bronze dont un avait Choisi de plonger son regard dans le sien. Il n’avait pas rêvé mais, depuis, il avait néanmoins du mal à reprendre pied dans la réalité. D’un point de vue objectif et extérieur, sa vie n’avait pourtant pas été si chamboulée que ça. Contrairement à son départ pour le Ssyl’Shar ou à ses retrouvailles avec Dakaraï, la naissance d’Athebyn n’avait pas signé son départ du Kaerl et la découverte d’un nouveau lieu de vie, avec un nouveau climat, de nouveaux habitants ou de nouvelles coutumes. À l’inverse de son mariage avec sa Furie, il n’était pas passé d’une situation où il devait cacher ses sentiments par crainte du regard d’autrui et de ses conséquences à une reconnaissance officielle et légale de leur amour. Au contraire des leçons avec la Dame du Kaerl, il ne se retrouvait pas soudain avec la capacité de fermer son esprit aux émotions des autres après avoir dû les subir pendant plus de vingt ans. Même son emploi du temps n’était pas si bouleversé que ça…

Et pourtant, tout était incroyablement différent.

Il savait à présent fermer son esprit aux émotions des autres, mais ceux d’Athebyn y avaient un accès direct, indépendamment de la solidité de ses boucliers mentaux. Et pas seulement ses émotions. Toutes ses pensées, tous ses ressentis lui parvenaient, conférant une nouvelle dimension au monde qui l’entourait. Il avait déjà entendu les voix de Chishongo et de Sveargith sous son crâne, et même celles de quelques autres dragons qui avaient daigné lui adresser la parole, mais ça n’avait rien à voir. C’était tellement plus profond, plus intense, plus… complet. Et aucune explication donnée par Dakarai ou Maître Thelrand, aucun mot, aucun discours ne pouvait décrire parfaitement ce sentiment. Ils étaient deux êtres distincts mais ils n’étaient qu’un. Il n’avait jamais été incomplet mais, à présent, il était entier. Et c’était tout à la fois étrange, merveilleux, bouleversant et incroyablement évident.

Heureusement, Dakarai et Chishongo ne s’offusquaient pas de le voir perdre le fil de ses pensées ou de ses paroles lorsque Athebyn s’éveillait et toléraient sans peine les changements induits par le jeune dragon dans l’organisation de leur vie commune. Les journées d’Aru étaient à présent rythmées par les besoins du nouveau-né, ses repas quand il avait faim, les bains quand il avait terminé de manger ou quand ses écailles le démangeaient, sa curiosité et ses envies de découverte du Kaerl et l’attention qu’il réclamait. De son Lié, évidemment, mais aussi de la Reine qui semblait une source inépuisable d’admiration. Cependant, comme tous les bébés, Athebyn dormait également beaucoup. Dans ces moments-là, à l’exception de ceux où ses rêves devenaient particulièrement vivaces, le torhil retrouvait le plein contrôle de son esprit et de son temps. Et il n’était pas dans ses habitudes de rester à rien faire. La lecture, les études et autres activités d’intérieur, ce n’était pas trop sa tasse de thé.

Cinq jours après l’Éclosion, il avait donc repris le chemin de la forge, accompagné d’un petit bronze tout excité à l’idée de découvrir à la fois les occupations de son Lié et un nouveau lieu du Kaerl. À son arrivée, ses collègues l’avaient accueilli par quelques saluts hésitants, comme s’ils ne savaient pas ce qu’il faisait là ou comment se comporter en présence du dragonneau, mais l’enthousiasme de Ronen avait rapidement fait tomber les barrières. Le demi-sang avait gratifié son ami d’une joyeuse bourrade dans l’épaule – qui ne lui avait évidemment fait aucun mal – avant de le féliciter pour son Empreinte et de saluer Athebyn avec simplicité. Peut-être le fait de fréquenter le brun de son père l’avait-il débarrassé de la réserve que certains Non-Doués ressentaient face aux enfants de Flarmya ? En tout cas, il ne fallut après ça que quelques instants pour que le torhil retrouve sa place devant les foyers, tandis qu’un petit coin de l’atelier était dégagé afin que son Lié puisse s’y coucher à son aise.

Ce jour-là, neuf jours après l’Éclosion, Aru travaillait sur une épée commandée par un membre de l’Escadron d’Élite, non sans jeter de temps à autre un regard vers le dragonneau endormi. Les bruits de la forge, qu’il s’agisse du ronflement des foyers ou du martèlement des outils, ne semblaient pas le déranger outre mesure et il avait affirmé qu’il appréciait beaucoup la chaleur du lieu.

« Y a des légendes qui disent que le feu des dragons peut donner une qualité exceptionnelle au métal forgé, déclara son voisin qui avait suivi son regard vers Athebyn.
— T’entends ça, Aru ? rebondit aussitôt Ronen. Tu vas pouvoir maîtriser le Feu du Dragon ! »

Le torhil sourit, amusé par l’enthousiasme de son ami et heureux que ses camarades se soient si vite habitués à la présence du bronze.

« On en est pas encore là, répondit-il tranquillement. Si ce n’est pas qu’une légende, il faudra d’abord qu’il soit d’accord puis qu’on étudie la question. Sans maître de la technique, ça risque d’être compliqué.
— Rabat-joie, le rabroua gentiment Ronen, plus calme, mais le rire au fond des yeux, tu pourrais nous laisser rêver.
— Ce n’est pas une légende, intervint une de leur collègue. Il paraît que le maître forgeron de Lòmëanor utilise cette technique et que c’est la raison pour laquelle ses produits sont exceptionnels.
— Le maître forgeron ? répéta Arjuna. Tu ne parles pas de Maître Amarsin, si ? »

À sa connaissance, le maître forgeron qu’il avait rencontré à Lòmëanor n’était pas Lié. D’après Ronen, il était mariée à une membre de l’Escadrille Galastden et il avait un fils au Kaerl, mais c’était tout ce qu’il savait.

« Exceptionnel ou pas, il est pas fréquentable, répliqua le premier forgeron d’un ton si sec que la fille rougit et reporta son attention sur son ouvrage.
— Il vient du Màr Tàralöm, chuchota Ronen à l’oreille de son ami qui haussait un sourcil surpris. Il vaut mieux l’éviter. »

Jugeant que la discussion était close, le sang-mêlé retourna à son propre travail, mais la conversation tourna encore quelques temps sous le crâne d’Arjuna. Il avait rencontré quelques Ardents, déjà, et ceux-ci lui avaient paru parfaitement fréquentables. En quoi le maître forgeron de Lòmëanor serait-il différent ? N’étaient-ce pas les préjugés de ses camarades qui s’exprimaient ainsi ? Les Kaerls étaient en paix, mais Peddyr lui avait appris que la guerre était finie depuis moins de dix ans ; elle était sans doute encore fraîche dans les souvenirs de ses collègues… Surtout pour Ronen dont le père avait combattu, s’il ne se trompait pas.

En silence, le torhil reprit donc son travail, jusqu’à ce qu’un frémissement à la lisière de son esprit lui apprenne que le sommeil d’Athebyn se faisait plus léger. Aussitôt, il entreprit de terminer sa tâche du jour, afin de pouvoir mettre en pause son travail jusqu’au lendemain et, lorsque le dragonneau commença à remuer, il était prêt.

*Aruuuu ! appela le bronze, les yeux à peine ouverts. J’ai faaaaaim !*

Sa plainte se confondit avec un profond bâillement, faisant naître un sourire attendri sur les lèvres de son Lié.

*Ça tombe bien, glouton. C’est l’heure d’aller manger.*
*Je ne suis pas Glouton, rétorqua le dragonneau. Je m’appelle Athebyn. Et je dois beaucoup manger pour devenir aussi grand que Chishongo !*
*C’est vrai, allons-y.*

Le bleu de ses yeux tendant vers le vert du plaisir anticipé, le bronze se déplia et s’étira avec soin avant de rejoindre son chevalier qui saluait ses camarades. Ils quittèrent ensuite la forge, se dirigeant vers les cuisines, au rythme du dragonneau qui refusait catégoriquement d’être porté. Il était bronze, lui, pas un petit dragon comme les blancs et les vertes, il était parfaitement capable de marcher tout seul ! Il oublia néanmoins toute fierté quand, arrivé à destination, on lui servit la viande qui lui faisait tant envie, et Aru dut le rappeler plusieurs fois à l’ordre pour l’empêcher d’avaler son repas trop vite. Il ne put rien faire pour la propreté, en revanche, et une fois rassasié, Athebyn aurait presque pu passer pour un guerrier au sortir d’une bataille. Presque. Il était drôlement petit pour un guerrier, quand même.

*On a plus qu’à te laver,* constata simplement le torhil.

Ce n’était pas qu’il commençait à avoir l’habitude, mais un peu quand même.

*Ça me fera du bien, approuva son Lié, du ton digne qu’il essayait de prendre lorsqu’il y pensait. L’eau fraîche me changera de la chaleur de la forge !*

Comme d’habitude, Arjuna voulut donner un coup de main aux cuisinières pour ramasser les reliefs du repas de son âme sœur et, comme d’habitude, on le poussa gentiment mais fermement dehors. Les deux Liés prirent donc la direction des Thermes, toujours au rythme d’Athebyn qui faisait bien attention à ne pas ralentir et à ne pas trébucher – ça n’aurait pas du tout été digne d’un bronze, fils de la Reine Niàllan et ami de la Reine Chishongo. Néanmoins, alors qu’ils pénétraient dans l’enceinte des bains, le dragonneau oublia encore une fois toute considération de prestance.

*Aldibaïn est là !* clama-t-il joyeusement, en accélérant soudain l’allure autant que le lui permettait la maîtrise de ses mouvements.

Les ailes légèrement déployées pour l’aider à conserver son équilibre, la queue droite derrière lui, les yeux aussi étincelants que des émeraudes, le bronze dépassa son Lié pour se précipiter vers son jumeau, sans même se demander vers quel bassin il se dirigeait. La température de l’eau n’avait aucune importance comparée à la présence de son frère.

*Aldibaïn ! appela-t-il en instillant toute la joie enfantine qu’il ressentait dans ce simple nom, avant de reprendre un ton plus sérieux tandis qu’il observait son jumeau. Tu es venu te baigner aussi ? Tu as grandi, c’est bien !*

Tranquillement, un sourire à la fois amusé et attendri aux lèvres, Arjuna rejoignit son Lié et salua son camarade d’Éclosion.

« Bonjour Tristan, comment allez-vous ? »


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