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 [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...

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Arjuna Tlaloc
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Arjuna Tlaloc


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MessageSujet: [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...   [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Icon_minitimeMer 30 Oct 2019 - 17:50

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MessageSujet: Re: [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...   [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Icon_minitimeMer 30 Oct 2019 - 18:04


Nom : Selcot Denali.

Surnom : S’cot.

Age : 35 ans (né le 07/09/884).

Race : Elfe.

Physique, Caractère :

~ Physique ~

Selcot n’est pas très grand pour un elfe, il ne dépasse même pas la taille d’un humain moyen. Il n’est pas non plus doté de la « beauté surnaturelle » dont aiment à se vanter ses congénères. Il est mince, certes, avec une musculature fine et nerveuse, mais son visage est un peu plus rond que ce qu’on attend d’ordinaire des gens de sa race. Il a le teint légèrement hâlé et les yeux clairs, d’un bleu ciel presque gris, qui pourraient paraître froids s’ils n’étaient éclairés par un sourire la plupart du temps. Heureusement, il a le visage lisse des elfes et aucune vilaine patte d’oie ne vient trahir sa propension à sourire quand il veut paraître sérieux. Ses cheveux châtains, eux non plus, n’ont rien d’exceptionnels. Leur couleur est des plus banales, ils sont lisses à faire pâlir d’envie les femmes qui se battent contre leurs frisottis et ne peuvent cacher les deux oreilles pointues qui trahissent plus sûrement que tout le reste la race de leur propriétaire. Qui n’essaie d’ailleurs pas de les masquer. Ses cheveux sont souvent attachés en une demi-queue, de façon à ne pas le gêner… mais en laissant savamment quelques mèches s’échapper de ci de là. Il ne faudrait pas paraître trop coincé… ni trop négligé. Tout est une question de dosage. Parce que Selcot prête grande attention à son apparence, qu’il sait ajuster en fonction de l’effet qu’il cherche à provoquer chez ses interlocuteurs. De façon générale, toutefois, il aime les beaux habits et prend soin de sa tenue. Sauf exceptions, il est très rarement débraillé. La négligence, ce n’est pas très efficace dans les jeux de séduction.

~ Caractère ~

On dit que les Elfes sont connus pour leur grande sagesse… Et Selcot pour avoir été oublié le jour de la distribution !

À première vue, le guérisseur semble en effet tout le contraire de posé et sérieux. On le décrirait plutôt comme extravagant et bruyant… et ce n’est qu’une partie des défauts dont il déborde. Avant toute chose, il est curieux. Très curieux. De tout et de rien, et, comme il est têtu comme une mule, il ne lâche jamais le morceau avant d’avoir obtenu les informations qu’il cherche. Celles peuvent être très variées, de la médecine à la magie en passant par tous les ragots qui peuvent circuler dans le Kaerl. Et il y en a beaucoup, des ragots. Et il ne se gêne pas pour les alimenter, soit par son comportement – certains pourraient même penser qu’il s’en amuse voire qu’il en est fier – soit par son bavardage. Parce que Selcot est un incorrigible bavard. Il est capable de parler pendant des heures, de tout et de rien, là aussi. De là à imaginer qu’il est incapable de garder un secret, il n’y a qu’un pas que beaucoup n’hésitent pas à franchir, mais, étrangement, personne ne s’est jamais plaint de son manque de discrétion. En même temps… Quelle personne sensée lui confierait un secret, hein ?

En outre, il aime jouer, boire et passer de bons moments avec ses amis ou ses connaissances sans se poser de questions. Et des questions, dans ces cas-là, il ne s’en pose tellement pas qu’il lui arrive régulièrement de se faire prendre à son propre jeu et de se contredire lui-même dans les histoires qu’il raconte… Certains le qualifient donc de menteur. Lui préfère dire qu’il est un conteur et que les histoires ne sont pas nécessairement toutes logiques entre elles. Si ses auditeurs prennent tout au pied de la lettre, qu’y peut-il ? L’elfe semble donc frivole, presqu’évaporé parfois, aussi inconstant dans ses propos que dans ses amours… qu’il ne cache pas. Il aime le jeu de la séduction mais n’est clairement pas un adepte des relations de longue durée. Cœur d’artichaut, Selcot donne presque l’impression de tomber amoureux dix fois par jour. Mais il ne flirte jamais – jamais ! – avec l’un de ses patients. Oui oui, patients. Au masculin. Parce que, clairement, les femmes ne lui font ni chaud ni froid. Et tant pis si ça attire les réflexions ou des regards de travers, ça ne fait que l’amuser un peu plus. Au moins, lui, il ne risque pas de semer des bâtards à travers Rhaeg !

Pourtant, Selcot n’a pas que des défauts, loin de là. Ce n’est pas pour rien qu’il se sent mieux parmi les Célestes qu’au Kaerl Englouti où il a grandi. Simplement… il fait très attention à ce que ses qualités ne soient pas trop visibles. Mais ceux qui travaillent avec lui ne sont certainement pas dupes. Sous ses airs frivoles, l’elfe est parfaitement capable d’être sérieux et consciencieux quand c’est nécessaire. En particulier, pour tout ce qui touche à son métier. Il ne compte pas ses heures ou ses efforts au chevet des patients et, si son bavardage et ses plaisanteries permettent de distraire un peu les malades, c’est toujours ça de gagné ! Même si c’est l’agacement ou le fait de lui casser du sucre sur le dos qui leur change les idées. Le Chevalier est également d’une loyauté à toute épreuve envers ceux qui comptent pour lui, même s’ils ne sont pas très nombreux, et il ne trahirait jamais un secret – encore faudrait-il qu’on lui en confie. Mais cette loyauté, comme son désir d’aider autrui, il ne l’exprime jamais directement. Il se retranche derrière sa fonction – après tout, il est guérisseur, c’est juste son travail d’aider les autres – ou tout autre excuse utile à sa disposition. Sa dragonne en est d’ailleurs une parfaite, d’excuse !

Alignement : Chaotique bon.

Clan choisi : Màr Menel, le Kaerl Céleste, pas encore affilié à une Maison.

Lié(e) : La verte Beith.

~ Etat Civil~

Ascendance : Reine Kiruna, liée d’Elerinna de Galadsten & Bronze.
Age : 14 ans (née en 905).
Descendance :

~ Description physique ~

Couleur : Les écailles de Beith sont d’un joli vert tendre, comme celui des nouvelles feuilles qui poussent au printemps. Sa couleur uniforme n’est rompue qu’en un endroit : le cuir de ses ailes, au niveau des doigts qui soutiennent la fine membrane, est parcouru de réseau de marbrures plus claires, d’un vert presque jaune. Quelques cicatrices grisâtres viennent compléter le tableau. Deux marques, l’une à la base de l’encolure, l’autre sur le dos, entre deux crêtes, sont les conséquences de la Grande Guerre des Ordres. La dernière, en bas de son chanfrein, est un souvenir de son Éclosion.

Allure générale : Beith est grande pour une verte, quasiment de la taille d’une petite bleue. Cependant, ses ailes et sa queue sont un peu trop courtes pour qu’on puisse la qualifier de parfaitement proportionnée. Ces deux caractéristiques combinées font qu’elle est peu agile comparées à ses congénères de même couleur, mais, en contrepartie, elle est également plus endurante.

~ Description caractérielle ~

Beith est une verte. Une vraie. Rapide, vive, d’une activité débordante, elle semble ne jamais s’arrêter. Elle a toujours quelque chose à faire, à voir, à dire. Surtout à dire. Aussi bavarde que son Lié, elle n’hésite pas à aborder les autres dragons voire les bipèdes, pour les saluer, partager ses opinions… ou sans raison particulière. Sa sociabilité n’hésite pas à se faire séduction face à un mâle, surtout les grands bronze pour lesquels elle a clairement un faible.

Comme Selcot, elle est également capable de faire preuve d’obstination et de sérieux mais, contrairement à son Lié, ne tente pas de s’en cacher. Quand la situation l’exige, elle peut même se faire silencieuse et discrète… même si ça lui coûte. En général, sérieuse ou pas, elle aime se faire remarquer et a du mal à rester en retrait. C’est d’ailleurs un des rares points qui l’opposent à son Lié : en cas de conflit, la dragonne n’hésite pas à plonger dans la mêlée pour se battre alors que l’elfe préfère de loin rester à l’arrière et sauver ce qui peut l’être.

~ Forme humanoïde choisie ~

L’apparence bipède de Beith est celle d’une guerrière torhille… avec un brin d’interprétation. Si elle a tous les aspects de la race qu’elle a choisie, de la haute taille – presque deux mètres, ce qui la fait dépasser d’une tête son Lié – au teint hâlé en passant par les longs cheveux noirs et les yeux du même vert tendre que ses écailles, elle a pris un peu de liberté sur l’habillage. Elle n’hésite pas à porter une ou deux armes adaptées à son gabarit, histoire de pouvoir se défendre quand elle est sous cette forme bien plus fragile que celle de sa naissance, et insiste donc en général pour que Selcot les fixe sur son harnais lorsqu’elle est sous forme draconique. Mais elle a également ajouté des détails qui ne semblent pas utiles de prime abord – comme les bijoux que son Lié lui a offerts et dont elle aime se parer – et, au contraire, retiré tout un tas de choses qu’une véritable guerrière aurait conservé précieusement. Par exemple, une cuirasse. En effet, Beith aime plaire et attirer le regard des mâles, qu’elle soit dragonne ou bipède, et ses vêtements sont calculés pour…

~ Regard de Flarmya ~

Pas encore dévoilé… Du moins, aux dires de Selcot, qui n’a pas du tout envie de devenir Maître. En réalité, quelqu’un qui connaîtrait le chevalier depuis longtemps pourrait remarquer que le bleu de ses yeux a changé un peu de couleur : de bleu-gris, ils ont pris une nuance plus proche du cyan, comme si le vert de Beith était venu se mêler à leur teinte originelle. Quant à la dragonne, sa sociabilité se mâtine à présent d’un peu d’empathie envers les autres, alors qu’à sa sortie de l’œuf ses seules préoccupations étaient son Lié et elle.

Famille et relations :

Arbre généalogique:

Relations:


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Dernière édition par Arjuna Tlaloc le Lun 12 Fév 2024 - 12:32, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...   [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Icon_minitimeDim 2 Mai 2021 - 23:21

Histoire :

Fils d’une Chevalière Verte et d’un Chevalier Brun du Kaerl Englouti, né à la suite d’un vol nuptial, Selcot n’était pas franchement désiré. Qu’importe, il ne fut pas malheureux pour autant. Sa mère n’avait pas la fibre maternelle, certes, mais elle avait une sœur qui a-do-rait les enfants et qui fut ra-vie d’adopter et d’élever son neveu. D’autant plus que les enfants de sa race étaient rares. Le petit elfe ne manqua donc ni d’amour, ni de compagnie pendant toutes les premières années de sa vie. Il vagabonda à travers le Màr, faisant les quatre cents coups avec ses cousins et les autres gamins de son âge, attendrissant et agaçant tour à tour les adultes… et posant des questions. Partout, tout le temps, à tout le monde. Il était d’une curiosité insatiable. Heureusement, le Màr Luimë comportait une bonne proportion d’érudits qui ne rechignaient pas à partager leur savoir… et les plus réticents l’envoyaient à la Tour du Cadastre où, disaient-ils, il trouverait les réponses à toutes ses questions. C’était vrai, la bibliothèque regorgeait de connaissances… Mais les vieux parchemins, c’était quand même bien moins drôle que de discuter avec les gens. Même si c’était reposant. Surtout pour les autres qui n’étaient plus obligés de supporter son babillage incessant.

A force, au gré des questions qui lui traversaient l’esprit, le petit garçon finit par engranger un grand nombre de connaissances, à la logique inexistante. Son savoir était plus que parcellaire, d’abord parce que ses centres d’intérêts variaient en fonction du jour, de l’heure et du contexte, ensuite parce qu’il avait une fâcheuse tendance à oublier la réponse une fois qu’il l’avait obtenue. Petit à petit, toutefois, il se découvrit une passion pour le travail des guérisseurs. Ceux-ci, avec simplement quelques indices, étaient capables de découvrir la cause du mal qui rongeait leurs patients ! Et de la contrer, en plus, mais ça c’était presque accessoire. Presque. Si, au départ, seul le diagnostic l’intriguait parce que c’était comme une énigme à résoudre, il finit par ressentir une véritable admiration pour les praticiens capable de soulager les autres. Mais ça, étrangement, il n’en parla pas.

A douze ans, quand on lui proposa de rejoindre la tutelle d’un Maître puisqu’il avait le Don, il refusa. Il savait ce qu’il voulait faire de sa vie et ça n’impliquait pas de se Lier à un Dragon. Du moins, pas tout de suite. Alors oui, il savait qu’un dragonneau qui lui était destiné pouvait naître pendant son absence et se laisser mourir s’il n’était pas là, merci Tatie de me le rappeler. Mais, objectivement, c’était quand même rare. En plus, il y avait trois Kaerls sur Tol Orëa, donc rien ne garantissait que son dragon, si dragon il y avait un jour, éclorait dans celui où il se trouvait. Surtout que, même s’il n’en avait jamais parlé, plus les années passaient et moins il se sentait en phase avec les autres habitants Engloutis. Et puis le Màr Luimë était plein de dragons capables de venir le chercher en deux secondes d’Interstice partout où il se trouverait. Autant dire que les arguments de sa tante ne firent pas long feu face à l’obstination de Selcot qui obtint gain de cause et put quitter le Kaerl Englouti pour Lòmëanor où il devint… Apprenti guérisseur !

Ses années d’apprentissage se passèrent étonnamment bien. Le volume de choses à apprendre semblait suffire à canaliser sa curiosité et, lorsqu’il avait tendance à s’éparpiller, ses professeurs n’avaient pas trop de mal à le remettre dans le droit chemin. Petit à petit, en grandissant, il finit toutefois par s’intéresser à autre chose qu’à la guérison seule. Déjà, il avait 16 ans lorsque la Grande Guerre des Ordres débuta. Mais la vie, à Lòmëanor, n’en était pas plus chamboulée que ça. Il y avait bien quelques blessés de plus, quelques habitants qui partaient rejoindre leurs familles dans les Kaerls ou, au contraire, quelques Non-liés qui venaient chercher refuge en zone neutre, mais rien d’extraordinaire. La ville restait neutre et accueillait des dragons de tous les horizons. Et pour lui, tant qu’il avait des nouvelles de sa famille, ça lui suffisait, d’autant que le Màr Luimë n’était pas le plus impliqué dans les combats et sa tante ne faisait clairement pas partie des combattants. Et puis, la vie d’étudiant était pleine d’opportunités et d’occasions d’oublier ce qui était peu plaisant…

Selcot découvrit donc le plaisir de virées en ville, des soirées entre amis avec un verre d’alcool ou un jeu de cartes à la main… et des nuits en bonne compagnie. Masculine, la compagnie. Les femmes étaient parfaites pour discuter et échanger des ragots sur tout et rien mais c’était les hommes qui réveillaient ses hormones et lui retournaient les sens. Véritable coeur d’artichaut, l’elfe alternait les aventures d’un soir et les histoires un peu plus sérieuses, au point de donner du grain à moudre à toutes les commères du coin. Ce qui l’amusait beaucoup. En revanche, personne ne pouvait trouver à redire sur son travail. Lorsqu’il était concentré sur sa tâche, il l’était jusqu’au bout… Et, même s’il n’apparaissait que rarement sérieux vu de l’extérieur, ses professeurs ne pouvaient pas manquer son application et sa compassion envers ses patients. Mais bon... Tant que c’était que les professeurs, c’était pas encore trop grave : sa réputation était sauve.

Il termina ses études à l’âge de 20 ans, en plein cœur de la Guerre, et, comme ses collègues, il dut préparer ses bagages. Il n’était évidemment pas question de rester planqué à Lòmëanor alors que les combats faisaient rage entre les trois Kaerls et que les blessés se comptaient par centaines. S’il s’attendait à retourner chez les Engloutis d’où il venait, ce fut pourtant au Màr Menel qu’on l’affecta. Tout simplement parce que c’était là qu’il y avait le plus de besoin à ce moment-là. Selcot se retrouva donc chez les Célestes, heureux que son statut de guérisseur lui évite d’être réquisitionné dans les Légions Étincelantes – et lui permette d’aider, mais chut. Il s’efforça bien sûr de se plier aux coutumes du Kaerl, mais… Chassez le naturel, il revient au galop. Paraître sérieux ce n’était définitivement pas son truc. Et le Màr regorgeait de beaux garçons, plus mignons les uns que les autres. Et puis, entre deux batailles, il fallait bien se détendre un peu, non ? Il n’allait certainement pas refuser une partie de cartes ou une tournée à des combattants qui avaient besoin de penser à autre chose !

Il aurait pu continuer comme ça jusqu’à la fin de la guerre si une dragonnelle verte n’avait pas percé sa coquille en 905 avant de se diriger avec détermination vers les gradins. Se faisant, elle s’emmêla les pieds dans les ailes d’un de ses frères de couvées et se prit un coup de griffes sur le museau. Les appels et la douleur de Beith éclatèrent dans l’esprit de Selcot qui se trouva donc propulsé Chevalier. Entre les soins à sa Liée, les connaissances à acquérir en accéléré puisqu’il avait sauté la case Aspiranat et son boulot à l’Infirmerie parce que la Guerre n’allait pas s’arrêter pour ses beaux yeux, il n’eut pas trop le temps de s’amuser pendant les années qui suivirent. Surtout qu’une fois adulte, Beith n’avait pas l’intention de rester planquée et insista pour aller se battre avec les autres. Et franchement, si Selcot n’avait pas peur de se battre, faire des trous dans des gens qu’il devait réparer ensuite, ça lui laissait un goût amer dans la bouche.

Heureusement, la Guerre se termina en 910, et la vie reprit son petit cours tranquille. Ou pas. Entre la redécouverte du Kaerl Maudit, les chamboulements politiques au Màr Menel et l’Ombremage, les années suivantes ne furent pas de tout repos. Mais la politique n’intéressait que peu le Chevalier Vert qui ne s’impliqua dans aucune Maison du Kaerl et se contenta de soigner les blessés et les malades tout en conservant et renforçant sa réputation de boute-en-train. Et le retour à la normale ne fit qu’accentuer ce dernier point !

Possessions :
- Une garde-robe plus que bien fournie,
- Le nécessaire pour s’occuper de Beith,
- Une trousse médicale avec les instruments qu’il a l’habitude d’utiliser.

Magie : Rien à part le Don. Sauf si on compte « abrutir ses interlocuteurs sous ses paroles pour ne pas avoir l’air sérieux » ou « poser des questions sur tout » ou « vouloir tout savoir » comme des dons magiques, bien sûr.

Divers : RAS.

Apparitions en jeu :
- Fin 08.907 : Au tournant de l'existence
- 11.08.919 : L'Arcane du Fou
- 28.08.919 : Bain de nuit, pas de minuit
- Hors du temps : [RP Officiel] Un festin de Noël
- 28.10.919 : Commérages et Admiration
- 06.11.919 : Arrivée d'une montagnarde des cieux
- 29.13.919 : Chimères & Extravagances ~ Fête des Fous
- 04.01.920 : Pages à pages


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Dernière édition par Arjuna Tlaloc le Dim 4 Fév 2024 - 19:31, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...   [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Icon_minitimeJeu 2 Sep 2021 - 23:59

[PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... I31c
[PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Tgsh[PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... 7nry
Crédits : logo par Heryn et xla-hainex
Chishongo

/!\ Ce personnage ne m’appartient pas. Il a été créé et joué par Cristélène qui m’a autorisée à l’utiliser comme PNJ en cas de besoin. Pour voir sa fiche complète originale, cliquer ici.

Nom : Dakarai Tapiwa, surnommée Dak.
Âge : 20 ans en 919 (née le 8 Eurilyaku 899).
Race : Fëalocë.

Rang : Membre de l’Intendance, sous les ordres de Myrelle d’Alysanne.
Ordre Draconique d’appartenance : Céleste (Chaotique bon).

Liée : La Reine Chishongo, née en hiver 918, de la Reine Ky’rinth (Liée à Katell de Leysse) et d’un Empereur Noir.
D’un or assez pâle, réhaussé par un collier d’écailles plus vives à la base du cou, Chishongo est une Reine plutôt petite, à peine plus grande qu’un grand bronze. Cet état de fait a tendance à la complexer, surtout quand elle se comparer à sa sœur de couvée, l’Impératrice Noire Ayzehl. C’est une dragonne au caractère en général joyeux et conciliant, mais capable de faire preuve d’autorité quand elle le juge nécessaire voire d’un brin de possessivité. Dotée d’une insatiable curiosité, elle semble sans cesse en mouvement, tant physiquement que mentalement et, même lorsqu’elle s’efforce de rester digne et immobile, le bout de sa queue a une fâcheuse tendance à s’agiter.
Son apparence bipède est celle d’une jeune femme blonde, à l’air innocent mais au regard malicieux. Coquette, elle aime que sa Liée coiffe ses longs cheveux et prend grand soin de son apparence.

Brève description : Dakarai est un tourbillon. Des yeux verts, des cheveux roux, habillée de couleurs vives, elle ne passe pas inaperçu. Petite, même pour son peuple, et dodue, elle est aussi incroyablement énergique. Toujours en mouvement, il faut toujours qu’elle s’occupe ou, au moins, que ses doigts s’agitent et tripotent quelque chose. De la même façon, son esprit ne semble jamais au repos. Impulsive, elle réfléchit vite, avec toujours deux ou trois idées d’avance – pas toujours bonnes, mais c’est du détail – et réagit dans la foulée. Et, dans le feu de l’action ou lorsqu’il s’agit de venir en aide à quelqu’un, elle a une fâcheuse tendance à n’en faire qu’à sa tête, oubliant les règles et les convenances. Elle peut également se montrer un peu brute, voire autoritaire, lorsque son charisme ne suffit pas. Auparavant, elle transmettait inconsciemment ses émotions à son entourage, ce qui l’aidait à convaincre, mais à présent elle maîtrise sa magie et garde son empathie dans les limites de l’éthique.

Résumé de son histoire : Dakarai naquit à l’été 899, à Itzahuacán, une ville portuaire située à Qahra, au sud-ouest des Plaines Estentines, et principalement peuplée par des humains et des torhils. Elle était la première née d’un couple de fëalocës venus avec d’autres membres de leur race installer un comptoir commercial tourné principalement vers le Ssyl’Shar. L’enfance de la fillette ne présenta pas vraiment d’événement marquant, rythmée qu’elle était par la découverte de la ville et les quatre cents coups perpétrés avec ses amis. Composée principalement d’enfants de fëalocës et de leurs alliés, la petite bande – dont elle devint rapidement la cheffe – s’opposa très vite à celle des enfants des Conseillers de la ville. Tout était prétexte à des bagarres et des défis… même s’ils étaient capables de s’allier lorsque la venue d’étrangers – des enfants de marins ou de voyageurs principalement – le nécessitait. À l’adolescence, elle dut commencer à suivre plus assidûment ses leçons, afin de devenir « une jeune fille comme il faut » et céda la direction de sa bande à son frère cadet. Elle avait treize ans lorsque, pendant la Fête des Fous, elle sauva un petit garçon de la noyade avec l’aide d’un inconnu masqué… qui se révéla être Arjuna Tlaloc, le chef de la bande rivale. Cet événement marqua le début d’une remise en question de leur rivalité enfantine mais il fallut plusieurs mois pour que les deux l’acceptent, et quelques années pour qu’ils s’avouent leurs sentiments. Les unions interraciales étant très mal vues, ils cachèrent leur relation grâce à l’aide de l’oncle d’Arjuna, mais se fiancèrent en secret alors que le torhil devait partir parfaire son apprentissage des armes au Ssyl’Shar. Malheureusement, les parents de Dakarai résolurent de la marier et la jeune fille s’apprêtait à fuir la ville lorsqu’elle rencontra un chevalier dragon du Màr Menel. Comme elle avait le Don, il lui proposa de rejoindre le Kaerl Céleste, ce qu’elle accepta. Elle devint ainsi l’aspirante du Maître Nalesean de Dalneÿs et, malgré les troubles dû à l’Ombremage et aux conflits politiques, finit par conférer l’Empreinte à la Reine Chishongo à la fin de l’année 918. Lorsque la petite dorée, âgée de huit mois, fut suffisamment grande et forte, elles retournèrent à Qahra pour retrouver Arjuna qui se révéla avoir le Don, lui aussi. Ils se marièrent quinze jours plus tard et, comme si cela lui permettait enfin d’envisager l’avenir, Dakarai put enfin se décider à s’impliquer dans la vie du Kaerl. Elle devint l’assistante de Myrelle d’Alysanne, l’Intendante du Kaerl.

Apparitions en jeu :
En tant que PJ :
- 18.10.909 : Bataille d’eau
- 29.13.912 : Sous l’œil de Kaziel
- 08.01.918 : En attendant Godot
- 23.08.919 : Bavardages et taciturnité
- 24.08.919 : Déserteuse et déserteur
- 24.08.919 : Bonsoir maître (de maison) !
- 28.08.919 : Bain de nuit, pas de minuit
- 12.09.919 : Mariage sous les auspices de Flarmya
- 28.10.919 : Commérages et Admiration
- 01.11.919 : Un bijou de famille retrouvé
- 04.11.919 : Commérages et Dégoût
- 06.11.919 : Bureau des objets trouvés
- 12.919 : Qu’est-ce qui s’est passé avec Arjuna !
En tant que figurante :
- 15.13.919 : Pour fourbir un harnais de vol
- 29.13.919 : Chimères et extravagances ~ Fête des Fous
- 01.01.920 : Aube de promesses

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MessageSujet: Re: [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...   [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Icon_minitimeMer 23 Mar 2022 - 17:55

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Zornith

Nom : Tesni Muír.
Tesni signifie « chaleur du soleil » et Muír signifie « mer » dans des dialectes du nord d’Orën.

Surnom : « Boucles d’Or » par ses frères aînés, « Tess » par certains de ses amis, « Tante Tesni » par Kissare.

Âge : 35 ans (née au début de l’année 885, pendant l’hiver, la date exacte lui est inconnue).

Race : Ondine par son père, fëalocë par sa mère.

Physique, caractère :

À l’image du sang qui coule dans ses veines, mélange de deux races opposées sur bien des points, Tesni est pétrie de contradictions.

Ses yeux bleus, dont la couleur rappelle celle des mers du sud d’Orën, sont clairement un héritage paternel. Mais sa peau mate, qui prend facilement le hâle au contact du soleil, et ses cheveux blonds, de la teinte des blés mûrs, l’ont toujours désignée comme une sang-mêlé aux yeux des habitants du village d’ondins où elle a grandi. En conséquence, malgré l’affection qu’elle porte à sa famille, ses deux frères aînés en particulier, Tesni ne s’est jamais sentie chez elle dans la maison de son père. À ses yeux, elle reste une bâtarde dont la naissance a terni l’honneur de Cárthach et mit en péril sa vie de famille – même si ladite famille l’a finalement acceptée sans trop de mal – et elle vit depuis trente ans avec la certitude qu’elle vaut moins que ses frères et sœurs – ou n’importe qui d’autre – de sang-pur.

Pourtant, d’un point de vue extérieur, elle transpire la confiance en elle et l’assurance. N’est-ce pas en courbant la tête que l’on incite les autres à vouloir vous faire ployer ? Aussi Tesni se tient-elle droite et n’hésite-t-elle pas à défier du regard tous ceux qui douteraient de sa force. Et ceux qui persistent peuvent tâter de son épée, s’ils le souhaitent. Ses compétences martiales sont une des seules choses dont la demi-sang ne doute pas, elle n’a donc aucun scrupule à les mettre en avant. Ses origines paternelles lui ont offert une souplesse qui lui permet d’esquiver facilement les attaques de ses adversaires et sa mère inconnue lui a transmis une vivacité qui lui permet de les surprendre. Au combat, comme dans la vie, Tesni ne laisse personne passer sa garde. Seule Zornith sait ce qui se cache derrière cette façade, et sa Liée n’a pas l’intention de le révéler à qui que ce soit d’autre, même si sa carapace peut se fissurer parfois, pour laisser apparaître un cœur plus tendre lorsqu’elle pressent que la personne face à elle en a besoin. Elle est rigoureusement incapable de refuser son aide à quelqu’un dans le besoin, même en sachant que cette personne pourrait un jour se retourner contre elle. Et son adhésion presque aveugle aux lois et aux valeurs du Kaerl découle en partie de cela. Ne faisant pas confiance à son propre jugement, il lui paraît plus sage de se plier aux règles édictées par ceux qui savent.

De taille moyenne – environ un mètre soixante-cinq –, elle présente une silhouette souple mais sculptée par ses entraînements quotidiens… et décorée des séquelles de ses combats. Plusieurs cicatrices parsèment son corps, la plus impressionnante étant celle qui barre son torse de son épaule droite à sa hanche gauche. C’est aussi celle dont elle a le plus honte et la raison pour laquelle elle ne porte que des vêtements couvrants et amples, tissés avec l’algue ondine qu’elle a appris à travailler dans son enfance, et ne dévoilant jamais ni son décolleté ni son ventre. Elle rechigne d’ailleurs à se dévêtir devant témoins, fussent-ils guérisseurs, et évite donc les bains publics, préférant la salle de bains de son appartement ou, pour baigner sa dragonne, les lieux déserts comme une baie cachée ou un bassin perdu au cœur de la forêt. L’eau est en plus sa meilleure source d’apaisement. Le ressac de la mer lui rappelle ses années de navigation et le bruit des Chutes d’Astrenuit le moulin de son frère.

Alignement : Loyal Bon.

Clan choisi : Kaerl Céleste, affiliée à la Maison Galastden.

Lié(e) : La Bleue Zornith.

Chronologie :

Possessions :

Magie :

Divers :

Apparitions en jeu :
- 01.01.920 : Bon sang ne saurait mentir


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MessageSujet: Re: [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête...   [PNJs] Ils sont plusieurs dans ma tête... Icon_minitimeMer 23 Mar 2022 - 18:17

Histoire :

Arbre généalogique:

Une nouvelle famille ? (printemps 890)

Les premiers vrais souvenirs de Tesni remontent à ses cinq ans. Des années précédentes, il ne lui reste que de vagues impressions, comme une chaleur étouffante rendue à peine supportable par une brise chargée d’odeurs marines, ou des images floues, comme celle d’un visage souriant auréolé d’une chevelure flamboyante. Mais de son sixième printemps, elle garde des souvenirs précis. À commencer par son arrivée en Orën.

La mer était beaucoup moins bleue que là d’où elle venait, où que ce soit, mais elle commençait à s’y habituer. Au roulis du navire également, même s’il avait à présent un rythme différent. Papa avait expliqué que c’était parce qu’ils approchaient de la terre. Papa. Elle ne savait pas pourquoi ni comment cet homme avait soudain débarqué dans sa vie, ni pourquoi elle avait dû partir avec lui, mais il avait dit qu’il était son père et, depuis qu’elle était sur le bateau, il n’avait jamais été loin. Il lui avait trouvé un coin où se poser quand il travaillait avec les autres marins, il avait eu des mots avec lesdits marins – et peut-être même plus, elle n’était pas idiote : les coquards, ça venait pas tout seul – et, maintenant qu’ils arrivaient à destination, il tenait sa main dans la sienne tandis que le navire approchait du port. Et c’était bien parce que sinon elle serait tombée lorsque la coque avait heurté le ponton de bois. Les marins se dépêchaient déjà d’amarrer le navire, de mettre la passerelle et de descendre à quai, mais Papa prenait son temps. Et quand ils arrivèrent à leur tour en haut de la passerelle, Tesni comprit pourquoi. Il y avait beaucoup de monde en bas. Beaucoup trop. Elle se serait sans doute arrêtée si Papa n’avait pas continué à avancer en lui tenant la main.

« Papa ! »

Deux enfants, l’un aux cheveux bleus et l’autre aux cheveux noirs, s’approchèrent en courant et Papa se baissa pour les embrasser mais sans jamais lâcher sa main. Et quand il se redressa, il suivit les deux vers un petit groupe. Deux autres enfants, plus grands, aux cheveux argentés comme Papa, et une femme aux cheveux noirs comme la petite et avec un bébé dans les bras. Papa voulut l’embrasser mais elle se déroba et son regard donna envie à Tesni de rentrer sous terre.

« Nainsí, les enfants, je vous présente Tesni. C’est votre petite sœur.
— C’est une blague ? »

La voix de la femme était aussi froide que son regard. Mais le plus grand des enfants, celui qui avait les cheveux argentés comme Papa, s’approcha soudain et s’agenouilla devant elle en souriant.

« C’est joli comme nom, Tesni ! Comme tes cheveux tous dorés. Moi c’est Somhairle. Ça te dit que j’aille te faire visiter la maison, pendant que Papa et Maman discutent ? »

Maman ? Tesni releva le nez vers la femme. Maman avait les cheveux rouges, flamboyants et chaleureux comme le coucher de Solyae sur la mer. La femme, là, les avait aussi sombres et froids que la nuit. Mais Papa lui lâcha soudain la main et la poussa en direction du garçon – Somhairle, donc – en souriant et en hochant la tête. Le garçon aux cheveux bleus en profita pour lui attraper l’autre main.

« Moi c’est Ler ! Allez, viens ! »

Et Tesni n’eut d’autre choix que de se laisser entraîner par les deux garçons vers sa nouvelle maison.

~*~

C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme (897)

« Mamaaaan ! »

Le regard rivé sur le métier à tisser, concentrée sur son ouvrage, Tesni ne leva même pas les yeux vers Senán qui entrait dans la maison en courant. Pour la première fois, Nainsí l’avait autorisée à utiliser le grand outil de bois ! C’était les petits qui se contentaient de filer les algues, elle, elle avait douze ans et elle avait maintenant le droit de les tisser ! Pas question de s’arrêter pour écouter les bêtises de son petit frère, elle voulait pouvoir présenter le fruit de son travail à Papa quand il reviendrait.

« L’Albatros arrive ! »

Aussitôt, Tesni stoppa son tissage et, comme ses frères et sœurs, bondit de sa place pour se précipiter vers la porte, sans prêter la moindre attention aux protestations de Nainsí. Quelques minutes plus tard, ils étaient tous sur le quai, groupés autour de la cheffe de famille, à regarder le navire manœuvrer et s’amarrer, la passerelle s’abaisser et les marins descendre. Et Papa n’arrivait pas. Le capitaine apparut en haut de la passerelle. Et Papa n’arrivait pas. Le capitaine descendit, suivi de Cillín, le fiancé de Niamh. Tesni déglutit nerveusement en constatant qu’ils s’approchaient d’eux. Elle leva un regard inquiet vers Ler, mais celui-ci fronçait les sourcils, les mâchoires serrées. Que Cillín vienne voir sa fiancée, c’était normal. Mais qu’il porte deux sacs et qu’il tire une tête de douze pieds de long, ça l’était drôlement moins. Il prit la jeune fille dans ses bras pour la serrer contre lui, et Tesni n’eut pas besoin d’entendre les mots que le capitaine adressa à Nainsí pour comprendre. Elle repoussa le bras que Ler tenta de passer autour de ses épaules et prit la fuite en courant.

Sans vraiment savoir comment, elle se retrouva au sommet de la corniche. Là où la falaise surplombait l’océan. Là où tous les gamins du village venaient à tour de rôle pour guetter le retour des navires. Le souffle court, à cause d’une sorte de nœud qui semblait grossir dans sa gorge plus que par sa course, la gamine s’arrêta. Elle trébucha sur une pierre et la colère l’envahit soudain. Elle se baissa pour ramasser le caillou fautif et le lança de toutes ses forces dans la mer. Le bruit qu’il fit en frappant la surface de l’eau ne fut pas suffisant pour la soulager, et elle répéta son geste. Encore et encore et encore. Est-ce que Kainalu avait mal quand elle lui jetait des cailloux ? Ce ne serait que justice !

Elle s’apprêtait à jeter une énième pierre quand on lui attrapa la main. Furieuse, elle pivota sur elle-même.

« Je savais que tu serais là, déclara Somhairle.
— Lâche moi !
— Non. Maman s’inquiète.
— Même pas vrai !
— Tesni… »

Le reproche contenu dans la voix de son aîné fit baisser les yeux à la gamine. Elle savait bien qu’il avait raison. Malgré le choc qu’elle avait dû ressentir le jour de son arrivée, malgré les regards des autres habitants du village, Nainsí ne l’avait jamais traitée différemment de ses propres enfants. Mais Tesni, elle, ne parvenait pas à oublier qu’elle n’était pas sa fille. Elle n’était pas vraiment de la famille, elle n’était pas vraiment du village, elle n’était même pas vraiment ondine.

« Alors tu devrais être avec elle, murmura la fillette en baissant le bras.
— J’en viens. Je suis allé à la maison dès qu’on m’a dit. Et Ler m’a dit que tu t’étais sauvée. »

Elle croisa les bras, les doigts toujours serrés sur son caillou, et son frère passa un bras autour de ses épaules.

« C’est pas juste !
— Non. »

Le nœud grandit dans sa gorge et elle laissa tomber sa pierre pour enfouir son visage dans la chemise de Somhairle. Il ne sentait pas les embruns comme Papa, il sentait la farine de son moulin, mais ça n’avait pas d’importance. Il la garda serrée contre lui un long moment, le temps que ses larmes se tarissent, puis lui prit la main.

« Allez, Boucles d’Or. On rentre. »

~*~

Endiguer ses émotions (900)

Pour une fois, un grand sourire étirait les lèvres de Tesni tandis qu’elle arpentait les rues du village. La raison en était simple, Ler se trouvait à ses côtés. Ça faisait deux ans à présent qu’il avait rejoint un navire comme mousse puis timonier. La disparition de Papa n’avait en rien diminué sa fascination pour la mer et, contrairement à Somhairle qui s’était installé au village, il n’avait pas hésité à s’embarquer sitôt qu’il en avait eu l’âge, malgré les inquiétudes de Nainsí ou de ses sœurs. Mais, là, il était revenu, deux jours plus tôt, et en un seul morceau. Et il s’était proposé pour aller faire quelques commissions au village pour rendre service à sa mère – et faire sortir sa demi-sœur. La manœuvre était claire mais qu’importe. Tesni pouvait sans mal supporter quelques regards désobligeants si c’était pour passer du temps avec son frère.

Les bras chargés d’un ballot d’algues, nécessaires à la confection des tuniques de la famille, la demi-sang interrompit soudain son babillage quand elle repéra une silhouette connue par la fenêtre de la taverne devant laquelle ils passaient.

« Oh, Berach est là ! On s’arrête ?
— Berach ?
— Ce n’est pas un de tes amis ? »

Ler jeta un regard à travers la fenêtre et repéra sans mal ledit Berach attablé avec trois autres garçons.

« Je croyais que tu ne l’aimais pas ? demanda-t-il sans répondre à la question.
— Je… »

Tesni sentit le rouge lui monter aux joues et baissa les yeux sur son paquet.

« On… On se fréquente un peu… Depuis pas longtemps… Un mois, à peu près. Tu vois ?
— Je vois. »

Le jeune fille releva les yeux vers son frère dont le visage avait pris une expression aussi impénétrable que sa voix.

« On y va ?
— Si tu veux. »

Retrouvant son sourire, l’adolescente s’avança donc vers la porte de la taverne. Ils pénétrèrent dans l’établissement et se dirigèrent vers la table des quatre jeunes gens. Ils arrivaient à portée de voix quand les mots des garçons stoppèrent leur avancée.

« … sors avec la bâtarde Muír ? demandait l’un.
— Tu plaisantes ! s’exclama le deuxième.
— Et pourquoi pas ? riposta Berach.
— C’est une sang-mêlé, répliqua le dernier avec une grimace de dégoût. Ses cheveux, là, on dirait de la paille.
— Ouais, elle doit avoir du sang fëalocë.
— Et tu sais ce qu’on dit sur les fëalocës ? rebondit Berach avec un sourire en coin. Elles sont chaudes comme la braise.
— Tu vas pas l’épouser, quand même ?
— Tu me prends pour qui ? Le jour où je me marierai, ce sera avec une fille bien, pas avec une catin de sang-mêlé. »

Tesni ne réalisa qu’elle avait lâché son ballot d’algues que lorsque la main de Ler s’abattit sur son épaule pour la retenir.

« Lâche moi !
— Non. Tu es en colère.
— Oui ! Je vais…
— Rien du tout. Ils sont quatre. Tu vas faire quoi ? »

Furieuse, elle ne répondit pas, essayant de se défaire de la poigne de son frère, mais il était plus fort qu’elle. Et sa voix était aussi calme et froide que la glace.

« Tu ne dois pas te battre quand tu es en colère, Tesni. Récupère les algues, on rentre. »

Son ton ne souffrait aucune contradiction et, comme elle était incapable de lui échapper, elle n’eut d’autre choix que d’obtempérer. Elle ramassa son paquet et suivit Ler dans la rue, mais il fallut attendre encore quelques minutes pour qu’il ne la lâche. Elle ne fit pas demi-tour, pourtant, et continua sagement sa route jusqu’à la maison. Maintenant qu’ils étaient sortis de la taverne, maintenant qu’ils marchaient, la colère s’estompait, remplacée par un sentiment beaucoup moins virulent… et beaucoup plus douloureux. Elle serra le ballot d’algues contre sa poitrine et battit plusieurs fois des paupières, pour empêcher les larmes qui lui montaient aux yeux de s’échapper, et, si elle ne prononça pas un mot pendant tout le trajet, elle réussit à ne pas pleurer.

Arrivés à la maison ils furent accueillis par Clíodhna qui haussa un sourcil surpris.

« Déjà ? demanda-t-elle avant de froncer les sourcils devant la mine de Tesni. Tout va bien ?
— Oui, ça va, répliqua Ler, avant de lui fourrer ses propres commissions dans les bras. Oh mince ! J’ai oublié un truc ! J’y retourne ! Donne ça à Maman, tu veux ? »

Et sans attendre la réponse de sa sœur ou sans faire attention à l’air hébété de Tesni, il rebroussa chemin vers le village. La sang-mêlé déglutit, déçue que son frère l’abandonne à son tour, mais ne dit rien et emboîta le pas à sa demi-sœur. Murée dans son silence, elle exécuta les quelques tâches que lui confièrent Clíodhna et Nainsí sans protester mais sans non plus répondre à leurs tentatives pour engager la conversation. La maîtresse de maison finit par retourner s’occuper des plus jeunes de ses enfants, tandis que les deux filles s’installaient dans un coin calme pour raccommoder les tuniques de leurs frères, laissant le silence s’installer… quand il fut brusquement rompu par l’ouverture de la porte.

« Ler ! s’exclama Clíodhna en reconnaissant la chevelure bleue de son frère. Tu pourrais… Mais qu’est-ce que tu as fait, encore ?! »

Le sang gouttait sur la joue droite de l’ondin, en provenance de son arcade sourcilière fendue, sa pommette gauche portait la marque très nette d’un coup et le tour de son œil commençait à bleuir.

« Rien du tout.
— Tu avais promis de ne plus te battre !
— C’était quand j’étais petit, ça.
— Maman va être furieuse !
— C’est possible. »

Fulminante, la brunette bondit, abandonna son ouvrage et fila hors de la pièce, en marmonnant quelque chose sur les garçons incapables de rester sage et sur qui qui était bon pour les soigner et que ça se voyait que c’était pas eux qui faisaient la lessive et raccommodaient leurs tuniques… Entre temps, Tesni sortit son mouchoir et s’approcha de son aîné pour tamponner la plaie et tâcher d’éponger le sang.

« Tu étais en colère aussi.
— Oui.
— Tu as dit qu’on ne devait pas se battre quand on était en colère.
— Non. J’ai dit que tu ne devais pas te battre quand tu étais en colère, Boucles d’Or. Tu ne maîtrises pas tes émotions, c’est dangereux.
— Tu parles. Ma toxine est à peine assez forte pour paralyser une souris.
— Je parle pas de ta toxine. Je parle de toi. C’est dangereux de te laisser emporter par la colère, elle est mauvaise conseillère. Si tu veux te battre, tu dois la contrôler. Elle peut te donner plus de force et de volonté mais que si c’est toi qui commandes, pas elle. »

Il sourit et lui posa un doigt sur le front.

« C’est ta tête qui pense, Boucles d’Or… »

Le doigt se posa entre ses deux seins.

« … pas ton cœur. »

Avant qu’elle ait pu répondre, Clíodhna reparut avec une bassine d’eau chaude, des linges propres et de la pommade. Tesni recula d’un pas pour laisser sa sœur s’occuper de son frère mais celui-ci lui fit un clin d’œil – qui se transforma en grimace lorsque la peau tira sur la zone sensible.

« T’inquiète pas, il est bien plus amoché que moi.
— Et bien, y a pas de quoi se vanter ! » gronda Clío en nettoyant les plaies.

Mais cette affirmation suffit pour faire naître l’ombre d’un sourire sur les lèvres de la demi-sang. Les mots prononcés par Berach tournaient toujours sous son crâne mais, à présent, elle savait qu’il avait dû les ravaler.

~*~

Changement de cap (904)

Les poings serrés pour tenter de maîtriser sa colère et le sentiment d’injustice qui lui dévorait les entrailles, Tesni quitta le navire aussitôt qu’il fût amarré, refusant de sacrifier à la tradition des adieux ou autres rituels hypocrites.

Ce n’est qu’une fois arrivée au bout du quai qu’elle s’arrêta pour jeter un dernier regard en arrière, sur La Fille des Eaux, qui avait été son foyer pendant ces trois dernières années, et sur les marins qui la quittaient pour quelques heures, jusqu’au prochain appareillage. Ils avaient été ses camarades, ses amis, presqu’une deuxième famille, pendant trois ans… Et pourtant, aucun d’eux n’avait osé protester lorsque le capitaine avait pris sa décision. Ni Stiofán qui s’était engagé comme mousse en même temps qu’elle, ni Keir qui lui avait appris à reconnaître les étoiles et à utiliser l’astrolabe, pas même Anwen avec qui elle avait partagé d’innombrables conversations, le soir, quand elles n’étaient pas de quart. Si seulement, Éimhín, le vieux quartier-maître avait été là… Mais c’était justement ça, le problème. Il n’était plus là. Il avait pris sa retraite quelques mois plus tôt et le capitaine n’avait rien trouvé de mieux que de le remplacer par un de ses neveux.

Avec un soupir d’exaspération, la jeune fille se détourna de la mer et prit la direction du centre-ville. Il lui fallait trouver un nouveau travail. Un nouveau bâtiment sur lequel s’engager. Sa main glissa dans sa poche et ses doigts se crispèrent au contact de la lettre de recommandation du capitaine. Une part d’elle, celle qui flambait de colère, n’avait qu’une envie : la déchirer, la brûler et jeter ses cendres à la mer. Mais elle savait qu’elle en aurait besoin. Qui accepterait d’embaucher une fille de dix-neuf ans, une sang-mêlé de surcroît, sans recommandation ? Cette lettre, c’était la preuve qu’elle savait naviguer, qu’elle était compétente… et que le capitaine était un crétin fini ! S’il ne voulait pas de conflit sur son navire, il n’avait qu’à recadrer son quartier-maître ! Neveu ou pas, c’était un sale porc ! Successeur du capitaine ou pas, la gifle qu’elle lui avait collée, il l’avait méritée ! Il n’avait pas le droit de la toucher sans son autorisation… Et elle espérait bien que les autres filles de l’équipage le lui feraient comprendre à leur tour s’il osait récidiver. Anwen n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, elle non plus… Mais peut-être qu’elle aurait peur de se faire débarquer aussi.

Fulminante, les lèvres pincées alors qu’elle ruminait, Tesni avançait à grandes enjambées rageuses, sans vraiment faire attention à ce qui l’entourait. Fatalement, elle finit par percuter quelqu’un.

*Hé !*
« Oh pardon ! Je suis désolée !
— Ce n’est pas grave, je ne regardais pas non plus devant moi. »

Le jeune homme qu’elle venait de bousculer ne semblait pas du coin. Ses cheveux roux évoquaient la crinière de certains fëalocës mais il était plus grand que les membres habituels de cette race, son accent ne lui disait rien et elle aurait été bien en peine de dire d’où venaient ses vêtements. Mais l’Archipel des Tempêtes accueillait des voyageurs de tous horizons, ça n’avait donc rien d’étonnant. Elle se contenta d’un signe de tête, prête à se détourner pour reprendre son chemin, quand la voix de l’inconnu retentit à nouveau.

*Oh non ! Meryll a dit qu’il fallait absolument goûter les brochettes de Taenga !*

Il avait l’air si désolé que Tesni s’arrêta et put constater que, dans la bousculade, il avait effectivement fait tomber une brochette de viande. La terre battue de la rue, détrempée par le climat humide et les nombreux passages, la rendait évidemment impropre à la consommation.

« J’ai vu un marchand de brochettes vers les quais, » signala gentiment la sang-mêlé, en indiquant l’endroit d’où elle venait.

Surpris, le rouquin tourna la tête vers elle, puis vers la direction indiquée, et esquissa un sourire hésitant.

« Merci, je vais aller voir. »
*Mais c’est Leo qui a gardé la bourse. Je vais être obligé d’attendre qu’il revienne…*
« Je peux vous en offrir une, si vous voulez, proposa Tesni. C’est bien la moindre des choses. »

À nouveau, l’inconnu parut surpris, avant de lui offrir un grand sourire.

« Avec grand plaisir ! Merci beaucoup ! »

La joie simple du jeune homme fit sourire Tesni en retour qui en oublia ses récriminations mentales contre les capitaines idiots, les quartiers-maîtres crétins et les marins lâcheurs. Ils se rendirent jusqu’au stand du marchand et la jeune fille acheta deux brochettes, une pour le rouquin et une pour elle. Tant qu’elle n’avait pas retrouvé du travail, il fallait qu’elle fasse attention à ses dépenses, mais ce n’était pas deux brochettes de viande qui allaient la mettre sur la paille. Ils échangeaient quelques mots, sur des banalités, quand un autre rouquin s’approcha. Il était grand, encore plus que le mangeur de brochettes, si bien que Tesni suspecta du sang torhil.

« Leo ! Te voilà ! »
*Elle m’entend ! Il faut qu’elle vienne avec nous !*

La surprise du dénommé Leo valait visiblement celle de la jeune fille. À la différence que cette dernière ressentit en plus une pointe de méfiance.

« Qu’est-ce que tu racontes ?
— Bien. Puisque vous avez retrouvé votre ami, je vais vous laisser, » intervint Tesni, soudain pressée de s’éloigner.

Et puis ce n’était pas comme si elle avait du travail à trouver, mais si hein. Elle adressa un signe de tête aux deux hommes en guise de salut, puis tourna les talons. Elle n’eut toutefois pas le temps de faire deux pas qu’un mouvement d’air dans son dos la prévint qu’on tentait de lui attraper le bras. Aussi vive qu’un serpent, elle pivota sur elle-même, esquivant la main du premier rouquin, qu’elle fusilla du regard.

« Je peux savoir ce qui vous prend ? siffla-t-elle, furieuse.
— Ça ne va pas, Mildir ? » renchérit le torhil.
*Mais elle m’entend ! N’est-ce pas que vous m’entendez ?*
« Je ne suis pas sourde ! Heureusement que je vous entends ! »
*Tu vois ?*

Si elle ne voyait pas, elle, le dénommé Leo, lui, venait apparemment de comprendre quelque chose, vu le soupir qu’il poussa.

« Je vois… Tu as encore laissé traîner tes pensées partout. »

Le premier rouquin – Mildir, donc – prit un air penaud.

« Ah, oui… Mais c’est une bonne chose, là, non ? Sinon je l’aurais pas trouvée. »

Ça ne lui plaisait pas. Elle n’avait pas l’intention d’être trouvée par qui que ce soit. Et surtout pas par une paire de rouquins étranges. Sa main droite se posa sur le pommeau de son épée courte, sous sa cape, mais le contact du métal ne la rassura pas vraiment. Elle avait appris à s’en servir, un peu, depuis qu’elle rejoint La Fille des Eaux mais elle ne se faisait pas d’illusions sur ses compétences martiales. Tous les marins apprenaient un minimum à se défendre au cas où ils devraient un jour faire face à des pirates, mais ils n’étaient pas des combattants. Et, même si elle se débrouillait bien à l’entraînement contre ses camarades, elle n’avait jamais eu à tester ses acquis en situation réelle. Elle n’avait aucune chance d’échapper aux deux hommes par la force. Restait le dialogue.

« Ecoutez, reprit-elle donc. Je suis ravie de vous avoir rencontrés, mais je dois vraiment y aller.
— J’imagine, oui. Mais nous aimerions discuter avec vous quelques minutes de plus, si ça ne vous dérange pas. »

Oh si, ça la dérangeait !

« On m’attend, mentit la jeune fille.
— Ce ne sera pas long !
— Nous pouvons peut-être vous offrir un verre ? Vous avez l’air de débarquer tout juste. Et, je me rends compte que nous ne sommes même pas présentés… Je m’appelle Leofwin de Maelhen et voici mon frère, Mildir. »

Son frère, hein ? À part pour la rousseur, ils ne se ressemblaient pas. Mais elle comprit qu’elle ne se débarrasserait pas des deux si facilement. Ils étaient en pleine ville, mais les passants ne les regardaient même pas. Taenga était un port trop important pour que tout le monde s’occupe de ce que faisait son voisin. Mais… En jetant un regard autour d’elle, elle repéra deux silhouettes connues qui entraient dans une taverne de l’autre côté de la rue.

« Très bien, consentit-elle finalement – sans pour autant donner son nom, elle n’avait pas encore décidé s’ils le méritaient, nous n’avons qu’à aller là. »

Elle indiqua la taverne en question, qui parut convenir aux deux hommes. Sans être complètement tranquille, Tesni les suivit donc vers l’établissement, mais se sentit un peu rassurée en en passant le seuil. L’auberge était suffisamment fréquentée pour qu’ils ne puissent rien tenter et elle reconnut deux de ses anciens camarades d’équipage dans un coin. Elle ne s’était pas trompée. Et, même s’ils n’avaient rien dit pour s’opposer à son départ, même si elle avait esquivé les adieux traditionnels, elle savait qu’ils ne resteraient pas sans réagir si elle se faisait agresser. Ils s’installèrent à une table un peu à l’écart – assez pour qu’on n’entende pas leur discussion, mais pas trop pour qu’elle puisse appeler à l’aide en cas de besoin, nota la sang-mêlé – et passèrent commande avant de commencer à parler. Ou, plutôt, avant que Leofwin ne commence à parler et qu’elle manque de lui rire au nez.

Des histoires de magie, de créatures surnaturelles et de dieux vengeurs, elle en avait déjà entendu. Plein. On ne grandissait pas dans un village de marins, on ne passait pas trois ans sur un navire marchand sans en connaître une tripotée. Et le torhil pouvait prendre son air le plus sérieux, ses histoires de dragons, de continent secret et de magie interdite n’étaient que ça, des histoires. Sauf quand ils lui prouvèrent qu’elle était bel et bien capable d’entendre les pensées de Mildir. Et que les pupilles dudit Mildir prirent une forme beaucoup plus reptilienne – draconique ? – qu’humaine. Les deux hommes – ou plutôt, les deux Liés – se montrèrent suffisamment convaincants pour que Tesni accepte d’abandonner une partie de sa méfiance et de les suivre en dehors de la ville, dans un endroit assez isolé, pour que le dragon puisse reprendre sa forme native. Un dragon ! Pour de vrai ! Ses écailles aux reflets bronze et cuivrés étincelaient sous les feux de Solyae !

Cette preuve de la véracité des dires de Leofwin eut raison des dernières réticences de la sang-mêlé qui consentit à abandonner ses projets pour les accompagner dans leur cité – Kaerl – et devenir aspirante. Après un passage dans l’Interstice – elle se serait coupée la langue plutôt que d’avouer la trouille qu’elle en avait ressenti – ils atteignirent le Màr Menel, et Leo la présenta à son cousin, Lothar de Maelhen, Lié au brun Sigvardr, qui accepta de la prendre comme aspirante malgré la guerre qui faisait rage.

~*~

Dans l’œil du cyclone (automne 905)

La pluie coulait en silence le long des vitres de son appartement des Spires tandis que Tesni tentait en vain de se concentrer sur l’ouvrage qu’elle lisait. Elle avait appris à lire depuis peu et, malgré les heures passées aux Archives et les efforts et la gentillesse de Kissare, l’exercice s’apparentait plus à du déchiffrage laborieux qu’au plaisir de la découverte que l’archiviste lui avait vanté. Et quand, comme à cet instant, elle ne parvenait pas à se focaliser sur sa lecture, les lettres dansaient devant ses yeux comme autant de symboles étranges. Avec un soupir résigné, elle referma le livre et appuya son front dans ses mains, les coudes posés sur la table, de part et d’autre de l’ouvrage. Lothar lui avait demandé d’étudier l’histoire du Kaerl pendant qu’il partait en patrouille mais elle ne se faisait pas d’illusion : il serait déçu à son retour, lorsqu’elle ne serait pas capable d’en discuter avec lui. De toute façon, à quel moment ne décevait-elle pas son maître ? Oh, bien sûr, il ne lui ferait probablement pas de reproches, mais elle n’était pas stupide. Le Seigneur de la Maison Maelhen regrettait forcément d’avoir accepté la requête de son cousin et de l’avoir prise, elle, comme aspirante. Qui voudrait d’une bâtarde de demi-sang, dépourvue du moindre pouvoir – alors que la majorité des habitants du Màr Menel jouissait d’un ou plusieurs Dons accordés par les dieux –, incapable de lire ou d’écrire correctement et incapable de se battre ?

Elle y avait cru, pourtant, pendant quelques mois. Elle avait eu l’impression de faire des progrès dans son maniement de l’épée. Bien sûr, elle n’égalerait jamais Lothar ou Asgeir, son fils, qui s’entraînaient depuis leur plus jeune âge, mais elle était certaine d’avoir acquis de la technique, de la force et de la vitesse, suffisamment pour pouvoir participer à l’effort de guerre qui occupait la cité entière. Elle s’était trompée. Lothar et Sigvardr l’avaient laissée au Kaerl, sous la protection de Meryll et Síthmaith, leurs compagnes, lorsqu’ils étaient partis en patrouille. C’était normal. La guerre était trop dangereuse pour qu’ils prennent le risque de s’encombrer d’un boulet. Et c’était sans doute pour ça également qu’aucun des dragonneaux issus de la Reine Kiruna, quelques mois plus tôt, ne lui avait ne serait-ce qu’accordé un regard. Ils devaient choisir la personne à laquelle ils Lieraient leur âme pour toujours… À quel moment avait-elle pu imaginer qu’elle pouvait égaler les autres candidats présents ? C’était absurde. C’était un rêve auquel elle avait cru pendant quelques mois, mais elle dont elle devait à présent réaliser qu’il lui était inaccessible. Tout comme Leo. Pardon… Leofwin de Maelhen. Leo, c’était le torhil qui lui avait raconté des histoires de dragons, qui lui avait fait découvrir le Màr Menel et Tol Orëa et qui lui avait remué le cœur quand ses lèvres avaient effleuré les sienne au sommet des Chutes d’Astrenuit. Mais il n’était qu’un rêve, lui aussi. La réalité c’était que Leofwin de Maelhen était un chevalier dragon, un membre d’une grande famille du Kaerl et qu’il se marierait avec une dame de bonne famille également, approuvée par ses parents et les hautes instances du Màr.

À cette pensée, Tesni repoussa sa chaise pour se lever et se diriger vers la fenêtre. La pluie tombait toujours mais avec cette douceur et ce calme propre à la cité céleste. La magie qui protégeait le Kaerl empêchait également tout phénomène météorologique violent. C’était dommage. Pour une fois, la demi-sang aurait aimé assister à une de ces folles tempêtes qui secouaient parfois les côtes du Nyfedh ou les flots des océans, avec des vents rugissants autour des bâtiments et des gouttes d’eau martelant les vitres avec force. Elle aurait ainsi pu essayer d’ignorer ce nœud dans sa poitrine. Ça lui aurait évité d’imaginer un certain torhil roux en train de prendre le thé avec sa mère et une autre femme. Comment s’appelait-elle déjà ? Il le lui avait dit quand il lui avait annoncé qu’ils ne pourraient pas se voir ce jour-là. Ah, voilà. Heilwig de Dormnhall. Tesni ne savait même pas à quoi elle ressemblait mais, avec un nom pareil, elle était probablement bien plus belle et élégante que la fille bâtarde d’un marin.

Un coup frappé à la porte de son appartement la tira de son marasme. Un deuxième la décida à aller ouvrir le battant, derrière lequel se tenait…

« Leo ?! »

Elle n’eut même pas le temps de lui demander ce qu’il faisait là, l’air embarrassé, qu’il ouvrait la bouche pour lui annoncer, tout d’une traite :

« Je suis désolé, Tess. Je ne voulais pas te causer des ennuis mais j’ai fait une bêtise. En plus, ça tombe mal : je pars demain matin en mission diplomatique, donc tu vas devoir gérer ça toute seule alors que je sais que tu as d’autres choses à penser. Si Lothar était là, au moins, il aurait pu gérer ma mère mais, évidemment, il est absent. Je suis vraiment, vraiment désolé…
— Attends, l’interrompit la jeune fille quand elle eut retrouvé ses esprits, je ne comprends rien. Qu’est-ce que tu as fait ? Pourquoi tu t’excuses ? »

Le torhil soupira et reprit plus calmement.

« Tu sais que je devais prendre le thé avec Heilwig et ma mère cet après-midi – oui, elle savait, merci. Je n’aurais pas dû y aller, je savais bien ce qu’elle avait en tête… Enfin. Ça se passait plutôt bien jusqu’à ce que Mère parle de fiançailles… »

Tesni déglutit et croisa les bras sur sa poitrine mais Leo continua ses explications.

« Comme je lui disais que c’était pas le moment, elle a fini par parler de toi en termes… vraiment peu élogieux. Alors j’ai perdu mon calme. J’ai répondu qu’elle n’avait pas le droit de dire ça, qu’elle ne te connaissait pas, que tu étais une personne formidable et que c’était toi que j’aimais. Et que si je devais un jour me marier, ce ne serait avec personne d’autre que toi. Je suis désolé. J’aurais dû t’en parler avant et pas comme ça. Et te demander ton avis. Maintenant, elle va forcément… »

Tesni lui sauta au cou et colla ses lèvres sur les siennes, l’empêchant de finir sa phrase. Ils restèrent enlacés un moment, jusqu’à ce que le torhil ne la dépose au sol. Avant qu’il ouvre de nouveau la bouche, elle le tira à l’intérieur de son appartement.

« Tu es sûre ?
— Oui. »

La porte se referma derrière lui et plus rien de ce qui passait à l’extérieur n’eut d’importance.

~*~

Au matin, lorsque Tesni ouvrit les yeux, elle était seule dans son lit. Elle aurait pu croire qu’elle avait rêvé si son corps et ses draps n’avaient pas porté les preuves de ce qui s’était passé. Et elle s’en sentait à la fois heureuse et inquiète. C’était trop beau pour être vrai, la réalité allait forcément la rattraper. Et s’il était parti sans un mot parce qu’elle l’avait déçu ? Et si son départ pour sa mission était une excuse pratique pour s’esquiver et l’éviter ?

Plus les heures et les jours passaient, plus les interrogations de Tesni la tourmentaient. Elle n’eut pas de mal à donner le change face à Lothar et Sigvardr qui ne revinrent de patrouille que pour repartir, mais il lui fut bien plus difficile de tromper le reste de sa famille. Meryll invitait régulièrement les aspirants de son mari à sa table et prenait le relais de leur apprentissage quand ses obligations retenaient le maître brun loin du Kaerl, si bien qu’elle ne put ignorer longtemps la distraction de la jeune fille. Et il aurait fallu être sourd et aveugle pour ignorer l’embarras de l’aspirante à la mention d’Irmhild de Maelhen : il suffit que Meryll évoque la visite de la cousine de son époux, venue se plaindre du comportement de son fils, Leofwin, pour que les joues de Tesni prennent une couleur digne d’un coucher de Solyae au-dessus des Chutes d’Astrenuit et que la casserole qu’elle tenait lui échappe des mains et se fracasse par terre. Honteuse, la demi-sang aurait voulu disparaître sous terre, mais ni la torhile ni son fils ne firent le moindre commentaire. On aurait pu croire qu’ils n’avaient rien remarqué si, quelques heures plus tard, alors qu’elle peinait à se concentrer, Asgeir n’avait pas écourté sa leçon avec Meryll pour la traîner au cœur du Labyrinthe. Il avait besoin d’un partenaire d’entraînement, avait-il dit.

Ils n’étaient pas seuls dans l’arène mais ils n’eurent pas de mal à trouver un coin assez grand pour leurs échanges. Sous les yeux de Styrandil, le Lié d’Asgeir, les deux prirent le temps de s’échauffer avant que le torhil tende une épée à l’aspirante de son père. Il engagea le combat, ne rompant le silence que pour donner quelques conseils laconiques à la demi-sang lorsque c’était nécessaire. De longues minutes s’écoulèrent, devenant des heures, tandis qu’il poussait Tesni dans ses retranchements, l’obligeant à puiser dans ses réserves de vitesse et de réactivité. Elle en tremblait, dégoulinante de sueur, quand il rompit enfin le combat.

« Tu as fait de gros progrès depuis la dernière fois. Père t’a bien entraînée.
— Pas assez pour lui être utile, visiblement, grogna la jeune fille en se laissant tomber plus qu’elle ne s’assit dans le sable.
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
— Il me laisse là quand il part en patrouille et en mission. »

Un léger sourire étira les lèvres du chevalier brun qui s’assit à côté de l’aspirante.

« Tu es aspirante, Tess. Tu pourrais être la meilleure combattante du Kaerl, tant que tu n’es pas Liée jamais mon père ne t’emmènera en patrouille. Il prend son devoir de protection très à cœur et il ne se pardonnerait jamais s’il t’arrivait quelque chose lors d’une rencontre avec des Ardents ou des Engloutis. »

C’était une longue tirade pour le taciturne torhil et, sur le coup, Tesni ne sut pas quoi répondre. Est-ce que, vraiment, elle n’était pas aussi inutile qu’elle le pensait ?

Asgeir finit par se lever et tendit la main à la jeune fille pour l’aider à en faire de même. L’exercice l’avait épuisée et elle se sentait sale et poisseuse, mais un peu rassérénée. Une fois sortis du Labyrinthe, ils prirent la direction des Thermes, au moment où plusieurs dragons apparaissaient au-dessus de la Grand’Place.

*La mission diplomatique est de retour,* annonça Styrandil.

Le cœur de Tesni rata un battement tandis qu’elle levait le nez à la recherche d’un certain dragon bronze. Elle n’eut pas à attendre longtemps que ledit bronze se posait à côté du brun en claironnant.

*Nous revoilà !*

L’instant suivant, Leo la prenait dans ses bras et l’embrassait, sans se préoccuper de son allure ou des éventuels spectateurs. Tous les doutes de la demi-sang semblèrent s’évanouir à son contact… tout comme ceux que pouvaient éprouver les commères du Kaerl. D’ailleurs, quelques jours plus tard, Tesni quitta définitivement son appartement des Spires pour s’installer dans celui de Leofwin, au grand dam de la mère de celui-ci. Apaisée par l’amour chaleureux du chevalier-bronze et le soutien affectueux de sa Triade et de sa famille, l’aspirante put repousser une bonne partie de ses questionnements et se replonger dans son apprentissage avec assiduité. Elle fut toutefois la première surprise lorsque, à la fin de l’année, une petite dragonne bleue comme la nuit, brisa sa coquille et s’approcha d’elle sans hésitation. Zornith avait choisi sa Liée.

~*~


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Kawisenhawe

Nom : Sarmīte Tasunka.
Sarmīte se prononce « sarmiiitè » et signifie « gel » dans un dialecte du nord du Vaendark. Tasunka se prononce « tassounka » et est dérivé du mot signifiant « cheval » dans un des dialectes des tribus nomades d’Undòmë, c’est le nom de son clan de naissance.

Surnoms : Aucun.

Âge : .

Race : Neishaane.

Physique, caractère :

~ Physique ~

~ Caractère ~

Sarmīte n’est pas particulièrement adepte des sensations fortes. Passer sa vie à l’Observatoire, à compiler, ordonner et veiller sur les archives lui convient très bien, et un simple galop dans les Pics de Cendre ou un vol sur le dos de Kawisenhawe suffit à combler son besoin d’exaltation. Néanmoins, elle a appris depuis longtemps qu’il y a souvent un gouffre entre ses souhaits et la réalité. Et, si ce gouffre est à présent en bonne partie comblé, au point de n’être plus qu’un fossé, c’est grâce à Eléderkan Garaldhorf. Elle admire autant qu’elle respecte et craint son ancien maître et, surtout, elle lui est profondément reconnaissante de l’avoir sortie de la misère dans laquelle elle a grandi et de lui avoir évité celle, plus grande encore, qui lui serait tombée dessus un jour ou l’autre sans son intervention. D’aucuns pourraient avancer que le Màr Tàralöm n’a rien d’un paradis mais, pour la neishaane, c’est déjà bien plus que tout ce dont elle aurait pu rêver. La liberté d’aller et venir, de choisir sa vocation, de disposer de son corps et, évidemment, son Lien avec Kawisenhawe. Et, quels que soient ses défauts par ailleurs, Sarmīte n’est pas une ingrate. Remplir les missions que lui confie l’Inquisiteur Suprême, c’est bien la moindre des choses qu’elle puisse faire, même si ça implique parfois d’accomplir des actes qui ne lui plaisent pas trop.

Parce que Sarmīte n’aime pas tuer. Voler, tromper voire blesser ne lui posent guère de problème mais tuer est un peu plus compliqué. Surtout lors d’un affrontement direct. La neishaane n’a clairement rien d’une guerrière mais, la nécessité faisant force de loi, elle a appris à se défendre de façon plus efficace qu’en esquivant ou encaissant les coups. Sa voix est toujours un précieux atout mais, à présent, elle manie également les poignards avec dextérité, sa petite taille et sa légèreté lui donnant l’avantage de la rapidité, et n’hésite pas à utiliser le poison. Elle ne tue pourtant que contrainte et forcée, soit pour se défendre, soit pour protéger les intérêts de la mission, préférant embrouiller ou endormir ses adversaires. Seule la vengeance peut lui faire dépasser ses limites et le cadre défini par son supérieur… et, si celle-ci est rare, elle est surtout implacable et féroce. C’est un plat qui se mange froid, et Sarmīte peut le laisser refroidir pendant des années avant de le consommer, tant elle est rancunière.

Alignement : Neutre Mauvais.

Clan choisi : Kaerl Tàralöm, non affiliée à un Clan.

Lié(e) : La Blanche Kawisenhawe.

Histoire :

Possessions :

Magie :

Divers :

Apparitions en jeu :
- 23.11.919 : [RP Officiel] Sonne le clairon du jugement.


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