Ta’imiti Roimata’toaAspirant(e)
Date d'inscription : 04/11/2019 Sexe : Présentation : Fiche
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| Sujet: [RP] Jour de marché Mar 15 Aoû 2023 - 23:35 | |
| Llefelysku 920 Même au cœur de l'hiver, le marché du Mar Memel débordait de vie dès les premières heures de l'aube. Au-dessus des nuages, le soleil était matinal, et les commerçants plus encore. Les échoppes dépliaient leurs étals. Les itinérants découvraient leurs carrioles. Et déjà les premiers badauds se présentaient. L'air était fort humide et la lumière timide, mais déjà se mettait en branle une nouvelle journée de négoce. Dans l'une des rues animées qui bordaient la grand’ place, une fenêtre s'ouvrait toute grande pour humer cette effervescence. L'instant suivant, la fugitive chevelure blonde de l'habitante avait disparu derrière les balconnières. La maison était fort modeste, menue et enserrée entre deux bâtisses plus cossues. A l'étage, une paire de fenêtres semblait appeler toute la lumière du dehors. Elles étaient fort larges. Le rez-de-chaussé en revanche était tout à fait borgne, sinon pour un vasistas sur la porte peinte. Son blanc tranchait sur l'azur de la devanture, et son ouverture était toute décorée de verre coloré. Fleurs et nuages peints ornaient le bleu de la façade. Et tout autour, des branches dénudées colonisaient toute la bâtisse. Bientôt, elles fleurissaient d'un millier de fleurs violettes. La propriétaire chérissait ces glycines. Par delà le vitrail filtrait une lumière vacillante. Il projetait dans la rue encore sombre des arcs-en-ciel dansants. A l'intérieur, la propriétaire s'affairait déjà. Après avoir goûté à sa fenêtre comme à son habitude les odeurs de la rue qui s'éveille, elle se plongeait joyeusement dans une nouvelle journée. Chacune avait le potentiel pour plus de lumière, tel était son crédo. La lumière était son commerce, après tout ! Elle avait retiré la barre, trop lourde pour son corps même, qui condamnait la porte. Le feu dans le poêle se réchauffait peu à peu. Au-dessus elle déposa une marmite où la cire figée reprenait en fluidité. Elle choisit avec soin une bougie ventrue et la plaça dans une alcôve vitrée. Dans la rue, le petit soupirail et signifiait que l'échoppe était couverte. La demoiselle une dernière fois arrangeait sur ses étagères les chandelles de toutes couleurs. Et plus important, de toutes odeurs ! Au plafond, derrière le comptoir, pendaient des bouquets de fleurs sauvages. Sur une étagère, des fioles de parfums portaient mille noms envoûtants. Et partout alentour, les bougies peuplaient l'antre sombre. De longues chandelles torsadées cotoyaient les cierges épais, à l'odeur entêtante. Bougies parfumées et sculptures de cires partageaient les mêmes étagères. Et dans un recoin mieux éclairée, une silhouette fine était occupée à presser de petites fleurs jaunes pour en extraire les pigments. La cire sur le feu avait bien besoin de couleur. « Bonjour ! » pépilla Iva Mola de sa voix toujours enjouée. C’était un petit brin de femme, toute semblable à une chandelle. Fine et pâle, mais surmontée d’une chevelure solaire et dansante. La porte s'était ouverte, révélant ses couleurs innombrables. Avec le rai de lumière avait pénétré un client. |
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