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 [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin

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Amaélis Eleicúran
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Amaélis Eleicúran


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MessageSujet: [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin   [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Icon_minitimeDim 1 Sep 2013 - 12:31


I'm scared, I can't breathe.
Why must I fear everything?
I wanna feel something, anything.

My imagination plays tricks on me,
& how strange it is.

Call me a poor slave.
Darkness pulls my body out.
Look at myself, no soul.

I wanna feel something, anything.

I'm scared, I can't breathe.
Why must I fear everything?
I wanna feel something.

I can't believe what I've seen.
I fell asleep, still I dreamed.
I wanna feel something,
anything.


[Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Design1-4c24504

Nom : Amaélis Eleicúran (anciennement Yodera, le nom de ses parents Sans-Don).

Surnom : Ama'. Sa Liée l'appelle Alma (« fleur »). Au Kaerl, on l'a affublée du surnom de « Rase-les-Murs », en référence à sa personnalité perturbée.

Âge : 18 ans (entrée en jeu) – 22 ans, actuellement. Née pendant l'Equinoxe d'Automne, en Aran'Rhiodku 897.

Race : Neishaane

Physique :

Amaélis est une jeune femme à l’allure légère et aérienne, qui semble se tenir en permanence en équilibre précaire sur le fil entre rêve et réalité. Ses cheveux blancs, aux discrètes ondulations, rarement apprêtés, encadrent un harmonieux quoique maigre visage d’albâtre, creusé d’ombres et percé de grands yeux dont la couleur évoque tout autant l’océan à l’approche d’une tempête que les brumes d’un ciel hivernal. Dans leurs profondeurs claires et troubles, il est sans doute possible d’apercevoir le commencement et la fin de toute chose ; ils sont bien plus un portail vers des contrées lointaines que le reflet de ses propres émotions. Afin de masquer les cernes éternels dessinés par le manque de sommeil, elle aime parer ses paupières de charbon, d’indigo ou de pourpre. Sa bouche aux formes pulpeuses paraît étrangement pâle, et ses rares sourires dévoilent le diastème entre ses incisives. Ses jambes longues et fines supportent un corps gracile, sans aucune musculature, et l’élèvent à un mètre soixante-quinze au-dessus du monde réel. Autrefois assez peu préoccupée par son apparence, Amaélis apprécie désormais envelopper sa frêle silhouette dans des voiles de jais, d’améthyste, de jade ou encore d’ivoire, dénudant parfois la peau diaphane de ses épaules – une manière de se vêtir sans doute héritée de ses ancêtres. La Neishaane parle peu, d’une voix douce-amère, mais peut-être aurez-vous la chance – ou le malheur – de l’entendre chanter.

Caractère :

Amaélis est une créature ambivalente. Égoïste et immature, elle évolue dans un univers qu’elle façonne à sa guise afin de toujours se voir sous son meilleur jour : celui d’une victime martyrisée par le Destin. Elle dort avec ses cauchemars, enlacés. Aussi discrète qu’un fantôme, il n’y a plus guère que son ombre qui, parfois, semble s’animer et prendre vie. Son sang corrompu par les poisons la rend instable émotionnellement, la fait passer du rire aux larmes puis des larmes au rire, pour mieux sombrer à nouveau dans l’apathie la plus pesante. Peu complexe dans son rapport aux autres, elle préférera l’isolement – que ce soit par peur de déranger, de décevoir, de blesser ou de s’attacher – bien qu’elle désire ardemment amour et attention. Malgré son rôle de martyr, la Neishaane se présentera le plus souvent sous un autre visage, froid et dur, tranchant et impitoyable comme le blizzard. Barrière de protection ou fierté extrême, c’est là un mystère. En vérité, il est sûrement plus simple pour elle de se dissimuler dans l’orgueil que d’affronter ses peurs ou reconnaître ses torts. Son esprit, qui n’a toutefois jamais été brillant, connaît des mystères interdits aux mortels et l’éloigne encore un peu plus de ses congénères – avec qui elle ne sait de toute manière plus communiquer. La Neishaane compte quelques amis, mais n’a aucune difficulté à les abandonner lorsqu’elle le désire. Elle est incapable de mesurer les conséquences de ses actes, et fait montre d’un manque d’empathie certain – non par choix.
Individualiste acharnée, seul l’opportunisme et les circonstances influencent ses décisions. Amaélis ne s’embarrasse ni d’honneur, ni de morale. Une vie consacrée aux Arts et à l’étude des anciens savoirs Valherus est le seul but qu’elle poursuit.

Certains vous diraient qu’elle est folle, et ils n’auraient probablement pas tort de le penser. Amaélis est imprévisible, extrême et fragile.

Alignement : Chaotique Neutre

Clan choisi : Ancienne Maîtresse de l'Ordre Draconique Neutre, déchue en l'an 918. Désormais Chevalière Errante.

[Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Design1-4c24504


Histoire : 


~~ Vaendark, continent enneigé de Rhaeg.

Une femme enceinte se prépare à quitter son village, son mari, et sa famille. Le regard embué par les larmes, elle étreint son jeune fils et son mari. Tous deux sont malades, et il lui faut maintenant partir, les abandonner pendant qu'il est encore temps pour elle de le faire. Un dernier regard, un dernier adieu.
Cette femme s'appelait Minë Yodera, sa destination était Undòmë, pour sauver l'enfant qu'elle portait.

~~ Undòmë, dix-huit ans plus tard...

« Je m'appelle Amaélis, j'ai dix-huit ans. Mon premier souvenir remonte à mes sept ans. Je me revois encore faire et dire ce que j'ai fait et dit ce jour-là.

J'étais dans ma cabane secrète, celle où je m'enfermais lorsque les choses allaient mal. Construite en haut d'un arbre, on ne pouvait y accéder que par le tronc creux qui était relié à une galerie souterraine, elle aussi dissimulée, mais par une pierre cette fois. Je pleurais doucement, enveloppée dans un châle blanc : la seule chose qui me restait de ma mère. C'était l'hiver, car je portais un manteau et des bottes. Les autres ne m'aimaient pas. J'en était sûre. J'étais la seule fille avec des cheveux blancs au village, et les enfants m'appelaient grand-mère. Je me détestais. J'avais honte de sortir, et je préférais de loin la compagnie de mes livres. Malheureusement pour moi, c'était mon anniversaire aujourd'hui. Séchant mes larmes, je descendis de ma cachette, pour déboucher à l'air libre quelques minutes plus tard. Une fine pellicule de neige recouvrait le sol, et le soleil était caché par une légère brume. En courant, je me dirigeai vers la maison de mon père adoptif. Je connaissais la vérité sur ma famille depuis longtemps, enfin, je veux dire : je savais que mon père était mort d'une maladie incurable, et que ma mère était venue ici pour me protéger. Elle m'avait mis au monde et confié à un ami de longue date, avant de mourir.
Bref, je rentrai en trombe dans la maison et allai m'enfermer dans ma chambre, comme à mon habitude. Pilien, mon père adoptif, frappa à ma porte.

- Ama ! Allez ! Tout le monde t'attends dehors ! Viens !

- Tout le monde ? Comment ça tout le monde ? Je ne veux voir personne !

- Mais, ils sont venus spécialement pour toi !

- Spécialement pour moi ? Pour moi ? Je me fiche d'eux. Je ne veux pas les voir !


J'entendis Pilien soupirer, puis il s'éloigna. Il n'avait donc toujours rien compris ? Je n'aimais pas ces gens, avec leur sourire mielleux et leurs paroles sans saveur. Je savais très bien ce qu'ils pensaient de moi. Pire encore, il y avait les autres enfants. Ils passaient leur temps à se moquer de mes cheveux blancs, et de ma peau pâle malgré le beau temps d'Undòmë. La plupart du temps je ne trouvais rien à répondre, et je préférais m'enfermer dans le silence. Je n'ai jamais aimé les anniversaires. Trop de monde...

Pilien était désespéré d'avoir été obligé de me prendre sous son toit, mais il l'avait promis à ma mère. Ce fut un père très absent, son travail le retenait parfois plusieurs jours loin de chez lui. Pilien était au service d'une noble famille qu'il servait comme chef cuisinier, et il remplaçait parfois le voiturier de la famille. C'est lors de ses longs voyages que je me retrouvais seule. Je pensais être un poids pour lui. Je ne lui ressemblais pas, et des regards lourds de sous-entendus se posaient tous les jours sur lui. Il m'hébergeait car il en avait fait la promesse, un point c'est tout.

A l'époque, ma vie se résumait à cela. Je restais enfermée dans mon monde, en compagnie de mes livres et je m'évadais à ma manière en chantant et en dansant. Je faisais croire que je me fichais des autres, mais en réalité j'étais blessée par leur manque de compréhension. On me dit souvent que je ne faisais rien pour arranger les choses. C'est vrai, mais j'étais trop habituée à rester dans ma bulle pour tenter d'en sortir.

Mais, un jour, un événement perturba ma petite vie d'ermite. J'avais alors treize ans, j'avais appris seule à lire et à danser. Je dansais d'ailleurs merveilleusement bien. Quant à mon apprentissage de la lecture, j'avais relié, sur mes premier livres imagés, des images à des mots. J'en déduisais les associations entre lettre et sons. Ce fut un travail long et laborieux, mais en six ans, j'en savais assez pour déchiffrer la plupart des livres de Pilien. Les rares filles que je voyais ne me ressemblaient pas. Leurs corps ressemblaient de plus en plus à des corps de femmes, et les garçons commençaient à leur courir après. Je n'en voyais pas l'intérêt. Je trouvais ça étrange. Moi, j'étais encore une enfant dans ma tête. Un soir où je les observais par la fenêtre de ma chambre, Pilien posa sa main sur mon épaule. Il y avait une lueur de triomphe dans ses yeux, et visiblement, il exultait.

- Devine qui va revenir à la maison ?

Comment pouvais-je deviner ? Je ne savais même pas que quelqu'un était parti. Je le regardais sans comprendre. Pilien se frottait les mains, et je compris que je devais me dépêcher de donner une réponse.

- Je n'en ai absolument aucune idée, Pilien. Alors, qui est-ce ?

- Mon fils ! Mon fils revient !

Je me levai brusquement de ma chaise où j'étais assise. Incapable de dire un mot, je le fis sortir de ma chambre, et la refermai à clef. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai hurlé de rage. Comment avais-je pu imaginer que ma vie se déroulerait toujours de la même façon ? Comment avais-je pu penser que rien ne viendrait la troubler ? Comment avais-je pu rester persuadée que Pilien et moi resterions seuls jusqu'à la mort ? Je ne voulais pas, non je voulais pas d'inconnu dans ma maison. Qui plus est un garçon ! Il ne me lâcherait pas, j'étais différente de lui ! Les êtres humains étaient la seule chose que je craignais dans ce monde, et voilà qu'on m'amenait un frère ? Ce soir-là, je ne descendis pas, et je passai la nuit à pleurer en silence.

Le lendemain, la faim m'obligea à descendre dans la cuisine. A contrecœur, je poussai la porte. Il était déjà là, assis devant un bol de lait fumant. Il se retourna, et l'angoisse me serra le ventre. Je décidai de l'ignorer complètement, et passai devant lui sans lui jeter le moindre regard. J'embrassai Pilien sur la joue, et m'installai à table.

- Alors c'est toi Amaélis ?

J'eus un léger sursaut en entendant mon nom. Sans le regarder, je grommelai un « oui ».

- Je ne vais pas te manger, tu sais ?

Nouveau grommellement. Il commençait déjà à m'agacer. Pilien m'apporta un bol de lait et un bout de pain. Je sentais sa joie, mais elle n'était pas communicative.

- Pourquoi tes cheveux sont-ils blancs ?

Je ne pris même pas la peine de répondre. Sans lever les yeux vers les deux hommes, je sortis de la cuisine en claquant la porte.
De retour dans ma chambre, j'ouvrai ma fenêtre pour respirer l'air pur du matin. Je n'aimais pas ce garçon. On frappa à ma porte. Je ne répondis pas. Les coups redoublèrent, plus insistants.

- Laisse-moi rentrer !

Aucune réponse.

- Allez !

Toujours pas de réponse.

- Amaélis ?

Ce jeune homme me tapait sur les nerfs.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Parler.

- Parler de quoi ?


Silence.

- Amaélis. Je suis ton frère. Je peux bien te parler, non ?

Je me dirigeai vers la porte, et l'entrouvris juste assez pour pouvoir voir derrière. Je le regardai de la tête aux pieds. Pas très grand, il avait les mêmes cheveux bruns que son père, et les mêmes yeux verts, mais ses oreilles étaient pointues.

- Non.

Et je refermai la porte. Pendant deux mois, ce fut tous les jours la même chose. Je déjeunais sans regarder personne, et on ne me revoyait que le soir pour dîner. Et tous les jours, Kiël, le fils de Pilien, montait en vain frapper à ma porte. Parfois, il s'arrêtait et se mettait à parler de lui, de sa mère et de sa vie d'avant. Pilien avait eu une aventure avec une magnifique Elfe qui n'avait pas pu rester avec lui. Kiël était donc le fils hors-mariage de Pilien. Il était nettement plus tenace que son père, qui avait depuis longtemps abandonner tout espoir de nouer avec moi une relation de confiance et d'amour réciproque. Et peu à peu, bien malgré moi, il réussit à m'apprivoiser. Ça a commencé doucement, au lieu d'ignorer ses paroles, je me suis mise à m'assoir devant ma porte et à l'écouter. Puis, parfois, je lui répondais. Alors, un beau jour, j'ai fini par ouvrir la porte de ma chambre.

Kiël était devenu mon premier ami. Il avait renoncé à me poser des questions sur mon physique, et c'était tant mieux. Néanmoins, je sentais qu'il voulait absolument savoir. Malheureusement pour lui, je n'en savais rien. Persuadé que j'étais sa sœur, il faisait tout pour me rendre heureuse. Il essaya plusieurs fois de me convaincre de sortir, mais je refusais à chaque fois. Je n'osais pas lui dire que j'avais peur du regard des autres. Alors, pour le distraire, je lui chantais des chansons. J'avais une voix unique dans le village, me disait mon père. Selon lui, j'arrivais à lui faire visualiser des choses et à provoquer des émotions quand je chantais. Kiël était d'accord avec lui.

Je considère que cette année fut la plus belle de ma vie. Encore une fois, je me trompais sur la durée de ce bonheur. Âgée de quatorze ans, Pilien m'apprit la vérité sur mes origines. Il me raconta tout, le départ précipité de ma mère du Vaendark, son arrivée à Undòmë et mon sang de Neishaane. Ce fut un choc. Je n'arrivais pas à savoir si j'étais contente de ne plus me poser des questions sur mon apparence différente, ou si j'avais encore plus honte de moi-même, car seuls Pilien et moi savions que je n'étais pas sa véritable fille. Pas de chance, Kiël avait tout écouté et il me regarda d'un air scandalisé. Il courut dehors, moi sur ses talons. Il s'arrêta enfin devant un groupe de filles et de garçons de mon âge.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit la vérité ?

Son ton était étrangement calme, et il avait plus l'air blessé qu'en colère. Je regardais impuissante le cercle des jeunes se refermer sur moi. J'étais encerclée. Les larmes aux yeux, je ne lui répondis pas. Kiël s'approcha de moi.

- Je pensais que tu étais réellement celle que tu étais censée être. Tu ne m'as jamais rien dit sur toi, tandis que ma vie n'a plus de secrets pour toi. Je me suis entièrement mis à ton service, je t'ai choyé durant une année entière. Je t'ai fait confiance, je t'ai aimé plus que n'importe qui d'autre autour de moi. Je voulais t'enlever cet air mélancolique, je voulais te voir sourire et t'entendre rire. Et c'est tout ce que tu as offrir en retour ? Des mensonges et des secrets ? A mon tour, maintenant. C'est l'heure de ma revanche.

Ces paroles étaient fort heureusement incompréhensibles pour la bande qui nous entourait.

- Je ne le savais pas...

Ce n'était pas ce que je voulais dire. Je n'avais pas saisi l'étendue de son affection. Je lus dans ses yeux qu'il ne croyait pas ce que je venais de dire. Il avait raison, mais je ne pouvais pas avouer que je lui mentais encore une fois. Il murmura quelque chose à l'oreille d'un garçon à l'air niais. Ce dernier ricana et partit en courant. Kiël se pencha de nouveau vers moi.

- Bien. On va faire ça honnêtement. Gjen est parti chercher deux épées. Tu sais ce que ça veut dire ?

Aucun son ne sortit de ma gorge. Il ne pouvait pas faire ça ! Je ne savais pas me battre. Je détestais tout ce qui touchait de près ou de loin à la guerre. Il le savait bien !

- Amaélis, moi, Kiël, je te défie. Si je gagne, je raconterais toute la vérité, si tu gagnes, je te laisserais en paix. Acceptes-tu mon défi ?

Je ne pouvais qu'accepter. Si je refusais, Kiël serait déclaré vainqueur, et tout le monde saurait la vérité. Je fixai l'Elfe, et hochai la tête. Gjen était revenu, deux fines épées dans les bras. Kiël saisit l'une d'elles, et m'envoya l'autre. Je la pris dans ma main droite, apeurée. Je n'avais jamais tenu d'armes. Sans prévenir, je sentis que la lame de Kiël frôlait mon bras gauche. Complètement paniquée, je me mis à esquiver les coups. Mais l'Elfe prit de la vitesse, et j'étais déjà rouge et essoufflée. L'épée que je tenais ne me servait à rien, au contraire, elle agissait comme un poids m'empêchant de bouger correctement. Une nouvelle fois, je n'eus rien le temps de voir venir. L'épée de Kiël entama la peau de mon bras. Le temps s'arrêta. Je ne voulais pas croire à ce que venait de faire mon ami, mon frère !
Non, c'était impossible. Il n'avait pas osé me toucher. Je ne sentais même pas la douleur physique, tant ce geste me blessait intérieurement. Pourquoi étais-je si bouleversée ? Je refoulai les larmes qui commençaient à me brouiller la vue, et plongeai mes yeux dans les magnifiques yeux verts de Kiël. Il était tout pour moi. Un ami, un frère, quelqu'un qui me soutenait, me comprenait, qui me servait d'amarre à la réalité. Tout s'effondra en un instant. Je raffermis ma prise sur mon épée, et donnai un coup sur l'épée tâchée de Kiël. J'avançais, à grand renfort de frappes et d'esquives. Mes pieds bougeaient tout seul. Je fis le vide dans mon esprit, et me concentrai.

*Une danse, ce n'est qu'une danse.*

J'essayai de me figurer la chorégraphie, et je prenais du terrain sur mon adversaire. Kiël ne devait pas en revenir.

*Une danse, oui, mais une danse de mort !*

Cette voix dans ma tête refusait de se taire. Non, je ne pouvais pas prendre le risque de voir mon secret dévoilé.

*C'est une danse mortelle, jeune fille !*

Une hésitation de trop. Mon épée fut arrachée de mes mains, et une seconde plus tard, je me retrouvai face contre terre.

La fin d'un rêve. Je ne voulais plus faire confiance à personne. Je me désintéressais des gens et de leur vie, ils n'avaient rien fait pour moi, je ne ferais plus rien pour eux. Je décidai de quitter mon village, et de me trouver une bonne cachette dans la forêt. Pilien devait partir le lendemain, et Kiël ne me parlait plus. Je pris mes livres, quelques habits et un couteau, sans oublier les vivres pour quelques jours. Il faisait plutôt beau, je ne marchai pas plus de deux jours avant d'entrer dans une forêt. La solitude me faisait du bien. Je me sentais mieux qu'avec Pilien et Kiël. Peut-être était-ce mieux comme cela ? Je ne voulais plus être un poids pour qui que ce soit. Pilien n'aurait plus à supporter mon caractère, et les villageois suspicieux. Lui et son fils chéri vivraient dans un bonheur familial commun. Que penserait Pilien de mon départ ? Cela restera un mystère. Néanmoins, j'étais triste d'avoir quitté la sécurité de ma chambre. Mais la nostalgie disparaissait rapidement devant la liberté et la curiosité. Je découvrais tout ce que j'avais toujours voulu découvrir, je vivais toujours dans mon monde, mais je m'en étais un peu éloignée. Je n'avais plus aucune notion du temps, je pense avoir passé trois ans dans cette forêt. L'évolution de mon corps me le confirma. Je m'étais attachée à la sensation de cocon qu'exerçait sur moi ma nouvelle demeure. Bien que peu habituée à ce style de vie, j'avais trouvé refuge, comme autrefois, entre les branches basses d'un gros chêne. J'étais à proximité d'un filet d'eau claire, et cela me suffisait. La faim et l'hiver furent mes deux pires ennemis. Je ne mangeais que des baies, des fruits durant la belle saison, parfois des racines. Très peu de viande, et la plupart du temps des oisillons ou des œufs. Quant à l'hiver, j'ai cru plusieurs fois mourir. Si j'ai survécu, c'est grâce aux animaux morts et à leur fourrure. Malgré les épreuves quotidiennes qui me fatiguaient énormément, je me sentais plutôt bien dans mon univers personnel. Mais il me fallait une nouvelle fois partir. Je me rappelle m'être regardée dans un cours d'eau et avoir eu un peu peur de moi. Était-ce vraiment moi cette jeune femme pâle, maigre comme un clou, avec un regard si froid et distant ? Je flottais dans mon éternelle tunique blanche qui ne l'était plus tellement, et mes mains étaient râpeuses comme du verre. Je ressemblais à un fantôme.

Depuis quelques temps, j'erre sur le continent d'Undòmë, attendant un événement qui m'emmènera loin de mes souvenirs. Un événement qui me permettra de refaire ma vie... »

[Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Design1-4c24504

Equipement possédé : Un petit couteau rouillé, sa longue tunique blanche et le châle de sa mère.

Magie : Comme tous les Neishaans, Amaélis possède une voix extraordinaire, qui lui permet non seulement de créer des illusions (généralement quand elle dort) mais aussi de plonger ses victimes en hypnose. Depuis qu'elle a réveillé son héritage, elle manipule également plus ou moins l'ancienne magie des Valherus. Le Don.

Divers : Je jouerai la rencontre avec le Maître Dragon en RP.


Dernière édition par Amaélis Eleicúran le Ven 20 Déc 2019 - 22:00, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin   [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Icon_minitimeLun 25 Fév 2019 - 15:23

[Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Ithildin_adulte_pimp-505dd19

Nom : Ithildin (« étoile-lune »)

Lié(e) : Amaélis Yodera, Chevalière Errante

Couleur : Airain

Ascendance : Inconnue

Âge : Trois ans. Naissance en Hiver 916/917.

Description physique : Ithildin est une Dragonne d’une taille se situant entre les Dragonnes Bleues et les Dragons Bruns – ce qui ne l’empêche pas de se prendre pour une véritable Reine. Ses écailles sont d’un beige pâle frotté de bronze et d’argent ternis, plus claires au niveau du ventre et dont l’éclat cuivré devient de plus en plus prononcé à l’extrémité de ses membres. Si la lumière du soleil affadit la teinte de son cuir, celle des Lunes, et plus particulièrement celle de la Lune Rousse, révèle toute la brillance et la complexité de leur éclat. Ithildin se pare de couleurs défiant l’imagination.

Son corps est fin et souple, plus taillé pour la vitesse et l’endurance que pour le combat. Une rangée de pics acérés court le long de sa colonne vertébrale. Sa tête mince est ornée de deux longues cornes légèrement courbées. Ses ailes sont faites d’une membrane épaisse et opaque ; sa queue, même si elle ne se termine pas par des pointes meurtrières, claque comme le fouet.

Description caractérielle : Créature née du Chaos, il est difficile de la présenter sans user de termes ayant acquis au fil du temps une connotation négative – et ce, quand bien même la Dragonne n’est pas un être fondamentalement mauvais. Ce qui aurait pu être sa plus grande qualité est devenu sa plus grande faiblesse, la source de tous ses maux et de tous ses vices. Ithildin aime. Elle aime avec fougue et violence, avec une entièreté déconcertante, une avidité sans limite et n’accepte pas de voir ses sentiments rejetés, incompris ou dénigrés. En vérité, elle ne connaît pas la demi-mesure et souffre férocement de cet univers qui aimerait l’enchaîner, la canaliser, la limiter – elle qui pourtant naquit sous des cieux de fin du monde. Elle ignore comment exister sans fissurer la vie de ceux qui l’entourent ; la force de ses affects est telle qu’elle est incapable de chérir, totalement dénuée d’une quelconque forme de sensibilité ou de tendresse. Et si elle aime férocement, il va de soi que sa haine n’admet pas plus de contraintes. Profondément marquée par un sentiment d’injustice, venant tout à la fois de la mort de ses frères et sœur Airains, de son absence d’hérédité mais aussi du Lien imparfait qui l’unit à Amaélis, Ithildin est en lutte permanente contre tout ce qu’elle ne choisit pas. Comme si, plutôt que de subir sa différence et la douleur que celle-ci implique, elle voulait l’imprimer en lettres de sang dans la mémoire de tous ceux qui croisent sa route. Généralement agressive, quoique très ouverte d’esprit, passionnée à outrance, la Dragonne cultive sans honte ses rêves d’apocalypse, de grandeur et de liberté.

Trahie par sa propre Liée, Ithildin en est venu à considérer le Lien comme une chaîne cruelle et délétère et non plus comme une preuve de sa légitimité sur Rhaëg. Depuis ces évènements, elle ne recule devant rien pour « absorber » son Âme Sœur, cherchant à la briser et à lui ôter toute idée d’indépendance. Persuadée qu’il n’y a aucune autre façon pour elle de vivre sans craindre d’être emportée dans les méandres autodestructeurs d’Amaélis, elle s’emploie avec application à la détruire pour mieux la façonner à son image – tout en craignant d’en faire involontairement un être qui soit son égal.


Forme humanoïde choisie :

[Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Ithild11

Lors des rares fois où elle revêt une apparence humaine, Ithildin opte pour celle d'une jeune fille aux formes discrètes, à la chevelure soyeuse aile-de-corbeau (si l'on excepte les étranges mèches pâles qui encadrent son visage), aux yeux d'ardoise et à la bouche rose et charnue, mais avec un visage à l'air hautain malgré sa rondeur juvénile. Sous ses riches habits de velours bleu, son allure est quasiment militaire.

*****

Regard de Flarmya : Depuis que le Regard de Flarmya s'est posé sur le couple, le pouvoir de confusion d'Amaélis se trouve renforcé par le Lien, Ithildin se révélant une alliée puissante et précieuse. L'effet de distorsion du temps créé dans l'esprit de la victime permet désormais à Amaélis de fuir avant que celle-ci ne sorte de transe, un certain laps de temps après que la Neishaane ait cessé de chanter. Le nombre de personnes pouvant être affectées subit également une augmentation (bien évidemment, plus ce nombre sera élevé, moins l'emprise d'Amaélis sera forte).


Dernière édition par Amaélis Eleicúran le Mer 11 Aoû 2021 - 14:40, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin   [Chevalière Airain] Amaélis (Yodera) Eleicúran & Ithildin Icon_minitimeLun 25 Fév 2019 - 15:23

Ithildin, Dragonne des Deux Lunes

Archive – Black & Blue

Bring me light,
Black and blue, I will always love you
Calm and still, cold and pale,
Corpse around,
I will always need you.
This is how to love you is.
Rigid and stiff.
White and grey, in a daze,
Bleeding out, bleeding out,
I will always need...
Dust and bones, cold as stone,
I will always love...
Black and blue, I will always
Love you.

Parce que ma façon d'écrire est bien souvent sibylline et que cette Dragonne est toujours un peu complexe à cerner, je présente ici une version approfondie de la description de son caractère.
(Pour les curieux et ceux qui sont intéressés. Et pour moi, aussi.)

~°~

Un tempérament d'apocalypse dans un monde en paix.

Il me semblait obligatoire que le principal mot d'ordre serait : frustration. Ithildin est l'enfant du chaos, mais celui-ci ne peut pas s'épanouir car il n'a pas sa place dans l'ordre des choses. Cela se ressent dans le caractère de la Dragonne. Elle pense qu'elle n'a pas sa place dans le monde, que celui-ci ne pourra jamais lui offrir de quoi donner libre cours à ses aspirations. Son existence même lui paraît comme une anomalie, et elle peut bien se cacher derrière son mépris et sa fierté, elle souffre énormément de cela. Pas au sens où elle ressent une douleur, mais elle sait qu'il y a un gouffre entre ce qu'elle est et ce que le reste du monde voit. Tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle représente... les trois Kaerls se sont alliés pour en empêcher l'existence. Elle ne se voit pas comme une récompense, comme le symbole d'une prophétie déjouée. Ithildin a en elle tout ce qu'il y a de plus sauvage, de plus indomptable, de plus chaotique – pas nécessairement mauvais, mais tellement différent de ce qui est communément admis qu'on ne peut que le qualifier de la sorte. Il en ressort énormément de haine, de rage, de jalousie, de solitude. Ithildin est constamment en train de lutter pour se faire une place dans un monde qu'elle déteste – et qui, pense-t-elle, la déteste en retour.

Il y a quelque chose d'injuste, d'incompréhensible, qui touche profondément Ithildin : si l'imminence de l'apocalypse lui a donnée naissance, et que cette même apocalypse a été combattue à tout prix...  quelle est la légitimité de son existence ? Quel bien peut-elle amener à Rhaëg, à n'importe qui ?

Une relation immature (évènements inRP et évolution).

Dès l'Empreinte, Ithildin se jette complètement et entièrement dans sa relation avec Amaélis – qui représente, pour elle, la seule explication sensée à son existence si absurde. Sa dévotion est sans égale, de même que son implication. Son seul but, sa seule raison de vivre est de combler la Neishaane. Remplir les vides, faire cicatriser les blessures, détruire sa solitude et la rendre, tout simplement, heureuse d'être là. Elle le fait, cependant, avec cette outrance qui est caractéristique de la Dragonne. Ithildin est tellement désespérée de trouver du sens à son existence, et elle est tellement violente dans ses sentiments, qu'elle le fait sans aucun regard en arrière, sans aucune crainte, sans même prendre le temps de découvrir Amaélis.
Ce fut sa première erreur. Trop empressée, la Dragonne voit ses espoirs et ses attentes brisées, à mesure que les années passent. Amaélis est faible, encline à la mélancolie, confortable dans son malheur. Elle vit mal l'amour d'Ithildin : jaloux, possessif, brutal – tout le contraire de ce qu'elle est. Cela rend les bases de leur relation instables, et une sorte de méfiance s'installe : sont-elles aptes à s'aimer comme l'autre le désire ? Sont-elles capables de remplir les attentes de l'autre ? Sont-elles même capables de se comprendre ? Ithildin ne s'investit que plus dans leur relation, tandis qu'Amaélis commence à s'éloigner.

Le basculement s'effectue, bien entendu, après la disparition de Galaad. Pendant qu'Ithildin est poussée dans ses retranchements afin de montrer à Amaélis qu'elle n'a pas besoin d'une autre personne qu'elle, Amaélis se laisse envelopper par le désespoir et abandonne tout. Ithildin subit une suite de déceptions et de blessures.
Ithildin a toujours vécu et exprimé son amour d'une certaine façon. Chez elle, c'est un sentiment viscéral, où le besoin de posséder l'autre est aveuglant, à tel point qu'aucune barrière ne lui résiste, créant ainsi une relation loin d'être saine (d'un point de vue humain). La Dragonne est intrusive, brutale, féroce, incapable de nuancer son amour. Personne ne peut toucher Amaélis, personne ne peut lui faire du mal, personne ne peut exister à ses yeux à part elle. Aussi, voir Amaélis dans un tel état après la perte d'un proche met Ithildin en rage car elle estime que ce n'est pas normal. Leur Lien devrait être tout ce dont elles ont besoin. Ithildin y voit un premier échec : celui de ne pas avoir réussi à être assez importante pour Amaélis, celui de constater que leur relation n'est pas vécue de la même façon pour elle.
Quand Amaélis se laisse dépérir en Lande d'Eru, Ithildin abandonne pour la première fois l'espoir de réussir, un jour, à réaliser son but de rendre la Neishaane heureuse. C'est un choc immense, un traumatisme. Amaélis, sa seule raison de vivre, la seule personne capable de donner un sens à son existence, l'a reniée et l'a abandonnée. Pour la première fois, Ithildin se sent impuissante et résignée – à cause, pense-t-elle, du Lien et de son amour excessif pour la Neishaane.

Suite à cela, deux actes vont se jouer. Passé le soulagement, en Iolyaku 918, d'assister à la résurrection d'Amaélis, Ithildin va vite réaliser la gravité des évènements – et cette réalisation accompagne un changement radical dans l'état d'esprit de la Dragonne. Les blessures qu'Amaélis lui a infligées sont bien réelles, et douloureuses. La haine, seule réponse envisageable pour une créature du tempérament d'Ithildin, s'installe doucement. Trahie, bafouée, abandonnée, la Dragonne se défait de toute compassion envers sa Liée. À ses yeux (et c'est bien le cas), Amaélis agit comme une gamine égoïste et immature. Elle prend tout l'amour d'Ithildin et ne donne jamais rien en retour. Elle quémande sa protection, son réconfort – et, dès qu'elle n'en ressent plus le manque, s'enferme dans son monde et dénigre avoir jamais eu besoin d'Ithildin.

Au-delà de ça, l'Airain comprend l'importance de cet écart entre leurs caractères respectifs – qui, s'il lui semblait surmontable au début, prend maintenant tout son sens. Amaélis était prête à se laisser mourir, sans montrer le moindre remords, plutôt que de se battre. Un comportement inenvisageable pour Ithildin, et qui fait naître chez elle une peur panique : celle de la dépendance. Avoir été aux premières loges de la déchéance d'Amaélis a grandement traumatisé Ithildin, et celle-ci est maintenant persuadée qu'elle ne doit plus jamais laisser à la Neishaane le loisir de réfléchir seule, par crainte des décisions qu'elle pourrait prendre, encore une fois sans intégrer sa Liée à l'équation. Elle va donc s'évertuer à briser Amaélis, à la rendre complètement dépendante, à lui ôter toute volonté. Ithildin est effrayée par le Lien et par Amaélis, et, bien évidemment, cela se traduit toujours par colère et violence (qui sont les piliers d'Ithildin, on l'aura compris).

De la légitimité de leur Lien.

Qu'ont-elles donc, après tout ça, qui puisse justifier leur Empreinte ? Conflictuelle à outrance, loin d'être saine, leur relation peut intriguer. Et pourtant, leur Lien est profond et c'est sans doute l'incapacité d'un côté comme de l'autre à trouver comment se situer vis-à-vis de ce Lien qui lui donne un aspect extérieur très étrange.

Ithildin et Amaélis partagent le même sentiment de ne pas avoir leur place dans le monde. Toutes deux sont égoïstes, attachées à leur liberté et leur indépendance, relativement méprisantes vis-à-vis du reste du monde – tout en l'exprimant de manière très différente. Mais là où Amaélis représente la stagnation, Ithildin est le mouvement perpétuel. La violence et la haine de la Dragonne font écho à des sentiments qui sont enfouis et étouffés chez la Neishaane, et les voir concrétisés en la personne d'Ithildin lui permet de garder un caractère réservé et peu enclin au conflit. A contrario, Ithildin admire la capacité d'Amaélis à ne pas ressentir la colère, ou, en tous cas, à la vivre comme une fatalité et à ne pas y prêter attention, sans jamais laisser libre cours à sa rancœur envers le monde entier.
Chacune représente ce que l'autre ne peut pas exprimer, à cause de leur tempérament respectif. C'est ce que je voulais montrer avec leur Lien. Amaélis est la passivité, Ithildin est la réactivité. L'une subit, l'autre lutte. Prises individuellement, elles sont excessives, mais, ensemble, elles s'empêchent de tomber dans l'absence totale d'émotion pour l'une, et dans la rage aveugle pour l'autre.

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Actuellement, amour et haine se mélangent parce qu'elles n'ont pas encore véritablement appris à accepter leur part d'ombre (qui est donc représentée par Ithildin pour Amaélis, et inversement) et que les épreuves extérieures semblent jalonner leur destin. Prendre conscience de ce qu'elles signifiaient l'une pour l'autre a peut-être attiré le Regard de Flarmya sur le couple de Liées, mais il leur reste encore bien du chemin à parcourir avant de trouver l'harmonie.
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