Nom : Ta’imiti Roimata’toa
Surnom : Ses parents et amis d’enfance le surnomment Ta’i, mais ils ne sont plus guère nombreux...
En mer, on l’avait affublé à ses débuts du sobriquet de “La Mouette”, en le voyant le regard perdu dans le vent. Cela resta d’équipage en équipage et, avec le temps, le surnom se supplanta au nom.
Âge : Printemps - 22 années
Race : Ondin
#669999 Physique : Il y a dans l’allure de Ta’imiti tout le potentiel pour l’agitation que son âme n’a pas. Il est grand et élancé, sa minceur si courante chez ceux de sa race n’étant mitigée que par les bras et épaules puissants que le maniement de la barre lui a sculpté. Trop grand, trop fin, assemblage de baguettes inégales, atteignant le mètre quatre-vingts, que l'on imagine sans mal soufflé à la moindre brise. Les journées en mer ne seront pas non plus parvenues à colorer sa pâle peau d’ondin, éclaircie encore par les fines lignes d'argent des tatouages que sa mère ou lui même ont inscrits, antique tradition familiale. Sans doute ces lignes fines ont-elles quelques significations, mais c’est là un secret qu’il ne trahira point.
Ses cheveux mi-longs ont l’argent bleuté d’un matin d’hiver, celui de sa naissance disaient ses parents, et ses yeux l’intensité marine de la baie de Reva où il grandit. Il a abandonné depuis longtemps l’idée de se coiffer, bien conscient que le vent et la mer auront tôt fait de déranger à nouveau sa chevelure.
Il porte des vêtements simples, sinon pour un large manteau d’algue tissée. Il porte un foulard sombre à la ceinture qu’il utilise parfois pour se cacher un oeil, coutume de marin pour habituer son regard à l’obscurité de la nuit tombante et des ponts inférieurs.
Caractère : Depuis toujours rêveur et peu loquace, les années en mer ont rendu Ta’imiti plus avare encore en paroles, si bien qu’il peut sembler froid et distant. Mais cela n’est qu’une apparence : bien que enclin à la timidité, Ta’imiti est loin d’être un solitaire. Il apprécie le contact des autres, mais il préférera simplement prendre le temps d’observer et d’analyser ce qui l’entoure plutôt que d’initier quelques bavardages inutiles, ne parlant que lorsque cela en vaut la peine. C’est en revanche une oreille précieuse pour qui veut s’épancher, car il écoutera attentivement, sans jugement, et tentera de prodiguer des conseils éclairés s’il en entrevoit.
Car c’est un jeune homme intelligent, fin analyste de l’environnement et des personnes, et il aurait le potentiel pour devenir un diplomate ou un stratège de talent. Pour autant, il préfère rester en retrait de l’action, spectateur bien plus qu’acteur, et, bien qu’il ait le coeur bon, il ira rarement au devant du péril ou à l’encontre de la loi pour défendre la veuve et l’orphelin. Car c’est un idéaliste, convaincu que le monde tendra naturellement vers l’équilibre si on le laisse suivre son cours. Ainsi les grandes solutions que proposent les impatients ne sont selon lui, quelles que fussent leurs motivations, que bien éphémère et ne font que retarder l’amélioration des choses. Aussi il préférera se laisser porter et composer avec les événements plutôt que d’y ajouter sa propre part de chaos.
Alignement : Neutre strict
Clan choisi: Ordre Neutre - Kaerl Englouti
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Histoire : ~ La Terre ~
Les habitants d’Ys vivent au rythme des vagues et des embruns, et il est des détails chers au cœur des gens de mer. Était-ce un lundi ou un jeudi, Ouranosku ou Llefelysku ? Cela n’a pas d’importance. Mais la lune presque pleine s’effaçait dans les premières lueurs du jour froid et la mer était haute quand Hinatea mit au monde son premier-né : un bon présage, disait-on, qu’un enfant né aux vives-eaux. Le vent de Sud-Est soufflait sans forcir et la mer était calme. C’était un beau jour pour prendre la mer, et l’époux de la jeune mère avait embarqué avant l’aube. Ainsi nomma-t-elle son fils Ta’imiti, le chant de la mer, car le jour venu lui aussi devra répondre à cet appel. Voici ce que l’on raconte de la naissance du fils Roimata’toa.
Heimanu Roimata’toa était pilote sur un navire qui assurait la navette entre les nombreux ports de l’archipel. Son équipage allait et venait tout le jour, faisant le lien entre la cité proche de Karasdorg et les plus petits villages alentours, transportant marchandises et passagers dans ce ballet incessant qui parcourait l’archipel, prenant le large avec les premiers rayons du soleil et ne revenant à Reva, leur port d’attache, qu’à la nuit tombée. Parfois, lorsque le vent était favorable, il regagnait terre plus tôt. Alors il enseignait à son fils à reconnaître le vent d’Ouest du vent du Nord, à lire les dessins des courants sur l’onde et à nouer les cordages comme les marins. Ces jours-là se finissaient invariablement en longues veillées avec Petero, le second humain du navire et meilleur ami du marin. Ils racontaient les marchés de Karasdorg, leurs fuites et combats face aux pirates, les histoires de ce héros qui versait pour chaque adversaire vaincu une larme de sang et dont ils tiennent leur nom, et tant d’autres histoires que l’enfant écoutait fasciné.
Lorsque son époux était en mer, Hinatea tissait laine, coton et algue en vêtements dont la vente venait compléter leurs revenus, de sorte que la famille vivait à l’abri du besoin. Aussi, très tôt Ta’imiti fut autorisé à aller courir sur les collines voisines, sous le regard lointain mais non moins vigilant de sa mère. C’est là, dans ses premières escapades dans les herbes et le vent, qu’il fit la rencontre d’Eoho, un jeune humain de deux ans son aîné, fier fils de la maison Emuni dont la fortune était suffisante pour acheter une place de poids au conseil du bourg. Il était aussi turbulent que l’ondin était calme, impétueux que l’autre était observateur, aussi bavard qu’il était timide. Mais malgré toutes ces différences, les deux garçons s’entendirent à merveille, l’aîné toujours prompt à relever le défi des nouveaux jeux qu’inventait le cadet. Le duo était déjà fort soudé quand vint les rejoindre sur les hauteurs de la ville dont ils avaient fait leur terrain de jeu - au grand dam des bergers - une elfe jeunette, pas plus âgé que Ta’imiti, une délicate fleur du nom d’Iva Moea. Ses yeux de biche et sa gentillesse charma les deux enfants, qui invitèrent volontiers cette “princesse” dans leurs jeux, et sa profonde bonté canalisait l’un et poussait l’autre à s’ouvrir. Il en fut ainsi plusieurs années des jeux de cet inséparable trio, et ils arpentaient les collines et les falaises, se baignant dans la lumière et dans la baie, et les garçons de se disputer l’affection de la demoiselle.
Puis le vent tourna, et c’en fut fini du temps du rire et de l’insouciance un après-midi d’orage. Trempés d’avoir couru dans ce qu’ils avaient d’abord pris pour une simple averse, frigorifiés par le vent cinglant, les enfants qui s’étaient éloignés avaient trouvé refuge dans la bonté d’un berger qui leur avait ouvert sa cabane dans les collines. Ce n’est qu’au soir que Ta’imiti quitta enfin ses amis et rentra, penaud, chez lui. En entrant, il vit les deux silhouettes devant l’âtre. Mais, alors qu’il s’attendait à voir son père, c’est le regard de Petero qui l’accueille. Sa joue est tuméfiée, ses yeux rougis. Contre son torse, son bras en écharpe est serré entre deux planches. À côté de lui, Hinatea pleure. L’homme bredouille des excuses, la voix tremblante.
«
Je suis désolé, Ta’i… Les pirates nous avaient pris en chasse. Ton père… Il a voulu prendre la passe du chien… Avec ces vents… C’était juste, on aurait pu passer. Mais le vent a forci… Ta’i, je suis désolé. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’aider… »
Déjà, les nuages se dissipait et la pâle lueur de la lune éclairait faiblement le petit port. Mais l’orage qui partait au loin emportait avec lui Heimanu Roimata’toa et l’innocence d’un enfant de dix ans, l’abandonnant à terre en compagnie d’une veuve enceinte et d’un ami honteux. C’était fini le temps des jeux dans les collines.
~ L’Archipel ~
Le décès de son père signifia aussi pour le jeune ondin qu’il était temps pour lui de contribuer à nourrir la famille. D’autant que, peu après, sa sœur vit le jour prématurément, Poehere, une enfant malingre qui demanda à sa mère toute l’énergie et les soins qu’elle pouvait lui consacrer. Alors Ta’imiti travailla sur les quais, rapiéçant les filets, raccommodant les voilures et effectuant quelques autres menus travaux. La famille était respectée parmi les marins et ils se montrèrent compatissants. Mais les mois passent et la compassion aussi, et cela ne suffit plus.
Lorsque débuta son douzième été, Hinatea présenta un soir à son fils un coffret de bois qui avait appartenu à son père. À l’intérieur se trouvait une aiguille à tatouage, ainsi que le nécessaire pour préparer cette précieuse encre marine dont le secret se transmet de génération en génération dans les familles ondines. Ainsi reçut-il ses premiers tatouages, l’un pour honorer ses ancêtres, l’autre portant chance pour toujours retrouver le chemin de son foyer. Il était prêt, lui annonça-t-elle, à prendre la mer à son tour.
Et c’est ce qu’il fit dès les jours suivants. D’abord sur une embarcation de pêche, puis plus tard sur un plus grand navire comparable à celui que son père avait piloté, quoique plus petit, il s’en révéla le digne héritier et un mousse fort capable. Mais ses journées ne se passaient heureusement pas toutes en mer, et il profitait de ses instants de liberté pour retrouver Iva Moea et Eoho qui, en amis fidèles, avaient choisi le port comme nouveau terrain de jeu pour profiter de sa moindre présence à quai. Une année passa ainsi, puis deux et trois, et Eoho Emuni se fit de moins en moins présent, son père s’étant mis en tête de lui prodiguer une éducation complète, pour faire de lui son héritier en politique comme dans les affaires. Mais toujours, lorsque Ta’imiti touchait terre, la jeune elfe l’attendait. Les enfants devenaient adolescents, et leur amitié mûrissait avec eux. Et dans l’agitation d’une journée de marin, leurs longues conversations étaient pour lui une accalmie bienvenue.
«
Regarde ce que j’ai trouvé plus tôt, lui dit-elle un matin en lui tendant un galet usé par les vagues.
Ne dirait-on pas la griffe d’un jeune dragon ?—
Ce n’est qu’un galet. De la roche claire, elle vient sans doute de sous les collines. La source l’aura charriée ici, répondit-il calmement, après avoir tourné la pierre un instant entre ses doigts. Puis, après une pause, il reprit :
Tu crois vraiment que les dragons ont existé ?—
Évidemment ! Et les phénix et les licornes aussi ! Je refuse de croire que ce ne sont que des légendes. Peut-être qu’ils existent même encore, quelque part au delà de la mer. J’aimerais tellement en voir un, un jour. Même de très loin, qui vole haut au dessus de l’archipel. C’est mon plus grand rêve. »
L’ondin l’écoutait rêver à haute de voix, songeur. Si ces créatures avaient bien existé, où pouvaient-elles être aujourd’hui ? Il faut de l’espace, pour cacher pareil animal, et une faune riche pour les nourrir. L’archipel n’y suffirait pas, et il n’avait jamais entendu les marins parler de dragons dans les rumeurs qu’il ramenaient des continents plus lointains. Y avait-il encore des terres sur Rhaeg qui restaient à découvrir ? Il fut arraché à sa réflexion par un cri qu’on lui adressa, plus bas sur le port.
«
Eh, La Mouette, tu viens gamin ? On appareille !—
Vas-y, ne sois pas en retard pour mes rêveries. Garde la griffe.—
Merci, Moea. À ce soir ?—
Sans faute ! »
Ce furent les dernières paroles qu’il échangèrent. Lorsqu’il revint à la nuit tombante, personne ne l’attendait. Il crut d’abord qu’elle n’avait pas voulu l’attendre si tard, mais elle ne se montra pas non plus le lendemain, et lorsqu’il questionna chez elle dans l’après-midi, personne ne l’avait vue depuis la veille. Il interrogea Eoho, qui lui dit la chercher depuis le matin, en vain. Iva Moea s’était volatilisée, ne laissant guère qu’un galet ayant vaguement la forme d’une griffe. Au fond de lui, Ta’imiti aime à croire qu’un dragon est venu l’emmener au loin, sur cette terre inconnue où les siens vivraient en compagnie des autres êtres de légendes. Il préférait ne pas imaginer plus funeste destin…
Eoho, en revanche, était convaincu que quelques brigands l’aurait attaquée à la faveur de la nuit tombée. Il lui en adressa d’ailleurs à mi-mot le reproche, lui pour qui elle attendait tous les soirs bien après que les autres jeunes filles ne soient rentrées. Mais il pesta surtout contre les malandrins et autres pirates qui rendaient la zone si peu sûre, ou du moins c’était ce qu’assurait son marchand de père.
«
D’ailleurs, c’est aussi à cause de pirates que tu as perdu ton père, argumenta-t-il, convaincu d’avoir là la clef de voûte de sa diatribe.
Et ce furent les derniers mots qu’ils eurent avant bien longtemps : l’ondin tourna les talons sans rien ajouter, et de même les deux garçons poursuivirent des voies différentes. Privé de la calme bonté de l’elfe, Eoho se fit plus volontaire, plus agressif dans ses paroles et ses décisions, et son rôle aux côtés de son père dans la politique de la ville ne faisait qu’exacerber la chose : il militait pour que le bien et l’ordre retrouvent leurs places à Reva, de gré ou de force. Privé de la chaleur de son amie, Ta’imiti se fit plus distant et avare de parole, gardant le plus souvent pour lui seul ses réflexions. Il aspirait seulement à ce que les choses se stabilisent à nouveau, sans violence qu’elle soit pour le bien commun ou pour plus sombre motivation.
~ La Haute Mer ~
Parce que les malheurs volent en rangs serrés, l’hiver suivant se fit rude et sa mère tomba gravement malade. Malgré les bons soins de sa fille et tous les remèdes que la solde de son fils permet d’acheter, Hinatea ne vit point le printemps et elle s’en alla rejoindre son époux. C’est une épreuve difficile pour Poehere qui n’a que 8 ans, et les religieuses du culte de Néhara proposent de la prendre sous leur protection dans le temple de Reva (la ville étant nommée du fait de la source qui s’y trouve).
Dès lors, Ta’imiti n’a plus à Ys qu’un foyer vide de famille et d’amis, sinon Petero, l’ancien compagnon d’équipage de son père. Celui-ci avait repris la mer et, avec les années, était devenu capitaine de son propre vaisseau qui s’en allait sur la haute mer commercer avec des ports lointains, et il avait émis plusieurs fois déjà le vœu de prendre le garçon à son bord si celui-ci souhaitait parcourir les mers. Et il accepta, quittant Reva pour de longs mois de traversée, ralliant les terres étranges que contait le soir les hommes de la haute mer, rejoignant à son tour cette grande famille des marins du bout du monde. Et son sobriquet, La Mouette, le suivit dans ces périples comme il passait de longs instants parfois à contempler l’océan, le regard vague de celui qui voit l’invisible. Ou entendait, plutôt, car il lui semblait distinguer dans le vent du large un murmure indistinct, comme le murmure de la mer. Etait-ce cette mélopée ou les enseignements de son père, mais il lisait le vent mieux que quiconque à bord, devinant le gros temps et prédisant les retournements du temps, bien que la justesse de son instinct fut notée par le pilote qui le prit bien vite comme apprenti et timonier. C’était son Don qui dans l’air marin s’éveillait...
Quatre ans s’étaient ainsi écoulés à battre la mer aux côtés de Petero lorsque, dans sa vingt-deuxième année, le capitaine fit une proposition inattendue au jeune marin. Il souhaitait recommander Ta’imiti au capitaine Rémille qui avait perdu récemment son timonier.
Bien qu’étranger, le capitaine Rémille s’était taillé une solide réputation à Ys. Habile négociant, il était de ses rares marchands du large à être à la fois armateurs et capitaines de leurs navires. De ses voyages il ramenait toujours denrées plus rares et précieuses que ses concurrents, et on murmurait dans les ports qu’il avait su obtenir quelques juteux contrats avec des peuplades reculées qui refusait d’ordinaire de commercer avec les étrangers. Mais ses rumeurs n’était point colportées par ses hommes, équipage exemplaire et admiré pour son excellence en mer, qui jamais ne contait leurs périples ni ne s’enivrait.
Alors Ta’imiti “La Mouette” ne résista pas longtemps devant l’insistance de Petero. Il salua son capitaine et ami, embrassa sa sœur qui avait choisi de prendre le voile, et il s’embarqua pour cette nouvelle aventure après avoir solennellement juré d’en garder les secrets. Après avoir mouillé dans plusieurs ports majeurs ou secrets de Vaendark et Undome, le capitaine annonça à son nouveau timonier le mystère le mieux gardé de l’équipage, leur prochaine destination : la légendaire terre de l’aube. Rémille n’était pas homme à plaisanter, pas en mer en tout cas, mais l’ondin peinait à le croire. Jusqu’à ce que se dessinent devant eux les contours de Tol Orëa et que les hommes soient appelés à la manœuvre pour pénétrer dans le delta de Cenedril.
Magie : Ta’imiti n’a jamais nommé cela “magie”, mais il lui semble en mer entendre comme un chant porté par le vent. Dans ce murmure il perçoit les changements météorologiques, anticipant tempêtes et accalmies avec une étonnante précision. Peu coutumier des plaines, il peine en revanche à entendre cette mélodie dans le vent de terre.
Possessions : La vie à bord ne permet pas d’emporter beaucoup avec soi, aussi Ta’imiti ne possède plus grand chose lorsqu’il touche terre à Tol Orëa, sinon quelques souvenirs en pendentifs : un fragment de la vieille boussole de son père que Petero a retrouvé après le naufrage, un galet auquel Iva Moea prêtait une forme de griffe de dragon, et une icône de Kainalu offerte par sa sœur. Il garde aussi précieusement le coffret cachant le nécessaire de tatouage de son père, ne laissant personne en voir le contenu.
Outre ces quelques reliques de sa vie à terre, il ne possède guère que ce qu’il porte sur lui : de bonnes bottes, un pantalon de toile, trois chemises de coton passablement blanches, un confortable manteau d’algue tissée, et un solide couteau de marin.
Triade : Sénateur
Erhali Sednereï, lié au brun Sobêek
Divers :Il n’est pas impossible que son amie d’enfance ait disparu car emmenée vers Tol Orëa, pour accomplir sa Quête à Màr Menel. L’avenir nous le dira...
Avatar adapté à partir d'une image d'Erion Makuo.