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 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos

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Oracle Tol Orëanéen
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MessageSujet: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeSam 9 Mai 2020 - 18:02

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Shay-53b0df6 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Zhaleh-humain-53b0fe3 ~ [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Efisio10 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Arihel10
Sergent Shay Ekatz, Lié à la Verte Zhaleh & Lieutenant Efisio Anath, Lié à la Noire Arihel

23 Ouranosku 919, fin d’après-midi.

Le vingt-troisième jour d’Ouranosku, pour un peuple qui avait fait de la Neutralité la raison de son existence et le fondement de son idéologie, avait toujours revêtu une importance particulière. Ce jour-là, les Aspirants n’étaient pas contraints de se lever au point du jour, les Chevaliers n’avaient pas à s’incliner devant les Maîtres, les Maîtres n’avaient pas de compte à rendre au Corps du Kaerl, les Sénateurs pouvaient laisser de côté leurs obligations et les Conseillers ne tenaient pas audience. Comme durant toute festivité, la présence dissuasive des Crocs d’Argent était requise – cependant, sans leur uniforme réglementaire, fondus dans la masse, il était beaucoup plus difficile de les repérer.

Ni le Lieutenant Anath ni le Sergent Ekatz n’étaient en permission ce jour-là, mais cela n’avait pas empêché le premier de se ruer directement dans les cuisines des Tours Joyaux pour passer sa journée à aider à la préparation du banquet qui se tiendrait, comme il était coutume, à la tombée de la nuit et dans la grande salle du Castel Dolen. Malgré sa situation difficile et de longues Lunes d’austérité qui avaient nui à ses relations avec l’extérieur, le Kaerl avait fait tout son possible pour réunir assez de vivres et ainsi offrir à ses citoyens un peu de réconfort. Shay quant à lui avait rompu avec ses habitudes et avait décidé de ne se lever que lorsque le soleil serait passé bien loin de l’autre côté du zénith. Il n’appréciait pas particulièrement les fêtes, et n’avait de toute manière pas besoin du prétexte de rendre hommage à un Dieu pour boire. Pour lui, les jours étaient tous aussi importants les uns que les autres, et s’il suffisait de s’enivrer pour satisfaire le panthéon, alors il était le plus dévoué des croyants et Isashani lui réservait une place de choix en son royaume.

Du moins était-ce ainsi qu’il raisonnait tandis qu’il enfilait à contrecœur les vêtements que Zhaleh lui avait choisis. La Verte, sous forme humaine, tournoyait depuis plusieurs minutes déjà dans un chaos de dentelles et de rubans de satin rappelant la jade pastel de ses écailles, attendant sans doute un compliment de la part de son Lié, espérant encore bien naïvement que le jour viendrait où sa bouche serait capable de produire autre chose que des sons désagréables. Passant une main sur son front blême, l’Humain fronça les sourcils en direction de son Âme Sœur avant de lui faire remarquer que seules les bipèdes pouvaient prétendre être nommées Reine du Jour et qu’elle n’avait pas besoin de se donner autant de mal pour rien. Zhaleh tira la langue d’un air espiègle mais le Lien trahissait sa peine et sa déception. Shay se contenta de hausser les épaules.

Depuis l’Éclosion, la colère s’était dissipée, laissant la place à une rancœur qui, Zhaleh le savait, poussait toujours avec la virulence d’une mauvaise herbe dans le cœur de son Chevalier – à croire qu’aucun autre sentiment n’était capable de survivre dans ce lieu si acide. Il l’acceptait de nouveau à ses côtés néanmoins, et la Dragonne, que soit maudit son désir de lui plaire, n’avait pas réellement d’autre choix que de s’en montrer reconnaissante. Elle fit quelques pas pour se positionner devant lui et arranger le col de sa tunique, lisser les plis et balayer d’un revers de main quelques poussières résiduelles, trop visibles sur le tissu noir. Ce n’était pas la couleur la plus festive, mais Shay avait des goûts très précis, même en matière d’habillement, et un mépris encombrant pour le changement. Se mordant distraitement les lèvres, la Verte coinça une mèche brune derrière l’oreille gauche de son Lié, mettant ainsi en évidence l’étrange bijou qui l’ornait toujours. Finalement, elle se recula et prit un temps pour admirer son travail, les pommettes rosies par l’excitation, puis frappa dans ses paumes avec enthousiasme.

« Allons-y ! Si on arrive en retard, Arihel va encore dire que c’est de ma faute ! »

Shay émit un grognement d’approbation tout en laçant ses bottes montantes. Par délicatesse, il ne lui rappela pas que la Noire trouverait toujours un moyen de lui faire des reproches car elle ne l’appréciait guère et ne s’embarrassait pas à faire semblant du contraire, et s’en tint plutôt à une moue désabusée.

« Elle f’rait mieux de s’occuper de son Lié, celle-là ; si je mettais bout à bout tout le temps qu’il m’a fait attendre depuis qu’on s’connaît, j’aurais des rides avant de le voir enfin arriver. » maugréa-t-il alors qu’il ouvrait la porte et faisait signe à Zhaleh de le suivre.

Les rues du Kaerl avaient été décorées aux couleurs d’Ouranos ; des guirlandes bleues et blanches, généralement en tissu, parfois végétales, se balançaient paresseusement au-dessus des passants au rythme des tambours, des flûtes et des carillons. Des pliages en papier, censés représenter le goéland, symbole du Père des Dieux, jonchaient les pavés ou fendaient les airs sous les rires des enfants. Le Sergent et sa Liée dépassèrent les bateleurs, magiciens et jongleurs, puis, plus loin, les espaces aménagés pour les jeux et les activités de la journée – si le premier n’accordait pas un seul regard à ce qui l’entourait et semblait déterminé à se sortir de là le plus rapidement possible, la seconde le tirait en permanence par la manche pour essayer de le ralentir. Shay était plus robuste que la frêle forme humaine de son Âme Sœur cependant, aussi ne tardèrent-ils pas à laisser derrière eux l’agitation du centre pour rejoindre le calme trompeur de l’Allée des Idoles.

Arihel, évidemment, les attendait déjà, confortablement enroulée sur elle-même entre deux statues se faisant face. Elle n’eut même pas la décence d’ouvrir une paupière pour saluer l’Humain et la Verte, souffla son ennui directement dans leur esprit sans aucun sens des convenances.

° Juste quand je commençais à m’endormir… Décidément, on peut compter sur vous pour faire l’exact inverse de ce qui serait souhaitable. °

« Il est pas là ? Je l’savais, j’aurais dû parier qu’il serait le dernier à se pointer ! Tu es beaucoup de choses, Arihel, mais certainement pas une hypocrite, donc on se passera de tes commentaires. » rétorqua le Sergent en croisant les bras, martelant du bout de la botte son agacement tandis que Zhaleh tentait de se cacher derrière lui pour ne pas croiser le regard de la Noire qui s’étirait maintenant, dardant sur l’improbable couple un œil vexé. Sa voix monotone charriait des relents d’agression négligemment masqués par sa nonchalance. Elle n’aimait pas qu’on attaque Efisio, même par plaisanterie.

° Mon Lié a passé sa journée en cuisines pour aider à la préparation du repas de ce soir pendant que tu dormais. °

Shay renifla d’un air moqueur. Si elle pensait réussir à le faire culpabiliser avec un tel constat, elle se trompait totalement ; personne ne lui avait jamais demandé de s’impliquer dans quoi que ce soit d’autre que son travail, et il honorerait bien assez les efforts de tout le Kaerl en buvant à table. « Merci de me prévenir, j’éviterai donc de manger quoi que ce soit… » railla-t-il en même temps que le Lieutenant surgissait dans son champ de vision, vêtu d’un costume bariolé qui le faisait ressembler à un troubadour ou à un colporteur. Le Fëalocë ouvrit la bouche pour bien marquer son indignation, prit une pose dramatique, main sur le cœur comme s’il venait d’y recevoir une flèche, puis secoua doucement la tête en posant son autre main sur l’épaule de Shay.

« Dis donc, c’est assez blessant ce que tu dis là ! » Il pivota sur ses talons pour offrir une caresse à sa Liée. « Mamma disait toujours que l’ingrédient principal et qui fait toute la différence, c’est l’amour qu’on met dans ses plats. »

« Répugnant. » répliqua le Sergent d’une voix traînante, mais il n’y avait rien dont il était capable, aucune mesquinerie, aucune grossièreté, aucune remarque désobligeante, qui aurait pu effacer le sourire d’Efisio lorsqu’il avait décidé d’être de bonne humeur.

« Et j’en suis fier, mais tu feras l’éloge de mes talents plus tard. Allez, en route ! Je veux une place de choix à côté des musiciens, et danser tant qu’il n’y a pas foule ! »

Et sans attendre de confirmation de la part de ses compagnons, le Fëalocë prit la direction du Castel Dolen. En quelques larges enjambées, Shay fut à son niveau, laissant les Dragonnes cheminer côte à côte dans un silence bien plus oppressant que celui, étrangement convivial, qui s’étirait entre les deux Crocs d’Argent. « Il s'est passé quoi ? » demanda soudain l’Humain, pointant du menton une tache rougeâtre, presque violette en son centre, qui ornait la joue droite du Lieutenant. Celui-ci leva une main pour frotter distraitement l’hématome.

« Ah, ça ! J’ai voulu goûter un morceau de tourte, et l’un des cuisiniers a eu un réflexe absolument impressionnant. Je n’ai rien pu faire. T’aurais vu sa tête quand il m’a reconnu, après coup ! » expliqua-t-il en riant. « La tourte était bonne, cependant. »

Shay contempla son ami avec des yeux ronds, son expression confondue entre exaspération et irrépressible affection, et retint un profond soupir. « Incorrigible. T’as intérêt à bien te tenir si tu veux pas que je t’assortisse l’autre côté. »

« Moi ? Enfin, quand t’ai-je jamais fait honte, Shay ? »

Shay préféra ne pas répondre à la question.

~°~

La salle de réception du Castel Dolen avait été aménagée de manière à pouvoir accueillir d’un côté les danseurs et les musiciens, et de l’autre les tables où l’on commençait à apporter les plats et les boissons – tiens, n’était-ce pas un Sénateur, là-bas, qui amenait une pile d’écuelles ? Pour la décoration, on retrouvait au plafond et autour des tables les mêmes guirlandes qu’à travers le reste du Kaerl, mais aussi des lampions bleus et argent. Au fond de la pièce, sur l’estrade traditionnellement réservée au Seigneur ou à la Dame du Màr et aux Conseillers, deux trônes en bois flotté, pour le moment vides, attendaient leurs fortunés occupants qui seraient élus à la tombée de la nuit. Pour le moment également, il n’y avait pas grand monde, mais les grandes portes laissaient entrer un flux restreint mais régulier de convives et de curieux ayant quitté plus tôt les festivités extérieures.

Efisio empoigna Shay par le col avant qu’il n’ait l’occasion de repérer l’emplacement où l’on avait entreposé les tonneaux de vin et de bière, l’entraînant plutôt vers le petit orchestre. Il se tourna vers le Sergent et haussa un sourcil que Shay trouvait de mauvais augure. Non, ce regard n’annonçait jamais rien de bon. « On danse ? » Le Fëalocë ne prêta pas attention au refus immédiat qui franchit les lèvres de l’Humain et continua sur sa lancée : « Allez, je te prête ma Liée – tu verras, elle est charmante. » Il s’empara de Zhaleh par la taille, arrachant à la Dragonne un cri de surprise suivi d’un gloussement ravi, laissant Shay et Arihel se regarder en chiens de faïence. La Noire lui tendit finalement sa main, sur un soupir très théâtral, mais il fronça les sourcils et détourna le regard.

« Même pas en rêve. Je vais chercher à boire. »

Précisions HRP:


L'on rencontre souvent sa Destinée
Par les chemins que l'on prend
Pour l'éviter
***

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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMer 13 Mai 2020 - 15:31

Honorer les Dieux par des fêtes et des bals, il n'y avait rien de mieux pour apporter le sourire et remonter le moral... honorer un jour pour un Dieu en particulier, c'était encore plus gratifiant, autant pour croiser bien du monde du Màr ; et du beau monde, que pour se remettre dans le bain des mondanités. Car il était vrai, qu'avec tout ce qui s'était passé, tout le tumulte qui avait secoué le Kaerl Englouti, on aurait pu croire que l'avenir serait morose, froid et sans intérêt... Et pourtant, les Neutres étaient loin de se laisser abattre. Il était temps de profiter des instants qui se présentaient pour retrouver le sourire, la plaisir des choses simples et de rendre les prochaines festivités des plus éclatantes. Car ce soir, on fêtera la Journée d'Ouranos, le Père Primordial, Dieu du ciel et du vent et de ce fait, des tempêtes.

Il aurait été intéressant d'avoir une puissante et magnifique tempête d'ailleurs, pour appuyer cette Fête. Mais le Kaerl était sous les eaux, protégé par son Dôme aquatique et de ce fait, des bravades de la mer. Mais cela n'empêcherait pas d'avoir un jeu de courant qui pousseraient les bancs de poissons visibles à exécuter un ballet bien malgré eux. Mais tant que cela se référait indirectement à l'eau, cela ne dérangeait pas notre Maîtresse Verte, qui se préparait déjà pour la magnifique soirée à venir. Et que de mieux pour cela que de prendre vraiment son temps à se faire choyer et à être dorlotée. Dès qu'elle s'était éveillée en ce joyeux matin, elle avait veillé à bien prendre le temps de s'éveiller, en s'étirant langoureusement dans son lit douillet. Pas de compte à rendre, pas de rapport à faire, pas d'affaires à négocier... Une journée de totale paresse ; enfin presque hein.

Une fois qu'elle fut sortie de son lit, elle avait préparé un petit déjeuner, composée de pommes fraîches d'ören, de quelques dattes séchées de Ssyl'Shar et d'une tisane de miel et de menthe forte. Une journée riche en émotion demandait à avoir quelque chose de bon et de fortifiant au corps dès son commencement. Puis, une fois sommairement habillée ; sa traditionnelle robe écarlate qui offrait une vue généreusement plongeante sur son décolleté et fendue pour laisser la cuisse droite à moitié visible quand elle marchait dignement, elle s'était rendue aux Bains Céruléens. Et c'est là qu'elle demeura une bonne partie de la journée, pour ce qui avait été évoqué plus haut. Et encore, nous ne rentrons pas dans les détails. Et ce qui apparaissait comme stupéfiant vu que sa liée ne trouvait rien à redire. En même temps, la dragonne verte avait su profiter de l'absence de sa liée dans leur weyr pour somnoler plus que d'ordinaire. Pour ce jour particulier, la saurienne profitait pleinement de pas être sollicitée par son âme soeur, pour faire ce qu'ELLE, voulait. Et c'était d'avoir la paix à roupiller comme par possible. Surtout que la veille au soir, elle s'était proprement gavée de deux moutons gras. C'était donc une journée parfaite. Plus que parfaite pour elle.

Mais revenons à Alkhytis. Une fois le temps le long et doux moment de dorlotage passé, elle était retournée à ses appartements et passa le temps nécessaire pour sa toilette. Un long moment, qui n'allait pas l'empêcher d'arriver parmi les premiers convives à la salle de réception du Castel Dolen, splendidement décorée pour le Jour d'Ouranos.

Ne s'inquiétant pas du tout de l'absence de sa liée, qui viendrait la rejoindre plus tard en soirée, elle observait les lieux. Tout était magnifiquement agencé pour apporter une décoration hors norme ; tout pour parfaitement honorer le Dieu des tempêtes. La Dame Verte était en émoi devant la magnificence des lieux. Ce bal promettait d'être mémorable.

Donc, quand elle se vint à se présenter dans les lieux des festivités, il n'y avait pas grand monde. Cela ne l'empêchait pas d'être déjà souriante et resplendissante. Pour l'occasion annuelle, elle portait une magnifique robe bleu royal. Contrairement à sa tenue écarlate, il n'y avait pas fente à hauteur de cuisse. La coupe se montrait toutefois généreuse en terme de... moulage de corps, surtout au niveau de la poitrine et de la taille. en dessous, c'était plus léger, plus traditionnel. A hauteur de son décolleté, on aura tout le loisir de détailler la finesse de la dentelle qui bordait le plongeant, comme pour simuler l'écume de la mer quand elle se fracassait contre la rondeur parfaite des falaises. En terme de coiffure, elle avait sa longue natte, classique. Mais pour cette soirée à venir, il y avait des entrelacs de rubans dans la même teinte que sa robe, parsemés de coquillages nacrés. Indirectement, elle tenait à rendre hommage à Ouranos, en rappelant quelques allusions à l'océan.

Donc, elle était présente, déjà présente devant le banquet à disposition. D'un léger sourire, elle observait les nouveaux venus, en présence de leurs liées. Bien. Il était temps d'en profiter. Ce fut une élégante Maîtresse verte, toute de bleu royal vêtue, qui s'approcha de Shay en jetant un regard certain à Efisio. Elle portait d'une seule main un plateau d'argent qui comportait 5 coupes de cristal d'un délicieux nectar ambré.

''Ai je bien entendu la présence de quelques gosiers assoiffés ? ''


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMer 13 Mai 2020 - 21:23

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Dusan-bakhtiyar-tolorea__[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Kyren-vava-dragonbronze-tolorea [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Kyren-fealoce-dragon-bronze-tolorea
Dušan Bakhtiyar & le Bronze Kÿreñ

Theme Song :
Izgrejala – Vas

En cette journée dédiée au Roi des Dieux, Ouranos, alors que les festivités allaient bon train un peu partout dans le Kaerl, le Cìrban Telemna se montrait d’un calme absolument paradisiaque. Tout juste résonnait-il dans l’atmosphère paisible du Havre d’Argent quelques rugissements et chants lointains, portés par cette curieuse brise, vivifiante, qui soufflait toujours ici. Prévoyant, il avait signifié la veille à Perlina qu’elle était libérée de toutes ses obligations d’Aspirante jusqu’au lendemain, avant même qu’elle le lui demande : elle pourrait ainsi profiter en toute liberté de la fête … Et lui, savourer une paix bien méritée.

Du moins était-ce que qu’il se disait : réveillé peu après le lever du soleil par un Kÿreñ bien trop excité, il avait donc décidé de trouver refuge dans la Sylve de Nòrui, où son lié avait accepté de le déposer et de revenir le chercher en fin d’après-midi seulement. Au bord du lac Immortel, il s’était baigné, en dépit des températures particulièrement fraîches de cette mi-automne, méditant, en harmonie avec son environnement, et s’entraînant à la maîtrise de son nouveau pouvoir. Enfin, rentré au Màr Luimë après cette journée passée au grand air, il avait pris le temps d’aller boire une tasse de thé avec Nealyan, qui l’avait interrogé longuement sur ses progrès avec sa jeune apprentie. Pour ce qui était de l’apprentissage, dotée d’un esprit vif et curieux, l’adolescente apprenait vite … Mais quant à leur relation, elle restait toujours quelque peu chaotique, le Bronze étant plus souvent qu’à son tour obligé de faire le tampon entre eux.

La soirée se profilant, Kÿreñ, ayant visiblement terminé ses cachotteries, ou peut-être prêt à mettre son frère d’âme dans le secret, avait réclamé sa présence au Cìrban Telemna et Dušan s’était mis en route. Choisissant volontairement les petites rues et les voies isolées pour esquiver la foule et son agitation, le trajet lui avait pris plus de temps que prévu, mais il n’était pas particulièrement pressé. Son Lié étant resté vague sur leur point de rencontre, il s’était dirigé vers le bord de la rivière serpentant à travers les Combes de l’Aube, illuminées comme toujours de cette douce lueur dorée qui leur était propre. C’était un endroit qu’il avait toujours apprécié, et dans lequel il avait pris l’habitude de venir se réfugier quand il était encore Aspirant. En attendant le dragon, resserrant sa houppelande autour de lui, et rabattant son capuchon bordé de fourrure sur sa tête, il s'était allongé dans l’herbe sur la berge de la rivière, et bercé par le son de l’eau, n’avait pas tardé à s’endormir.

 🍃🌊  • 🍃

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Chagyl10
Chağyl Dašdemir
Petit frère de Dušan et Aydarkhan

Perché sur un rocher plat au dessus de la rivière, les manches retroussées jusqu’aux coudes, un garçon blond observait avec attention les flots cristallins, et les trésors cachés qu’ils recelaient, lesquels prétendaient encore pouvoir lui échapper. Il n’avait pas été prénommé Dušan (‘‘regard perçant’’) pour rien ! S’il ramenait l’une de ces truites pour le dîner, Mère le féliciterait certainement ! A l’affût, prêt à bondir pour se saisir de la fuyante créature, il ne s’aperçut de la présence d’un intrus que bien trop tard … Une fois les fesses dans l’eau et complètement trempé.

« Tu trouves ça malin peut-être ? »

Ses mèches brunes couvrant partiellement ses iris clairs, le jeune Torhil ricana, désignant du menton son aîné et la position passablement peu digne dans laquelle il se trouvait. Derrière lui, graves et silencieuses, se tenaient ses deux sœurs, la plus grande portant la cadette dans ses bras.

« Eh quoi, tu devrais apprécier ce juste retour aux origines ! Après tout c’est là qu’on t’a ramassé, sang-mêlé ! »

Âgé de 12 ans, soit quelques mois de moins que lui, son demi-frère et lui partageait le même père mais pas la même mère … Et, quelles qu’en soient les véritables raisons, l’autre garçon l’avait pris en grippe dès leur enfance. Drapé dans sa fierté blessée, écartant les mèches de ses cheveux humides de son visage, Dušan étira ses lèvres dans une parodie de sourire, louchant ouvertement sur les deux fillettes qui accompagnaient le brun.

« Encore obligé de jouer les nounous et de rester avec les femmes pendant que les adultes discutent, Chağyl ? »

Sans se laisser démonter, auréolé d’un évident sentiment de supériorité, le Torhil renifla et croisa les bras sur sa poitrine, lâchant un soupir théâtral.

« Il faut bien. C’est que Mère est encore occupée à devoir satisfaire les appétits de Père … A croire qu’il n’en a jamais assez. Enfin … Il semblerait que la jolie Signý ne soit définitivement plus la favorite ... » Un rictus mauvais fleurit sur ses lèvres et il poursuivit. « Quel dommage … »

Sentant le rythme de son cœur s’accélérer, répondant à la vive colère qui montait sourdement en lui – que cet abruti crache sur lui, passait encore, mais qu’il insulte indirectement sa mère, cela il ne le tolérerait pas – le demi-sang se redressa, sans prendre garde à l’eau qui dégoulinait de ses vêtements imbibés d’eau. Il n’allait pas laisser son cadet le prendre de haut si facilement.

« Oh vraiment ? Peut-être est-ce parce que Père essaye désespérément d'avoir un nouveau garçon, il faut le comprendre … D’ailleurs tu devrais faire attention Uleken, où tu risques de te retrouver vendu avec tes sœurs lors du prochain Koshkinbai ... »

Uleken, autrement dit, ‘‘mignon’’. Le torhil rougit nettement face à l’affront, serrant les poings dans un visible effort pour se contenir. Il avait beau dépasser Dušan d’une tête, ses traits d’adolescent restaient encore fins et sa stature dépourvue de la musculature des hommes faits. Retirant d’un geste sec sa manche de la main de sa sœur – Aydiñ, sa jumelle, en général la seule à pouvoir le raisonner – qui chuchotait furieusement à voix basse, Chağyl le toisa de la tête aux pieds, l’expression menaçante, tandis que, percevant la tension ambiante, la plus petite, Syvne, se mettait à pleurer.

« Réglons ça dans une course. On verra qui est le plus fort de nos deux ! »

 🍃🌊  • 🍃 ‎ ‎

Autre scène, autre rêve, à moins qu’il ne s’agisse tout simplement de la suite du premier. Son honneur étant en jeu, il avait déployé toute son énergie pour gagner, bondissant à travers la prairie, les hautes herbes fouettant impitoyablement ses bras et ses joues. Au final, Dušan n’avait du sa victoire qu’à une chute de son frère, qui n’avait pas su esquiver un lièvre effarouché par leur course. Évidemment, Chağyl avait refusé de reconnaître sa défaite, accusant son demi-frère d’avoir triché, et leur dispute avait abouti à les voir se rouler par terre, se battant comme des chiffonniers, s’empoignant l’un l’autre, cherchant à mordre et à griffer. Son cadet étant plus grand et plus fort, et malgré son agilité supérieure, le blond avait rapidement eu le dessous dans la bataille, réduit à encaisser les coups et à tenter de se protéger du mieux possible.

Lorsqu’il était rentré au campement, en piteux état, il avait fait de son mieux pour rester discret, mais avec ce sixième sens propre aux aînés, Aydarkhan l’avait surpris au moment où il allait se glisser dans la yourte familiale, les sourcils foncés sur son allure échevelée.

« Tu t’es encore battu, Chalun ... »

Se tassant face à la réprobation évidente de son grand frère, il avait détourné le regard sans répondre.

« C’est Chağyl n’est-ce pas ? » Un soupir. « Allez, dépêche-toi, ou nous allons être en retard pour la fête. Ouranos n’attend pas. »

L’étrangeté de ses dernières paroles lui arracha un sursaut de surprise, d’autant plus qu’Aydarkhan s’était soudain exprimé avec la voix de … Kÿreñ. Ouvrant difficilement les yeux, le demi-sang se passa une main endormie sur le visage, se trouvant nez à nez avec la lourde tête cornue de son Bronze. Les prunelles brillantes, teintées de saphir et d’émeraude mêlés, il semblait joyeusement impatient, penché là au dessus de son Lié.

**Mauvais rêves, mon frère ?**

« On peut dire ça ... » Il grimaça, étouffant un baillement en se redressant en position assise. « Merci de m’avoir réveillé. »

Semblant plutôt content de lui, son dragon arborait la même expression qu’un chat ayant trouvé un pot de crème, et Dušan eut un sourire en coin, l’apostrophant gentiment. Il n’était pas sûr de ce que son frère d’âme manigançait, mais il estimait plus sûr de le découvrir au plus vite.

« Tu peux cracher le morceau maintenant. Je ne dirai rien. »

S’allongeant à demi face à lui, le bout de la queue agité de mouvements nerveux, Kÿreñ émit un ronronnement grave.

**Aha ! Je saurai me souvenir de cette promesse ! Viens avec moi !**

D’un mouvement souple, saisissant l’une de ses cornes pour s’aider, le demi-sang entreprit de s’installer sur son dos, tandis que le Bronze se détournait pour se diriger d’un pas tranquille vers le flanc de la vallée et les cavernes qui la parsemait. Le dragon se montrant anormalement silencieux durant le trajet, Dušan s’attacha à tenter de lui tirer les vers du nez.

*Alors, tu as bien profité de ta journée ?*

Un grondement monosyllabique pour toute réponse. Lorsqu’il lui avait proposé de l’accompagner en dehors du Kaerl, son Lié avait prétexté avoir des choses à faire. Plutôt suspect. Il opta donc pour une autre approche : il le connaissait trop bien pour lâcher l’affaire pour si peu.

*Tu as trouvé tout ce que tu voulais ? Tu as croisé Poisson peut-être ?*

Ah. Une infime nuance de culpabilité flotta à travers le lien. Il avait visiblement touché une corde sensible. Mais déjà, ils atteignaient la petite cavité confortable que Kÿreñ avait réclamée pour sienne, l’entrée décorée par des branches de glycines encore vertes malgré la saison. Le choix de l'endroit était bien digne du tempérament fantasque et esthète de son Lié. Et là a l’intérieur, reposant sur une tunique élégante soigneusement pliée, deux masques de cuir assortis, l’un aux couleurs automnales – de l’érable, peut-être ? – et l’autre arborant ce qui ressemblait à des feuilles de châtaigner verdoyantes.

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Masque10 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Masque11

Haussant un sourcil interrogateur sur le Bronze, il se contenta de le fixer sans rien dire.

**C’est bientôt l’anniversaire de l’éclosion de ma couvée … Et notre troisième année depuis notre Empreinte. Je voulais qu’on puisse fêter ça ensemble ...**

« Bien sûr, je n'ai pas oublié ! Si ça te fait plaisir et que ça tient à cœur ... »

Perplexe devant tant de manières, il se détourna pensivement vers les vêtements et les masques, sentant grandir en lui un soupçon évident quant aux projets de son Bronze.

**C’est aussi notre deuxième lune en tant que véritable Triade … Alors j’ai proposé à Poisson de nous rejoindre aux festivités d’Ouranos. Elle m’a même aidé à choisir les masques … Tu veux bien ? Tu as promis de ne rien dire tout à l’heure, rappelle-toi !**

 🍃🌊  • 🍃 ‎ ‎

Un peu plus tard, vêtu de la tenue que son Lié lui avait choisi et Kÿreñ à ses côtés sous sa forme bipède, grimaçant en voyant la masse de gens qui s’engouffrait dans le Castel Dolen, il commençait sérieusement à regretter la promesse qu’il lui avait faite. Dans quoi s’était-il engagé ? Les évènements mondains n’étaient pas son fort, loin de là, et il y avait beaucoup trop de monde pour qu’il puisse se sentir à l’aise.
Quant à son Bronze, en revanche, il rayonnait littéralement, immanquable sous sa courte crinière rousse, surplombant en taille une bonne partie de la foule, la balayant du regard pour repérer leur Aspirante – qui en vérité, ce soir, ne l’était plus. Car ainsi en allait-il le Jour d’Ouranos : les statuts sociaux s’annulaient et s’inversaient, et tous étaient égaux en l’honneur du Dieu Primordial, Roi du Panthéon Rhaëgien. Saisissant le demi-sang par le bras, il l’entraîna à l’intérieur d’un pas vif et presque bondissant, un large sourire ravi plaqué sur son visage, sous son masque aux feuilles d’automnes.

« Ne perdons pas plus de temps, allons profiter de la fête ! »




L'on rencontre souvent sa Destinée
Par les chemins que l'on prend
Pour l'éviter
***

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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeJeu 21 Mai 2020 - 14:53

Qui a vécu ses jeunes années dans un archipel soumis aux caprices du vent ne peut ignorer la célébration qui se tient chaque année au mois d’ouranosku en l’honneur du Dieu des tempêtes. Ta’imiti ne fait pas exception à cette règle et c’était pour lui un événement dont l’importance n’était guère disputée que par le jour de Kainalu. Pour autant, jamais sa vie durant ne l’avait-il vécu comme jour chômé, qu’il eût été à terre ou en mer, car les festivités venaient immanquablement s’ajouter aux tâches quotidiennes et non les supplanter. Ainsi, lorsque Sobeêk lui apprit que, selon la coutume locale, il serait exempté le temps d’une journée de ses tâches d’aspirant et de son devoir d’obéissance, il eut une moue d’étonnement. Certains jours, les habitudes sur Tol Orëa lui apparaissait si loin des considérations de sa vie précédente qu’il ne savait guère qu’en penser.

Alors, lorsque vint le fameux jour, l’ancien marin ne dériva point de la routine dans laquelle il s’était installé dès son arrivée au kaerl englouti : s’éveillant à l’aube, il s’habilla sans autres détours de ses vêtements de mer, pratiques plutôt qu'élégants. Car s’il ne devait pas œuvrer aujourd’hui par obligation, il ne doutait pas qu’il pourrait se rendre utile et que les bras supplémentaires d’un bénévole ne seraient pas dédaignés. Dès le petit matin, donc, allait-il dans les rues du Mar Luimë les bras chargés de guirlandes aux couleurs du Père des dieux, car son aide fut tout particulièrement appréciée dans pour l’installation des nombreuses décorations, sa connaissance des nœuds et son agilité étant des plus utiles lorsqu’il fallut escalader les hautes voûtes de la salle de réception du Castel Dolen pour y accrocher les lampions aux couleurs froides
Lorsque la matinée arriva à son terme et après de longues heures de labeur, Ta’imiti s’excusa enfin auprès de ses camarades et s’eclipsa vers les portes du Kaerl et le long escalier qui remontait vers la surface. Car, malgré toute sa bonne volonté, l’ondin ne parvenait pas à s’enlever de l’esprit le ridicule de la fête qui se préparait. L’abolition des rangs, bien qu’il n’en comprît pas toute la symbolique, lui importait assez peu, mais il lui paraissait inadéquat qu’Ouranos, dieu du vent et des cieux, se trouvait célébré si loin de son royaume. Car dans les profondeurs de l’océan que ne balaient jamais les vents, comment pourrait donc résonner la musique céleste ? Ainsi donc l’aspirant gravit-il sans tarder les marches nombreuses et entendait bien célébrer en chanson ce jour si particulier, mêlant sa voix à ce chant muet au commun des mortels comme il en avait pris l’habitude ces dernières années. Le Père des dieux et son fils océanique lui avaient fait présent de cette musique — quoi qu’en disent les seigneurs dragons qui accordent à Flamrya ou Mystra la parenté de ce chant — et Ta’imiti n’entendait pas renier en ce jour saint un tel cadeau du ciel. Et pendant que d’autres s’affairaient en cuisine ou se prélassaient dans les bains, il passa ses heures de liberté à vagabonder sur la plage de la baie d’Eau Claire, écoutant et chantant, dansant dans les vagues et le vent, et se réjouissant seulement d’être gratifié d’un tel spectacle. Les nuées s’assemblaient, l’air était à l’orage. Avant la fin du jour pouvait-on s’attendre à entendre rugir la tempête au large du continent, présage de l’attention portée par Ouranos — attention humide dont les locaux se passeraient sans doute volontiers.

----------------------------------

Si la nature des rites empêchait le sénateur de donner d’ordres à Ta’imiti pour cette journée, Erhali avait tout de même encouragé son protégé à se mêler aux festivités, car c’était là l’occasion de s’y faire quelques précieux contacts mais également de se prêter à un fascinant petit jeu d’observation. Il l’avait ainsi encouragé à tenter de deviner au cours des festivités le rang qui se cachait derrière le masque des convives, les titres dont ils se vêtiraient à nouveau au lendemain matin… Alors comme l’après-midi avait laissé place à la soirée et que l’orage avait finalement éclaté, l’aspirant avait regagné les profondeurs et, paré de ses habits les plus fastes, il remontait les rues bondées du kaerl englouti. Pour l’occasion avait-il délaissé son traditionnel manteau de safran et le coton grossier pour un élégante chemise céladon achetée quelques jours auparavant, le tissu léger fluide sur ses mouvements comme le vent dans les voiles. De bonne humeur après son expédition surfacienne, il avait même tenté d’ordonner ses cheveux mais ceux-ci, trop fins ou trop sauvages, eurent tôt fait de reproduire leur désordre naturel.

La salle d’honneur du Castel Doren avait bien changé depuis le matin, désormais toute emplie de musique et de discussions entremêlées. Arrivé depuis peu sous le dôme, le jeune ondin ne reconnaissait que peu de monde dans la foule festive, sinon quelques visages importants que son sénateur de maître avait pris soin de lui désigner au détour d’un couloir. En de tels instants lui manquait la franche camaraderie qui régnait entre marins d’un même équipage… Avisant au loin quelques-uns de ses compagnons décorateurs du matin, il se dirigea à leur rencontre lorsque son attention fut happée par une voix féminine non loin de lui :

«Ais-je bien entendu la présence de quelques gosiers assoiffés ?»

Une plantureuse fealocë toute de bleu parée s’adressait à un homme chétif qui semblait, à en juger par son regard gris, l’humeur presque aussi sombre que sa tunique. Si les personnages lui étaient inconnus, tous deux sortaient de l’ordinaire, aussi Ta’imiti laissa son esprit s’attarder un instant sur le duo en se prêtant à l’exercice d’observation que lui avait confié son maître.


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeJeu 21 Mai 2020 - 22:10

Ouiiiiii ! C'est la fête ! C'est la fête et je ne suis même pas réquisitionnée pour une corvée quelconque ! Ouiiiiii ! Je suis tellement impatiente ! Tellement ! Mais tellement ! Cela fait des jours que je m'y prépare. Il a fallut que je m’achète du tissus pour faire une robe, puis faire la robe, puis faire mes tatouages. Puis faire mes bijoux. Puis décider de ma coiffure. Puis... puis... puis... J'en ai eu la tête qui tourne pendant des jours ! Le tout en devant me concentrer sur mes leçons d'aspirante et ne pas négliger mon travail à la taverne.

Alors ce soir je prends mon temps. Je tourbillonne devant ma glace, je prends des poses avantageuse, je vérifie sous tous les angles que ma robe est parfaite. Parfaitement parfaite. Les tons orangés et bruns s'harmonisent très bien avec mes cheveux et ma carnation. Un peu de maquillage, plutôt léger, accentue ma joliesse. Car oui je me trouve jolie en ce jour. Une fraîche capucine. Dans mes cheveux deux petites tresses partent de mes tempes et se rejoignent  à l'arrière de ma tête. Des rubans oranges eux aussi apportent leur touche de couleur. Sur le corsage de ma robe cinq clochettes sont soigneusement cousues. J'aime bien les faire teinter d'une pichenette. Enfin mais pas des moindre, le haut de mon cou s'orne d'un "tatouage" maison. Un collier de perles, plumes et roses. Il m'a fallu m’entraîner longtemps pour arriver à me peindre face à un miroir. Je crois que les tatouage faciaux de Jorga ne m'influence quelque peu.

Un dernier tourbillon et j’attrape le masque que j'ai acheté l'après-midi même avec Kyren. Une bonne après-midi. Nous avons beaucoup rit et ce fut très agréable.

Je passe enfin les portes ! HIIIIII ! Je passe enfin les portes du Castel ! Le chemin pour y arriver étant déjà de toute beauté j'en ai la tête qui tourne. Je regarde partout en m'éfforcant de ne pas rester bouche bée devant les dimensions proprement gigantesque du castel et de ses pièces, devant le faste, devant la beauté. Je sais que je fais très certainement péquenaude à peine sortie de sa cambrousse. Et les mises splendides de certains ou certaines n'ai pas non plus pour rien devant mon léger sentiment d'infériorité de classe. Mais le tout est de n'en rien montrer et de garder le dos droit et la tête haute.

Au milieu de la foule je reconnais soudain les masques et tenues choisies l'après-midi même avec mon amour de dragon. Tel le vif argent je m'empresse de les rejoindre et de sauter au cou de Kyren pour lui faire une bise sur la joue.

"Que tu es beau ! Un vrai prince !"

Puis je me plante devant mon maitre et d'un signe de l'index je lui fait signe de rapprocher son visage du mien et baisse le ton.

"J'aurais quelque chose à te dire."

Quand le grand blond est a proximité je dépose une bise sur sa joue à lui aussi en riant et en m'exclamant.

"Bonne fête ! Lâche toi ! Tu veux que j'aille te chercher un verre pour te détendre ?"

Avant de revenir sur le dragon. Je roucoule en me pendant à son bras.

"Tu me fais danser ! J'ai oublié de te demander si tu savais danser. Viens je vais t'apprendre !"

Tirant le grand rouquin par le bras, je l’entraîne vers la piste. Je n'y ais pas encore reconnu l'adorable lieutenant des Crocs, mais peut-être d'ici quelques danses. Par contre je repère parfaitement une tête aux cheveux d'écume mais Ta’imiti ne m'a pas encore aperçu.. Je murmure à Kyren.

"Je reviens ! Un instant !"

Je m'approche par l'arrière de l'ondin et lui saute sur le dos avec un joyeux :

"Devine qui c'est !?"

En riant je soulève le masque pour qu'il puisse me reconnaître. Une fois sa surprise passée je le regarde les yeux brillants et l'air innocent. Les mains dans le dos.

"Tu écoutes encore le vent ? Ou les conversations ? Bon je vais danser un peu et je reviens pour une autre avec toi. D'accord ? - J'ai une petite moue adorable - Ne me fais pas faux bond hein !"

Avec un signe de la main et courant déjà à moitié je m'exclame "Promis hein !"

Je rejoint enfin Kyren pour notre première danse.

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Arjuna Tlaloc
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeSam 23 Mai 2020 - 21:56


Une fête ! Et pas n’importe laquelle ! La Fête ! Celle d’Ouranos, celle où la hiérarchie s’effaçait, où les rangs s’inversaient, où tout le monde était à égalité ! Celle où elle n’était plus une habitante de seconde zone parce qu’elle n’était pas Liée !

Bon, d’accord, en vrai ça ne dérangeait pas du tout Naevys de ne pas être sous les projecteurs. Petite, comme sans doute tous les gamins dans sa situation, elle avait regretté de ne pas avoir de Don suffisamment puissant pour se Lier à un dragon et rencontrer son âme-sœur… Mais ça lui avait passé depuis longtemps. Elle avait trouvé sa place autrement, une place bien confortable, où elle faisait ce qu’elle voulait, ce qu’elle aimait et qu’elle n’avait pas l’intention de quitter. Pour rien au monde. Les Chevaliers et autres Maîtres dragons étaient bien trop sollicités, de quelque manière que ce soit. Et puis, franchement, avoir quelqu’un dans sa tête tout le temps, très peu pour elle ! Telio se montrait déjà suffisamment envahissant parfois… même s’il offrait aussi des moments inoubliables !

Mais, dans tous les cas, il fallait avouer que c’était agréable de sortir de son rôle une fois de temps en temps ! Enfin… de façon relative parce que, qui disait fête, disait musique, et les musiciens du Kaerl étaient donc tous plus ou moins mis à contribution. Heureusement, elle n’était pas la plus talentueuse de tous, et elle n’était pas plus sollicitée que ça. Papa en revanche… Il était coincé pour la soirée… Pour ne pas le laisser tout seul, Naevys avait tout de même participé aux préparatifs pendant toute la matinée et lui avait promis de venir lui tenir compagnie avec sa flûte ou son luth au cours du bal. Mais pas dès le début ! D’abord, elle voulait danser et s’amuser !

Aussi la rouquine s’était-elle éclipsée en fin d’après-midi pour aller revêtir la robe qu’elle s’était choisie pour l’occasion : verte et bronze, elle mettait sa rousseur en valeur et s’accordait aux écailles de Telio, tandis que les motifs floraux et les volants compliqués donnaient une touche exubérante qui lui plaisait et qui collait parfaitement à la fête. Son masque, du même vert, aux motifs végétaux, complétait le tout et lui assurait l’anonymat… si tant est que son comportement puisse le lui permettre.

Ce fut donc une elfe joyeuse qui prit la direction du Castel Dolen et des festivités, son lézard de feu sur les épaules. Elle n’était pas la première arrivée, et c’était tant mieux ! Elle allait pouvoir s’amuser à deviner qui était qui sous les masques ! Elle s’arrêta donc une seconde pour balayer l’assemblée du regard. Elle repéra sans mal la plus belle dame verte du Kaerl près de… était-ce le sergent maussade ? Peut-être bien. Et un ondin dont le nom lui échappait… Il ne devait pas être arrivé depuis longtemps pour qu’elle ne le connaisse pas encore. Ah mais là ! Une jeune fille masquée qui sautait sur le dit ondin avant d’entraîner un homme sur la piste de danse. Et le deuxième homme, grand et blond, qui restait en arrière lui disait bien quelque chose, malgré son masque.

Ravie, Naevys prit la direction du blond abandonné. Elle sentit Telio prendre son envol mais ne l’en empêcha pas. Il était presque bien éduqué et n’attaquait pas les bipèdes. S’il devenait trop collant, ses victimes sauraient bien le chasser. Elle, elle avait une proie.

« Et bien ! Te voilà abandonné ! À la fois par ton aspirante et ton Lié, si je ne me trompe pas ! apostropha-t-elle le demi-sang de sa voix chantante plutôt reconnaissable. Tu m’invites à danser ou tu restes sur le côté à te morfondre ? »

Elle ne connaissait pas Dušan – parce que c’était lui, c’était sûr ! – aussi bien que son frère – il faut dire qu’il n’avait pas de lézarde verte pour facilliter les rapprochements, lui – mais elle n’allait pas faire de manières pour autant. D’abord ce n’était pas son style… et, de toute façon, ce n’était pas le jour !

~*~

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Telio, lézard de feu bronze

Le petit lézard avait vite compris que c’était la fête. Et qui disait fête disait buffet. Avec des trucs à manger. Et plein de gens, donc, parfois de jolies femelles à courtiser. Mais là, pour le moment, c’était surtout le buffet qui était important. Et comme son elfe n’avait visiblement pas l’intention de s’en approcher, il allait le faire lui-même. Par ses propres moyens. Mais, sur le chemin, il y avait du monde. Des gens intéressants. Tiens, cette tête blonde, là, semblait abriter un esprit curieux. Plus calme, beaucoup plus calme que celui de son elfe, mais avec ce petit truc de curiosité qu’il aimait tant. Il allait aller voir avant de manger…

… Et c’est ainsi qu’un petit lézard bronze se posa sur la tête d’un aspirant ondin qui observait en silence deux autres bipèdes. Avec un petit roucoulement ravi, Telio, bien accroché aux cheveux de Ta’imiti, frotta sa joue sur celle de l’aspirant.


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Amaélis Eleicúran
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeJeu 28 Mai 2020 - 22:21

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Shay-53b0df6 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Zhaleh-humain-53b0fe3 ~ [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Efisio10 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Arihel10
Sergent Shay Ekatz, Lié à la Verte Zhaleh & Lieutenant Efisio Anath, Lié à la Noire Arihel

Alors qu’il tournait sur ses talons pour prendre la direction des tables où l’on avait entre temps placé divers pichets, amphores et bouteilles délicatement travaillées – non pas que Shay soit particulièrement sensible à l’esthétique du contenant ; il était surtout attiré par le contenu – une voix féminine s’éleva, le coupant dans son élan. Il retint un soupir agacé, se contenta d’inspirer entre ses dents serrées, produisant un son à la limite du sifflement, avant de lever rapidement les yeux vers celle qui se tenait devant lui. Être vêtu de noir n’était visiblement pas suffisant pour décourager les bons citoyens d’humeur festive, pas plus que son aura d’hostilité, encore plus perceptible ce soir qu’elle ne l’était déjà d’ordinaire. Il jeta un coup d’œil au plateau que tenait la Fëalocë, fronça le nez en avisant les jolis petits verres remplis d’un liquide couleur miel. Non, décidément, ce n’était pas ce qu’il avait en tête. Il avait envie d’alcool.

En tout et pour tout, le Chevalier Vert accorda à la belle dame le temps d’un ou deux battements de cil de son attention, lâcha un « Ça ira. » qu’il ne prit pas la peine de rendre poli ni même agréable, puis reprit sa route en prenant soin de ne pas la bousculer – il n’avait pas non plus envie qu’elle fasse scandale. Les Fëalocës n’étaient pas connus pour apprécier qu’on effleure leur ego fragile, et surtout pas pour qu’on le fasse du bout d’un gros sabot mal ciré.

Dans le coin de son champ de vision, les voiles de jade de Zhaleh se mêlaient en un tourbillon chamarré à l’ocre, au bordeaux et au bleu sombre dont était vêtu Efisio. Shay songea qu’ils formaient un couple bien assorti et, même s’il ne s’interrogeait plus vraiment sur les raisons nébuleuses qui avaient pu pousser la Dragonne à choisir quelqu’un comme lui pour Lié, il continuait de penser, avec une persistante, détestable amertume, qu’elle aurait été mieux avec un autre. Une charmante poupée dont elle aurait pu écouter les histoires de cœur entre deux gloussements, qui l’aurait coiffée pendant des heures et habillée à la manière d’une princesse. Ou un garçon comme Efisio – doux, souriant et attentionné, qui aurait su la réconforter et qui l’aurait suivie dans ses plus extravagantes lubies.

N’importe qui, plutôt qu’une moitié d’homme cynique et amère, persuadée que le monde entier voulait sa tête et que jamais rien de bon n’arrivait sans être immédiatement contrebalancé par un désastre.  

Peu à peu, la grande salle de réception du Castel se remplissait d’un monde qui n’intéressait pas Shay. Tout entier absorbé par son objectif, l’Humain se frayait un chemin parmi la foule. Un chemin, ou pour être plus proche de la réalité, une large route, qu’ouvrait naturellement pour lui un visage à l’expression fort peu aimable. Nul ici n’ignorait qu’on ne se dressait pas entre le Sergent Ekatz et son objectif, en particulier lorsqu’il s’agissait de boisson. Et chaque seconde le rapprochait un peu plus de son ultime but… Il n’y avait plus qu’à espérer – prier, mais il n’était certainement pas un exemple en matière de piété – qu’aucune âme bien intentionnée ne commette l’erreur insensée de vouloir inverser la courbure spontanée de ses lèvres afin d’y voir enfin quelque chose s’apparentant à un sourire. Qu’ils s’estiment tous heureux qu’Efisio l'ait contraint à abandonner ses armes en ce jour sacré.

De son côté, le Lieutenant Anath continuait de faire tournoyer son insouciante mais triste cavalière, et il n’avait pas besoin que son Âme Sœur l’en informe pour savoir que Shay venait d’envoyer promener celle qui n’était sans doute que le début d’une longue liste. Car ainsi semblait aller le monde. L’Humain était foncièrement incapable d’apprécier les bonnes choses quand il avait décidé, pour des raisons défiant l’entendement du commun des mortels, d’être insupportable. Il prit sur lui pour contenir un soupir – il s’était promis qu’il n’épuiserait pas inutilement son souffle ce soir. Il en aurait probablement besoin, plus tard, pour distraire son cher Chevalier Vert des idées noires qui semblaient assaillir celui-ci dès lors qu’il se retrouvait entouré d’allégresse, de bruit et de couleurs.

« Désolée pour son attitude. Et pour son existence, comme nous le sommes tous. »

Arihel présentait ses excuses à la dame en bleu d’un ton qui ne transmettait aucune once d’embarras, fauchant deux verres du plateau qu’elle tenait à bout de bras, non pas parce qu’elle pensait bien faire en lui montrant que son offre n’avait pas été vaine, mais parce qu’elle nourrissait encore l’espoir d’atteindre cet état d’ivresse que les bipèdes recherchaient avec enthousiasme. Et tandis qu’elle vidait d’un trait une coupe puis l’autre, Efisio la rabroua silencieusement. Pour son existence, vraiment ? Était-elle si susceptible qu’elle ne pouvait pas lui pardonner d’avoir refusé une danse qui ne se serait de toute manière soldée que par une dispute ? La Noire reposa les verres vides sur le plateau, s’inclina brièvement devant la Fëalocë avec un sourire froid puis battit en retraite vers le fond de la pièce, soulevant ses lourdes jupes couleur ardoise entre ses mains fines pour ne pas qu’elles traînent trop sur le sol. C’était Efisio qui avait choisi sa tenue, et comme toutes les choses – inanimées – que le Fëalocë touchait, elle la plaçait en première place de sa liste des choses de valeur.

Elle dépassa l’Ondin qui portait un Lézard de Feu en guise de coiffe sans leur accorder un regard – eux ne figuraient pas dans sa liste.

Efisio, cette fois, poussa un profond soupir qui ne s’acheva que lorsqu’il croisa les immenses prunelles d’améthyste de sa compagne d’un soir, son timide rictus comme une cicatrice carmin sur son visage d’albâtre – vaguement encourageant et compatissant. Il s’était toujours senti proche de la Verte, sans doute parce qu’ils aimaient tous deux des créatures qui évoluaient dans un univers où les sentiments n’avaient pas leur place. Risible ironie. Il l’attira un peu plus contre lui, fit un pas de côté et les fit valser, peu à peu, jusqu’à se retrouver près d’un couple de danseurs tous deux couronnés de roux, certes masqués, mais dont les silhouettes ne lui étaient pas tout à fait inconnues. Il avait une très bonne mémoire visuelle – en tout bien tout honneur. Zhaleh pencha la tête, intriguée par ce qu’elle percevait du Fëalocë, battant ses longs cils. Depuis le temps, elle ne se préoccupait plus des convenances et n’hésitait pas à s’introduire dans l’esprit d’Efisio comme elle l’aurait fait dans celui de son propre Lié.

° Tu les connais ? °

° Je crois, oui. Mais le Dragon – si c’est bien lui – ne m’aime pas. °

° Il est jaloux parce que tu es plus beau que lui, voilà tout ! ° déclara la Verte pendue à son cou avec un sourire enjôleur. Efisio leva les yeux au ciel et les fit tournoyer à nouveau, de manière à ce qu’il puisse garder un œil sur grandes tables. Négligemment penché au-dessus de l’une d’elles, prenant appui sur ses coudes, Shay semblait en grande conversation – pas encore une dispute – avec le pauvre hère chargé de surveiller l’entrée de la réserve. Le Fëalocë fronça les sourcils, chassa quelques pensées moroses mais son étreinte autour de Zhaleh se fit plus lâche, ses mouvements moins enthousiastes tandis que la Verte tentait vainement de poursuivre leur danse, l’ombre d’un caprice planant sur ses traits fins.

° Tu avais promis ! Juste une danse, Efisio ! °

° Je sais bien, mais… Je n’aime pas le laisser seul. °

La Dragonne lui adressa une œillade sévère, les lèvres pincées. ° Il est seul parce que c’est ce qu’il veut. Et moi, je veux danser. ° insista-t-elle, et Efisio savait qu’il était plus sage d’aller dans le sens de Zhaleh avant qu’elle ne révèle tout ses talents de cruelle manipulatrice. Il serra donc sa main dans la sienne et la fit basculer dans ses bras, tournant le dos au Sergent.
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Rūna Sălv
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeDim 31 Mai 2020 - 19:36

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Phoibos*[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Aspasiath
Phoibos de Rhothras & sa Liée la Bleue Aspasiath


Quel bonheur de voir un peu de vie dans ce Màr, enfin !
Après les récents évènements - entres autres la quasi-guerre civile et l'apocalypse battant son plein au Castel Dolen -, ces petites festivités étaient du meilleur des tons. De quoi rendre un peu d'ivresse dans les coeurs si tristement sobres du peuple Englouti. Et qui se réjouissait de cette affriolante bacchanale ? Mais lui, pardi !  
Phoibos découvrit la salle et son peuple avec autant d'intérêt qu'un pubère délaçant un corsage pour la première fois, posant çà et là les étincelles de son regard aigue-marine brillant d'excitation. Pourtant plus que rodé à ce loisir, il était de ceux qui se satisfaisaient de la plus simple des cérémonies, salivant à la seule perspective de rencontrer des visages nouveaux, que ce fusse pour discuter autour d'une coupe ou soupirer sur un oreiller. Il allait sans dire que la seconde option le délectait davantage à la première, bien qu'il trouvait son bonheur dans les deux, selon le contexte.

Le jour de la fête d'Ouranos avait presque des atours de perfection pour lui qui aimait tant se laisser aller à la fantaisie des jeux de rôle. Quelle plus belle et amusante idée de redevenir aspirant, le temps d'une soirée, au service des jeunes recrues ?
S'il résidait sur son visage si lisse quelque chose de mutin, un certain vice soutenait ses paupières oblongues dignes d'un reptile. Sous la présumée innocence de sa jovialité résidait la certitude qu'il ne finirait pas la nuit seul, et qu'il espérait la meilleure des compagnies, au prix de plusieurs verres de moût et de belles paroles cristallisées par le miel de son timbre trop envoûtant pour être pleinement honnête.
Phoibos de Rhothras n'avait pas vraiment de difficultés à pouvoir s'entourer de visages plaisants. Il privilégiait un beau minois à un verbe construit, mais ne se laissait pas pour autant répugner par la domination d'un caractère plus fort que le sien le temps d'une partie, non sans délectation d'ailleurs. Il aimait rester maître du jeu, sauf quelques fois, dans la confidence des draps d'une couche tiédie par quelques ébats.
L'esthète éphèbe se régalait de tout ce qui était beau à ses yeux et bon à son palais : les corps, tant de femmes que d'hommes, avaient la faculté de remplir ces deux critères - exempté de tout cannibalisme, évidemment. Et par cet effervescent dîner, il espérait bien rassasier son appétit grognant pour les deux.

Son visage aux traits d'une finesse à faire pâlir une elfe de noble lignée, était partiellement dissimulé par son masque de velours et de plumes brodé d'un chamarré de bleu d'outremer et d'un violet de lilas. Son derme azurin trahissait ses origines d'ondin, et il se plaisait à appuyer son ethnie en appliquant de la crème à la poudre de pastel afin de se faire remarquer plus encore, si ce fut possible. Un large et symétrique tatouage indigo marquait étrangement tout le bas de son minois, lui conférant avec évidence la curiosité des plus intrigués, et la méfiance des moins enclins à l'exotisme.
Une soyeuse chevelure aux teintes aubergines dévalait son corps fin et bien fait non sans une certaine poésie, se faisant trophée du temps qu'il passait à prendre soin de son apparence dans le seul et unique but de séduire pour attiser la jalousie des uns et des autres.
Mué d'un détestable narcissisme, il convoitait avec appétit les formes s'agitant sous ses yeux rehaussés de sourcils déterminés, à la manière d'un paon agitant le panache de ses superbes plumes à la présence des autres merveilles de la basse-cour. Mais évidemment, même le mieux apprêté des canards ne lui arrivait pas à la cheville, lui qui ondulait dans sa tenue des plus soignées.  

** Il n'y a encore que des maudites femelles ! ** Pesta la Bleue, pendue à son bras.
** Allons, allons, la fête ne fait que commencer, ma douce... Tu sais bien qu'aucune ne pourrait te détrôner du piédestal de mon coeur. **

La dragonne émit un grognement articulé par sa bouche d'humanoïde. Aspasiath, moins gourmande des délices dont se délectait son bipède, était surtout d'une effroyable jalousie. Elle détestait le savoir en quête de compagnie, mais surtout d'une femme. Elle maudissait surtout le petit ton mielleux avec lequel il jouait entre réalité et mensonge..
D'un pas décidé, la Bleue se congédia elle-même de son éphémère rôle de cavalière, fendant la salle au delà de la tablée des victuailles et des boissons.  

Phoibos soupira, habitué aux élans fiévreux de sa Liée, sans pour autant s'en émouvoir davantage. Uni à une dragonne, les rumeurs avaient pour ainsi dire bon train sur ses goûts en matière de relations sans lendemain. Si lui n'avait pas vraiment de préférences, il était indéniable que les humeurs de son âme-soeur influençaient ses choix indépendamment de sa volonté.
Mais bref, revenons-en à nos frétillants éperlans !
Il nota la présence d'un autre membre de sa race, si amusant avec un jeune lézard de feu en guise de béret. Bien qu'il le trouva à son goût - le bel ondin, pas le lézard, il rechigna à s'adonner à la badinerie avec un cousin éloigné. En revanche, autour de lui tournoyaient des silhouettes qui attisaient sa faim. A côté de Ta'imiti se tenait une beauté à la réputation flamboyante : la brûlante Alkhytis. Phoibos avait déjà convoité l'opulent étal de douceurs de l'insaisissable fëalocë sans en avoir encore goûté les délicieuses pâtisseries, elle pouvait éventuellement devenir son objectif de la soirée... Mais, comme un papillon appelé à butiner dans pléthore de sommités fleuries, son regard découvrit ensuite une intenable humaine, aspirante de son état. Elle était plutôt mignonne, sans doute trop jeune pour satisfaire ses désirs de la soirée, mais il fallait bien reconnaitre qu'elle laissait dans son sillage une odeur de cannelle, cette épice diablement parfumée et assez poivrée pour réchauffer les entrailles et rosir les joues. Cette fraicheur encouragea le Maître Bleu à poursuivre sa quête.

Du coin de l'oeil, il vit le Maître Bronze, Dušan Bakhtiyar en charmante compagnie d'une non-Douée auréolée d'une chaude crinière, rejoint au même moment par celui qui était son demi-frère aîné, de ce qu'il en savait.

- Mh, trop d'abeilles autour du même brin de lavande... Murmura-t-il, mi-résigné mi-tenté de relever le défi, sans préciser à qui était la fleur au pollen dévorer.

Balayant les lieux, il nota que sa Liée avait rejoint au loin ce qui semblait une autre dragonne sous forme humanoïde, mais à l'aura bien plus sombre et le minois peint de courroux. Il n'était pas certain que mettre ensemble tous les agacés du Màr ensemble fusse la meilleure des idées, mais bon... Lui avait envie de s'amuser, il n'était pas venu là pour tirer la tronche ! Contrairement à certains, à priori.
D'ailleurs, il s'attarda sur la présence d'une silhouette quasiment maladive, affairée à péniblement atteindre le comptoir à boissons. Du peu qu'il avait vu, il était certain d'avoir reconnu Shay Ekatz.

- Difficile, difficile... Mais pas impossible...

Se dandinant presque pour rebomber son torse de ramier parmi les tourterelles, Phoibos emboita le pas pour rejoindre le Sergent des Crocs d'Argent. Il croisa la route d'une serveuse portant un plateau richement achalandé, lui dérobant au passage une bouteille de terre cuite au contenu hasardeux, qu'il renifla pour vérifier s'il s'agissait bien d'alcool et non d'eau. Car il était connu que le Sergent aimait la lie.
Satisfait, il reprit son itinéraire. Une fois arrivé à hauteur du pâle homme, il s'annonça en se penchant sur lui, guère plus grand de quelques centimètres, pour respirer son parfum qui mêlait à la cendre froide l'amertume du métal.

- Sieur Ekatz, laissez-moi réchauffer votre gosier...

Il saisit une coupe vide sur la table face à eux et le servit, répandant par le goulot une odeur âcre d'un alcool vraisemblablement très fort. Certain de ne pas être connu de l'officier, mais lui ayant de son côté un peu étudié le caractère de l'homme, il poursuivit.

- Je savais que ma présence vous importunerait, tout comme celle des autres d'ailleurs. Mais je suis d'humeur taquine, aussi ne suis-je pas venu les mains vides. Il lui adressa un sourire en coin, ses luisantes opales posées sur lui comme une poule fondant sur une miette de pain ou un grain de blé.

Il se remplit à son tour une coupe, méfiant sur la dangerosité du liquide qui brillait à sa surface avec l'éclat du diamant et le parfum des baies de genévrier. Alcool blanc, mort au tournant !
S'apprêtant par avance à être rabroué telle la dernière des fientes devant le bileux caractère du militaire gradé - même si assez lubriquement il aimait un peu ça, il amorça surtout son approche par une provocation dont il avait le secret. Après avoir bu une gorgée de ce qui se présentait comme étant du gin d'assez bonne facture, il ne louvoya guère longtemps avant de présenter sa herse.

- J'étais surtout intéressé par votre bon ami, le Lieutenant Anath, mais il semble plutôt apprécier la compagnie de l'autre sexe, pour cette fois ! Peut-être aurais-je meilleure chance un prochain soir, une fois que je lui aurai mis quelques verres dans le nez.

Il osa remettre en place le col de Shay, dérogeant certainement à toutes les règles de bienséances dont il n'avait pas franchement cure, se préparant à recevoir une phrase ou un poing en plein menton.
Plus le pari était risqué, plus Phoibos salivait d'en savourer le prix. La dureté du Sergent contrastait maladroitement à l'albâtre de son teint et la noirceur de sa crinière. Il avait l'allure d'un corbeau esseulé, posé sur une vaste plaine enneigée et dépourvue du moindre souffle de vie. Pourtant, le vent soufflait sur ses plumes d'ébène, une brise tiède émanant d'Efisio Anath...

***

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Aydarkhan-tasunkaenkir*[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Iagyzh
Aydarkhan Tasunkaenkir & son Lié le Brun Iagyzh


** Ne t'en fais pas, tu es très beau mon frère. **
** Pour ça, je ne m'inquiète pas vraiment.**

Iagyzh souriait, soucieux de rassurer le monument qui lui servait de lié. Aydarkhan n'arrêtait pas de remettre en place la cape que son dragon lui avait accroché peu de temps auparavant, gêné par ce surplus d'accoutrements et opulence de couches auquel il n'était pas vraiment accoutumé.
Tout vêtu de bleu pastel, de lavande et de havane, le torhil avait plutôt fière allure, idéal pour dissimuler sa résignation à participer à ces mondanités desquelles il n'était pas vraiment friand.  
Il réprima un soupir, pas celui d'une personne agacée mais plutôt la manifestation d'une personne à prendre son courage à deux mains pour se montrer le plus courtois possible bien qu'il ne désirait pas vraiment être là, malgré sa sociabilité des plus normales.

Pourtant, à l'instant où il accepta son sort, il découvrit plusieurs visages familiers.
Un peu détendu, ses épaules retombèrent doucement à mesure que ses lèvres s'étirèrent en croisant le doux visage de celle qui fut sa maîtresse : Alkhytis Doréhor. Il voyait en elle plusieurs rôles des plus plaisant : celle qui eut pour tâche de l'initier à ce monde nouveau, se faisant à la fois une sorte de mère de substitution ou de soeur ainée. Bon, après il fallait bien qu'il avouât lui trouver des attraits physiques attrayants, tant par les courbes rappelant ses douces collines Akitaas que part ce caractère affirmé typique des fëalocës, pour lequel il devait bien reconnaître un penchant.
Respectueusement, il vint à sa rencontre et la salua d'une brève révérence, s'efforçant de s'accrocher aux yeux mutins de la Maîtresse Verte pour ne pas lorgner sur la naissance de son décolleté.

- Je suis ravi de vous voir ici, Dame, et je ne comprends pas que personne ne vous ai encore invitée à danser.

Il dégrafa un dahlia de son manteau et le glissa dans la chaude chevelure de la fëalocë, avant de ne saisir une de ses mains pour y déposer un cérémoniel et respectueux baiser. Etrangement, malgré sa préférence pour les grands espaces sauvages, celui qui était le premier né d'un clan du peuple Akitaas avait une certaine aisance pour ces badinages occasionnels. Surtout s'il s'agissait d'une femme à son goût, en fait, bien qu'il les préférait moins indépendantes...
Iagyzh salua à son tour la Maîtresse Verte avant de s'en aller rejoindre deux de ses congénères visiblement peu ravies d'être de la partie. Peut-être que son pacifisme viendrait alléger l'atmosphère entre la Noire et la Bleue ?
Aydarkhan tourna la tête et aperçut un aspirant aux cheveux couleur de sel. Malgré sa réticence à le prendre en pitié, il l'interpella de son timbre calme et apaisant à l'accent marqué.

- Viens, Wai Kekhan*, ne reste pas seul, surtout pas proche de cette femme qui tire les flèches avant que l'arc ne soit bandé. Tu risques de finir touché avant même de n'avoir rencontré qui que ce soit. (* Petite Mouette en Akitaas)

Ses yeux mordorés décelèrent plus loin la présence de son demi-frère. Soucieux de s'assurer qu'il ne mettait pas encore tout à feu et à sang par le Chaos rampant dans son sillage, il aimait d'abord et  surtout l'embarrasser par sa seule présence. Un petit sourire malicieux trahissait son intention, lui qui d'ordinaire se montrait si calme et pacifique. S'adressant tant à Alkhytis qu'à Ta'imiti, il s'avança en les invitant d'un vague geste de la main.

- Venez.

Sans les attendre, il n'eut que quelques enjambées à faire pour rejoindre son cadet, fort de sa haute taille de Torhil qui le faisait aisément dépasser tout le monde d'une ou deux têtes. Bien que d'un naturel assez mesuré, son empressement se mesurait à la rapidité de son pas déterminé et franc. Il était toujours ravi de venir distraire Dušan, ce frère à la fois si distant avec lui mais auquel il tenait secrètement sous le couvert de leur amour un peu châtié mais lié par la famille.

- Alors, Chalun, tu as abandonné ta frétillante aspirante aux bras de Kÿreñ pour de la compagnie tout aussi charmante, à ce que je vois.

Aydarkhan salua celle qu'il lui prétendait être inconnue et répondant au nom de Naevys, la détaillant de la chevelure aux pieds. Bien qu'il préférait les Douées, il n'avait pas manqué de se laisser aller à une distorsion pour les mains si habiles de la joueuse de flûte.
Il se demandait pourquoi, par Ouranos, son attirance était trop souvent tournée vers les rousses ou les blondes, avant de se rappeler que toutes les figures bienveillantes de son entourage avaient cette particularité. Cela tenait aussi par la présence de la mère de Dušan, une fëalocë qui avait fait office de seconde matriarche pour l'aîné du clan.
Sans chercher à particulièrement se montrer séducteur, il répéta la cérémonie orchestrée un instant plus tôt en détachant un autre dahlia de la poche de sa tunique, et en venant le poser sur l'oreille effilée de la belle elfe parée de rousseur.

- Vois, petit-frère, comme la fragilité des pétales sied aux femmes même les plus avenantes...

Il en défit un autre, et glissa la tige dans la ceinture de cuir de son cadet.

- ...Tout comme à toi, Chalun. Un sourire franc illumina son visage placide, sublimant l'éclat de ses iris d'un brun doré.


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeJeu 4 Juin 2020 - 22:12

Qui aurait pensé qu'Alkhytis, Maîtresse verte et liée à la Dragonne Belareth, jouerait pour ces festivités une belle porteuse de boisson ; une servante en somme. La Dame à la réputation assez sulfureuse paraissait accepter et totalement, les inversions de rôles qui pourraient avoir lieu le temps de ces festivités. Et cela ne lui posait aucun soucis. Portant, à son port noble et très féminin, à ses belle manières et bien d'autres détails du même acabit ne trompait pas sur ses origines de haute bourgeoisie. Mais elle n'oubliait pas que sa famille avait trimé durement pour obtenir une belle place sociale... et Alkhytis était avant tout une Maîtresse Dragon, vouée à servir le Kaerl, tout comme les Doués et les non-Doués. Donc, se mêler à la plèbe n'était pas une insulte à ses yeux. une rencontre de classe pouvait être très enrichissant. Mais si on cherchait à l'écraser ou à l'insulter, forcément, elle réagira. Il faudrait la pousser dans ses extrémités ou la prendre de haut avant d'en arriver là.

A peine s'était-elle présentée avec des verres généreusement emplies qu'un peu plus de monde arrivait. Intérieurement, elle souriait. C'était un bon signe. Les habitants du Màr Luimé cherchaient visiblement à s'occuper joyeusement l'esprit, qu'ils soient bipèdes ou dragons. Et d'ailleurs, une nouvelle tête entra dans son périmètre de vision. Alkhytis observa sa venue. C'était là un jeune Ondin qui devait être fraîchement arrivé au Kaerl Englouti, car elle découvrait les traits de son visage. Les cheveux quelque peu en bataille, comme si le vent les avait coiffé, la peau assez pâle, qui soulignait plus fortement les traits fins de son visage et qui rendait encore plus éclatant le bleu de ses yeux...

''Bienvenue Jeune Inconnu et Jeune Aspirant. Oui, c'est bien à vous que je parle. Il y a bien assez de verre sur mon plateau pour que vous puissiez entrer dans ces lieux avec un verre déjà en main pour bien commencer les festivités. Ne soyez pas timide, nous n'allons pas vous manger...''

°Je te vois déjà venir.... °
°Tu as mal jugé cette fois ma belle. Je tiens en effet à m'amuser, mais pas au point de déjà me trouver une simple. Il est vrai que cet Ondin est plutôt bel homme, mais je vise moins les Aspirants. °
°C'est nouveau ça, ça vient de sortir ! °
°Un lié est plus adaptée pour que tu puisses aussi en profiter ma chéri. °
°Gbrmll°
°Ah ! On dirait que j'ai encore une fois raison. Bien, quand me rejoins-tu ? °
°Est-ce une obligation ? °
°Non, mais je pense que tu perdras quelques occasions de connaître un peu plus certains chevaliers ou Maîtres que nous ne croisons guère de ces derniers temps... ou de voir les nouvelles têtes que notre Kaerl a accueilli. Allez, je sens que tu est hésitante. Après tout, il y aura peut être tes mets favoris°
°Si c'est pour manger, je ne refuse pas de venir...°
°Gourmande...°

Durant cette grande fête consacrée à Ouranos, l'occasion de passer un moment avec des amis ou des personnes bien plus proches de cœur se retrouvaient avec plaisir et joie. La morosité, la crainte de l'avenir s'effaçaient de leurs visages, de leur esprit, pour ne penser qu'à la gaieté et aux plaisir d'une belle soirée. Alkhytis le remarquait. En détaillant les nouveaux venus, on voyait le désir de transparaître un peu de mystère sur eux avec de magnifiques masques colorés qui s'accordaient parfaitement à leur tenue festive. Elle ne put s'empêcher de sourire à l'enthousiasme d'une jeune femme sautant au coup du malheureux ondin, à qui elle avait proposé de prendre un verre. La fougue de cette jeunesse enthousiaste était aussi un bon signe que la soirée allait être.... mémorable. Et quand un lézard de feu bronze se posa sur la tête de l'Ondin, Alkhytis ne put s'empêcher de libérer un petit rire cristallin. A croire qu'Ouranos avait déjà trouvé sa première victime pour exprimer son amusement divin. Mais tous ne savouraient pas ce festival de bonheur et de danse.

Les quatre ''moribonds de la gaieté''n'avaient pas été vraiment oubliés par la plantureuse Fëalocë. Elle leur avait adressé un nouveau regard éclatant, et toujours avec le sourire. Car malgré l'air maussade qui les entourait, ces quatre là, elle veillait à montrer qu'elle n'était pas perturbée par ce voile obstruant tout effet de la liesse qui croissait autour d'eux. Mais en réalité, c'était plutôt ''le duo moribonds de lajoie'', car sur les quatre êtres présents, deux étaient largement plus souriants que l'humain guère enjoué ; voir pas du tout enjoué. Et d'ailleurs, le Sergent, qui avait bien fait sentir et avec grande politesse son désœuvrement du moment, prit congé. En voilà un qui était aussi sombre que son habit de noir vêtu. Ça commençait donc bien. Alkhytis n'allait pas à en chercher la raison. Arithel vint à s'excuser pour lui, tout en sifflant plusieurs verres à la suite de l'un de l'autre. Allons bon, le breuvage était-il si délicieux que cela ? Ou mourrait-elle de soif ? Chose certaine fut qu'elle avait déjà pris congé à son tour, laissant ses verres vides soigneusement remis à leur place sur le plateau. Puis à la suite de quoi, elle rejoignit ses autres compagnons qui s'étaient déjà éclipsés depuis un moment.

Son regard émeraude manqua de se perdre un bref instant sur une personne qui se dévoilait un peu en arrière plan, passant fugacement. Avec une crinière soignée et inimitable, de la couleur presque parfaite de l'améthyste, Alkhytis avait reconnu Phoibos. Ce chevalier Bleu avait une réputation très... sulfureuse, tout comme elle.

°Même pas en rêve ! °
°tu brises décidément les rêves ma belle°
°Si un jour tu le réalises, veille à ce que je sois loin....°

La Fëalocë pouvait comprendre un peu la réaction de sa Verte. Ce bellâtre était liée à une dragonne Bleue. Et sa liée préférait plus les Bronzes ou les puissants Empereurs, même si elle ne crachait pas sur un Brun de temps à autres.

°Vas-tu être présente ? J'émets comme un doute à ta venue possible pour la fête.°
°Je fais comme toi : je prends le temps de me préparer. °

La Maîtresse verte émit un petit rire moqueur à l'égard de sa liée avant d'apercevoir un nouvel individu s'approcher d'elle, de l'Ondin infortuné par le petit lézard, qui avait déjà été abandonné par sa joyeuse compagne bondissante, partie rejoindre d'autres convives. Son visage s'éclaircit d'un plaisir non dissimulé en reconnaissant un Aspirant qu'elle avait formé. Aydarkhan Tasunkaenkir était devenu plus attirant depuis qu'il avait marqué le Brun Iagyzh. Qui sait peut être.... Elle inclina dignement la tête pour le saluer pendant qu'elle sentait la réprobation de sa Verte, toujours aux aguets.

''Le plaisir est partagé mon cher. C'est toujours un doux et fier moment que de revoir d'anciens aspirants qui ont été généreusement béni par la Déesse Flarmya. Et elle a veillé à faire en sorte que vous soyez le premier à m'inviter pour la prochaine danse. ''

Elle avait accepté son délicat cadeau floral et avait laissé sa main très légère se faire prendre dans la sienne, pour recevoir un digne baiser de main cérémoniel. Après le salut de son dragon brun, qui s'en fut rapidement voir d'autres connaissances, Alkhytis se retrouva rapidement en une belle compagnie, n'omettant pas le jeune Ondin à la chevelure d'écumes. Sans vraiment savoir ce qu'il adviendrait du plateau qu'elle tenait, la Maîtresse, pour se libérer de sa petite obligation volontaire de toute à l'heure, le tendit en arrière. Une ondine, à la chevelure étrangement nattée, l'attrapa juste avant la chute finale vers le sol. Miraculeusement, les verres restèrent debout, malgré une danse rotative dangereuse. Elle paraissait simplement vêtue, visant plus la simplicité pratique que la lourde splendeur. Elle lâcha un regard foudroyant à sa liée avant d'aller déposer le plateau à un lieu plus sûr pour lui. La Dame verte était déjà au bras de son ancien Aspirant.

Aydarkhan était déjà en train d'emmener la belle et sulfureuse Alkhytis vers une autre destinée qu'il n'omettait pas la présence de l'Ondin. Elle surenchérit derrière ses paroles :

''Oui, venez avec nous. Plus nous sommes de fous, mieux nous rirons. Ainsi nous célébrerons comme il se doit Ouranos en ce jour d'allégresse ! ''

Puis, ils rejoignirent une autre personne que la Maîtresse connait bien ; très bien même et d'une manière très intime. L'éclat d'un magnifique vert étincela d'une certain plaisir dans les yeux de la Fëalocë quand elle les posa sur Dušan. Elle ne manqua pas de rire d'une manière très espiègle quand Aydarkhan porta d'abord une fleur dans les cheveux de la petite elfe rouquine puis de son petit frère.

''Rien de tel qu'une fleur pour mettre en valeur les choses les plus délicates et les plus précieuses. ''

Les femmes présentes étaient si bien entourées.... Alkhytis ne put s'empêcher de sentir son cœur battre un peu plus fortement d'être si bien entourée. Certains manqueraient tellement de choses en demeurant fades, dans leur petit coin. Mais heureusement, ils n'étaient pas là.

Pendant ce temps, Belareth fulminait quelque peu. Elle aurait préféré chasser ou encore paresser à la surface, dans la douceur humide et salée d'une belle plage de galets. Mais voilà, pour cette nuit, c'était râpé. Elle lorgna encore en coin sa liée et leva les yeux aux cieux, avant de se décider à aller rejoindre Aspasiath, qui était déjà présente à la table des mets les plus raffinés. Elle en avait déjà l'eau à la bouche.

Une fois à ses côtés, elle fit mine de chercher quelque chose de précis parmi la multitude de variétés culinaires présentes sous ses yeux.

''Salutations, Soeur Bleue. Me tromperai-je où ton cœur n'est guère porté sur les effets positifs de la soirée ? ''


Bizarrement, elle avait envie de l'asticoter un peu... Mais autant commencer en douceur.


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMer 10 Juin 2020 - 12:33

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Dusan-bakhtiyar-tolorea__[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Kyren-fealoce-dragon-bronze-tolorea
Dušan Bakhtiyar & le Bronze Kÿreñ

Theme Song :
Tuuli – Hedningarna

Stagnant à proximité de l’entrée, sans faire mine de vouloir pénétrer plus avant dans le Castel Dolen, Dušan s’était volontiers contenté de laisser Kÿreñ se démancher le cou à la recherche d’un visage familier, qui que ce fut. En ce début de soirée, à l’approche du cœur des festivités, la foule commençait à se densifier. Il y avait là à disposition, présentés ça et là sur les tables de banquet, nourriture et boissons à profusion. Si certains allaient masqués, comme eux, d’autres exposaient leur identité au tout venant sans souci d’être reconnus. Et surtout, tous se mêlaient sans distinction de classe ou de rang. En l’honneur d’Ouranos, le plus humble paysan pouvait parler d’égal à égal avec les membres mêmes du conseil régent, et le plus anonyme des aspirants donner des ordres au plus gradé des maîtres dragons.

Satisfait de voir que personne ne faisait attention à eux, le demi-sang s’était adossé contre une colonne, observant les gens aller et venir à travers la salle. Avec un peu de chance, peut-être que son Lié, déçu, déciderait de repartir ? Las … C’était sans compter l’apparition de leur apprentie – de leur compagne pour la soirée, rectifia gravement le Bronze. Avec une vivacité étonnante considérant ses jupons, sa petite taille et la foule compacte, Perlina avait on ne sait comment réussit à les rejoindre en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Paraissant particulièrement réjouie et surexcitée, pour autant qu’il pouvait en juger, elle n’avait pas manqué de se jeter au cou du dragon pour l’embrasser sur la joue.

« Oh, tu es magnifique aussi ! Tes peintures sont superbement réussies, comme toujours, et cette robe te va à merveille ! » Le dragon lui adressa un bref sourire complice, avant de reprendre. « Quant à ton masque, nous n’aurions pas pu mieux choisir ! N’es-tu pas de cet avis, mon frère ? »

Un masque avec des poissons. Évidemment ... Et ses teintes orangées ne pouvaient que faire écho aux écailles de son Bronze. Se retenant de rouler de grands yeux tandis que Kÿreñ rayonnait littéralement et la prenait dans ses bras pour la faire tournoyer avant de la reposer délicatement, Dušan inclina la tête en guise de salutations. Mais la jeune fille ne comptait visiblement pas s’arrêter à si bon compte, et lui fit signe de se rapprocher, baissant la voix, l’expression mystérieuse. A la fois curieux et suspicieux de ce qu’elle pourrait bien lui annoncer, il s’abaissa à sa hauteur, uniquement pour se voir gratifié, à son tour, d’un malicieux baiser sur la joue. Ravie de son effet, le rire aux bord des lèvres, elle ne se formalisa pas de l’expression de surprise incrédule qui se peignit sur son visage.

"Bonne fête ! Lâche toi ! Tu veux que j'aille te chercher un verre pour te détendre ?"

Comment ça, il avait besoin de se détendre ? Il était parfaitement capable de se détendre tout seul, merci bien.

**Eh bien, toi qui te plaignait qu’elle ne t’aimait pas, tout n’est peut-être pas perdu ... Estime-toi chanceux que notre petit Poisson ne se laisse pas si facilement abattre !**
*Tais-toi donc, dragonnet, je n’ai pas besoin de tes persiflages.*

Un sourire tout à fait goguenard et affectueux étira les lèvres pleines du Bronze, évidemment destiné à son Lié, même si le dragon était en apparence entièrement concentré sur la jeune Humaine. Sans véritablement renchérir, laissant là leur conversation mentale, Kÿreñ s’inclina coquettement devant elle, à la manière des nobles dont il empruntait si bien l’apparence.

« Ma très chère Poisson, crois-moi, il faudra plus qu’un verre pour détendre notre triste sire. C’est qu’il n’aime guère les événements mondains ! Il a ainsi consenti un effort louable en acceptant de nous accompagner ce soir, sache-le. » Un nouveau clin d’oeil, en direction de son frère d’âme cette fois. « Et je serai tout à fait ravi de danser avec toi, bien sûr ! Voyons qui de nous deux est le meilleur danseur. »

Avec l’indésirable sensation d’être la proie de sous-entendus pas tout à fait en sa faveur et la victime toute désignée de moqueries dont il pressentait qu’il ferait encore longtemps les frais, Dušan secoua la tête et leva les mains au ciel.

« On ne peut pas tous être aussi sociable que vous, Seigneur d’Eau Claire. Il faut bien que quelqu’un ici garde la tête froide et logique, au lieu de se laisser soumettre par ses moindres lubies. Chacun ses … spécialités. »

Croisant les bras, l’ombre d’une provocation assumée jouant dans ses iris hivernaux, il toisa le Bronze, et la jeune fille pendue à son bras. Ce dernier haussa les épaules, passant une main négligente dans sa courte chevelure rousse.

« Comme tu le souhaites. Je ne désespère pas de te voir t’amuser avant la fin de la soirée, sache-le mon frère. D’ici là ... »

Tout en élégance, rompant sur ces mots leur petite joute verbale, le dragon fit volte-face, suivant Poisson d’un pas guilleret vers la piste de danse, où déjà, ça et là, des couples tournoyaient. Il ne fallut que peu de temps, hélas pour lui, pour se voir momentanément abandonné par sa cavalière, qui se faufila agilement pour aller surprendre un Ondin à la pâle carnation. Non loin de là se tenait également Alkhytis, liée de la Verte Belareth, et avec laquelle son frère d’âme avait eu une aventure d’un soir, peu après leur Empreinte. Intéressant et surprenant duo que voilà ...

Le Bronze, trop au fait du caractère changeant de l’adolescente pour s’en formaliser totalement, la suivit du regard, une main reposant dans le creux de sa hanche, s’interrogeant sur la présence possible de Belareth et sur les liens qui existaient entre les trois protagonistes. L’Ondin était certainement un autre Aspirant, et récemment arrivé, au vu du malaise qui l’auréolait. Celui d’Alkhytis ? Non, sa soeur Verte l’aurait certainement mis au courant, et Ewen venait à peine de se lier. Alors quoi ?
Mais déjà la jeune Humaine revenait vers lui, en ayant visiblement terminé avec son camarade, et se promettant de l’interroger là dessus, il lui tendit la main pour l’entraîner dans une danse tourbillonnante et effrénée. Ce n’était pas de la jalousie, bien évidemment ! Juste une simple et saine curiosité envers les fréquentations de leur Aspirante, et de ceux qui se tiendrait sans doute sur les sables d’argent à ses côtés. Un souci parfaitement naturel envers son bien-être. Rien de plus.

Quant à Dušan, resté seul, peu inspiré par l’idée d’aller se joindre à la foule ne serait-ce que pour profiter du banquet, il choisit de se perdre dans la contemplation de ses hautes bottes cirées, assorties à la tenue que son Lié lui avait choisi. Cela suffirait-il à dissuader les gens de venir l’aborder ? Un soupir. Il lui avait promis de participer à la fête avec lui et Perlina, aussi ne pouvait-il pas se permettre de quitter les lieux, pour autant que la perspective soit tentante : il ne voulait pas attrister ou décevoir son Bronze. Lorsqu’il releva finalement les yeux, ce fut juste à temps pour voir une nouvelle silhouette masquée se glisser à ses côtés.
Vêtue de vert et de bronze mettant en valeur son abondante chevelure rousse, sa voix chantante et reconnaissable entre mille clamait son identité tout aussi bien que si elle s’était présentée à découvert. Naevys. Un sourire amical l’accueillit, et le demi-sang poussa le vice jusqu’à s’incliner devant elle, saisissant sa main dans la sienne pour l’effleurer d’un baiser aussi léger qu’une brise de printemps. Quoi que non liée, commère récidiviste et incurable bavarde, il appréciait sincèrement la ménestrelle et sa compagnie.

Enseignante dotée d’une impressionnante patience, il l’avait connue durant son aspiranat, sa Maîtresse lui ayant confié la tâche … particulièrement complexe de lui apprendre à lire et à écrire. Il lui était à l’époque encore difficile de rester des heures assis sur une chaise à écouter un précepteur déblatérer, et la vieille Guérisseuse avait jugé que les méthodes de la musicienne pourraient lui convenir. Sa tâche accomplie, un certain nombre – voire un nombre certain – de lunes plus tard, il avait continué à lui rendre ponctuellement visite, de manière assez irrégulière, simplement pour le plaisir de l’écouter jouer. La musique transmettait les pensées, les mots, les ressentis, bien plus aisément que la parole … Et surtout, elle avait le fabuleux avantage de dispenser de toute conversation.

« Vous êtes bien observatrice, mystérieuse demoiselle. »

Quant à lui offrir une danse … Le blond eut une petite moue. Il n’était pas particulièrement doué pour ça … Mais au vu de ce qui se profilait à l’horizon, peut-être ferait-il mieux d’accepter sa proposition. En effet, Aydarkhan, accompagné de la Maîtresse Verte Alkhytis Doréhor et d’un jeune homme curieusement coiffé d’un lézard bronze - qu’il identifia comme Telio - se dirigeait nonchalamment vers lui. Maudit soit son frère ! A la vue de la plantureuse Fëalocë, ses entrailles se tordirent douloureusement, et il se força à reporter son regard sur l’Ondin qui approchait. Il ne le connaissait pas. A son tour il s’interrogea : était-ce le nouvel Aspirant d’Alkhytis ? Une accointance de Naevys ? Quoi qu’il en soit, il le sentait, cela n’augurait rien de bon. Quelle idée farfelue était encore passée dans la tête de son aîné ?

Ainsi face à sa tirade, il se contenta de l’accueillir en haussant des sourcils désabusés. Allaient-ils tous défiler en lui faisant une remarque sur Perlina et Kÿreñ ?

 🍃🌊  • 🍃

Un peu plus loin, donc, le Bronze se faisait fort d’être un partenaire de danse des plus exemplaires. Tantôt se laissant guider, tantôt la faisant virevolter d’une main experte, le plaisir était nettement lisible dans ses iris de saphir. Il gardait néanmoins un œil vigilant sur son pauvre Lié abandonné, et fut satisfait de le savoir rejoint par l’accorte Naevys. Elle saurait prendre soin de lui comme il se devait. Sur un sourire, il reporta son attention sur son espiègle cavalière, indiquant Dušan d’un geste du menton.

« Imagines-tu que si je ne veillais pas à la qualité de ses tenues, il continuerait à s’habiller comme s’il vivait encore dans les Steppes ? » Il fit claquer sa langue d’un air réprobateur et poursuivit d’un ton chagrin, passant habilement d’un pied sur l’autre. « Et puisqu’il fallait ce soir rendre hommage à Ouranos ainsi qu’au Màr Luimë, quelle meilleure façon que d’arborer les couleurs de notre foyer ? Mais il n’y a pas à dire, les teintes chaudes lui vont mieux au teint, qu’en penses-tu ? »

Quelques tours plus tard, au hasard de leurs pas, ils croisaient le Lieutenant Efisio Anath des Crocs d’Argent - dont ils avaient fait connaissance la lune dernière - avec la Verte Zhaleh, génitrice d’une bien surprenante couvée avec le Brun Majak. S’efforçant de garder un visage de marbre lorsque son regard rencontra le sien, il ne put en revanche s’empêcher de se demander pourquoi le Fëalocë ne dansait pas avec sa dragonne. Où se trouvait donc la gracieuse Arihel ? Etait-elle donc si difficile que même son propre Lié lui préférait la compagnie d’une autre ? Balayant la salle, il finit par la repérer, se tenant, l’expression sombre, dans un coin isolé au fond du bâtiment. Non loin d’elle, la Bleue Aspasiath, connue pour ses humeurs, paraissait tout aussi peu ravie d’être là. Les deux femelles s’étaient-elles lancées dans un concours pour savoir qui ferait la plus grise mine ? Et là s’apprêtant à se joindre à elles …

« Iagyzh ! »

L’appel résonna, aussi bien vocalement que mentalement, trahissant la joie et l’excitation du Bronze.

**Iagyzh, petit frère, que fais donc tu seul au milieu de ces deux harpies ?**

Alors, le morceau s’achevant, Kÿreñ s’inclina profondément devant Poisson, portant sur elle un regard interrogateur, avant de lui adresser un clin d’oeil.

« Je dois aller rejoindre mon frère de couvée, il me paraît être en mauvaise posture et je ne veux pas le laisser seul. Souhaites-tu que je te le présente ? »

Fort heureusement, le temps nécessaire à sa question, la Verte Belareth avait fait son apparition, accaparant l’attention de la Bleue maussade. Voilà qui lui donnait une raison supplémentaire d’y aller !

 🍃🌊  • 🍃

Dévisageant Aydarkhan sans la moindre gêne – après tout, n’était-ce pas lui qui avait fait irruption dans son espace vital ? – Dušan laissa un sourire moqueur jouer sur ses lèvres. Il n’était pas totalement dupe, et n’ignorait pas que les rousses, charmantes ou non par ailleurs, avaient la faveur de son frère. Le regard appréciateur que le grand brun porta sur Naevys élargit encore le sourire du demi-sang, l’assortissant de nuances vaguement belliqueuses. Il le savait : avec sa haute stature, ses manières calmes et posées, il émanait de son ainé une allure tranquille et particulièrement séduisante aux yeux des femmes, une aura encore renforcée par sa musculature puissante. Qu’il soit damné si quelqu’un le connaissait aussi bien que lui, si qui ce soit prétendait voir au travers du masque qu’il s’ingéniait à porter …

Pour autant, le petit numéro que le Torhil leur offrit en distribuant ses dahlias le laissa pantois, et surtout, excessivement embarrassé. Se renfrognant imperceptiblement, il effleura du bout des doigts les pétales colorés, ouvrant ses sens pour percevoir ce qu’elle aurait à lui souffler. Amour, affection, joie sincère … Et sa vie s’étiolant doucement. Croisant les bras dans une attitude railleuse, il leva le menton en direction de son frère.

« N’est-ce pas irrespectueux de ta part, Khoni, de chercher à cueillir une autre fleur alors même que tu as l’honneur d’avoir d’ors et déjà à ton bras l’une des plus belles du Kaerl ? »

S’inclinant à demi devant la Maîtresse Verte, sans toutefois croiser son regard, il soupira trop ostensiblement pour que ce ne soit pas volontaire et délibéré.

« Peut-être aurons-nous l’occasion de danser ensemble plus tard dans la soirée, noble dame. »

Il ignorait toujours si Aydarkhan avait eu vent de sa liaison très éphémère avec celle qui avait été sa Maîtresse Dragon, mais il connaissait bien peu d’hommes qui pouvaient se targuer d’être insensibles à … ses arguments. Se redressant, il jeta donc un coup d’oeil rapide à son aîné afin de jauger sa réaction, tout en tendant nonchalamment sa main à Naevys pour l’inviter à danser.

« Pour l’heure, je crains hélas de devoir prendre congé. On m’a appris qu’il n’était jamais sage de faire attendre une femme. »

Puis, enfin, à l’attention de l’Ondin inconnu et silencieux :

« Si vous ne désirez pas être perdu au milieu de cette foule, restez auprès d’eux, ils sauront vous guider aisément dans ces eaux troubles. Nous nous reverrons sans doute, si les Dieux le veulent. »

Il ne lui avait fallut que quelques secondes pour décider qu’une danse, quoi que ce ne soit pas son activité favorite, lui fournirait un échappatoire idéal à toute autre malice que son aîné ait pu avoir en réserve. Il n’était certes pas un danseur accompli comme son maudit Bronze, mais il jugeait pouvoir se débrouiller au minimum pour ne pas écraser les pieds de Naevys.


Traduction des surnoms Akitaas:


L'on rencontre souvent sa Destinée
Par les chemins que l'on prend
Pour l'éviter
***

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Ta’imiti Roimata’toa
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMar 23 Juin 2020 - 0:44

Couleurs des dialogues:

Sans mot dire, Ta’imiti observait l’échange unilatéral des deux individus. Si l’œil sombre de l’homme disait clairement comme il voulait demeurer seul, il ne longeait pour autant pas les murs dans un espoir de demeurer discret. Au lieu de ça, il portait sa mauvaise humeur telle une armure et se fendait d’un regard noir aux importuns qui osait approcher. Cette attitude toute militaire laissait l’ondin spéculer que cet homme devait avoir quelqu’autorité pour risquer tel comportement sans conséquences, peut-être même était-ce effectivement un officier des maigres forces armées du Kaerl.
Celle à qui était présentement adressée cette rebuffade était son opposé en tout point, semblait-il. Aussi accueillante qu’il était hostile, elle irradiait d’assez de couleur pour compenser son terne interlocuteur. Bien qu’elle ne paraissait guère plus âgée que lui — était-ce bien fiable quand Flarmya de sa magie faussait la donne? — elle dégageait une fascinante aura de prestance. Sa haute stature et sa longue chevelure attirait le regard à ses traits fins et sa fine toilette aux couleurs d’océan révélait que sa richesse s’étendait au-delà d’un joli minois.
Mais avant que l’aspirant ne puisse plus longuement spéculer sur le rôle que pouvait occuper, au quotidien, cette fealocë au regard plein d’intelligence, un poids soudain se fit sur ses épaules alors que quelqu’un se pressait contre son dos. Surpris en plein cœur de sa studieuse rêverie, il entama un preste demi-tour qui faillit les jeter tous deux à terre, lui et la demoiselle à la robe couleur d’automne qui s’était précipitée à sa rencontre. Reprenant in extremis son équilibre, il leva vers le masque un visage ambigu, ne sachant guère s’il devait être inquiet ou agacé. Face à son air perdu, les poissons ensoleillés prirent de la hauteur afin de révéler une jeune aspirante hilare.

« Oh, Perlina ! J’aurais dû m’attendre à ce que tu sois là., soupira l’ondin, rassuré de retrouver enfin un visage connu.

Bon je vais danser un peu et je reviens pour une autre avec toi. D'accord ? Ne me fais pas faux bond hein !

Euh… Oui, si… Si tu y tiens, on pourra danser, oui. Avec plaisir. », répondit-il à la demoiselle, une légère gêne s’emparant de lui alors qu’elle lui adressait une moue charmeuse. Un fugitif instant, l’on aurait cru distinguer ses joues blafardes s’empourprer.

Lumineuse dans sa robe aux couleurs du coucher de soleil, Poisson repartait déjà vers le centre de la grande salle, où les danseurs se réunissait, laissant Ta’imiti seul avec ses pensées. Danser… Aussi mal à l’aise qu’il puisse être dans la proximité avec autrui, la danse avait toujours été une exception majeure et il appréciait sincèrement ces instants partagés sans un mot sinon ceux des musiciens. Pour autant, sa récente mésaventure avec la demoiselle, sur la plage d’Eau-claire, jetait sur cette activité la crainte d’une nouvelle méprise. Il priait intérieurement pour que la situation ne devienne point aussi embarrassante, essayant vainement d’envisager les maladresses dont il pourrait encore faire preuve et comme les éviter, lorsqu’à nouveau il sentit un poids se poser sur lui, comme si l’on s’appuyait sans prévenir sur sa tête. Il soupira, murmurant avec une pointe d’amusement dissimulée sous un agacement à demi feint :

« Quoi, encore, Perli... »

Ses mots s'étouffèrent dans sa gorge comme la caresse écailleuse sur sa joue lui fit réaliser son erreur. Un œil ambré se plongeait dans son regard d’azur, feu et mer se jaugeant mutuellement. Plus occupé depuis son arrivé à l’étude des personnes et des rouages politiques de kaerl et du continent, sur lesquels Erhali insistait tout particulièrement, Ta’imiti n’avait guère eu l’occasion de s’intéresser à sa faune. Sa première rencontre avec un lézard de feu, qu’il n’avait jamais aperçu auparavant que de loin et de manière fugitive, fut donc quelque peu incongrue au milieu des convives galamment apprêtés. La créature n’était guère plus grande qu’un chat mais, plus agile encore que ne l’était le félin, elle ondulait sur son dos en s’aidant de quelques battements d’ailes, explorant avec curiosité son perchoir bipède. Et si ce dernier était également intrigué, il ne souhaitait pas particulièrement laisser libre court aux caprices du petit animal. Ce fut après une lutte aussi brève que ridicule que le bronze miniature accepta finalement de prendre place sur le bras que l’ondin lui tendait, comme l’on tend son gant en perchoir à un oiseau de proie, et tous deux s’inspectèrent ainsi du regard. Dans les yeux de chacun se reflétaient leurs curiosités respectives.
Mais autour d’eux, leurs chamailleries achevées, la fête battait toujours son plein. Du coin de l’œil, Ta’imiti avait été témoin du départ de l’homme en noir, rapidement suivi d’une femme au moins aussi sombre que le précédent. Seule restait désormais la dame vêtue de bleue, qui dardait son regard sur lui — ce qui n’aurait pas manqué de le mettre mal à l’aise si l’intervention impromptue du dragon de feu ne l’avait pas éloigné de toutes considérations sociales un instant plus tôt.

« Bienvenue Jeune Inconnu et Jeune Aspirant. Oui, c'est bien à vous que je parle. Il y a bien assez de verre sur mon plateau pour que vous puissiez entrer dans ces lieux avec un verre déjà en main pour bien commencer les festivités. Ne soyez pas timide, nous n'allons pas vous manger… »

Comme elle s’adressait à lui, il ne pouvait que constater sa redoutable prestance. Car son port était noble et sa toilette révélatrice soulignait plus encore comme elle était belle, et terriblement consciente de l’être à en juger par son aisance. Aussi humble que fusse son rôle ce soir, elle avait l’étoffe d’une personnalité d’importance. Mais elle était indéniablement de ceux qui ne passent point inaperçus, aussi l’ondin estima qu’il l’aurait reconnu s’il avait pu l’apercevoir parmi les politiciens du Màr Luimë et la compagnie d’Erhali lui permettait d’en connaître déjà la plupart. Si elle n’était donc ni sénatrice, ni l’une des grande du kaerl, ses manières et l’agilité de ses gestes ne trompait pas : la dame était une Liée, chevalière si ce n’était déjà maîtresse, et le matin venu replacerait entre eux des barrières sociales nombreuses. Ta’imiti inclina poliment la tête et les épaules, malgré les couinements de Telio.

« C’est plutôt de l’appétit de celui-ci que je me méfie, répondit-il avec un léger sourire, désignant le lézard désormais solidement agrippé autour de son poignet, mais je n’oserais pas refuser de trinquer au Père des Cieux aujourd’hui. »

Et ce faisant, il saisit un verre sur le plateau encombré, malgré les sifflements désapprobateurs d’un Telio qui n’appréciait pas de ne plus être le centre d’attention. Seule, la chevalière ne demeura pas longtemps, car avant que la conversation ne puisse s’engager entre eux, un homme se présenta qui lui adressa une révérence. Engoncé dans sa cape et longue tunique aux tons pastel du ciel matinal, le torhil élégant était bien assorti à dame à la crinière flamboyante mais, si tous deux paraissaient bien se connaître, il avait pour elle une déférence toute particulière. Malgré ses manières et ses démonstrations de charme, celui-ci semblait respecter malgré les coutumes du jour quelque hiérarchie entre eux.

« Viens, Wai Kekhan, lui proposa le nouveau venu, sans grand entrain, ne reste pas seul, surtout pas proche de cette femme qui tire les flèches avant que l'arc ne soit bandé. Tu risques de finir touché avant même de n'avoir rencontré qui que ce soit.

—  Merci pour cette… Invitation », répondit l’ondin, cherchant le mot juste et tâchant de conserver un ton neutre malgré son léger agacement. Il avait été élevé parmi des gens simples et, de fait, peinait encore à réfréner ses a priori sur ces personnalités maniérées qu’il lui arrivait de côtoyer désormais. Mais sans doute, maintenant qu’il était un “englouti”, devait-il s’adapter…

« Oui, venez avec nous. Plus nous sommes de fous, mieux nous rirons. Ainsi nous célébrerons comme il se doit Ouranos en ce jour d'allégresse!, surenchérit la noble dame.

Je ne veux pas m’imposer. Mais c’est jour de fête, en effet, ce serait malvenu de ne pas en profiter, conclut Ta’imiti. Mais sur son bras, le lézard s’agitait et, comprenant la source de ce soudain regain d’activité, il s’excusa un instant. Je vous rejoins dans un instant. »

Et il les laissa prendre de l’avance alors qu’il se rapprochait de la table que Telio fixait avec appétit. Des victuailles venaient d’être disposées à quelques pas et l’appétit avait rattrapé la curiosité et le confort dans l’esprit de la petite chose. Sans doute quelque peu attendri — quoiqu’il ne se l’avouerait sans doute pas — et toujours curieux de ce lézard de feu qui l’avait adopté sans raison, l’ondin laissa le saurien choisir du museau ses mets préférés qu’il amena jusqu’à lui pour éviter que l’animal ne se jette dans le plat. Attrapant quelques canapés par avance, il fit volte-face pour rejoindre les deux convives qu’il retrouva — la dame d’or et d’azur était facile à retrouver parmi la foule — alors qu’ils se joignaient à un autre couple : une souriante elfe à la chevelure de feu et un homme à la tunique claire et au masque coloré. Caressant le lézard gourmand toujours perché sur son bras, il se joignit à leur conversation.

« ... ta frétillante aspirante aux bras de Kÿreñ pour de la compagnie tout aussi charmante, à ce que je vois. »

Suivant le regard du torhil, Ta’imiti vit que celui-ci désignait Perlina qui tournoyait parmi les danseurs aux bras d’un fealocë pareillement masqué. Reliant les pièces de ce puzzle, il comprit que l’homme au loup forestier n’était autre que le maître de l’aspirante qui lui avait arraché quelques instants plus tôt la promesse d’une danse… L’hésitation s’empara de l’ondin, qui ne savait guère comment aborder la situation. Mais le numéro de séduction répété du dénommé Khoni détourner la conversation vers une surprenante joute d’ego entre les deux hommes. Les deux frères, d’ailleurs, comme le laissa échapper l’homme au masque qui, avec sa chevelure de miel, paraissait pourtant plus proche de la dame fealocë que de celui qui lui avait offert son bras. Un demi-sang, sans doute, et donc selon toute vraisemblance des demi-frères, pensa l’ondin qui ne sut trop que faire de cette information pour le moment.
Mais la menue demoiselle semblait s’impatienter, malgré les courbettes du torhil, et le masque s’excusa auprès d’eux pour la mener danser. Sur le départ, il ajouta tout de même à l’intention de Ta’imiti, plus énigmatique que rassurant :

« Si vous ne désirez pas être perdu au milieu de cette foule, restez auprès d’eux, ils sauront vous guider aisément dans ces eaux troubles. Nous nous reverrons sans doute, si les Dieux le veulent. »

Décidément, ces deux akitaan avait le sens de la formule et la manie de rendre obscure une pensée qui aurait pu être si simplement exprimée… À moins que ce ne soit Ouranos qui les ait rendus poètes, bien que ce ne soit guère là le caractère qu’il connaissait au colérique Père des orages. Et alors que le couple s’éloignait, Ta’imiti se retrouva à nouveau seul avec la dame bleue et son cavalier.

« Ça aura été une rencontre rapide…, nota-t-il avant d’ajouter, une pointe de taquinerie dans la voix et un léger rire sur son visage d’ordinaire stoïque. Vous avez d’autres personnes à saluer comme ça ? »

Malgré les dorures et les riches atours des convives, la soirée n’en demeurait pas moins un bal populaire, car se mêlaient toutes les strates de la société sous le masque d’Ouranos. On y retrouvait les gourmands et les arsouilles qui ne quitteraient point leur table préférée, les danseurs qui papillonnaient d’un partenaire à l’autre et de ces couples, au contraire, inséparables sur la piste de danse. On y retrouvait des amis pour qui l’on n’avait guère que quelques mots et ces vagues connaissances avec qui l’on se découvrait de passionnant sujets de conversations, ces duels d’orgueils pour une danse, un mot ou le regard d’une dame, et tout ce qui faisait le sel de ces événements. Fait rare également, on y retrouvait cette musique entraînante qui supplantait durant quelques heures l’incessante mélodie de son don, enfin. Alors l’aspirant se laissait doucement gagner par cette atmosphère qu’il appréciait et, peu à peu, quittait sa réserve et sa rêverie pour se mêler à ses concitoyens.

« Cet homme — maître Chalun, c’est bien cela? — est donc votre frère ? C’est courant que toute une fratrie soit douée et ramenée jusqu’ici? », demanda-t-il, ayant noté les motifs akitaans que la tunique du demi-sang ne dissimulait pas tout à fait. Les deux frères n’étaient, selon toute vraisemblance, pas nés à Tol Orëa, bien qu’ils y parussent désormais y évoluer à leur aise.
Le sujet l’intéressait particulièrement car ses pensées, depuis la révélation de son héritage, se portaient vers sa sœur. Devait-elle connaître le même destin ? Préférant garder ces considérations pour lui et de peur qu’elle ne soit arrachée à contrecœur à la vie qu’elle tâchait de construire, il n’avait pas pris le risque d’interroger ouvertement son maître sur le potentiel don qui pouvait naître dans la fratrie d’un Doué. L’occasion semblait ici se présenter de glaner quelques détails sans en avoir trop l’air.


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMer 1 Juil 2020 - 16:52

Tout se passe à merveille jusqu'à maintenant. Je n'ai bien sur pas pu m’empêcher de rosir légèrement sous le compliment de Kÿreñ. Et ressentir une fierté légitime pour mon travail artistique. Tête haute et épaules droites, ma petite Perlina. Il n'est pas né celui qui me gâchera ma soirée. Et deviner l'air interloqué de Dušan se fait sans mal aucun. Ma bise l'a prit par surprise. Tant mieux.

« Ma très chère Poisson, crois-moi, il faudra plus qu’un verre pour détendre notre triste sire. C’est qu’il n’aime guère les événements mondains ! Il a ainsi consenti un effort louable en acceptant de nous accompagner ce soir, sache-le. »

Une main sur les lèvres je retiens un rire complice avec le dragon. Triste sire. Je saurais me souvenir à n'en pas douter de cette épithète si expressive et réaliste. Mais je me calme rapidement et hoche sagement la tête à la suite de ses paroles. Je peux comprendre le besoin d'être seul, à défaut d'en avoir envie. Et encore plus les efforts ainsi fournis.

"Alors merci Dušan."

Un sourire éclatant s'éveille alors que le bronze m'apprend qu'il sait danser et ce non sans vantardise. Une petite moue de défi vient compléter le tableau alors que je me pend fièrement à son bras pour rejoindre la piste. Non sans avoir auparavant lever les yeux au ciel devant la réplique de mon maître. Froideur et Logique. Les Engloutis me font souvent cet effet là. Mais cette fête est bien faite pour les oublier non ? Très bien, alors je suivrais mes lubies à chaque instant. Comme cela nous sommes les deux plateaux d'une balance.

Tient comme d'aller voir ce cher Ta’imiti et d'aller l'inviter pour plus tard. Le laissant bras ballants et bouche close. S'il n'a pas tourné le dos et couru se cacher quelque part alors la froide logique ne sera pas gagnante à mes yeux.

Tourbillonnante et rayonnante je n'ai d'yeux que pour mon cavalier ou presque. Je cherche Ewen de temps en temps. J'aimerais bien que l'elfe fasse son apparition avec son adorable loup et son bébé dragon. Quoique peut-être pas le bébé. Il faut que j'aille les voir bientôt. Mais cela me permet de remarquer que le beau lieutenant des Crocs danse aussi. Avec une très jolie blonde ma foi. Une amie ? Ou plus que cela ? Il ne pourra pas prétendre ne pas savoir danser en tout cas si j'ai la lubie d'aller l'inviter un peu plus tard.

Devisant en même temps avec Kÿreñ, cette première danse passe à toute allure. Les grelots à mon corsage amenant de temps en temps un contre-point charmant. Le dragon me faisant part de son désir de rejoindre l'un de ses frères j'envisage un instant de le rejoindre. Sauf que à ce moment-là Ta’imiti entre dans mon champ de vision. Avec une petite chose couleur bronze qui m'interpelle rapidement. Je m'incline avec grâce et le plus charmant sourire.

"Non merci. Va jouer les sauveurs providentiels. Tu me le présenteras quand vous vous serez tirés de cette situation épineuse. Quelle qu'elle soit."

Laissant le dragon rejoindre sa fratrie je met le cap sur le groupe dont se détache mon maître et une jolie demoiselle. Un sourire goguenard étire mes lèvres. Hé bien voilà ! Espérons qu'elle soit capable de lui retirer son balai dans le fondement. L'ondin est lui accompagné d'une femme qui me dit quelque chose. Cette prestance et cette présence. Le rêve lointain d'une autre fête. Je caresse amoureusement mes clochettes. L'homme à ses côté m'est inconnu mais plus pour très longtemps.

Le temps de chiper quelques friandises sur un plateau et je me matérialise auprès du trio. Entendant la dernière phrase je comprends aisément qui est ce grand brun. Mais c'est la dernière partie qui me fait réagir.

"Oh non alors ! Je ne veux pas qu'on ramène mes frères et sœurs. Je préviens je fugue dans ce cas."

Ayant débarqué sans prévenir je souris non sans me poser légèrement aux côtés de l'ondin. Mes yeux scrutent en même temps le grand torhil brun avec curiosité.

"Je suis Poisson. L'aspirante de Dušan. Enchantée de vous rencontrer enfin Aydarkhan." - Je glisse à Tai en me penchant vers lui. - "C'est Dušan, pas Chalun. Je suppose que ça doit être un surnom. Mais en règle général, il vaut mieux éviter les surnoms avec lui. A moins d'être son frère je suppose. Et je crois que vous êtes Alkhytis Doréhor, maitresse verte. Enchantée aussi."

Tout en parlant j'entreprends, pas du tout discrètement, d’appâter le petit bronze Telio en lui tendant une friandise. Toujours aussi fascinée par ces créatures.

"Où est Erdeni ?" demandais-je à Aydarkhan avant de passer du coq à l’âne en interrogeant Ta'imiti. "Je ne savais pas que tu avais un lézard de feu. Tu lui as appris à danser aussi ? Je te rappelle que tu es censé m'inviter maintenant que je suis libre." - Mains dans le dos et petit sourire en coin je reviens aux deux autres. - "Je vous autorise à m'inviter aussi si le coeur vous en dit."
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMer 8 Juil 2020 - 23:31

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Telio, lézard de feu bronze

Il le savait, que c’était un bon esprit ! Il y avait de l’amusement, de la curiosité, comme chez son elfe, mais un peu moins d’exubérance. Pas grave, c’était un peu reposant. Et puis, surtout, toute son attention était concentrée sur lui… alors que son elfe, elle, elle préférait aller retrouver d’autres bipèdes plutôt que de s’occuper de lui et de l’amener au buffet ! Pourtant, tout n’était pas parfaitnon plus, puisque l’ondin ne voulait pas qu’il reste sur sa tête. Pourtant, c’était bien sa tête ! Il avait une vision périphérique qui lui permettait de tout voir ! Mais bon… Il était têtu, ce bipède. Comme son elfe, hein.

Telio finit donc par obtempérer et accepta de se percher sur le bras que lui tendait l’aspirant. Fallait reconnaître que c’était aussi plus pratique pour le regarder. Avec ses yeux, pas avec son esprit, cette fois. Mais l’attention de l’ondin se détourna vers une fëalocë qui portait un plateau et le petit bronze émit un couinement contrarié quand son perchoir prit un verre au lieu de lui fournir à manger à lui ! L’arrivée d’un grand torhil qu’il connaissait lui arracha pourtant un pépiement interrogateur : où était donc Erdeni ? Son torhil l’avait-il oubliée ? Heureusement, le jeune bipède finit par se rappeler sa présence et le conduisait enfin vers le buffet si tentant ! En plus de sa curiosité, Telio lui transmit sans hésiter son envie de manger puis sa satisfaction et son bien-être. Et ils se remirent en route vers les deux bipèdes dont ils venaient de se séparer… et son elfe !

~*~


Elfe qui s’amusait comme une folle. Elle répondit au salut et au baisemain du maître bronze par un rire cristallin et une révérence presque parfaite dans sa robe de vert et de bronze. Même si elle ne faisait pas partie des hautes sphères du Kaerl, Naevys avait un minimum de manière et, surtout, savait jouer différents rôles. Ce soir-là, quand tout était sens dessus dessous en l’honneur d’Ouranos, elle n’était plus barde, elle était une grande dame – du moins tant que son père ne l’appelait pas pour venir le suppléer – et elle comptait bien jouer le jeu jusqu’au bout. Surtout que son interlocuteur semblait vouloir y jouer aussi.

« Que veux-tu ? L’observation c’est la clé pour percer les mystères ! »

Et, si elle avait percé le mystère du masque aux couleurs d’automne, elle était certaine que Dušan n’avait aucun doute sur son identité. Pas plus que le nouveau venu qui, lui aussi, joua le jeu. Le sourire de Naevys s’élargit tandis qu’Aydarkhan la détaillait des pieds à la tête et, pas gênée le moins du monde par l’examen dont elle faisait l’objet, elle plongea dans une nouvelle révérence pour rester dans son rôle et saluer comme il convenait le torhil et la fëalocë.

« Messire, ma dame, » déclara-t-elle de sa voix chantante, en omettant volontairement leurs titres et leurs noms puisqu’ils n’avaient aucun intérêt en ce jour.

Ils furent rejoints par un jeune ondin que Telio semblait avoir adopté. Elle ne le connaissait pas encore mais, s’il appréciait la compagnie du lézard de feu, il était probablement fréquentable.

« Et bienvenue jeune homme, accueillit-elle donc l’aspirant. Je vois que tu as fait connaissance avec Telio ! »

Elle n’eut pas le temps de détailler plus qu’Aydarkhan lui offrait un dahlia… avant d’en glisser un à la ceinture de son frère. La surprise de Dušan, visible malgré son masque, valait son pesant d’or et elle n’eut pas besoin de se forcer pour joindre son rire à celui de la dame verte.

« Et, en ce jour, nous sommes tous aussi délicats et précieux les uns que les autres, » renchérit l’elfe aux paroles d’Alkhytis, tout en s’efforçant de réprimer son hilarité : les deux frères ne correspondaient pas forcément à la définition de délicat, de prime abord.

Mais la réponse du sang-mêlé mit son contrôle à rude épreuve. Était-il jaloux de son frère ? À cause d’un dahlia ? Ou pour autre chose ? Heureusement, la ménestrelle savait garder son sérieux quand c’était nécessaire et elle réussit à conserver un air presque impassible alors que Dušan se tournait vers elle pour l’inviter à danser. Lorsque c’était elle qui l’avait abordé, quelques instants plus tôt, il ne semblait guère enthousiaste pourtant… mais là il paraissait presque pressé. La magie de la rivalité fraternelle, peut-être ? En tout cas, elle n’allait certainement pas se faire prier !

« À plus tard, lança-t-elle donc au trio qu’ils abandonnaient, tout en souriant à Aydarkhan – Ne t’inquiète pas, il y aura bien une danse pour toi dans la soirée ! – et à l’aspirant : Et ne laisse pas Telio te faire tourner en bourrique ! »

Elle suivit ensuite Dušan en silence jusqu’à la piste de danse où elle se laissa mener pendant quelques mesures. Au bout d’un moment, toutefois, elle ne put s’empêcher de le taquiner :

« C’est grâce au masque que tu te découvres une passion pour la danse ? Ou c’est la faute du dahlia ? »

~*~

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Telio, lézard de feu bronze

Le petit saurien, quant à lui, était partagé entre la satisfaction de profiter du jeune ondin et la déception de voir son elfe repartir avec le grand bipède. Il ne fit toutefois aucun mouvement pour la suivre. Les bipèdes qui tournoyaient sans s’approcher du buffet, ce n’était franchement pas drôle, mieux valait rester avec celui qui lui avait déjà donné à manger.

L’arrivée d’une nouvelle venue attira pourtant son attention. Celle-ci avait un esprit curieux également et beaucoup moins calme que l’ondin. Ça ressemblait plus à son elfe. Et… elle parlait d’Erdeni ! Heureux, Telio émit un nouveau pépiement interrogateur en reconnaissant le nom de la lézarde qui lui plaisait beaucoup, tout en diffusant l’image de la petite verte dans tous les esprits réceptifs qui l’entouraient.


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Amaélis Eleicúran
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeDim 12 Juil 2020 - 19:18

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Shay-53b0df6 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Zhaleh-humain-53b0fe3 ~ [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Efisio10 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Arihel10
Sergent Shay Ekatz, Lié à la Verte Zhaleh & Lieutenant Efisio Anath, Lié à la Noire Arihel

Les Dieux étaient restés sourds à ses prières. Ce qui, au regard de son style de vie et de la nature générale de ses pensées, ne l’étonnait pas tant. Non, la véritable surprise était de constater à quel point ce Kaerl était rempli de personnes possédant un effroyable et si pressant désir de mort. Et Shay n’avait toujours pas réussi à obtenir gain de cause auprès du serveur... L’inopportun avait mal choisi son moment pour aborder le Sergent et s’y prenait également de la pire des manières – à tel point que l’Humain, songeant qu’étant donnée sa réputation cela devait être fait exprès, se demanda si une nouvelle lutte pour le trône avait lieu depuis qu’Usui avait laissé vacante la place de roi des gêneurs.  

Laissant échapper un long sifflement qui évoquait à la fois la souffrance et l’ennui, il se redressa, avide d’échapper à la proximité indésirable que l’Ondin fort apprêté lui imposait. L’œil terne, une moue dédaigneuse plaquée sur ses lèvres, il observa l’inconnu remplir deux coupes à l’aide de son offrande alcoolisée – pensait-il réellement que cela suffirait à rentrer dans ses bonnes grâces ? – et l’écouta déblatérer ses inanités. Son odeur lui donnait envie de vomir. Ses taquineries n’étaient pas au goût du Chevalier Vert, et il ne fallut rien de plus que la mention du Lieutenant Anath pour lui faire momentanément abandonner l’idée de simplement partir sans mot dire.

« Qu'est-il selon toi arrivé à la dernière personne qui s'était donné comme objectif de vie de me taper sur les nerfs ? Ça commence à faire quelque temps qu’on a plus vu sa sale gueule au Kaerl, pourtant il était un peu comme toi … » D’un geste vif, sa main vint frapper celle, insolente, qui s’approchait de son col, et une grimace de dégoût tordit un peu plus son visage à l’expression déjà bien peu engageante. « Inutilement encombrant. »

Il recula d’un pas, contemplant ses doigts comme s’il venait de toucher une carcasse pourrie ou un fruit trop mûr avant d’essuyer sa paume sur sa cuisse. « C’est ma Dragonne dont tu parles. » crut-il bon de noter, sans trop savoir pourquoi il lui paraissait si important de prouver à l’Ondin qu’il avait tort, et réalisant après coup qu’il aurait sans doute mieux valu pour lui qu’il se taise. Il détestait les créatures de son espèce dont la lourde aura de stupre et d’hédonisme déclenchait dans son ventre une tempête à l’écume acide et lui donnait envie de s’enfuir de son propre corps. Il ne comprenait pas son jeu, mais refuserait dans tous les cas d’y participer ou d’en devenir la victime. Il rejetait l’idée qu’un tel individu puisse être au goût d’Efisio – de toute manière, il n’aimait pas s’interroger sur la façon dont celui-ci choisissait ses compagnes et compagnons nocturnes. Naturellement, cela ne le concernait pas.

« On dirait que t’es du genre qu’aime bien s’faire malmener ; tu m’excuseras mais j’ai pas envie de t’faire ce plaisir, alors tu peux retourner jouer avec les autres dégénérés. J’suis sûr que t’es pas le seul à être en chasse ce soir. »

Et puis, sans attendre de réponse ni avoir touché à la coupe, il rafla la bouteille. Mais au moment où il allait tourner les talons pour fuir la présence nauséabonde de l’inconnu, il fut surpris par un bras autour de ses épaules et un poids familier à son côté. Il n’avait pas besoin de lever la tête pour savoir qu’Efisio, encore une fois, plutôt que de se mêler de ses propres affaires, n’avait pas pu résister à l’envie de voler à son secours. Malgré la chaleur émanant du Fëalocë, il sentit ses muscles se figer sous l’effet d’un froid venu de nulle part.

« Eh bien, eh bien. On se fait offrir à boire et on n’invite même pas son plus cher et inestimable ami ? » plaisanta le Lieutenant en le gratifiant d’un coup de coude chargé d’un peu plus de force que véritablement nécessaire avant d’orienter son visage en direction de l’Ondin, arquant un sourcil inquisiteur. « En quel honneur ? »

Shay retint à grand peine un soupir. Désormais, il en était persuadé, la situation ne pouvait plus empirer. « Laisse. » souffla-t-il en roulant des yeux, exaspéré. « J’allais partir. »

« Non, non, non, non – je veux savoir ! Qui est donc cet intrépide héros masqué qui est prêt à mettre sa vie et son honneur en péril pour... » Efisio se pencha afin de renifler le contenu de la bouteille que Shay tenait toujours dans ses mains, fronçant immédiatement le nez. « Santa Mistra… T’empoisonner, semble-t-il ? »

« Juste un con de plus. Qu’est-ce que ça peut t’faire, tu tiens un registre ? » marmonna à mi-voix le Sergent alors qu’il tentait de se dégager de l’étreinte du Fëalocë, déterminé à accomplir son objectif – quitter cet endroit, et rapidement. Par-dessus les tables, au fond de la salle, il surprit le regard fixe d’Arihel et son léger sourire méprisant. La Noire semblait cent fois plus intéressée par le spectacle de la lutte de Shay que par les Dragons qui avaient pourtant envahi l’espace dédié à sa morgue solitaire. Zhaleh, quant à elle, s’était laissée emporter par la foule en mouvement, à la recherche d’un nouveau cavalier pour l’accompagner durant la prochaine danse – à travers leur Lien, l’Humain sentait sa vexation distante d’avoir été abandonnée par Efisio.

Lequel faisait toujours front, attendant une réponse, le torse légèrement bombé pour se rendre plus imposant – non pas qu’il ait besoin de se forcer face à un gabarit comme celui de l’Ondin – et ses iris rougeoyants, luisant d’un éclat d’étoile mourante, conféraient à son visage une expression menaçante qui ne lui était guère coutumière. Une telle vision fit naître de bien désagréables tiraillements dans la poitrine de Shay, nourrissant un peu plus son agacement. Pourquoi ne pouvaient-ils simplement pas dégager de là ?
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Rūna Sălv
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeLun 13 Juil 2020 - 11:10

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Aydarkhan-tasunkaenkir*[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Iagyzh
Aydarkhan Tasunkaenkir & son Lié le Brun Iagyzh

Raganu Nakts - Tautumeitas

Le Brun placide - quoiqu'un tantinet provocateur à l'occasion, dont celle-ci -, eut un sursaut de surprise à l'invective soudaine de son frère de couvée. Sa mine sembla s'illuminer d'une joie certaine et entière, laissant poindre dans ses prunelles céruléennes l'éclat d'une vive lueur de félicité.

** Kÿreñ, mon frère ! Je suis ravi de te savoir ici !
Je me sentais de taquiner les deux harpies que voilà mais une partie de moi-même me dit que ce n'est peut-être pas la plus maligne des idées... Mais c'est plus fort que moi. Si tu te sens de me rejoindre lorsque que tu auras fini de faire virevolter ton aspirante, viens donc ! **


Iagyzh adorait Kÿreñ, à l'image de deux frères bipèdes unis par le sang et l'harmonie de leur fraternité. Autrement dit, au parfait opposé du lien qui nouait la vie de leur bipède respectif.
Assez étonnamment pour des dragons, ils entretenaient des relations plutôt proches, partenaires occasionnels de chasse, de pêche ou de bains de mer à la Baie d'Eau-Claire, loin du tumulte politique des affaires du Kaerl Englouti. Moins fiévreux que le Bronze, il n'en demeurait pas moins ravi de l'accompagner çà et là lorsque défait des obligations de son Lié.
En lui grandit aussitôt une certaine excitation, propre à celle d'un jeune garçon qui entrevoyait la perspective d'une cabriole ou une autre avec son copain de toujours. De vrais gosses, vous dis-je, mais de ceux qu'on était amusé de voir ensembles. D'une certaine façon, ils étaient l'incarnation de l'unicité qui aurait pu exister entre Dušan et Aydarkhan, hélas enfouie sous le chaos de leurs liens familiaux.

En attendant que son frère ne put le rejoindre, Iagyzh laissa un petit sourire en coin étirer la commissure droite de ses lèvres. Ses opales faussement dociles, fureteuses au possible, balayèrent la silhouette d'Arihel et d'Aspasiath comme un raton-laveur convoitait le larcin de quelque breloque ou friandise abandonnée là. Sous toute la facétie de sa candeur factice, il s'exclama avec une insupportable et lourde jovialité :

- Et bien les filles ! Vous avez dû vous tromper de festivités parce que clairement l'enterrement c'est pas là hein. Buvez donc un petit truc de bipède, ça détend paraît-il. Les nargua-t-elles, sans sincèrement chercher à blesser leur égo. Appareillé d'un sourire ingénu qui se voyait jusqu'à la forme courbée de ses yeux, il reprit d'un ton plus grave. Enfin vous pouvez en boire trois ou quatre litres là, je pense, vu les tronches que vous tirez.

Dans une posture dénuée de provocation, les bras nonchalamment croisés et appuyé sur une jambe, le Brun attendait autant de leur part une réponse que le silence, voire même un coup bien placé pour le remettre à sa place. Dieux que les dragonnes Englouties étaient caractérielles... A croire qu'elles étaient affublées du trait dédaigneux de leurs Reines mères !

Plus loin derrière lui, son âme-soeur sociabilisait. Il en était plutôt heureux. Son torhil de Lié gardait ce côté farouche des steppes Akitaas, à son grand dam.
D'un naturel peut-être un peu trop fier par son statut d'aîné, Aydarkhan n'était pourtant pas peu outrecuidant de sa superbe en compagnie de si belles demoiselles. Bien qu'appréciant peu la foule, le torhil se repaissait en silence d'être l'objet des attentions de ces rousses dames, mais aussi et surtout de s'imposer à la présence de son cadet qui n'avait de cesse de le fuir.
Comme ragaillardi par les premiers propos de son frère, et un peu malgré lui, il sembla se redresser pour regonfler sa large poitrine. Dušan était à ses yeux terriblement prévisible, tant en mots qu'en actes, mais il ne se lassait jamais de le voir répondre de cette ferveur propre au sang de sa mère.

- Une fleur telle que ma Maîtresse ne se cueille pas, elle s'admire simplement. Ces dahlias sont bien austères en comparaison de son... Gorosaikhan... Il chercha le mot en langue commune... éclat ? Tes doigts bourrus ne sauraient apprécier la douceur de ses pétales.

Oui, et bien autant dire qu'il n'était pas au courant qu'Alkhytis et son cadet avaient pollinisé, aurions-nous dit avec un semblant de poésie. Trop convaincu que son frère ne pouvait attirer les faveurs d'une femme telle que la Maîtresse Verte, Aydarkhan n'imaginait pas qu'une telle chose fusse possible. Aussi ne perçut-il rien de métaphorique dans les paroles de Dušan, mais il fut assez intrigué par son comportement, entre autre ce long soupir de semi-agonie qui trahissait quelque chose de plus profond que le simple courroux de sa présence imposée... Sans compter sa fuite déguisée sous le prétexte d'une danse en compagnie de Naevys. Ah, Naevys...
Assez doué pour mimer l'impassibilité, le grand torhil ne laissa rien transparaître sur la nature des souvenirs qui l'unissait en secret à la non-Douée flamboyante, bien que le jeune timide caché en lui sous les traits d'un homme sûr rougissait un peu, sans avoir honte cependant. En bon trublion néanmoins, il avait déjà sur le bout de la langue une ou deux phrases à lui rétorquer une fois que son frère n'aurait plus besoin d'elle pour fuir leur interaction sociale. Bien que piètre danseur, il escomptait bien la mener sur la piste !
Après les avoir suivi d'une oeillade amusée et intriguée, Aydarkhan reporta brièvement son attention sur la saillante fëalocë pendue à bras, mais fut interrompu par le jeune ondin qu'il avait convié à les rejoindre.

- Appelle moi simplement Aydarkhan, ponctua-t-il d'un rire court et chaleureux, je ne suis pas Maître et quand bien même, ça ne me plairait pas d'être nommé ainsi. Mais en cela tu es un aspirant exemplaire. Chalun est un surnom que je donne à mon frère, rien de plus.

Un peu réticent à parler de son passé - du moins si peu souvent invité à le faire -, le torhil étudia un instant l'ondin pour s'assurer qu'il était digne d'abord de confiance, puis de recevoir une partie de son histoire. Sans le mimer d'une quelconque façon, il était certain que le jeune homme couronné de craie avait l'air complètement perdu, tant par les mondanités qui vraisemblablement n'étaient pas son fort que par la pléthore de nouveaux visages s'offrant à lui.
Observateur et analytique sous l'apparence première de son corps d'ours, Aydarkhan vit dans le cache-oeil du jeune homme à la crinière de nacre une façon symbolique pour lui de dissimuler une partie de sa personnalité, pas nécessairement à mal, mais pas nécessairement à bien non-plus. Il savait qu'il s'agissait d'une habitude de marin, mais plus rien ne l'obligeait à se comporter en forban sous le dôme de verre du Màr. Alors, d'un même ton calme, il poursuivit :

- Qu'une fratrie entière soit douée est chose plutôt courante, mais que tous arrivent sur Tol Orëa un jour... C'est déjà plus rare. Mon demi-frère et moi sommes assez uniques en notre genre. Il est mon cadet en âge, mais son Don était plus vif, et nous nous sommes tous les deux liés lors de la même Empreinte. Je pense que ça dépend aussi de ton attachement à ta famille ou ta terre natale. Si tu veux la fuir, les dragons viennent plus vite à toi. Parfois, malgré le Don, ils ne viennent jamais parce que tu n'es pas prêt à tout laisser derrière toi.

Une once de mélancolie entremêlée d'un brin de regret semblait pointer timidement le bout de son nez, mais Aydarkhan se rattrapa bien assez-vite. Il cligna paisiblement des paupières sur ses orbes mordorées, penchant légèrement la tête sur le côté en s'intéressant à l'ondin, l'avisant comme une pygargue observant une truite paresseuse sous l'onde d'un lac.

- Il me tarde d'en apprendre plus sur toi, Wai Kekhan, mais avant je... Erdeni ! Gronda-t-il soudainement.

Sa petite lézarde de feu potelée voleta, venant à son tour se poser dans la chevelure blanche de Ta'imiti. A croire qu'il avait une tête propice à nidifier...
La créature semblait miauler avec malice en direction de Telio, scandant çà et là quelques roucoulades à la fois bienveillantes et charmeuses. Faisant peu cas de tirer la crinière de l'ondin par les mèches enserrées entre ses minuscules pattes griffues, bien plus vive que Telio qui occupait la même place un peu plus tôt, elle se laissa glisser sur l'épaule de l'aspirant puis se jeta sur le lézard de feu Bronze posé sur son avant-bras. La petite verte le mordilla par jeu, l'incitant à la suivre alors qu'elle s'élança à nouveau dans les airs en direction des soucoupes de viande fraîche débitée en petits morceaux à l'intention des lézards de feu.

- Pardonne cette furie, elle est parfois un peu virulen...

Il fut cette fois interrompu par l'arrivée intempestive d'une autre créature tout aussi turbulente, mais tout autant d'amusante compagnie. Feignant la réprimande en appuyant fermement son point fermé sur sa hanche, et se penchant légèrement pour dominer la jeune humaine du haut de sa stature imposante, Aydarkhan fut cependant incapable de réprimer un air amusé.

- J'ai tant entendu parler de toi, Byatshkhankherül Takhia* ! Je suis enchanté de rencontrer celle qui arrive à faire tourner en bourrique mon petit-frère. Rappelle moi de t'offrir quelque chose pour te récompenser de cette prouesse, d'ailleurs... Et je ne peux que t'inciter à monter le niveau d'un cran dans ce sens ! (Frétillant petit gardon en Akitaas*)

Aydarkhan lui glissa à son tour un de ses dahlias, coinçant celui-ci entre sa tempe et son oreille, prenant soin de le poser de manière à ne pas cacher son si joli masque ni altérer sa coiffure. Il lui offrit également toute la superbe d'un large sourire franc et amusé, le même qu'il était capable d'offrir à ses petites soeurs restées en terre Akitaas. Pour le Tasunkaenkir, Perlina faisait en quelque sorte partie de la famille, en tant qu'aspirante de son cadet. Avant même de véritablement la connaître, il l'appréciait déjà grandement, et espérait de tout coeur la voir réussir son apprentissage pour peu qu'elle épuisait Dušan dans l'accomplissement de cette tâche.
Galant, il s'inclina respectueusement envers la fiévreuse humaine, lui concédant ensuite un regard fraternel noyé de bienveillance.

- La prochaine sera pour toi, si tu le souhaites. Mais avant, je dois faire semblant de savoir danser en compagnie de dame Doréhor. Tu trouveras Erdeni là où il y a à manger ! Et entraîne donc ce gamin sur la piste avant qu'il ne se dissolve dans ses propres bottes pour tenter de disparaître ! Indiqua-t-il en désignant Ta'imiti d'un franc signe de tête, un air fripon accroché à son regard d'un brun mielleux. Très chère, à nous désormais ! Scanda-t-il envers Alkhytis, pâmé d'une profonde détermination à la faire tournoyer sur un air des plus entraînants.

Il prit poliment congé sans plus de sérénade, entraînant par leurs bras dessus-dessous la belle Alkhytis, pas peu fier d'être en compagnie d'une femme que le blond chaud et le regard mutin suffisaient à déclencher les ardeurs. Aydarkhan prit maladroitement la position de départ avant de s'élancer en gracieuse compagnie dans la fureur d'un pas imparfait mais plein des meilleures intentions. Il ne voulait pas décevoir celle qui fut sa maîtresse, même s'il s'agissait seulement d'une gigue endiablée !

***

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Phoibos*[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Aspasiath
Phoibos de Rhothras & sa Liée la Bleue Aspasiath

Eutythmics - Sweet dreams

Un soupir, long, las et profond, franchit les lèvres de la Bleue sous forme humanoïde, accompagnant sa manifestation ennuyée par un roulement exagéré de ses yeux criant le courroux. Elle observa le Brun avec autant de considération qu'un détritus sur le trottoir d'une ruelle de beau quartier, comme une tache qui détonnait avec le reste du paysage mais qu'elle était bien indigne d'enlever, de peur de se souiller les mains ad vitam eternam. Une partie d'elle bouillonnait de colère, tandis que l'autre lui criait de ne pas s'abaisser à répondre aux piques de son congénère. Mais, déjà trop agacée par le comportement de son exécrable bipède et le simple fait qu'il respirait, la dragonne ne sut retenir son fiel.

- Peut-être qu'on tire la tronche, mais au moins ce n'est pas irrémédiable, contrairement à ta tête de benêt congénital.

Sans même attendre une réponse de sa part, elle lui tourna le dos et s'en alla, pour le coup, chercher quelque chose à boire pour oublier cette soirée qui s'annonçait d'ors et déjà détestable. En reniflant le contenu des cruches entreposées, elle se servit un verre de vin cuit à l'eau de vie tout en toisant de loin l'ondin à qui elle était lié et qui semblait vouloir s'enticher du plus inatteignable des tributs du Màr.  

Un rictus de loup le dévisageait presque. Presque, car il prenait soin de montrer le meilleur et seulement le meilleur de son visage à-son-goût si parfait. Seuls les moins que rien trouvaient à redire à tel pilier de beauté, de toute façon.
Ses dents blanches tranchaient les ombres apportées à sa peau par les tatouages ondins qui habillaient son masque de marbre pastel, lui conférant une aura prédatrice qui avait le don de vous donner envie de fuir ou de le cogner en plein entre les deux yeux. Et avec le jeu auquel il jouait, il était probable que le second cas ne se réalise incessamment sous peu.
Imperturbable, sans sourciller d'un millimètre, il observa d'un air envieux le Sergent Ekatz s'acharner à lui répondre avec le plus de mépris possible. Ah, il le méritait ! Mais Phoibos ressentit presque de la déception dans son manque de véhémence, comme s'il s'attendait à affronter pire réplique que celle employée par le Maître Vert au verbe réputé tranchant. Lorgnant sur lui comme on considérait un objet à l'utilité et l'esthétisme passables mais qu'une régressive impulsivité nous imposait de détenir pour d'obscures raisons, Phoibos n'eut guère d'efforts à entreprendre pour se montrer intéressé tout en maintenant entre eux une distance non incarnée par leur promiscuité physique.
Il ne fut guère surpris du geste punitif que Shay appliqua à sa tentative de contact, plissant les paupières d'une extase non dissimulée à ce catégorique refus de concéder à plus d'interactions charnelles. Phoibos l'exaspérait et le dégoûtait visiblement, et il adorait ça. D'une manière ou d'une autre, il était parvenu à susciter quelque chose chez son interlocuteur, alors une première partie de la joute était remportée par le Chevalier Bleu.

Au moment où il voulut lui répondre, il fut interrompu par la délicieuse arrivée du fringuant et chaud Efisio Anath. Ravi de pouvoir enfin l'admirer de plus près, il recula lentement d'une demi enjambée, avisant le duo "d'amis" étalé devant lui comme une belle pièce de viande sur le billot d'un boucher. Les traits de son visage famélique semblèrent s'exciter sous la caresse du danger, imposé par la démonstration de virilité du fëalocë et de son désir de protéger son plus cher et inestimable "ami." Une lueur vipérine teintait son regard déjà d'ordinaire putréfié de sournoiserie alors qu'il s'humecta les lèvres en passant sa langue sur celles-ci, rappelant les serpents qui goûtaient leur environnement en sortant la leur. L'air flairait bon la brûlure que les épices laissaient en irritant le palais, et l'odeur à la fois âcre et subtile d'un minerais de fer rouillé.

- Et bien, miele, j'escomptais bien solliciter votre apparition en importunant votre partenaire, à vrai dire, il me semble avoir parfaitement réussi mon tour puisque vous voilà enfin. Vous n'avez pas tardé à voler au secours de ce cher Sergent Ekatz, acide comme le cédrat, comme à son habitude. Alors que vous êtes un véritable nectar pour les yeux, les oreilles et certainement d'autres sens encore non explorés...

Son timbre de reptile, rond et lent, sinueux et calculé, s'accommodait à merveille à l'aura persifflante de ses prunelles violines qui avaient le don de mettre n'importe qui mal à l'aise. Il n'avait aucune gêne à planter ces dernières dans celles rubescentes et menaçantes du fëalocë, y lisant là tout le secret des véritables ressentiments d'Efisio pour son cher et inestimable "ami."  Il y avait des airs de jalousie et de désir de possession, tant dans sa précision à l'encercler de son bras que dans les flammes qui dansaient au fond de ses iris de garance. Phibos avait fait mouche... Et il ne comptait pas en rester là.
Rebondissant aux susurres émis par le pauvre Shay qui ne demandait qu'à fuir, l'ondin fit claquer sa langue dans sa bouche pour mimer un agacement, quand bien même sa bouche étirée d'un sourire félin ne pouvait mentir sur ses véritables intentions.

- Oh non cher ami, restez avec nous ! Ayez donc le loisir de boire en notre compagnie, je crains que votre compagnon ne souffre de votre absence plus que de ma présence dans vos parages. Et puis regardez-vous ! Il ouvrit les bras en leur direction pour les désigner tous deux, presque hilare de provocation. Quel charmant tableau s'offre là à mes yeux. Nous pourrions terminer la soirée tous les trois, même si j'étais tout d'abord venu dans la perspective de la finir avec vous, Lieutenant Anath.

Il lui coula un clin d'oeil lustré de vice, toisant tour à tour ses deux interlocuteurs avec appétit mais méfiance. Il n'était pas impossible que sa proposition n'eût mis le feu aux poudres, même si le risque en valait grandement la chandelle - et quel belles chandelles... -. L'ondin aimait que la résistance ou le rejet répondent face à ses libidineux axiomes. Plus l'autre était récalcitrant, plus il prenait son pied ! Et constatant que l'un comme l'autre avaient bondi à pieds joints dans son traquenard, il jubilait intérieurement si fort qu'il sautillait presque d'un pied sur l'autre.
Du bout de son index, il effleura furtivement la joue d'Efisio, aussi brièvement qu'une poussière balayée par un courant d'air, ponctuant son geste d'un air à la fois hautain et aguiché, jusqu'au moment où sa Liée ne vint se pendre à son bras. La Bleue s'y accrocha possessivement, menaçant les deux bipèdes par l'éclat de ses orbes coléreuses. Même de là où elle était, elle avait senti le vent tourner et se charger de parfums dangereux, même pour son satané ondin. Aspasiath venait donc s'assurer que son âme-soeur ne prendrait pas (trop) de coups, même si au fond d'elle tintait le désir que ce ne fusse le cas pour calmer sa perversion.

- Après tout, nous sommes tous trois liés à des dragonnes, cela signifie bien plus que le simple hasard de l'Empreinte. Et puis votre Verte n'a-t-elle point volé en compagnie d'un Brun, Sergent Ekatz ?

Aïe. Les ongles d'Aspasiath s'enfoncèrent violemment dans l'avant-bras de Phoibos, une subtile et agréable douleur se fit ressentir alors que les griffes humanoïdes de sa Liée semblaient faire peu cas de sa tunique soignée. La dragonne s'efforça de masquer la moindre expression sur son visage, se tenant déjà prête à s'interposer si nécessaire, tandis que Phoibos dardait sur Shay une oeillade inquisitrice entremêlée de la volonté de le déstabiliser à nouveau.

** Pourquoi es-tu ainsi, par Kaziel ?! **


.:: Qu'ils nous haïssent pourvu qu'ils nous craignent ::.
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMar 21 Juil 2020 - 13:50

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Dusan-bakhtiyar-tolorea__[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Kyren-fealoce-dragon-bronze-tolorea
Dušan Bakhtiyar & le Bronze Kÿreñ

Theme Song :
Atlekia Elnias – Gyvata

Face à la réplique de son frère, en apparence nonchalante et détachée, Dušan s’était senti rougir furieusement, bénissant et maudissant, tout à la fois le masque qui lui couvrait judicieusement le visage et la langue trop bien pendue d’Aydarkhan. Que les Esprits le damnent ! Il ne pouvait pas savoir ... Après tant d’années à garder le secret, c’était hautement improbable. Mais s’il l’avait tout de même appris, par on ne savait quel hasard … ? Il pressentait qu’il n’avait pas fini d’en entendre parler. Un bref coup d’oeil à son aîné, et un nouveau sourire subtilement provocateur étira ses lèvres tandis qu’il conduisait Naevys sur la piste de danse. Ce dernier avait bien beau dire que son ancienne Maîtresse n’était pas le genre de fleurs que l’on pouvait se permettre de cueillir, Dušan ne doutait pas un seul instant que le Torhil ne ferait pas tant de manières, si d’aventures la Dame Verte se piquait d’intérêt pour lui. Après tout, quel homme normalement constitué refuserait les avances de la blonde Fëalocë ? Certainement pas son frère.

Peut-être un peu trop empressé pour que cela paraisse parfaitement naturel, il saisit d’une main ferme celle de Naevys, tandis que l’autre allait reposer avec légèreté sur sa taille. Qu’Aydarkhan observe, et constate, s’il était trop … ‘‘brut de décoffrage’’ pour mettre en valeur le charme de la pétillante rousse qui se trouvait à son bras. Que lui importait que l’Elfe ait promis à son frère une danse plus tard dans la soirée. Pour l’heure, c’était à lui de lui faire honneur … Enfin, autant que cela lui était possible, étant donné ses compétences passables dans le domaine. Mais qu’il ne soit pas dit qu’il avait fait honte à son ancien professeur !
Pendant un moment, ils valsèrent en silence, le demi-sang tâchant de se concentrer pour suivre le rythme guilleret de la musique en dépit des préoccupations plus terre à terre de son esprit. Aussi légère qu’une plume, effleurant à peine le sol à chacun de ses pas, Naevys, cavalière admirable, semblait faire de gros efforts pour garder un visage sérieux, mais le frémissement au coin de ses lèvres et l’éclat de ses yeux ne le trompaient pas.

Aussi ne fut-il pas totalement surpris lorsqu’elle l’apostropha d’un ton taquin. Arborant tout d’abord l’air contrit d’un enfant pris en faute, il lui adressa finalement un sourire d’excuse un rien grimaçant, secouant la tête. Aujourd’hui comme avant, rien ne paraissait lui échapper, qu’il s’agisse d’un adolescent indocile peu intéressé par l’Histoire du Kaerl ou bien d’un homme fait se débattant dans d’absurdes rivalités fraternelles. Kÿreñ se serait certainement fendu d’un compliment extravagant pour se faire pardonner, mais il était loin de posséder l’aisance de son Bronze dans ce genre de situations.

« Ah, Sarnai, je suis désolé. Il ne me paraissait pas juste de t’imposer plus longtemps le spectacle déplorable de mon humiliation. » Il leva les yeux vers le plafond décoré de banderoles et de fanions, haussant les épaules. Qu’y avait-il à dire de plus ? « Ne voulais-tu pas danser, après tout ? » (Sarnai = Rose)

 🍃🌊  • 🍃

De son côté, Kÿreñ, à peine essoufflé après sa danse avec Poisson, s'était incliné à son tour devant elle tandis qu’elle lui offrait un refus poli à sa proposition de l’accompagner. Quelque chose avait visiblement attiré l’attention de sa flamboyante Aspirante, et le Bronze décida sagement de ne pas en prendre ombrage. Il y avait certainement plus intéressant à faire ou à voir pour l’adolescente que de se retrouver accompagnée par deux dragons. Déposant un chaste baiser sur le dos de sa main, il lui adressa un clin d’oeil plein de malice.

« Alors à plus tard demoiselle. Je viendrai te retrouver avec Iagyzh si je le peux, une fois tiré des griffes de ses sinistres ravisseuses. »

Le temps qu’il rejoigne son frère de couvée, la Bleue Aspasiath s’était déjà détournée, fendant la foule d’un air coléreux pour aller se servir à boire. Sourcils haussés devant la réplique cinglante qui avait été adressée à Iagyzh – benêt congénital, rien que ça ! Pour qui se prenait-elle celle-là ? - il porta son regard sur le Brun, en apparence peu perturbé par l’invective. Une expression criante d’innocence plaqué sur son minois juvénile, il avait l’air aussi heureux qu’un coq au milieu de la basse-cour, entouré là par la Noire Arihel et la Verte Belareth. Réprimant un gloussement amusé, Kÿreñ laissa fleurir un sourire ravi sur ses lèvres, allant abattre sur les épaules de son petit frère un bras affectueux.

« Et alors, on s’amuse bien à ce que je vois. Un jour cela te retombera dessus, Iagyzh, crois-moi. »

Mais ce jour là n’était certainement pas encore arrivé, pour autant qu'il pouvait en juger. Ses iris bleutés dérivèrent agréablement sur Belareth, l’attrayante et affriolante Belareth. Le Bronze était trop jeune à l’époque pour en saisir toutes les implications, lorsque son Lié avait partagé la couche d’Alkhytis le temps d’une nuit un peu trop arrosée … Mais il savait les relations de Dušan avec la Fëalocë encore un peu trop confuses et tendues pour s’aventurer à charmer la Verte. Il choisit donc de reporter son attention sur Arihel, faisant peu de cas de son expression hautaine, destinée à chasser les importuns que lui et son adorable petit frère représentaient à ses yeux.

Arihel, que sa réputation précédait, n’était ... pas des plus avenantes, certes. Son Lié – le Croc d’Argent Efisio qui avait fait si grande impression sur son petit Poisson – n’étant plus nulle part en vue, il ne put s’empêcher de compatir, revoyant son opinion passée. A la réflexion, peut-être arborait-elle cette mine sinistre car elle s’était vue délaissée par son frère d’âme : ne l’avait-il pas aperçu dansant avec une autre dragonne, tout à l’heure ? Sans doute avait-il récidivé depuis lors. Pauvre Arihel. Il fit claquer sa langue ; voilà qui était bien triste ! C'était décidé. Voyant là une façon de dérider la hiératique Noire tout autant qu’un moyen de rendre la monnaie de sa pièce au soldat, il adressa un regard complice à Iagyzh, et s’inclina respectueusement devant elle.

« En cette soirée placée sous la bénédiction du Père des Dieux, nul ne mérite de rester seul et abandonné. M’accorderiez-vous donc une danse, ô noble Arihel ? »

 🍃🌊  • 🍃

Tout en continuant à tourbillonner en compagnie de Naevys, Dušan avait pu apercevoir Perlina se diriger précisément vers le groupe qu’ils venaient de quitter auparavant. Ses sourcils s’étaient froncés imperceptiblement. Il n’avait pas encore présenté son Aspirante à son frère aîné, pour un ensemble de raisons qu’il n’admettrait sans doute jamais – pour peu qu’il soit capable d’en prendre conscience – mais redoutant principalement l’association explosive de leurs deux caractères. La jeune fille était décidément dotée d’un instinct à toute épreuve pour aller au devant des ennuis, le chaos enflant sur ses pas. Il contint un soupir. La rencontre lui paraissait maintenant présenter ce caractère inévitable des évènements météorologiques et géologiques : il était inutile de chercher à lutter contre eux, le seul comportement viable étant d’arrondir le dos et de se faire oublier en attendant que cela se calme.

Et tout comme le tonnerre se présentait bien rarement sans être accompagné par la tempête et les éclairs, il ne put retenir une pensée suspicieuse en percevant l’excitation soudaine de Kÿreñ. Que mijotait-il encore ?

*Arihel, vraiment ? Es-tu bien sûr de toi ? Je croyais que tu trouvais qu’elle faisait peur. Pas d’esclandre, mon frère. Je n’ai pas envie de me retrouver mêlé à tes problèmes, encore une fois.*


L'on rencontre souvent sa Destinée
Par les chemins que l'on prend
Pour l'éviter
***

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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeJeu 23 Juil 2020 - 10:20

Pourquoi devait-on s'inquiéter de savoir ce qui devait se tramer ? Il était certain que de voir arriver la Maîtresse Verte avait de quoi susciter quelques inquiétudes, quelques questionnements quand à ce qu'elle pouvait réserver comme bref avenir à ses interlocuteurs masculins. Mais aujourd'hui, c'était jour de fête, jour d'adulation pour le Dieu Ouranos. Tout ne pouvait être que danses, échanges de boissons, rires et chants. Malheureusement, il y avait quelques personnes dépitées, qui n'offraient pas l'impression de s'amuser, qui étaient là par contrainte ou ennui, pour faire un devoir de présence. Certains esprits diraient qu'elles gâtaient la Fête. Mais dans un sens, on honorait Ouranos, qui était connu pour avoir de drôles d'humeur, sombres et ennuyés de temps à autres comme quelques convives présents. Donc, personne ne gâchaient les Festivités. Chacun y contribuait à sa façon.

C'était ainsi que raisonnait Alkhytis, toujours avec son sourire ravissant à ses lèvres pulpeuses. Après avoir vu quelques visages un peu ''fermés'', elle était arrivée à la conclusion que tous apporteraient leur contribution pour Ouranos, consciemment ou inconsciemment. Donc, il n'y avait pas de raison de pas profiter de cette fête, et ce, toujours au bras d'un bel homme tel que Aydarkhan. Et son frère, qu'ils avaient tous les trois rejoint était tout aussi à ''croquer''. Ne l'avait-elle pas déjà fait d'ailleurs ? Elle n'avait pu s'empêcher de rire pour elle-même dans son esprit, au grand d'âme de sa liée qui l'avait entendu et qui avait soupiré par leur lien télépathique. Le malheureux tentait déjà d'échapper à sa présence en portant son attention sur le jeune Ondin qui était à leurs côtés, qui avait réussi à exiger du lézard de feu bronze de se percher sur son bras. Dušan cherchait-il à savoir qui était ce nouveau venu ? Un Aspirant, une nouvelle conquête ? En tout cas, Alkhytis connaissait que trop bien les hommes pour savoir quand le regard fuyait autre part que sur elle. Elle n'en prendrait pas ombrage, elle comprenait parfaitement cette forme de comportement. Il y avait de quoi mettre mal à l'aise bien des cœurs quand ces derniers battent pour une autre femme, qui ne serait pas l'aventure d'une nuit. Oui, car Alkhytis avait bien remarqué en s'approchant de Dušan, en compagnie de son Aîné et de l'Ondin, que ce dernier avait eu une présence féminine intéressante. Soulèverait-elle ce fait une fois devant lui pour répondre à une simple petite curiosité ? C'était tentant, mais ce n'était pas dans ses habitudes de jouer avec les commérages.

Le jeune Ondin s'était excusé le temps d'une brève absence. Le malheureux Dušan se retrouvait sans cible où reporter son attention. Il était désormais démuni, sans arme humaine pour se défendre de toute attaque éventuelle de la part de son frère aîné ou de la Maîtresse Verte qui se tenait à ses côtés. Alkhytis ne pouvait qu'imaginer son début de panique émotionnelle, qui ne se lisait heureusement pas sur son beau visage masqué, sur la lueur de ses yeux. Avec le numéro de la fleur offerte par son frère, il avait su  ne pas faillir ; juste un peu. Alkhytis avait souri à son attitude presque contrôlé, comme à son compliment indirect. Et dire que la soirée était loin d'être finie.

Mais heureusement, la chance était toujours présente pour lui, en la présence de Ta’imiti. Son absence était été de très courte durée, de quoi laisser souffler les cœurs en proie au stress de la simple présence sulfureuse de la Fealocë. Et la Chance sourit plus encore quand Dušan se décida à aller danser avait déjà tendu la main vers sa partenaire choisie, Naevys, qui respirait la joie d'être à ce jour de Fête. Cela se lisait sur son regard, malgré son visage masqué. Et Alkhytis ne pouvait que rire, encore une fois, mentalement. Le malheureux cherchait à esquiver sa présence. Elle se rendait à peine compte des effets qu'elle provoquait, même sans rien faire.

Elle n'avait eu aucune réaction visible quand les deux frères eurent un bref échange quelque peu, confronté. Les tensions seraient-elles dû à sa simple présence féminine ? Chose certaine était qu'elle ne cherchait pas à profiter de la tension entre eux d'eux pour envenimer la situation. Aucun des deux ne méritait cela et elle n'était pas vile au point de briser les liens d'une fratrie, même si cette dernière n'était pas facile entre ses membres. Puis, arriva une nouvelle venue.

Alkhytis observait la jeune Aspirante. Aux premiers abords, quand on comparait les deux femmes, l'Humaine et la Fealocë, on voyait d'office les différences physiques. Mais la dénommée Poisson avait beau ne pas avoir les ''qualités'' physiques de la Maîtresse verte, on devinait qu'elle n'en était guère complexée. Elle avait son charme, bien à elle, et même la Fealocë pouvait le dénoter. Elle était jeune, les cheveux auburn qui se bouclaient à leurs pointes qui donnaient un esthétisme simple mais charmant. En somme, elle avait de quoi ravir quelques coeurs masculins. Et point important qu'avait noté tout de suite Alkhytis était son caractère : elle était pleine d'assurance. Elle enchaînait les sujets en si peu de temps qu'on devinait aisément qu'elle savait ce qu'elle voulait. Et ça, c'était un trait que ne pouvait qu'approuver Alkhytis, elle même femme de caractère.

Elle n'avait pas manqué de retenir un coin de lèvre légèrement rieur quand à l'évocation du surnom pour Dušan. Celui-ci aurait été dans tous ses états s'il avait été présent !

''Je suis bien Alkhytis Doréhor. Ravie de faire votre connaissance, Poisson. Vous êtes entre de bonnes mains avec Dusan, comme maître.  ''

Un nom original ou alors était-ce un surnom ? Peu lui importait. Un nom était un nom, après tout. Au moins, avait-elle confirmation que Dušan avait une aspirante. Voilà qui pourrait être intéressant à souligner pour plus tard.... ou plus tôt, tout dépendra de comment la soirée allait se poursuivre. Puis, devant l'enthousiasme de la jeune humaine à vouloir danser, la liée de Belareth rit gentiment.

''Vous allez provoquer de la jalousie, ma chère. Nos hôtes vont devoir se battre pour vous offrir la prochaine danse. Où alors est-ce nous, dames en soupir d'aller également danser, qui allons devoir batailler pour nous accaparer notre partenaire de danse. ''.

Puis elle regarda l'ensemble encore présent.

''Finalement, pas besoin de se battre''dit-elle en riant. ''Profitez bien de la danse, la soirée ne fait que commencer''

Puis, elle s'adressa à son cher cavalier servant.

''Et si nous allions faire de même ? ''

Elle porta son regard vers Aydarkhan, un sourire amusé aux lèvres.

''A moins que vous ne désirez offrir d'autres beautés florales à nos hôtes présents ? ''

Elle sentit les pensées du petit bronze. On ne pouvait pas dire qu'il était réactif à des noms qu'il connaissait. Heureusement qu'elle était rôdée à gérer les entrées mentales avec sa liée pour ne pas être perturbée. Elle en revint donc à Aydarkhan. Son cavalier ne savait en rien de ce qu'elle avait fait d'un soir avec son frère. Le saurait-il que plus tard... Mais pour éviter des tensions inutiles entre l'Ainé et Dusan, peut être devait-elle jouer la... diplomate. Après tout, c'était elle qui choisissait et non l'inverse. Après le court épisode de l'arrivée soudaine de la lézarde verte et du renouveau du jeu avec le dahlia tout en affichant sa digne présence, Aydarkhan put enfin inviter Alkhytis à aller danser, sur les rimes entraînants d'une nouvelle musique qui se lançait.

La maîtresse sentait bien qu'il cherchait à se montrer parfait dans chacun des pas qu'il exécutait en sa compagnie, bien décidé à l'entraîner dans la fièvre du rythme. C'était si délicat de sa part, malgré quelques petites maladresses qu'elle ne relevait même pas, en maintenant un sourire ravi et enjoué. Elle sut rattraper avec grâce et une quasi perfection les quelques petits ratés de son ancien Aspirant. Elle l'imaginait en train de soupirer quand à la suite possible à donner à la soirée. Tout dépendait d'elle quand à ce qui faisait choir le cœur de son partenaire de danse. Et comme elle s'était décidée à éteindre un incendie de querelles qui n'avait pas encore pris entre les deux frères... Autant le faire tout en prenant du plaisir non ? Aydarkhan était un bel homme qui plus était et surtout...il serait intéressant de comparer les ardeurs de l'Aîné vis à vis de son cadets. Mais cela, elle le verra après... d'abord danser était sa première partie. Quand la Danse sera plus rythmé encore, elle saura lui faire passer un message silencieux, qu'il comprendra sans aucun mal, au vue des perspectives futures et d'une nuitée.


******

Belareth ne s'était pas préparé à recevoir une pique vénéneuse de la part d'une consoeur. Quand cette dernière lui tourna le dos, la verte sourcillait encore et serrait les dents, se retenant de se montrer à son tour insultante. Heureusement que sa liée était sereine et en début de chasse, calmant vivement l'envie de ''mordre'' de la saurienne verdâtre. Ou alors, était-ce adressé au Brun, qui ne méritait pas d'en prendre autant dans la figure ? Prenant le temps de se remémorer la scène, elle comprit que ce n'était pas pour elle. Tant mieux dans un sens. Pourtant, elle adressa un regard sévère Iagyzh.

''Je savais les Bruns indélicats à leurs heures, mais là, tu remportes la palme pour ce soir. ''

Elle ne manqua pas de soupirer intérieurement. Entre ça et le fait que sa liée s'amusait avec le lié du dragon facétieux, que la Fealocë envisageait de ''croquer'' vu ce que la saurienne percevait dans son esprit.... Elle sourcilla plus vers le Brun.

''Tu devrais prendre exemple sur ton lié, il est en mode courtois lui, envers les dames, même si les dragonnes ne sont pas des bipèdes. ''

L'arrivée du Bronze Kÿreñ coupera sans doute toute réplique possible. Belareth le regarda arriver. Elle se rappelait encore de la nuit que son lié et sa liée avaient consommé, le jeune Bronze étant trop jeune à l'époque pour convoler en sa compagnie. Dommage, cela aurait été agréable. Et à comparer à Iagyzh... Le Brun et le Bronze avaient éclos à la même Empreinte pour marquer les deux frères bipèdes... Frères de lien et de sang, voilà qui n'était pas commun, même au sein du Màr. Belareth en vint à se demander si Flarmya n'avait pas inversé ses deux Enfants envers ces deux bipèdes. Bon allez, c'était juste parce que tout le monde fêtait le Jour d'Ouranos et que tous les dragons n'étaient pas forcément au beau fixe pour s'amuser, au même titre que leur âme soeur. Elle-même n'était guère enthousiasme quand à passer un moment aux festivités. Mais pour faire plaisir à sa liée... vous voyez le topo.

''On va dire qu'on s'amuse en effet.... Et merci de confirmer pour ton frère de couvée qu'il aura un jour prochain de belles surprises, Kÿreñ''

Puis, le bronze alla s'occuper de la Noire Arihel, qui paraissait toujours aussi morne. Peut être que de danser avec un Bronze qui s'intéressait à elle le temps d'un soir la déridera un peu. Puis, elle afficha un étrange sourire à l'égard d'Iagyzh. Sans prévenir, elle le tira par le bras, pour l'amener vers Aspasiath, qui avait été retrouvé son lié, lui même en conversation avec d'autres qui auraient bien besoin de se décoincer un peu également.

''Bonsoir. Je suis désolée de venir comme cela sans prévenir, mais j'ai un jouvenceau écailleux qui doit venir s'excuser auprès d'une Dragonne....''

Elle lança un regard certain au Brun. Sinon, elle avait entendu la conversation et la rattrapa au vol. Quitte à mettre un peu d'ambiance, autant le faire non ? En douceur bien entendu.

''Un soucis quand à être liée à des Vertes ? ''


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeLun 3 Aoû 2020 - 14:17

Tout sourire, l’elfe sautillante laissa échapper à l’attention du jeune ondin une recommandation et s’en alla à la suite de son cavalier masqué, tourbillon chatoyant qui laissa Ta’imiti interrogatif. Telio ? Était-ce donc ainsi que s’appelait la petite chose reptilienne qui pépiaient gaiement depuis qu’ils avaient rejoint la demoiselle ? Le lézard de feu, en tout cas, ne quittait pas la danseuse rousse du regard, malgré que ses griffes ne soient toujours bien ancrées dans son avant-bras.
Mais son attention s’éloigna bien vite de ce détail comme le torhil avait laissé un instant son numéro de charme — la dame qui demeurait étant déjà pendue à son bras — pour répondre à ses questions. Le dénommé Aydarkhan s’avéra donc de rang inférieur aux autres invités. Sans doute y avait-il là de quoi alimenter la compétition enfantine dont les deux frères avaient fait la démonstration à l’instant.

« Chalun est un surnom que je donne à mon frère, rien de plus », commença-t-il avant de marquer une pause inquisitrice. « Qu'une fratrie entière soit douée est chose plutôt courante, mais que tous arrivent sur Tol Orëa un jour... C'est déjà plus rare. »

Ainsi, les mots de l’akitan vinrent confirmer ses spéculations, et les craintes que Ta’imiti nourrissait à l’égard de sa cadette étaient fondées. Sans doute valait-il mieux que l’on continua d’ignorer ici qu’elle partageait son sang, décida-t-il, car la vie sa jeune sœur enfin se faisait calme et sans peine à Ys et il n’avait pas le cœur à l’en voir arrachée. Mais une nouvelle voix féminine vint perturber l’exposé à peine débuté...

« Oh non alors ! Je ne veux pas qu'on ramène mes frères et sœurs. Je préviens je fugue dans ce cas. »

Perlina… Évidemment, le calme ne pouvait être que de courte durée dans salle si agitée, et déjà la houleuse demoiselle entraînait le petit groupe loin du riche îlot d’informations. Pour autant, l’aspirante mit sans en avoir trop l’air des noms sur les personnalités qu’il étudiait. Maîtresse Doréhor, Maître Dušan, chevalier Aydarkhan. Il se demandait qui était cet Erdeni dont il était fait mention, mais l’agitation soudaine du lézard de feu le déstabilisa, alors que la petite créature perçait son bras de ses griffes et son esprit de ses pensées. Ta’imiti ne savait guère encore contrôler son Don, habitué qu’il était à se laisser habiter par chacune des notes de l’océan pour n’en manquer aucune saute d’humeur, et les pensées sauriennes s’insinuaient encore en lui sans qu’il ne puisse s’en prémunir. Aussi, bien qu’il saisit au loin que Perlina l’interrogea au sujet de Telio, il perdit un instant le fil de la conversation comme son esprit se trouvait habité par une viridienne reptile. Erdeni, comprit-il, lorsque la pensée pesa, non plus mentalement mais physiquement, sur sa tête.

« Erdeni !, s’exclama Aydarkhan, alors que la petite créature se livrait sur sa tête et ses épaules à moult acrobaties, faisant de son perchoir ondin un terrain de jeu pour le bronze et elle.

« Pardonne cette furie, s’excusa le chevalier, alors que déjà la lézarde s’envolait. La suivant du regard l’ondin nota les quelques plats disposés à l’écart où se chamaillaient quelques autres dragons miniatures. Alors il leva son bras dans la direction empruntée par la fameuse Erdeni, mimant maladroitement le geste du fauconnier, pour inciter Telio à la suivre. La proximité, physique tout autant que mentale, des petites créatures commençaient à l’épuiser. D’autant qu’une autre quémandait déjà son attention.

« Finalement, pas besoin de se battre, plaisanta Alkhytis, offrant son lumineux sourire à l’assemblée. Profitez bien de la danse, la soirée ne fait que commencer

Et entraîne donc ce gamin sur la piste avant qu'il ne se dissolve dans ses propres bottes pour tenter de disparaître ! lança le chevalier à l’attention de Poisson, ne manquant point cette occasion de narguer le jeune homme comme s’il avait été un rival. Décidément, le torhil était trop heureux de combattre pour l’attention des dames.

Ne vous en faites donc pas pour moi, je n’ai pas besoin que l’on me tire à l’abri. J’avais juste besoin de récupérer mes bras… ironisa Ta’imiti en désignant les deux tempêtes écailleuses qui, filant vers leur repas, se taillaient un chemin dans la foule. Perlina, allons danser, je… Je te l’ai promis, je suppose… »

Et ce faisant, il offrit sa main à l’aspirante et l’entraîna parmi les danseurs, alors même que leurs aînés faisaient de même. Leur première valse avait été particulièrement intense, portée par les éléments et l’ivresse de l’instinct et du mystère ; aujourd’hui la danse se faisait doux courant d’un fleuve porté par une musique plus apaisée. Et bien audible. Plus à l’aise pour les danses populaires que les bals formels, Ta’imiti faisait de son mieux pour reproduire les pas savants qu’il avait observé depuis le début de la soirée, vivacité d’esprit et de jambe œuvrant de concert. Et tandis qu’il réfléchissait savamment ses gestes, il n’avait point ce soir le naturel de celui qui se laisse emporter par la mélodie.

« Et pour répondre à ta question, non, ce n’était pas mon lézard. Par contre tu sembles bien connaître ces bestioles, toi. Tu en as déjà croisé beaucoup ? »

Bien que tous deux aient rejoint le continent à la même période, l’aspiranat de Perlina semblait effectivement bien différent du sien. Sans doute cela tenait-il de la nature incontrôlable de la demoiselle, car son maître quant à lui avait paru à l’ondin homme posé et réfléchi, quoique pouvant être piqué au vif par qui choisit les mots adéquats. La jeune humaine savait-elle le manipuler ainsi pour assouvir ses caprices et parcourir le Kaerl ? Ou bien se contentait-elle seulement d’échapper à sa vigilance ? Ainsi, et selon leurs caractères respectifs, elle apprenait à se mêler aux mondanités alors que l’on enseignait à Ta’imiti par l’observation attentive. Cela leur ressemblait bien.

« Et tu connais du beau monde, aussi… », commenta-t-il en jetant un œil au couple élégant qu’ils avaient quitté et qui dansait un peu plus loin.


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeLun 3 Aoû 2020 - 17:05

Aller à une fête c'est comme devenir un papillon. Nous voletons de l'un à l'autre. Nous liant quelques instant sur une même fleur avant de repartir chacun de son côté. Nous nous parons des plus belles couleurs comme pour certains des plus discrètes suivant les caractères et les envies. C'est ironique quand c'est pour le père de l’hiver quand les papillons ne peuvent plus voler au dehors. Mais le petit papillon-poisson est absolument ravie. Jamais je n'ai vu de fête plus somptueuse autrement que dans mes rêves. Même plantée là avec une agréable compagnie je ne peux m’empêcher de taper le rythme du pied ou de dodeliner de la tête. Mes mains ne cessent de voler, pour aller carresser un lézard de feu, se poser dans mes cheveux, toucher mon cou ou le bras de Taï, effleurer les pétales du Dahlia.

"Que signifie Byatshkhankherül Takhia ?" ais-je du demander alors qu'Aydarkhan l'y déposait après avoir joué les ombrageux avec un sens de la comédie déplorable. Et non sans m'avoir fait pouffer de rire en m'incitant à aller plus loin pour enquiquiner Dusan. Même si quelque part au fond de moi quelque chose venait de s'éveiller et de se rebeller. Je ne le faisait tourner bourrique que parce que j'en avait envie. Que nos caractères et nos individualités nous y poussaient. Certainement pas pour complaire à d'autres. Est-ce que l'on se gaussait des mésaventures de Dusan avec sa petite aspirante dans tout le Kaerl ? Si c'était le cas il faudrait que je m'en assure au plus vite. Cela ne changerait peut-être rien dans le fond mais je le ferrais en connaissance de cause.

Heureusement la belle Alkhytis est là pour laisser ces sujets fâcheux en arrière plan. Que trop ravie qu'elle me croit capable de voler tous les hommes de la soirées. Vanité !

''Vous allez provoquer de la jalousie, ma chère. Nos hôtes vont devoir se battre pour vous offrir la prochaine danse. Où alors est-ce nous, dames en soupir d'aller également danser, qui allons devoir batailler pour nous accaparer notre partenaire de danse. ''.

"Non, non. Une danse seulement pour chacun. Puis je vous rends vos cavaliers. Je n'ai pas coeur à tous les liés à moi."

Et donc acceptant bien évidemment la prochaine danse avec Aydarkhan. Et de sourire charmeuse au blanc ondin dessus-dessous les mers.

"Perlina, allons danser, je… Je te l’ai promis, je suppose…"

Je garde un sourire fait de douceur et de miel alors que nous rejoignons la piste. Il n'y aura rien de sauvage ce soir dans cette danse codée, au milieux de tout ces gens. Je le regrette presque. Je voudrais aller à contre-sens de tout le monde.

"Seulement Erdeni jusqu'à maintenant. Elle m'a consolée à mon arrivée ici. J'étais épuisée et sous le choc de mon premier vol dans l'Interstice. Je crois que je suis tombée amoureuse de ces créatures instantanément."

Mais au lieu de répondre à sa question suivante je profite d'un mouvement de foule pour nous rapprocher. Je glisse quelques mots à son oreille avec la douceur de la soie.

"Homme de la mer, mon ami. Mon nom est Poisson pas Perlina, je ne sais par qui et ou tu l'as apprit. Mais la prochaine fois que ce mot passe tes lèvres... - Mes lèvres viennent effleurer les siennes en douceur et là je continues tout miel - je les scelle d'un baiser."

Je me recule avec un rire de polissonne. "Ce sera ton choix, tu es maintenant prévenu."

Je ne peux pas faire ce genre de chose à mon cher maître mais je n'ai aucun scrupule avec Taï. Et de continuer comme si rien ne s'était passé.

"Tu me crois si je te dis que j'ai rencontré cette Alkhytis au cour d'une autre soirée. Mais c'était dans un rêve et c'était réel. Il y a avait des gens de tous les Kaerls. J'ai danser avec certains. Et il y avait cette femme. On pouvait pas la louper. Et une autre en rouge très impressionnante aussi, quoique pas aussi belle. C'était... merveilleux !"
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Arjuna Tlaloc
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeSam 8 Aoû 2020 - 20:59


Virevoltant au bras du grand blond masqué, Naevys pouvait donner l’impression de s’absorber complètement dans la danse et de ne penser à rien d’autre qu’à placer correctement ses pas. Mais ceux qui la connaissaient un minimum ne s’y tromperaient sans doute pas, malgré son propre masque : son sourire et le frémissement du coin de ses lèvres n’étaient pas uniquement dus au plaisir de la fête. Et Dušan n’était certainement pas dupe. Même s’ils n’avaient pas fait connaissance aussi intimement qu’avec Aydarkhan, ils s’étaient suffisamment fréquentés pour savoir un minimum comment fonctionnait l’autre. Et, même, un peu plus qu’un minimum en ce qui concernait l’elfe. À vrai dire, après le temps passé à lui apprendre à lire, elle avait une idée assez précise du caractère du sang-mêlé, bien plus que de celui de son frère aîné avec qui, après tout, elle n’avait partagé qu’une nuit. Et elle savait donc que le maître bronze, malgré sa carrure de torhil et son calme analytique et pragmatique, était capable de vivacité et de coups de sang inattendus. Ce n’était pas pour lui déplaire… mais ça nécessitait parfois un minimum de précaution dans le choix de ses mots. Elle n’avait aucune envie de vexer son cavalier en ce jour de fête.

Aussi se garda-t-elle bien de rebondir sur cette histoire d’humiliation. Le terme lui paraissait parfaitement exagéré pour qualifier l’échange entre les deux frères, et elle aurait bien poussé la taquinerie à propos des dahlias ou des femmes-fleurs, mais quelque chose lui soufflait que tourner les sentiments de Dušan en dérision n’était pas la chose à faire. Alors, elle se contenta d’éclater de rire pour détendre l’atmosphère et faire disparaître les excuses alambiquées du sang-mêlé. Et parce que c’était bien de lui de mélanger contrition, compliments et une ébauche de courtoisie.

« Je veux toujours danser ! Il faut que je profite tant que ce n’est pas à moi de jouer, » répondit-elle avec entrain en profitant d’un tour sur elle-même pour se décaler un peu plus sur le côté et remettre son cavalier à sa place sans en avoir l’air.

Il ne se débrouillait pas trop mal et elle ne regrettait pas une seule seconde de l’avoir incité à l’inviter… même si c’était pour fuir une discussion dont il ne voulait pas. Rien ne valait un partenaire expérimenté, qui connaissait les pas à la perfection, pour se détendre et tâcher de l’égaler, mais tenter de guider un cavalier un peu moins habitué sans en avoir l’air n’était pas désagréable non plus. C’était une autre forme de défi, plus subtile. D’autant plus qu’elle n’avait pas grand-chose à corriger, il fallait le reconnaître.

« Je ne pensais pas que tu te débrouillais si bien, tu me surprends. Pourquoi n’as-tu pas invité ton aspirante, au lieu de te faire voler la politesse par ton Lié ? »

Et, en parlant d’aspirante et de Lié, n’était-ce pas la jeune fille qui s’approchait du groupe qu’ils avaient quitté ? En ce cas, elle avait été abandonnée à son tour par le dragon… à moins que ce ne soit elle qui l’ait quitté. Il fallut quelques mesures de plus à la rouquine pour repérer le dragon sous forme bipède à travers la foule et un tour de plus pour revenir à Dušan.

« Comment ça se passe avec elle, d’ailleurs ? Ton nouveau rang de Maître te plaît ? »

Il en avait fait du chemin depuis son arrivée au Kaerl, l’adolescent débarquant des steppes akitaas, qui ne savait même pas lire. Elle était curieuse de savoir s’il parvenait à transmettre ses connaissances et si cela lui plaisait.

~*~

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Telio, lézard de feu bronze

Un peu déçu que son elfe ne fasse que si peu de cas de lui, Telio ne la quittait pas des yeux tandis qu’elle s’éloignait au bras du grand bipède masqué. Le jeune ondin, lui, au moins, avait compris que les tournoiements et la musique n’avaient pas d’intérêt et l’avait mené au buffet !

Mais toutes ces récriminations disparurent lorsqu’une de ses congénères apparut. Et pas n’importe laquelle ! Celle dont la petite humaine avait prononcé le nom, celle avec qui il avait volé : Erdeni ! Avec un pépiement joyeux, Telio accueillit la lézarde verte avec un plaisir non dissimulé – qui devait rayonner dans tous les esprits sensibles alentour – alors qu’elle se posait sur la tête de son perchoir. Normal. Elle avait bon goût, Erdeni, et le jeune ondin était sans conteste un esprit intéressant et sa tête le meilleur perchoir possible. Il ne la quitta pas des yeux quand elle passa sur l’épaule du bipède et émit une sorte de roucoulement heureux lorsqu’elle vint le mordiller avant de s’envoler.

Peut-être aurait-il hésité une seconde à la suivre – l’ondin était vraiment intéressant et l’humaine aussi – si le jeune homme ne l’avait pas incité à le faire d’un mouvement de bras. Entre la perspective d’un bon repas en compagnie de sa camarade verte et les bipèdes avec leurs occupations ennuyantes, le choix était vite fait ! Avec une sorte de grognement décidé, Telio s’arracha donc au bras de l’ondin et s’en alla rejoindre sa belle, sa détermination et son bien-être rayonnant dans l’esprit de son elfe, toujours sur la piste de danse.


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Amaélis Eleicúran
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeVen 14 Aoû 2020 - 22:10

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Shay-53b0df6 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Zhaleh-humain-53b0fe3 ~ [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Efisio10 [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Arihel10
Sergent Shay Ekatz, Lié à la Verte Zhaleh & Lieutenant Efisio Anath, Lié à la Noire Arihel

Trop absorbée dans son observation de la scène qui se jouait plus loin et qui accaparait autant l’attention de ses iris sombres que celle de son esprit, Arihel n’eut d’abord aucune réaction lorsque s’éleva la voix du Brun malicieux. Puis, comme ses mots continuaient de tourner autour d’elle à la manière d’une nuée de mouches insistantes, elle laissa son regard glisser dans sa direction avec toute la lenteur qu’induisait un désintérêt teinté d’ennui. À quel moment sa paisible retraite avait-elle été envahie par tous ces Dragons ? Et s’ils avaient eux aussi ressenti le besoin de s’éclipser de la fête battant son plein, pourquoi, par Kaziel, parlaient-ils autant ? Ses sourcils fins froncés par ce complexe questionnement, elle resta silencieuse face aux … taquineries du Brun, qui lui attirèrent bien rapidement les foudres de la Bleue. Celle-ci s’en fut sans un regard en arrière, sûrement bien plus vexée que ne l’avait escompté le Dragon et la place vacante fut remplacée par un nouvel arrivant que la Noire reconnut avant même qu’il n’ait ouvert la bouche.

Et ouvrir la bouche, Kÿreñ le fit, exhalant l’enthousiasme à en faire se froncer le nez d’Arihel. Elle aurait très bien pu suivre le mouvement amorcé par la Bleue et fausser compagnie à cette bande d’intrus qui n’avait pas su saisir les implications pourtant évidentes de sa situation solitaire, mais sa fierté l’empêchait de renoncer à cet emplacement car elle avait été la première à y poser les pieds. Au lieu de cela, elle repensa à ce qu’avait dit le Brun, puis aux verres qu’elle avait vidés plus tôt et s’interrogea sur la vraisemblance des effets de l’alcool sur l’organisme d’un Dragon sous forme bipède. Elle ne se sentait pas vraiment différente. Rien de comparable à l’état léger, chaleureux et euphorique qu’expérimentait Efisio dans les mêmes conditions. Quoi qu’il en soit, elle n’avait aucune envie de continuer à boire dans le seul but d’obtenir une réponse complète et préféra ainsi s’en tenir à son raisonnement.

Et puis, prouvant une fois de plus qu’il était tout bonnement incapable d’interpréter les signaux qu’on lui envoyait lorsqu’ils n’étaient pas écrits en toutes lettres et agités directement sous son nez, le Bronze s’approcha d’Arihel, se fendit d’une révérence et l’invita à danser en usant d’un langage qui ne manqua pas de la faire lever les yeux au ciel. Elle froissa le tissu de ses jupes entre ses doigts nerveux ; elle devait soigneusement penser sa réponse si elle ne voulait pas qu’ils se mettent à trois pour lui reprocher son manque de diplomatie. Au vu des caractères étrangement rassemblés auprès d’elle, il allait de soi que personne parmi eux ne prendrait sa défense.

« Je ne peux pas vraiment être seule puisque tout le Kaerl a décidé d’un commun quoique silencieux accord de me prendre en chasse. Y a-t-il un prix ce soir offert à celui ou celle qui fera naître un sourire sur mon morne visage ? » fit-elle mine de s’inquiéter, une moue plaintive aux lèvres et son ton sérieux ne laissant filtrer la plaisanterie qu’au compte-gouttes.

Elle se prétendait détachée de tout et de tous, indifférente à son quotidien, mais son esprit était un historien fou qui ne levait jamais sa plume. Elle savait donc pertinemment que Kÿreñ n’avait pas apprécié la rencontre avec son Lié et que ce dernier en gardait lui-même un souvenir confus et déplaisant, quoique loin d’être impérissable. La Noire ne se faisait pas d’illusions, tout en tentant de ne pas trop réfléchir aux désirs latents qui avaient poussé le Bronze à la choisir comme cavalière au lieu de la Verte qui, objectivement, avait bien meilleur caractère et sans doute plus de conversation. Cependant, elle ne pouvait pas non plus ignorer son intuition qui lui soufflait à demi-mot l’évidence. Puisque tu m’as volé l’attention de mon Aspirante, je vais moi aussi te priver de celle de ta Liée. Vraiment, ce n’était pas si surprenant – tout juste était-ce … touchant de naïveté puérile.
 
Instinctivement, ses pensées s’inclinèrent en direction d’Efisio et le trouvèrent fort occupé à étouffer quelques alarmantes velléités d’agression. Ah... Ce qu’il pouvait devenir stupide lorsque l’on touchait à Shay... N’avait-il pas compris qu’il faisait plaisir à son adversaire en réagissant ainsi ? Elle songea à le mettre en garde, mais était convaincue des bienfaits de l’apprentissage par l’expérience et l’idée même d’argumenter avec lui lorsqu’il était déjà dans un état pareil la fatiguait d’avance. « Je consens à te laisser l’opportunité d’être le premier à y parvenir, car je pense qu’il faut récompenser la bravoure. » déclara donc la Dragonne, jugeant également que son Lié était de toute façon trop accaparé par son altercation et qu’il ne prêterait sans doute pas attention à la manière dont elle déciderait de passer le temps, avant de glisser son bras sous celui de Kÿreñ. « Je te suis. »

~°~

Plus l’inconnu au masque de velours bleu parlait, plus Efisio devait fournir un effort considérable pour simplement comprendre les mots qui sortaient de sa bouche. Non – il les comprenait parfaitement mais avait du mal à croire qu’ils étaient bien réels et qu’il n’était pas le seul à les entendre. Il savait qu’il n’était pas en reste lorsqu’il s’agissait de jouer les charmeurs, et il gardait secrètement en lui son propre lot de souvenirs de tentatives de séduction dont il aurait probablement honte jusqu’à sa mort, mais jamais encore n’avait-il rencontré un être capable de proférer de tels propos sans sourciller le moins du monde. Sans un seul indice pouvant laisser croire qu’une partie de lui regrettait son comportement ou aurait préféré une autre issue. En vérité, il avait l’air parfaitement content de se trouver là, maintenant, dans cette situation et cela aurait probablement dû l’alarmer. Efisio était cependant trop aveuglé par sa jalousie – et par une certaine volonté d’extérioriser sa colère sur une cible de choix – pour laisser ce constat se frayer un chemin jusqu’à sa raison.  

« Et qui resteront un mystère pour les profanes, grâce en soit rendue aux Dieux. » dit-il fermement d’un ton qui n’admettait aucune réplique, une ébauche de grimace déformant ses lèvres. « Je crains de ne pas assez approuver tes méthodes pour te laisser la chance d’une discussion en bonne et due forme. » ajouta le Lieutenant, feignant la déception avec assez de fausseté pour qu’on ne se méprenne pas sur ce qu’il en pensait véritablement. Cet inconnu qui arborait le même air qu’un renard s’étant introduit dans un poulailler… Il avait une terrible envie de le remettre à sa place, assez peu de moyens autres que la force de ses poings à sa disposition pour y parvenir. Efisio ne se voilait pas la face au point d’ignorer que son comportement, plus tôt, n’aurait rien eu à envier à celui d’un coq particulièrement remonté – il ne trouvait en revanche aucun volatile de basse-cour dont la comparaison eût pu rendre justice à Shay. Ce dernier restait accroché à la bouteille dérobée comme un naufragé à sa planche, quoique son expression était plus celle d’un érudit contemplant la dernière étincelle d’intelligence dans un monde rempli d’obscurs imbéciles que d’un homme sur le point de se noyer.

« Je suis pas intéressé. » Un soupir lui échappa tandis qu’il passait une main nonchalante dans ses cheveux, l’autre venant prendre appui sur sa hanche, inconsciemment soucieux de bien imprimer dans la mémoire de l’Ondin ce qu’il manquait. Son regard tomba sur Shay et il retrouva une partie de son sérieux.

« Lui non plus.
– Moi non plus. » prononcèrent-ils presque en chœur, l’un de son ton traînant, comme las de gaspiller de l’air pour dire des évidences, l’autre d’une voix plus forte, et tous deux tournèrent la tête pour s’affronter du regard. Shay carra la mâchoire. C’était une manie, décidément ! Il n’avait pas besoin d’aide, pas besoin d’être sauvé et certainement pas besoin qu’on parle à sa place ! Il se détourna rapidement, incapable de supporter le mélange de culpabilité et d’insolence de façade qu’arborait Efisio, et porta une nouvelle fois la bouteille à ses lèvres. Puisqu’il était bloqué ici, à attendre le bon vouloir du Fëalocë, forcé de supporter les poisseuses insinuations de l’Ondin, il souhaitait en finir rapidement avec cet éreintant état de conscience où il était encore capable de distinguer la situation autour de lui et d’en concevoir le caractère réel.

Comme ce doigt, qui avait frôlé la joue du Chevalier Noir et qui restait encore en suspens, bien trop proche, ou cette terrible nausée que le geste – pourtant d’une chasteté remarquable au regard de ce que l’Ondin déblatérait depuis le début de leur entrevue, pourtant accueilli par un visible mouvement de recul et un rictus peu encourageant pour la suite – avait provoqué en lui.

Bien vain espoir car presque aussitôt, laissant Efisio dans un état d’incrédulité l’ayant réduit au mutisme, Phoibos s’adressa directement à lui pour s’enquérir avec une fausse innocence répugnante du Vol de Zhaleh et Shay sentit tous ses muscles se tendre, ses doigts raffermir leur prise autour du col étroit de la bouteille. Le sang rugissait à ses tempes mais, par un miracle quelconque, ou simplement parce qu’elle n‘était pas encore assez vide à son goût, il parvint à garder assez de contrôle sur lui-même pour ne pas l’abattre sur le crâne de l’Ondin. Cela aurait été un gâchis terrible – l’alcool lui rappelait les fortes eaux-de-vie herbeuses qu’on fabriquait dans ses montagnes de naissance. Et puis, l’Ondin avait été rejoint par son Âme Sœur et l’Humain gardait au fond de lui juste ce qu’il fallait de bienséance pour l’empêcher d’agresser un bipède sous les yeux de sa contrepartie draconique.

« Ma Liée fait bien c’qu’elle veut. » répondit-il entre deux longues gorgées, puis il s’essuya avec le bout de sa manche et se pencha imperceptiblement en direction du Chevalier Bleu. Malgré toute la haine qu’il ressentait, son expression n’évoquait rien d’autre qu’une pressante envie de se pendre. « T’insinues quoi ? Que vu qu’j’suis Lié à une femelle, j’devrais aimer les queues ? » Il devina plus qu’il ne vit les sourcils d’Efisio se hausser, la tension dans ses épaules. La pente était glissante et Shay était prêt à la dévaler, si seulement il avait pu avoir la certitude que la chute lui briserait la nuque et qu’il ne s’en relèverait pas. C’était peut-être là le destin des mâles Ekatz que celui de perdre l’équilibre. La gorge sèche et brûlée, il décida de ne pas s’arrêter en si bon chemin et continua sur sa lancée : « C’est quand même un sacré manque de chance… De toutes les chiennes en chaleur prêtes à lever leur derrière pour peu qu’on les siffle… »

La suite de sa phrase fut coupée par la venue de deux nouveaux protagonistes, et Shay y vit l’occasion parfaite pour enfin parvenir à s’éclipser. Moqueur, il renifla bruyamment lorsqu’il entendit l’interrogation de la belle demoiselle – sans doute une Verte ? – et se fendit d’un rictus dédaigneux. « Tu demandes à la mauvaise personne. J’pourrais t’en faire un vrai discours, mais j’connais quelques bouteilles qui réclament toute mon attention. Donc, si vous voulez bien m’excuser… » Il tourna les talons, bien décidé, cette fois, à ne rien laisser l’arrêter mais fut retenu par la main d’Efisio sur son épaule. Sans savoir pourquoi, le contact éveilla en lui une sourde, douloureuse colère et il se tordit le cou pour jeter au Fëalocë un regard baigné de fiel. Les mots fusèrent, de leur propre accord. « Lâche-moi un peu, tu veux ? Pourquoi t’irais pas retrouver le Lié du cavalier de ta Dragonne au lieu d’me les briser ? J’savais pas que t’étais désespéré au point d’envoyer la charmante Arihel en reconnaissance à ta place. »

Les yeux du Lieutenant s’arrondirent sous le coup de la surprise, puis furent traversés par un furtif éclat de peine avant de retrouver la dureté rugueuse de l’acajou. Efisio lâcha son épaule comme s’il s’y était brûlé et Shay songea qu’il méritait toutes les déconvenues rencontrées ce soir, et potentiellement une centaine d’autres. Le Fëalocë fit un pas en arrière, leva les bras puis les laissa retomber le long de son corps dans un mouvement à la fois contrarié et dépité. Il ne le retiendrait pas, n’avait plus envie de se battre. Et tandis que l’Humain s’éloignait rapidement, raflant un autre pichet au passage avant de disparaître parmi la foule en direction de la sortie du Castel, Efisio se retourna vers ses trois spectateurs. Il lissa le tissu de sa chemise du plat de ses paumes moites, résolu à battre en retraite avant d’écoper d’une suspension pour avoir déclenché une rixe au beau milieu des festivités – il était en service, après tout.

D’un ton amer et rauque qui masquait difficilement son ressentiment, il s’adressa une dernière fois à l’Ondin, soutenant un instant son regard luisant de trouble : « Je te souhaite bien du plaisir, cette nuit, quand tu repenseras à la réussite de ta petite … entreprise. Maintenant, je vais aller boire jusqu’à oublier ton existence. Mais ne t’en flatte pas trop. » Et, sans prendre la peine de le saluer, ni lui ni les Dragons, le Fëalocë s’en fut vivement.

À chaque nouveau pas, son souffle lui échappait un peu plus, tout l’air dans ses poumons servant à alimenter le feu qui croissait dans sa poitrine. Il attendit d’être suffisamment éloigné pour pousser un juron dans sa langue natale, saisir le plateau d’un serveur qui passait par là et le jeter violemment à terre, bien plus soucieux du bref soulagement que lui procura le fracas du verre brisé que des conséquences de son acte. Pendant quelques secondes qui auraient pu passer pour une éternité, le Fëalocë contempla le désastre à ses pieds, les visages choqués ou soucieux qui s’étaient tournés dans sa direction et qui n’arrangeaient en rien son envie de voir le sol s’entrouvrir pour l’avaler tout entier, lui et sa colère. Il prétexta avoir été tête en l’air, s’excusa en bafouillant et assura au pauvre serveur qu’il allait s’occuper de nettoyer sa bêtise. Pitoyable… Il était pitoyable. Et assurément peu discret. Bien conscient de l’attention qu’il avait attirée sur lui, Efisio s’agenouilla, les joues dévorées d’un rouge honteux, pour rassembler les éclats de verre du bout de ses doigts tremblants.
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Rūna Sălv
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeJeu 20 Aoû 2020 - 21:39

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Phoibos*[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Aspasiath
Phoibos de Rhothras & sa Liée la Bleue Aspasiath

AIR - Sexy Boy /// Siouxsie and the Banshees - Spellbound

- Entre votre basse estime tout-juste prouvée pour la gente féminine et les affinités naturelles et biologiques de votre Liée, je ne doute pas de votre inclinaison à préférer le parfum d'un narcisse à celui d'une rose, aussi refoulé votre flair puisse-t-il être. Assassina-t-il, l'arc jovial de ses lèvres faisant office de faucille parfaitement aiguisée. Mais qu'importe les fleurs qui composent le bouquet, tant que l'odeur vous convient.

Les ongles de sa bipède sous forme humanoïde, au panache des griffes acérées dont elle était nativement pourvue sous sa véritable identité, pénétrèrent les diverses couches du derme lisse de son avant-bras jusqu'à ce que quelques paillettes grenates ne perlèrent à travers sa tunique aux teintes évoquant l'eau et ses créatures. La manche de soie, tachée d'un vermeil profond, gâchait toute la tenue et par là même l'existence toute entière de l'ondin belliqueux. S'il n'était pas lié à la Bleue par le fil de l'âme et du destin entrebrodés, il était certain que la pauvre femme aurait essuyé un terrible châtiment et myriades de coups. Ses iris d'un givre impérial devinrent brutalement plus sombres, tirant sur les ténèbres d'un noir d'aniline, miroir du tourment qui ébranla son esprit déjà bien impur.

Peu choqué par le caractère cru des rétorcades de Shay Ekatz, l'ondin pencha légèrement la tête de côté en le laissant finir ses jérémiades portées par une haleine chargée d'alcool. Ne venait-il pas de s'avouer la vérité à lui-même ? Diablerie qu'il était pitoyable à refuser l'évidence ! Sous l'aura colérique des iris flamboyantes d'Efisio, un sentiment bien plus traître grondait : la jalousie viscérale qu'on vouait à un être aimé, de quelque manière que ce fût-ce.
Ô le rejet des deux mâles qu'il entrevoyait était plus que prévisible, et il semblait avoir été envoyé là tout droit par l'un des divins les plus chaotiques : Kaziel en personne. Phoibos effleura du bout des doigt la courbe qui marquait la jonction entre son pectoral gauche et son abdomen, appréciant dans cet instant de fureur le toucher si délicat de la matière dont il était drapé. Sous sa tunique, caché à l'endroit même de son geste, brûlait la marque apposée par le Dieu du Chaos et de la Discorde.
Le temps d'une fugace pensée salvatrice, imposée par et pour lui-même pour ne pas sombrer dans cette moitié si terrible qui était tapie en lui, Phoibos inspira lentement et expira de la même façon, à la manière d'un conteur cherchant le bon timbre et le bon état d'esprit pour réciter son histoire.

Malgré les acerbes répliques de l'un, et les froids refus de l'autre, il ne sut se départir de son insupportable rictus. Il toisa le premier puis le second, sans mot dire, battant paisiblement des paupières comme un guépard repu observant au loin un troupeau de gazelles méfiantes. Car oui, Phoibos était repu. Pas de corps, certes, mais son rôle d'envoyé de Kaziel avait touché droit au but, sa mission était remplie. Il avait désormais bien tout loisir de se trouver une ingénue ou un homme de petite vertu pour finir la soirée !
Lorsque ses deux adversaires répondirent la même chose d'un écho accouplé, il gloussa non sans un parfum de victoire suspendu à ses cordes vocales. Une phrase bien peu poétique allait franchir le cap de ses lèvres mais celle-ci fut interrompue par une pensée appuyée de sa Liée. Alors, plus prudent, il reformula :

- J'espère que la clef de votre chambre ne sera pas dans la serrure, que je puisse jeter un oeil à travers le chas sur vos ébats à venir auxquels je ne suis hélas pas convié. Ce qui flotte entre vous vaut au moins la chaleur de l'ardent souffle d'une Reine Argentée, il serait temps de laisser parler les corps et fermer le regard sur ce qui est tabou et refoulé.

Le Sergent Ekatz ayant déjà pris la poudre d'escampette, Phoibos se détourna donc seulement d'Efisio d'une mutuelle séparation. Il observa néanmoins le fëalocë s'éloigner sous l'égide d'un sourcil arqué du vice d'avoir semé le trouble entre ces deux là, pour le meilleur... comme pour le pire.
Il sentit la marque de Kaziel le brûler davantage, mais d'une douleur qui le ravissait en silence. Il ne connaissait que trop bien cet étau qui semblait enserrer son coeur, comme si la divine et noire main du dieu maudit ne le pressait en personne. Cette sensation, il la voyait comme une reconnaissance de son Père.

* Merci pour votre reconnaissance, ô mon Maître. Je suis dévoué à vos oeuvres et me tiens à votre écoute pour tout autre méfait. *

Comme une réponse à sa "prière", le fracas du verre et du métal retentit alors avec autant de sinistre mélodie que la cavalerie lâchée sur un champ de bataille, fondant sur les  premières lignes d'infanterie avec férocité et sans une seule once de pitié. Aspasiath tourna la tête brusquement, constatant les dégâts causés par la furie du fëalocë qui n'avait su taire les démons hurlant en son ventre. Phoibos, lui, ne cilla pas, ayant pertinemment compris l'origine de la catastrophe au loin.

** Tss, ces stupides bipèdes ! Allons nous en, ces pitreries de paysans ne nous siéent guère. **

La Bleue à la crinière flamme de soufre tirait du bras son Lié, qui se laissa volontiers entraîner en dehors de la salle, un sourire énigmatique pendu aux lèvres, et un éclat vipérin crépitant dans ses iris de verre.

***

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Aydarkhan-tasunkaenkir*[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Iagyzh
Aydarkhan Tasunkaenkir & son Lié le Brun Iagyzh

The Witcher - Drink up ! There's more !

- Cela signifie doux petit brin de muguet ! Invectiva-t-il à Perlina tout en s'éloignant au bras d'Alkhytis, un air espiègle peint sur le visage pour trahir son petit mensonge.

Bien que originaire d'une modeste tribu Akitaas, Aydarkhan n'en demeurait pas moins l'aîné de sa fratrie, et par conséquent il avait connaissance et usage de quelques mondanités. Des mondanités de sauvageons, certes, mais tout de même. Alors certes il n'était pas le danseur le plus émérite de l'assemblée, mais il se débrouillait plutôt bien, le bougre !
Malgré quelques pas tantôt lourds tantôt gauches, passés sous silence ou vite oubliés par son prétendu charisme imposé par sa stature de torhil bien portant, il mena la gigue en compagnie d'Alkhytis avec énergie et précision, avec le désir de lui montrer de quoi il était capable. Sa large main posée respectueusement sur l'arrondi de sa hanche saillante s'opposait à l'autre, tenant légèrement en hauteur la belle mane de la fëalocë qu'il n'était pas peu fier de faire tournoyer. Innocent des pensées qui effleuraient celle qui fut sa maîtresse, Aydarkhan lui souriait presque niaisement, loin de se douter que le minois ravi de l'appétissante Engloutie avait plus des airs de mante-religieuse à l'affût que d'ingénue institutrice passant un bon moment en compagnie de son élève révolu. Bien qu'il avait connaissance de la sulfureuse réputation d'Alkhytis, il était à milles pas de s'imaginer dans son sillage.

Alors ils dansèrent et dansèrent encore, s'essoufflant dans leur oeuvre avec autant d'implication qu'un duo d'artistes à l'entraînement pour présenter un cabaret de belle facture. Les musiques se suivirent et s'enchaînèrent avec diablerie sans réellement se ressembler, parfois plus vives, parfois plus douces, Aydarkhan saisissant Alkhytis par les hanches pour la soulever dans les airs sous la mélopée de quelques instruments à vent autant que la faisant basculer en arrière au point que les pointes de ses cheveux blonds ne caressèrent le sol. Les tissus de leur tenue se mêlaient dans un froissement léger, presque à l'image des battements d'ailes d'un colibri, le monde autour d'eux défilait à la vitesse du vol de ce frêle oiseau ! Leur joute sembla durer longuement, jusqu'à ce qu'enfin l'orchestre ne marqua un entracte. A bout de souffle, Aydarkhan conclut alors sa danse en s'inclinant face à sa cavalière d'une révérence courtoise et saccadée par son effort.

- Par Flarmya, je ne vous pensais pas si inépuisable... J'espère que vos pieds n'ont pas trop souffert de mes écarts. Si tel est le cas, laissez-moi me faire pardonner en vous offrant une coupe rafraichissante d'hydromel aux myrtilles, avant qu'un autre que moi ne finisse de vous vider de votre énergie pour la soirée.

Ah, qu'il était naïf ce grand dadais.
Il se rendit au comptoir et prit une timbale dûment remplie pour sa Maîtresse, la prenant doucement par le bras pour l'écarter de la piste de danse, les laissant là tous les deux le temps de reprendre leur souffle. Au loin, il aperçut d'autres danseurs, dont Naevys au bras de son cadet. Après un bref raclement de gorge, mêlant l'envie de se reposer après ces tourbillons mais aussi le besoin d'asticoter l'un comme l'autre, il déclara avec un abandon appesanti d'amusement :

- Je crains hélas de devoir donner le pas à d'autres, mais laissons tarder cet instant ! Vous méritez mon attention toute entière. Conclut-il d'un baisemain chaste et courtois, loin des possibles arrière-pensées de sa compagne du moment...

***

Iagyzh, sous le sermon de son aînée Verte, croisa les bras sur la poitrine, et prit son plus bel air pincé. Il était bien trop têtu et trop fier pour s'excuser, encore moins à la demande d'une dragonne !
Encore jeune par un comportement somme-toute adolescent, il se complaisait davantage à galvauder sans mal en compagnie de son frère, qui vint évidemment à son secours. Ce dernier était bien plus sociable et extraverti que lui, mais surtout plus diplomate. Il ne lui fallut guère de temps pour oser inviter la Noire caractérielle à danser afin d'alléger l'atmosphère et... ne pas essuyer de refus !
Un air déconcerté mais agréablement surpris vola les traits de son faciès humanoïde, jalousant un peu la charisme évident dont Flarmya avait affublé le noble Bronze et non le banal Brun. Oh il n'était pas envieux de son frère de couvée, mais il lui semblait parfois que son Lié méritait un dragon tel que Kÿreñ et non juste lui. L'espace d'une seconde, son sourire sembla un peu plus triste, et ses iris turquoises se voilèrent avec la fugacité des vapeurs d'une tasse de thé brûlant.

Le jeune Brun haussa les épaules, une fois de plus effacé par le faste des autres dragons. D'un ton moins enjoué mais d'une profonde sincérité, il s'exprima envers Belareth non sans une gentillesse pataude :

- Tu vois, pas eu besoin de m'excuser d'être franc.
Nos bipèdes ont dansé... Tu veux aussi ? Désolée, le beau Bronze est déjà pris...
Et non, je n'ai aucun reproche envers tes soeurs Vertes et leur Liée ! Au moins, vous êtes joviales et agréables. Et puis, de toutes les pierres précieuses, les plus belles sont les émeraudes de toute façon.


Il lui tendit maladroitement la main, déjà presque certain d'essuyer un refus. Loin d'être un charmeur né, il n'avait pas menti lors de ses dernières paroles. A ses yeux, ses soeurs à la robe d'aurores boréales valaient toutes les reines de Tol Orëa.
Il suffisait de voir Erdeni plonger dans un bol de mûres pour choisir les plus sucrées pour s'assurer de cette pensée...

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Erdeni - Lézarde de feu Verte d'Aydarkhan

La petite lézarde Verte, bien que le ventre plein des morceaux de viande entrepris quelques instants plus tôt, remarqua l'attention que lui portait un congénère teint de Bronze. Elle répondit à ses pépiements par quelques roucoulades enjouées et taquines, encline à jouer au chat et à la souris avec ce ravissant compagnon !
A la manière d'un chaton apprenant à chasser - bien que déjà experte dans le domaine -, Erdeni s'amusait à bondir sur Telio pour le pincer doucement au cou ou à la pointe de la queue, répétant ses triviales attaques trois à quatre fois avant de s'en aller voleter à peine plus loin pour l'inviter à le suivre. Elle jeta alors son dévolu sur le buffet réservé aux bipèdes, fondant sur la plus terrible des gourmandises : les fameuses mûres ! Elles étaient d'un noir pourpre brillant, gonflées à souhait d'un jus gorgé de sucre !
La petite Verte y fondit tel un faucon sur une souris, renversant le bol à moitié, étalant là quelques unes des baies non sans tacher la nappe de riche facture désormais foutue. Du bout du museau, elle repoussait celles qui ne lui plaisaient pas, gardant seulement près d'elle les meilleures. Après en avoir croqué plus d'une paire, se retrouvant donc avec une gueule passant du vert olive au rose grenat, elle s'en saisit alors d'une de belle taille mise de côté, la tenant délicatement entre les petites aiguilles qui lui servaient de dents. Assise près du bol, elle attendit Telio ainsi avec son offrande, le bout de la queue balançant lentement pour montrer son excitation.


.:: Qu'ils nous haïssent pourvu qu'ils nous craignent ::.
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Alkhytis Doréhor
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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeLun 24 Aoû 2020 - 16:41

Dans les rêves de grandeur de sa famille, Alkhytis avait appris l’art de danser dès le plus jeune âge et en était devenu maîtresse dans ses exécutions. Oh, elle ne pourrait jamais rivaliser avec les véritables professionnelles des danses sophistiquées qu’on offrait lors de magnifiques spectacles à travers le Rhaëg, ou des plus impressionnantes quand on les exécutait sur le dos d’animaux tels que des chevaux ou des taureaux. Elle les égalera jamais mais se vantait largement de très bien danser au point de rattraper les maladresses de ses partenaires, les faisant passer pour doués et non comme maladroit. Là, c’était tout un savoir-faire pour que la danse plaise au couple dansant, comme aux regards spectateurs.

La Dame Verte sentait la main puissante mais posée avec douceur contre sa hanche. Avec la finesse du tissu qui composait sa robe, elle pouvait en sentir toute la chaleur en émaner. Et dès la première danse, elle ne le quittait pas du regard, lui rendait un sourire plaisant et ravi de danser sans sa compagnie. Et à chaque pas, à chaque mouvement, elle sut anticiper les siens, se synchronisant tel un dragon et son lié unis par le Don.

Ils enchaînaient danse après danse, démontrant autant de leur plaisir à danser que de dévoiler leur formidable endurance. Ou alors, était-ce une petite joute muette pour se défier l’un et l’autre de de leurs propres performances, pour savoir qui céderait le premier à la douce fatigue des danses. Chose certaine était qu’Alkhytis n’était pas dans cette optique. Oh, elle aimait la compétition. Mais pas là, pas ce soir. Il y avait autre chose en jeu.

Alkhytis se laissait emporter dans la frénésie de la danse, savourant chaque instant où elle frôlait le corps de son ancien Aspirant. Et elle était toujours avec un merveilleux sourire. Combien d’envieuses devaient les suivre du regard, luisant d’une sourde jalousie… Alkhytis s’en fichait. Elle avait certes une certaine réputation, mais elle demeurait une maîtresse dragonne qui répondait à ses devoirs. Après si ses consœurs manquaient d’audace, ce n’était point de sa faute.

La dernière danse paraissait s’emporter dans un tumulte de notes complexes. Le duo suivait chaque instant sonore. Puis Aydarkhan la saisit par les hanches pour la soulever telle une plume dans le vent léger chaud de l’été d’Orën, en vue d’exécuter une figure finale qui demandait une totale confiance en son partenaire. Il la fit virevolter, donnant l'impression d’un passage fugace et irréel d’esprits d’un autre monde. Alkhytis sut tenir son corps comme il le fallait dans pareil mouvement, tout en accordant totale confiance à son partenaire masculin. C’était comme si elle volait, ses atours la suivant telle une brume féérique dans son sillage. Et quand ses deux pieds retrouvèrent le sol, l’orchestre apporta sa conclusion avec ses dernières notes, avant d’annoncer une pause.

Après avoir rendu la révérence de son cavalier avec une simple courbette où elle s’était légèrement penchée en avant pour dévoiler l’entrée secrète de sa vallée serrée entre ses deux collines très envoûtante, elle n’avait pu s’empêcher de sourire, amusée par la réplique d’Aydarkhan. Elle avait juste le souffle rapide, même si la peau délicate de son cou réagissait à l’impulsion régulière de la carotide alimentée par un cœur battant encore de l’effort dansant.

’’Je vous retourne le compliment très cher. Et ne vous inquiétez point pour mes pieds, ils rêvent déjà d’entamer une nouvelle marche captivante en votre compagnie. Après le petit rafraîchissement que vous me proposez, pour accepter votre douce culpabilité. ‘’

Une fois au comptoir, elle prit avec plaisir le breuvage, qu’elle portait déjà à ses lèvres, heureuse s’apaiser sa gorge un peu sèche de la longue et enivrante danse.

’’Ne soyez pas désolé. Je comprends votre position. Vous ne pouvez refuser une promesse de danse, au risque de briser un cœur désireux de tournoyer en votre compagnie le temps d’une mélodie. ‘’

Elle remarqua le rapide coup d’œil que porta Aydarkhan à son frère, qui était un peu plus loin au bras de Naevys.

’’Mais la soirée va durer jusqu’aux aurores du lendemain. Vous leur offrirez une brève idylle, avec votre charme et votre souplesse de beau danseur. ‘’

Elle lui ouvrit un clin d’œil, avant de boire une nouvelle gorgée.

’’Et pour votre jeune frère, ne redoutez pas que drame lui arrive. Il arrivera bien à s’en sortir, avec la gente féminine. ‘’

Doucement, elle s’était rapprochée de lui, suffisamment pour que son souffle, en perte de vitesse, vienne frôler la peau de son menton. Elle porta d’ailleurs un index comme pour sceller les lèvres, pour anticiper toute parole de la part de son partenaire de danse.

’’Mais peut être que vous avez besoin d’être rassuré....sur d'autres plans...  quant à votre assurance et votre endurance vis-à-vis de moi par exemple….Il semblerait que j’ai omis quelques leçons du temps de votre Aspiranat. Nous pouvons y remédier, le temps d’une brève balade à l’Allée des Idoles….’’

Tomberait-il cette fois dans les filets de la Dame Verte ?


****

Belareth de son côté, aurait pu être blasée au vue de la réponse du Brun. Mais au contraire, comme elle était de bonne humeur, elle ne put s’empêcher de rire.

’’Je te taquinais voyons. Tu devrais voir ta tête. Mais c’est bien, tu ne t’ai pas laissé décontenancé par mes répliques. ‘’

Puis elle plissa son regard, avec un étrange sourire, se donnant un air à demi provocateur et à demi aguicheur.

’’Parce que tu crois que je visais un Bronze pour la soirée ? Il ne faut pas croire que toutes les vertes tombent en pamoison devant eux, surtout les Vertes. Et penses-tu sincèrement ce que tu dis ? C’est gentil. ‘’

Elle s'était retenue de se pavaner devant les compliments du jeune Brun.

’’Précieuses et indispensables à la fois…. N’est ce pas ? ‘’

Elle lui prit la main.

’’Oui allons danser. Montrons à ton frère de couvée que tu vaux autant que lui, et être un véritable tombeur. Mais avant….’’

Elle eut un bien étrange sourire puis claironna presque dans les esprits de tous les convives présents, dragons comme bipèdes.

°Rendons tous honneur à Ouranos, en dansant jusqu’à l’épuisement et buvons en sa santé. N’omettons pas de lui rendre grâce en lui trouvant le couple, dragon ou bipède, capable de l’honorer en devenant le roi et la reine de son Jour, pour lui rendre grâce quand se terminera cette Nuit à son Honneur ! °


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeMer 26 Aoû 2020 - 16:36

[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Dusan-bakhtiyar-tolorea__[RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Kyren-fealoce-dragon-bronze-tolorea
Dušan Bakhtiyar & le Bronze Kÿreñ

Theme Song :
Täss'on nainen – Hedningarna

‘‘Encore une fois’’ ? Qu’entendait-il par ‘‘se retrouver mêlé à ses problèmes’’, encore une fois ? Une petite moue dubitative s’inscrivant brièvement sur son visage, Kÿren avait haussé les épaules en silence. Par moments, Dušan se montrait bien trop détaché, toujours prônant l’équilibre, le libre arbitre … Et le fait qu’il était du ressort de chacun d’assumer les conséquences de ses actes. Insupportable petit homme. Ne pouvait-il pas simplement se faire plaisir de temps à autre ? Faire ce qui lui semblait bon, qu’importaient les répercussions de ses choix ? Le jeune Bronze n’en croyait cependant pas un mot. Il connaissait l’âme de son demi-sang comme la sienne (sinon mieux encore) : son Lié ne le laisserait pas dans l’embarras sans intervenir. En partie parce que son dragon ne lui laisserait pas la possibilité de le planter là …

Mais pour l’heure, le blond avait fort à faire avec sa charmante cavalière (plus les pas de danse qu’il s’efforçait d’enchaîner le plus naturellement possible) et quant à lui … Il avait une dragonne quelque peu revêche à dérider. Au delà de ses bons sentiments apparents, et de l’évidente provocation sous-entendue à l’égard du Fëalocë qui avait honteusement abandonné la pauvre Arihel à son triste sort, il ressentait un orgueil indubitable à l’idée de pouvoir prétendre avoir charmé l’inénarrable Noire.

Ne prêtant pas attention à la mine décontenancée de son petit frère Brun qui se voyait livré à lui-même face à l’envoûtante Belareth – Iagyzh saurait s’en sortir, ils n’étaient pas nés de la même couvée pour rien – il s’était fendu d’une invitation tout à fait élogieuse et exagérée à l’adresse de sa consœur Noire. Laquelle, fronçant le nez d’une manière passablement hautaine mais relativement adorable, si l’on mettait de côté le mépris évident qu’elle exsudait, ne put – évidemment – s’empêcher de lever les yeux au ciel. Patiemment, le Bronze attendit sa réponse. Rien ne servait de se montrer trop pressant avec les dames, fussent-elles dragonnes. La politesse et le respect faisaient l’attractivité des hommes (fussent-ils également dragons). Alors, lorsqu’elle reprit la parole, laissant paraître une pointe d’humour tout à fait inattendue, passé quelques secondes de perplexité, Kÿreñ s’illumina littéralement, lui offrant un sourire ravi et sincère.

« Peut-être Ouranos et Flarmya gardent-ils un œil sur toi, et ne souhaitent pas te voir te morfondre seule dans ton coin, ce soir ! Quel mal y a-t-il à cela ? »

Ayant visiblement décidé d’accepter son invitation après une mûre réflexion, Arihel vint glisser son bras sous le sien, faisant vibrer en lui un tonnerre retentissant. Finalement, peut-être n’était-elle pas si terrible ? Peut-être ne s’ouvrait-elle qu’à ceux qui faisaient l’effort de bien vouloir voir au-delà des apparences, et de faire réellement connaissance avec elle ? Peut-être ressemblait-elle plus à Dušan qu’il ne le pensait ... Cette réflexion amena des rides soucieuses sur son front, bien vite balayées par la déclaration emphatique de la Noire. Ah, elle récompensait donc sa ‘‘bravoure’’ ! Il tâcherait de prouver qu'il en était digne. Avec un petit rire amusé, il l’entraîna donc sur la piste de danse, tout à fait prêt à se montrer un partenaire irréprochable, pour qu’elle n’ait rien à regretter.

 🍃🌊  • 🍃

Résigné face aux idées saugrenues de Kÿreñ, Dušan décida de le laisser mener son affaire comme il l’entendait – tant qu’il ne se mettait pas en tête de l’impliquer dans sa douteuse entreprise. Parmi les dragons, Arihel n’était pas réputée pour être particulièrement sociable, et le demi-sang était le premier surpris de la voir consentir à accompagner son Lié, là où ce dernier semblait y voir un juste retour de sa … ‘‘bienveillante’’ attention. Il était sans doute plus sage de renoncer à vouloir les comprendre.

Dansant et tourbillonnant à un rythme toujours plus soutenu avec Naevys, il avait besoin de toute son attention pour maintenir un placement correct. Ce ne serait pas rendre fière son ancienne professeure que de lui écraser les pieds, après tout. La Barde, quant à elle, ne semblait pas perturbée, ni par ses piteuses excuses, ni par le fait d’entretenir une conversation en même temps qu’une chorégraphie particulièrement enlevée.
Toujours avec le même entrain, elle lui avait annoncé à demi mot qu’elle ne lui en tenait pas rigueur. Elle aimait danser, et souhaitait en profiter avant que son tour ne vienne de prendre place sur l’estrade des ménestrels. Hochant gravement la tête, gardant son regard bleu fixé sur sa rousse cavalière, il arbora un sourire mi soulagé mi contrit lorsqu’après un compliment sur ses talents de danseur, elle lui demanda pourquoi il n’avait pas invité plutôt son Aspirante.

Perlina était … Perlina était certainement bien mieux au bras de Kÿreñ, d’un tempérament bien plus guilleret et en accord avec la personnalité tempétueuse de la jeune fille. Et puis, seule à présent avec l’Ondin croisé plus tôt auprès d’Alkhytis et Aydarkhan, elle arborait toujours cette même expression joyeuse sur son visage. En bonne compagnie, ou du moins, accompagnée par quelqu’un dont la présence lui convenait, selon toute évidence, il ne lui manquait pas un seul instant. Repoussant les insinuations doucereuses de son Lié – non il n’était pas jaloux, encore une fois, il était juste las de ne pas savoir à quoi s’attendre avec elle – il fit virevolter Naevys, profitant du mouvement pour gagner un peu de temps.

« Il n’est écrit nul part qu’il est du devoir d’un Maître Dragon de faire danser son Aspirante. Kÿreñ est bien plus doué que moi pour ça, sais-tu ? Et puis comme ça, je peux faire directement te faire honneur, à toi et tes enseignements. N’est-ce pas pour le mieux ? »

Il pencha la tête quelques instants, réfléchissant à sa question. Il n’était pas sûr de pouvoir démêler tout ce que cette dernière lui inspirait. Le statut de Maître était – hélas – tout comme il l’avait imaginé, avec son lot d’obligations et d’impératifs, réduisant drastiquement sa liberté … Mais il ne pouvait pas ne pas reconnaître que la relation avec son Aspirante était enrichissante sur de nombreux points qu’il n’aurait pas imaginé. Il prenait finalement plaisir à transmettre son expérience, ce qui était bien inattendu … Cependant, le fait de ne pas pouvoir parvenir à trouver un équilibre, une certaine stabilité dans ses échanges avec la jeune fille, lui donnait fréquemment envie de renoncer sur le champ à ses responsabilités … N’eusse été la présence de son Bronze, et son propre orgueil, qui lui soufflait que ce serait faire preuve de faiblesse de caractère que d’abandonner à la moindre difficulté.

« Être Maître … Se révèle plus compliqué que je ne l’aurais cru. »

Il lâcha un rire léger en apparence seulement, chargé de dérision pour qui saurait le lire. Charmant euphémisme que voilà. Poussé par un obscur besoin de confier ses déboires à une oreille compatissante, quoi que cela ne lui ressemblait pas, il baissa la tête sur Naevys, confus. Il ne servait de toute façon à rien de lui servir un mensonge, même partiel, la Barde ayant mainte fois prouvé qu’elle était une experte pour lire à travers lui comme dans un livre ouvert.

« Je peine à trouver le juste milieu entre lui laisser suffisamment de liberté – d’être et d’expression – et obtenir d’elle qu’elle obéisse et fasse ce qui est bon pour elle. » Il fronça les sourcils avant de se fendre d’un sourire un rien acide. « J’ignore s’il s’agit d’une incompatibilité entre nos caractères ou bien d’une caractéristique commune à toutes les adolescentes de son âge. »

Un bruit de vaisselle brisée, accompagnée par un soudain brouhaha détourna brièvement son attention vers la source du remue-ménage, et une once de perplexité le traversa en avisant le Fëalocë dans son distinctif surcot bordeaux, à genoux par terre pour ramasser les verres cassés. Efisio Anath. Ses lèvres se pincèrent en pensant à Kÿreñ, mais du Bronze n’émanait toujours qu’une bienheureuse insouciance alors qu’il faisait danser Arihel. Simple accident dans ce cas ? Quelque part, son instinct lui soufflait qu’il y avait là plus qu’il n’y paraissait.

 🍃🌊  • 🍃

Dans un bruissement d’étoffes fines, une ombre mince s’abaissa à la hauteur du Lieutenant, ses iris d’outremer brillant subtilement d’une lueur navrée.

« Est-ce que tout va bien ? »

Ridicule question s’il en était, au vu de l’incarnat honteux qui rehaussait encore le teint hâlé du malheureux. Sans vraiment attendre de réponse, gardant le silence et les yeux respectueusement baissés – il laissait ainsi à l’autre homme toute l’illusion de la pudeur – l’Ondin entreprit de lui donner un coup de main pour réparer le désastre qui s’étalait à leurs pieds.

« Là, laissez-moi vous aider. »

**Je ne te savais pas si altruiste, Marek.**

Un soupir. Vaine provocation. Ses doigts fins s’arrêtèrent un instant au dessus d’un morceau de verre tranchant avant de reprendre leur tâche.

*Leith ... N’est-ce pas toi qui m’a incité à venir à la fête, qui il y a quelques instants même me tannait en m’énonçant que cela ne servait à rien si je n’allais pas au devant de mes, comment as-tu dit déjà, nouveaux compatriotes ?*

Une part de son esprit accaparée par sa conversation avec son frère d’âme, actuellement lové quelque part dans la pénombre d’une caverne du Nogrod Nie Sereg, il devait redoubler de vigilance pour ne pas salir par inadvertance la riche soie ondine de sa tenue (clic !).

**Certes, mais je ne m’attendais pas à ce que tu te précipites au secours du premier venu. N’as-tu pas pris mes conseils un peu trop au pied de la lettre ?**

Reconnaissant l’humour piquant propre à son Brun, il esquissa un sourire fugitif sans répondre. Depuis plusieurs semaines qu’il avait rejoint le Màr Luimë, il n’avait encore lié connaissance avec personne, et la solitude commençait à lui peser. Il avait beau posséder une personnalité réservée, encore plus depuis son départ du Kaerl Ardent où il avait passé tant d’années de sa vie, il ressentait une douleur croissante à l’idée de ne pas se voir intégré à la vie de son nouveau foyer. Toujours observateur et attentif aux émotions multiples qui traversaient son Ondin, Asaleith avait jugé que la fête d’Ouranos serait l’occasion idéale pour Marek de rencontrer du monde.

Ce dernier avait assisté de loin à la violente altercation entre le Fëalocë et son compagnon, une vague de discorde visiblement attisée par un homme masqué arborant une étrange crinière pourpre. Il était aisé de deviner que l’inconnu s’était immiscé dans des affaires qui ne le concernaient pas, son attitude ouvertement lascive et séductrice envers les deux soldats étant venue provoquer leur séparation.

**Tiens-toi loin de celui-là, je n’aime pas l’aura qu’il dégage. Il a quelque chose de malsain en lui.**

Sans entendre ce qui s’était dit, le Prêtre avait néanmoins constaté la peine qui s’était gravée sur le visage du soldat. Et ainsi, son attention fixée sur lui, n’avait pu manquer son explosion de colère soudaine … Laquelle avait provoqué le regrettable naufrage ici présent. Le cœur vrillé par une compassion qu’il ne s’expliquait même pas lui-même, c’est très spontanément qu’il s’était porté à sa rencontre. Il n’avait pas pour habitude de se mêler des affaires des autres, mais la détresse de l’autre homme résonnait bien trop en lui pour qu’il l’ignore.

*Tu aurais du venir aussi, si ce qui se passe ici excite tellement ta curiosité ...*

**Et me mêler à cette foule d’imbéciles qui ne voient en moi que la progéniture d’une monstrueuse Incarnate ? Non merci, très peu pour moi !**

Puis, plus doucement :

**Amuse-toi, Marek. Tu as trouvé ta place à présent.**

 🍃🌊  • 🍃

Une grimace gênée ouvertement affichée sur son visage noble, à la faveur d’une éclaircie dans les couples assemblés, Kÿreñ ne pouvait détacher son regard d’Efisio. Il avait beau éprouver des sentiments mitigés pour lui, le Fëalocë faisait vraiment peine à voir, d’autant plus que la Noire Arihel, concentrée sur leur danse, ne donnait pas le moindre indice qu’elle s’intéressait à la disgrâce de son Lié. N’y avait-il pas quelque chose de … cassé entre eux ? D’abord le soldat la laissait seule, puis elle-même ne faisait pas mine de se porter à son secours. Une telle chose aurait été impensable entre Dušan et lui, quand bien même il leur arrivait fréquemment de se disputer. Dans l’adversité, ils se soutiendraient toujours, quoi qu’il advienne.

« Hmm … Tu ne vas pas le rejoindre, Arihel ? »


L'on rencontre souvent sa Destinée
Par les chemins que l'on prend
Pour l'éviter
***

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Ta’imiti Roimata’toa
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Ta’imiti Roimata’toa


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MessageSujet: Re: [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos    [RP Officiel] Le Jour d'Ouranos  Icon_minitimeVen 4 Sep 2020 - 21:18

Large était la piste établie, centrale, dans la grande salle du Castel, et pourtant la voilà bien emplie, assaillie par les convives qui virevoltaient gaiement. Tous n’étaient point danseurs chevronnés, loin de là, et pour un fealocë masqué qui tournoyait comme il volait, avec grâce et joie rayonnante, il en était deux au moins qui ne partageaient pas telle assurance et redoutaient à tout instant le faux pas. Tel malaise se faisait plus rare chez les dames, plus nombreuses étant celles rompues à l’exercice.
Malgré leur jeunesse, Perlina et Ta’imiti étaient de ceux qui semblaient à leur aise dans les courants et ondulations de la mélopée, posant leurs pieds sans les regarder et se laissant porter par eux. Et tandis que lentement ils valsaient, s’autorisant quelques fois l’élan fugace d’une variation discrète, et que le monde autour d’eux défilait, le regard de l’ondin plongeait tour à tour dans les yeux de sa cavalière ou dans le décor tournoyant. Et leur conversation continua, l’adolescente exprimant son amour pour les petits être écailleux qui avaient assailli son cavalier quelques instants plus tôt. C’était sur un détail tout autre, cependant, que s’arrêta l’attention de celui-ci.

« L’Interstice… Comment c’est ? demanda-t-il, pensif. Je veux dire, ça fait quelle sensation ? »

Mais il n’eut le temps de l’interroger plus avant que, profitant de l’accalmie qui accompagna une variation dans la danse, la demoiselle pressa son corps contre le sien, approchant son souffle de son visage, lui offrant des mots emplis de menaces derrière une apparente douceur.

« Homme de la mer, mon ami. Mon nom est Poisson pas Perlina, je ne sais par qui et où tu l'as appris. Mais la prochaine fois que ce mot passe tes lèvres, annonce-t-elle, soufflant sur sa bouche sa délicate menace, je les scelle d'un baiser. »

Et déjà reprenait la danse et la demoiselle sa place. Ils tournoyaient à nouveau mais l’ondin demeurait interdit, fixant Perlina. De quelle matière était donc faite cette polissonne demoiselle qui déjà riait aux éclats de cette promesse dont il se serait volontiers dispensé.

« Pourquoi est-ce que tu en reviens toujours aux baisers ? » murmura-t-il pour lui-même.

Mais sans plus d’ambages, à peine quelques tours de mesure et de piste plus tard, déjà celle-ci reprenait la discussion. Elle lui conta une singulière rêverie, songe digne des chansons, des théâtres et du prêche des prophètes. Était-ce encore l’un de ses tours ? Aran'Rhiod l’avait-il visité ? S’il se montra méfiant — forcément, au vu de leur première rencontre… — l’ondin laissa néanmoins sa curiosité le pousser plus avant dans cette voie, trop content d’y trouver une fuite loin de ce baiser qu’elle lui promettait. Encore...

« Un rêve réel, dis-tu ? l’interrogea-t-il avec un scepticisme mal dissimulé. Et tu crois qu’elle s’en souvient aussi ? »

Il réfléchit un instant et continua, bien décidé à profiter des informations glanées par la demoiselle :

« Tu sais quoi, au juste, sur cette Alkhytis? Elle a l’air… Importante, non ? »

Un bruit se fit qui attira son attention au loin, le détournant temporairement de leurs échanges. Il jeta un coup d’œil pour apercevoir un fealocë aux prises avec un cimetière de vaisselle, et un autre homme qui semblait se présenter à son secours. Si l’aspirant reconnaissait le lieutenant pour l’avoir parfois aperçu qui menait une patrouille de crocs d’argent, l’ondin quant à lui était inconnu. Plus encore, ses manières timides l’interrogèrent, suggérant un homme discret que l’on aurait mal imaginé parmi telle foule.
Arraché à la danse par ces réflexions, Ta’imiti finit par perdre le compte de la rythmique et, d’un pas maladroit, trébucha et sa cavalière avec lui. Faisant honneur à la légendaire agilité ondine, pourtant, il parvint à se rattraper, mais les errances de l’équilibre le rapprochèrent bien plus de sa cavalière qu’il ne l’aurait désiré. Torse contre torse, son visage toisant celui de la demoiselle, le souvenir d’un baiser lui revient qui lui fait monter le rose aux joues. Avec célérité et candide maladresse, l’ondin fit un pas en arrière afin de remettre entre lui et la jeune humaine une distance respectable.

« Pardon, Perl… Poisson…, commença-t-il, manquant de justesse de commettre un impair de plus… J’ai été distrait… »

Puis, désignant du regard le nouveau venu, il interrogea son amie, elle qui semblait déjà si bien connaître les habitants du kaerl :

« Tu sais qui c’est ? L’ondin. »


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